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La Palme d'Or à Ruben Östlund pour "Sans filtre"

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C'est la 2e fois que Ruben Östlund remporte une Palme d'Or (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/VIANNEY LE CAER)

La Palme d'Or du 75e Festival de Cannes est revenue samedi à Ruben Östlund pour "Sans filtre", sans conteste le film le plus divertissant de la compétition. Le metteur en scène suédois remporte ainsi pour la deuxième fois la sélection du festival cannois.

Euphorique sur la scène du Grand théâtre Lumière, le Suédois à l'humour grinçant rejoint, à 48 ans, le club très fermé des doubles palmés, parmi lesquels les frères Dardenne et Ken Loach. Il l'avait emporté en 2017 avec "The Square".

"Tout le jury a été extrêmement choqué par ce film", a annoncé Vincent Lindon, le président du jury.

"Lorsque nous avons commencé ce film, nous n'avions qu'un but: essayer de faire un film qui intéresse le public et qui le fasse réfléchir avec provocation", a déclaré le Suédois, en recevant son prix.

"Sans filtre" suit l'aventure de Yaya et Carl, un couple de mannequins et influenceurs en vacances sur une croisière de luxe. Un voyage qui tourne à la catastrophe.

Dans une sorte de "Titanic" inversé, où les plus faibles ne sont pas forcément les perdants, le film décortique les ressorts de classe de fond en comble: les riches contre les pauvres, mais aussi les hommes contre les femmes, et les Blancs contre les Noirs.

Riches pas méchants

Le réalisateur livre une critique sans concessions du capitalisme et de ses excès.

Elevé par une mère communiste, se définissant lui-même comme "socialiste", le Suédois n'a pas cédé à la facilité de "décrire les riches comme méchants" mais plutôt à "comprendre leurs comportements", dit-il.

Après "Play" (2011), "Snow therapy" (2014) et "The Square" (2017), Ruben Östlund continue de disséquer les conventions sociales, les petites lâchetés et les dilemmes moraux.

Dans "Sans filtre", le casting est anglophone: Östlund a mélangé nouveaux venus (la mannequin sud-africaine Charlbi Dean, notamment) et acteurs confirmés, comme l'Américain Woody Harrelson. Ce dernier excelle comme capitaine en roue libre, laissant son bateau chavirer pendant qu'il boit.

Interprétation

Le Grand Prix, deuxième distinction la plus prestigieuse, a été remise ex-aequo à la Française Claire Denis pour "Stars at noon" et au Belge Lukas Dhont, le benjamin de la compétition, pour "Close".

L'Asie a fait main basse sur les prix d'interprétation féminine et masculine du 75e Festival de Cannes. Le jury a consacré samedi la star sud-coréenne Song Kang-ho et l'actrice iranienne Zar Amir Ebrahimi.

Zar Amir Ebrahimi, qui a dû quitter l'Iran pour la France en 2008 à la suite d'un scandale sexuel, a été couronnée samedi du prix d'interprétation féminine pour son rôle dans le thriller d'Ali Abbasi "Les nuits de Mashhad".

L'actrice s'est exprimée d'abord en farsi en recevant son prix. "Ce soir j'ai le sentiment d'avoir eu un parcours très long avant d'arriver ici sur cette scène (...) un parcours marqué par des humiliations", a-t-elle dit, remerciant la France de l'avoir accueillie.

Le prix d'interprétation masculine est allé au sud-coréen Song Kang-ho, 55 ans, pour son rôle dans "Les bonnes étoiles" du Japonais Hirokazu Kore-Eda.

Acteur fétiche de son compatriote Bong Joon-ho, et star de son film "Parasite", Palme d'Or 2019, il joue dans ce film de Kore-eda un homme impliqué dans un trafic de bébés, qui va former une petite famille de bric et de broc autour de lui. "Je suis très heureux pour toute ma famille", a-t-il sobrement déclaré en recevant son prix à Cannes.

