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Culture

Une marée humaine célèbre les 50 ans de la démocratie au Portugal

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Le Portugal fête jeudi le cinquantenaire de la Révolution des OEillets, un coup d'Etat sans effusion de sang. (© KEYSTONE/AP/Ana Brigida)

Le Portugal a fêté jeudi le cinquantenaire de la Révolution des OEillets, un coup d'Etat sans effusion de sang mené par de jeunes officiers pour mettre fin à 48 ans de dictature et 13 années de guerres coloniales.

Point d'orgue de centaines d'initiatives étalées sur plusieurs semaines, le traditionnel défilé populaire au long de l'Avenue de la Liberté a rassemblé une immense foule dans l'après-midi.

"25 avril, toujours! Fascisme, jamais plus", ont crié les manifestants, oeillets rouges à la main ou à la boutonnière.

"C'est un grand bonheur d'être là", a témoigné Helena Pereira, qui a avait seize à l'époque des événements d'il y a 50 ans. "J'ai vécu ça intensément et je m'en souviendrai toute ma vie", a ajouté cette magasinière à la retraite.

Etudiant de 28 ans, Tiago Farinha a défilé pour la première fois à une date anniversaire de l'avènement de la démocratie, "à cause du contexte politique" actuel, marqué par la montée en puissance de l'extrême droite aux élections législatives du mois dernier.

Il brandit une affiche où l'on peut lire: "'Dieu, patrie, famille' mon cul!". "C'est un cri de révolte car nous avons de plus en plus de forces populistes qui soutiennent ce type de slogan", explique-t-il en référence à la maxime du dictateur Antonio Salazar.

"Un sujet toxique"

La journée de jeudi a débuté par une cérémonie militaire sur une grande place du centre de Lisbonne, en bordure de l'estuaire du Tage, à laquelle ont participé des véhicules militaires de l'époque restaurés pour l'occasion.

Elle s'est terminée par un événement rassemblant le président portugais, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, et ses homologues des pays africains devenus indépendants après 1974: l'Angola, le Mozambique, la Guinée-Bissau, le Cap-vert et Sao Tomé et Principe.

M. Rebelo de Sousa avait créé la surprise en soulevant la question d'éventuelles réparations coloniales en amont de cette commémoration, mais le sujet n'a été abordé par aucun des participants.

"Nous sommes responsables de ce que nous avons fait là-bas. (...) Il faut payer les coûts", avait-il dit mardi soir lors d'une rencontre informelle avec la presse étrangère à Lisbonne.

Cette position s'est aussitôt heurtée à l'opposition du nouveau gouvernement de droite modérée. "C'est un sujet toxique" et "inopportun", a estimé une source gouvernementale citée par l'hebdomadaire Expresso.

Lors de la "session solennelle" organisée jeudi matin au Parlement, le président n'a plus évoqué sa suggestion, ignorée par la gauche et critiquée par la droite.

Le leader d'extrême droite André Ventura a été le plus virulent, accusant M. Rebelo de Sousa d'avoir "trahi les Portugais". "Payer quoi? Payer à qui? (...) Moi je suis fier de l'histoire de ce pays", a-t-il dit.

"Une révolution pacifique"

Aux élections du 10 mars, son parti "Chega" ("Assez") a nettement renforcé son rang de troisième force politique du pays avec 18% des voix.

Selon une enquête publiée la semaine dernière, la moitié des personnes interrogées ont estimé que le régime autoritaire renversé en 1974 avait davantage d'aspects négatifs que positifs, mais un cinquième ont affirmé le contraire.

En tout cas, 65% ont considéré que la révolution du 25 avril était l'événement le plus important de l'histoire du Portugal, loin devant l'adhésion en 1986 à ce qui devait devenir l'Union européenne.

"La motivation principale était de régler le problème de la guerre coloniale", a rappelé le colonel à la retraite Vasco Lourenço, président de l'Association 25 avril héritière du "mouvement des capitaines" qui a organisé le soulèvement.

La Révolution des OEillets a été baptisée ainsi car la population, qui s'est aussitôt rangée du côté des putschistes, a distribué ces fleurs du printemps à certains soldats qui les ont plantées dans le canon de leur fusil.