Lauréats belges

La Belgique est l'une des gagnantes du Festival: outre Lukas Dhont, les frères Dardenne, chantres du cinéma social, ont reçu un Prix spécial de cette 75 édition-anniversaire, pour "Tori et Lokita", drame social sur de jeunes exilés, et le couple flamand Charlotte Vandermeersch et Felix van Groeningen ("Les Huit Montagnes") reçoit le prix du Jury, ex-aequo avec l'ovni de la compétition, "EO" ("Hi Han"), manifeste animaliste sur un âne, réalisé par une figure du cinéma polonais, Jerzy Skolimowski.

Et si la guerre en Ukraine n'a pas été oubliée au cours de ce Festival, ouvert sur un message de résistance adressé, de Kiev, par le président ukrainien Zelensky, et qui a programmé plusieurs cinéastes ukrainiens, le Russe Kirill Serebrennikov est reparti bredouille.

Devenu le porte-drapeau de l'art russe en exil, le cinéaste en rupture avec le régime avait pour la première fois pu faire le déplacement sur la Croisette pour défendre en personne un de ses films en compétition, "La Femme de Tchaïkovski".

Le jury était présidé par Vincent Lindon avec notamment comme jurés l'actrice et réalisatrice Rebecca Hall ("Vicky Cristina Barcelona"), la révélation de "Millenium" Noomi Rapace, les réalisateurs Asghar Farhadi (Grand prix 2021 avec "Un héros"), Ladj Ly ("Les misérables", prix du jury 2019) et Joachim Trier ("Julie en 12 chapitres").

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Avignon et deux autres grands festivals coproduisent une pièce

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Wagner Moura est l'un des visages les plus connus du cinéma brésilien grâce à ses collaborations internationales, notamment la série "Narcos" où il campait le trafiquant de drogue Pablo Escobar. Photo: Wagner Moura en septembre dernier au Zurich Film Festival. (© KEYSTONE/ANDREAS BECKER)

Les festivals de théâtre d'Avignon, d'Edimbourg et le Holland Festival vont pour la première fois, en 2026, proposer une pièce coproduite, mise en scène par l'artiste brésilienne Christiane Jatahy, avec l'acteur Wagner Moura parmi les interprètes.

C'est la première fois "depuis leur création, il y a 79 ans", que le Edinburgh International Festival, le Festival d'Avignon (les deux plus célèbres manifestations de théâtre au monde) et le Holland Festival "s'unissent", ont annoncé les trois institutions mardi.

Cela "marque le début d'un partenariat historique pour célébrer leur 80e anniversaire en 2027", ajoutent ces trois organisations, sans en préciser davantage.

Intitulée "Un procès - après l'ennemi du peuple", la coproduction revisite la pièce du dramaturge norvégien Henrik Ibsen "Un ennemi du peuple" (1882), "la transformant en drame judiciaire sur fond d'enjeux écologiques et politiques", précisent-ils. Elle aura pour cadre "une salle d'audience où le public du théâtre devient lui-même membre du jury".

La metteuse en scène Christiane Jatahy, également réalisatrice, a régulièrement été invitée par ces trois institutions. Par exemple en 2024 au Edinburgh International Festival, avec "After the Silence", qui explorait le racisme structurel et l'héritage de l'esclavage dans son pays.

Également en juillet 2019 à Avignon, où son spectacle "O Agora que demora" ("Le présent qui déborde"), qui dénonçait la "campagne de criminalisation" des artistes dans son pays, alors dirigé par Jair Bolsonaro, avait reçu une ovation debout.

Un nouveau langage

Son travail abolit les frontières entre les genres, inventant un nouveau langage entre performance, scène et vidéo. Elle avait par exemple déconstruit "Macbeth" de Shakespeare, en mixant la pièce à des films et en plongeant le spectateur équipé d'oreillettes dans un bain d'images.

Wagner Moura est l'un des visages les plus connus du cinéma brésilien grâce à ses collaborations internationales, notamment la série "Narcos" où il campait le trafiquant de drogue Pablo Escobar.

La pièce coproduite sera présentée lors des trois festivals à l'été 2026.

Créés en 1947, "au sortir de la Seconde Guerre mondiale", ces trois festivals, "fondés indépendamment les uns des autres", sont cependant "portés par une même vision: celle que l'art possède le pouvoir unique d'unir les cultures et d'offrir un langage commun dans un monde fragmenté", font-ils valoir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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"Parasocial", mot de l'année pour le dictionnaire de Cambridge

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Vous ressentez une grande affinité avec Taylor Swift sans jamais l'avoir rencontrée? Vous vivez une relation "parasociale", mot de l'année 2025 pour le dictionnaire en ligne de Cambridge. (© KEYSTONE/AP/Jordan Strauss)

Vous ressentez une grande affinité avec Taylor Swift sans jamais l'avoir rencontrée, ou prenez un robot conversationnel pour votre confident? Vous vivez une relation "parasociale", mot de l'année 2025 pour le dictionnaire en ligne de Cambridge.

L'adjectif "parasocial" est défini par le très populaire dictionnaire anglais comme "impliquant ou se rapportant à un lien que quelqu'un ressent entre lui-même et une personne célèbre qu'il ne connaît pas, un personnage de livre, film, série télévisée etc., ou une intelligence artificielle".

Ce type de relation à sens unique a été analysé en 1956 par des sociologues de l'université de Chicago, Donald Horton et Richard Wohl, qui décrivaient alors la proximité ressentie par les téléspectateurs pour les personnalités du petit écran, indiquent les presses universitaires de Cambridge, dans un communiqué.

L'air du temps

"Le terme parasocial reflète l'air du temps en 2025 (...). Ce qui était autrefois un terme académique spécialisé est entré dans le langage courant", commente Colin McIntosh, du Cambridge Dictionary, dont le site internet a "enregistré des pics de recherches" pour ce mot.

Simone Schnall, professeure en psychologie sociale expérimentale à l'université de Cambridge, relève que "de nombreuses personnes nouent des relations parasociales malsaines et intenses avec des influenceurs".

Les gens développent ainsi le sentiment de "connaître" ceux avec lesquels ils nouent des liens parasociaux, et leur font confiance jusqu'à mener "à des formes extrêmes de loyauté", alors que "c'est complètement unilatéral", explique-t-elle.

Au total, quelque 6000 mots ou nouvelles acceptions ont été ajoutés en 2025 au Cambridge Dictionary en ligne, gratuit, qui revendique quelque 350 millions d'utilisateurs et plus de 1,5 milliard de pages vues par an.

Parmi ces ajouts figurent celui de "slop" au sens de contenus de mauvaise qualité générés par l'IA, ou encore "tradwife" (épouse traditionnelle).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Lancement d'une pétition en soutien à l'artiste licenciée par l'OSR

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Une pétition est lancée en soutien à une artiste, licenciée par l'OSR après avoir porté un keffieh à la fin d'une représentation (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/JENS KALAENE)

Une lettre ouverte, signée par plusieurs personnalités et institutions genevoises, a été lancée jeudi en soutien à une artiste licenciée par l'Orchestre de la Suisse romande (OSR) après avoir porté un keffieh à la fin d'une représentation. Adressée à l'OSR, à la Ville et au canton de Genève, la pétition rassemblait lundi plus de 1600 signatures.

Publiée sur internet, la lettre demande l'annulation du licenciement avec des excuses publiques de la part de l'OSR, comme l'a rapporté lundi la Tribune de Genève. Après être apparue avec un keffieh sur les épaules "en soutien moral à la population civile de Gaza", à la fin d'une représentation le 8 novembre, une artiste engagée ponctuellement par l'OSR avait été licenciée avec effet immédiat, explique la pétition.

Ses auteurs relèvent que l'OSR a envoyé une lettre aux spectateurs, "dont le contenu ne laisse aucun doute sur le motif de licenciement". Le groupe de soutien dénonce "une différence de traitement dans la reconnaissance de la souffrance, affaiblissant la crédibilité de la neutralité invoquée", en référence au fait que l'OSR avait notamment exprimé son soutien à la population ukrainienne.

"Sanctionner un tel geste, c'est confondre solidarité et idéologie", dénonce la pétition. Avant de soutenir que "le caractère apolitique d’une institution ne saurait impliquer la neutralisation des convictions personnelles de celles et ceux qui y travaillent."

Parmi les premiers signataires se trouvent entre autres le directeur du Théâtre du Loup, les co-directrices du Festival international du film sur les droits humains, et le directeur du théâtre de Vidy. La pétition demande aussi que l'artiste soit rémunérée comme le prévoyait son contrat. Son licenciement l'aurait privée des revenus de deux représentations à venir. Et que les instances publiques chargées du financement de l'OSR condamnent cette décision.

Sollicité par Keystone-ATS, l'OSR n'avait pas pu être joint lundi en fin de journée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Paul McCartney sort un morceau silencieux pour s'opposer à l'IA

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Paul McCartney va sortir un morceau silencieux pour s'opposer à un projet de loi assouplissant le droit d'auteur lié à l'IA. Photo: l'ex-Beatle au Hallenstadion à Zurich en 1989. (© KEYSTONE/CHRISTOPH RUCKSTUHL)

Paul McCartney va sortir un morceau silencieux en décembre, à l’occasion de la réédition d’un album lui aussi muet. Des artistes comme Hans Zimmer ou Kate Bush participent pour dénoncer un projet assouplissant le droit d’auteur lié à l’IA.

Le titre de McCartney intitulé "(Bonus Track)", le premier depuis cinq ans, est un enregistrement d'un "studio vide", avec une succession de bruits de bande magnétique et de cliquetis, d'une durée de deux minutes et 45 secondes.

Il sortira à l'occasion de la réédition en vinyle de l'album "Is This What We Want" ("Est-ce bien cela que nous voulons?") le 8 décembre, a annoncé dimanche le collectif du même nom sur son site.

"Ne pas légaliser le pillage musical"

Plus d'un millier d'artistes dont Annie Lennox, Damon Albarn, Jamiroquai ou Max Richter ont collaboré à cet album muet, sorti en février 2025, qui exhorte le gouvernement britannique à "ne pas légaliser le pillage musical au profit des entreprises d'IA".

"L'album comporte des enregistrements réalisés dans des studios et des salles de spectacle vides, illustrant l'impact que les propositions du gouvernement auraient, selon nous, sur les moyens de subsistance des musiciens", affirment-ils. Seulement un millier de copies en vinyle seront éditées, ont-ils ajouté.

L'ex-Beatle de 83 ans

L'ex-Beatle de 83 ans avait déjà, avec 400 artistes dont Elton John, Coldplay ou Dua Lipa, signé une lettre ouverte exhortant le gouvernement à protéger l'industrie musicale britannique.

L'exécutif travailliste défend un projet de loi, a priori présenté en 2026, visant à appliquer une exception à la loi sur le droit d'auteur pour faciliter l'utilisation des contenus créatifs afin d'entraîner des modèles d'IA.

Ces entreprises technologiques n'auraient plus besoin d'obtenir l'autorisation des auteurs ni de les rémunérer, ce qui suscite la colère de l'industrie musicale.

Selon une étude menée auprès d'artistes et de producteurs par l'association UK Music, publiée mercredi dernier, deux sondés sur trois estiment que l'IA constitue une menace à leur carrière.

Plus de neuf sur dix veulent que leur image et leur voix soient protégées, et demandent aussi à être rémunérés par les entreprises d'IA qui utilisent leurs créations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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