"Ce seront surtout les images prises ce jour-là qui vont transformer l'oeillet rouge en symbole de la Révolution du 25 avril qui finira par donner une vision romantique, poétique à un acte qui tenait beaucoup de l'héroïsme, même si cette révolution a été particulièrement pacifique", explique l'historienne Maria Inacia Rezola, en charge du vaste programme de commémorations.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

La 39e édition du FIFF veut ouvrir une parenthèse "bienveillante"

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Thierry Jobin, le directeur artistique, a promis, lors de la cérémonie d'ouverture, le soutien de la gentillesse du FIFF dans un monde de brutes. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Festival international du film de Fribourg (FIFF) a ouvert sa 39e édition jeudi soir. Avancée d'un jour, la cérémonie d'ouverture a emprunté les codes du film d’enquête, mis à l’honneur cette année par la section Cinéma de genre: meurtres et mystères.

Les organisateurs, le directeur artistique Thierry Jobin en tête, ont planté le décor. Sur scène, un décor de film noir. La maîtresse de cérémonie Julia Roos a pris place et, avec l’appui d’une vidéo dévoilant le tableau d’enquête de l’édition 2025, a transmis les salutations officielles à la manière d’une inspectrice de police.

Le clin d’½il est apparu en "contraste parfait" avec une cérémonie résolument souriante. "Au moment où l’égoïsme, l’ignorance et le rejet ferment les portes, le FIFF ouvre grand ses écrans de cinéma sur la communauté humaine, la diversité des regards et la pure beauté", a dit le président de l’Association FIFF Mathieu Fleury.

Soutien public

Cela pour affirmer la capacité du festival, qui promet générosité et bienveillance jusqu'au 30 mars, à ouvrir et aiguiser les regards. Thierry Steiert, syndic de la Ville de Fribourg, a ensuite pris la parole pour rappeler l’impact positif du FIFF, au-delà des salles de cinéma, citant engouement du public et impact positif pour la région.

Un enthousiasme confirmé par Carine Bachmann, la directrice de l’Office fédéral de la culture (OFC). Cette dernière a salué "un festival généreux, qui s’ouvre à toutes les cinématographies, à tous les propos, et qui s’adresse à toutes et tous, dans une vraie culture du dialogue et de la démocratie".

Carine Bachmann a conclu sur l’importance de soutenir publiquement le FIFF. L'occasion de répéter que l'OFC "est heureux d’être son fidèle soutien depuis des années. Enfin, selon le communiqué, Thierry Jobin a hésité à compléter ces "fervents" discours en adoptant la posture classique du "bad cop" face au "good cop".

Parenthèse FIFF

"Comme ça semble être la mode un peu partout de nos jours, j’ai d’abord pensé être brutal ce soir. Ce ne sont pas les sujets qui manquent pour s’énerver un bon coup", a ajouté le Jurassien, Fribourgeois d'adoption, à l'instar de Mathieu Fleury. L’assistance a frissonné avant qu’il poursuive: "Mais je ne vais pas y arriver".

"Même si beaucoup de films, cette année, décrivent une humanité qui vire à la bestialité, ce n’est justement pas cette attitude qu’on trouve au FIFF", a insisté Thierry Jobin. "La parenthèse FIFF, c’est une plateforme de rencontres qui changent la vie dans le bon sens, de souvenirs inoubliables et de réseautage unique dans l’année."

C'est aussi "de la nuance dans le torrent des fake news, de sourires et d’humour, et de découvertes impossibles à voir ailleurs", a constaté encore l'ancien critique cinéma. Et cette année, à toutes ces promesses, j’aimerais en ajouter une, peut-être encore plus forte que la bienveillance: une promesse de gentillesse".

Riche programme

Le FIFF propose dès vendredi une programmation "engagée" et en quête de liberté, avec 108 films de 52 pays, avec 17 premières mondiales, 3 internationales, 5 européennes et 42 suisses. Le film d'ouverture était le documentaire "Champions of the Golden Valley", en présence de Ben Sturgulewski et Katie Stjernholm, réalisateur et productrice.

Le protagoniste principal du film, Alishah Farhang, avait aussi fait le déplacement de Fribourg. Ce dernier, coach de ski formé sur les pistes suisses, y apparaît comme un personnage rassembleur et optimiste, organisateur de la première course de ski des montagnes afghanes. Un projet interrompu par l’arrivée des talibans...

La cérémonie d'ouverture du FIFF a été avancée d’un jour cette année pour éviter une concurrence avec la remise des Prix du cinéma suisse à Genève.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Genève: la réouverture du Muséum reportée en septembre 2026

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En raison de travaux supplémentaires, l'ouverture du Museum d'histoire naturelle de la Ville de Geneve est reportée à septembre 2026 (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, la réouverture du Muséum d’histoire naturelle est reportée en septembre 2026. Des défauts de conformité ont été découverts sur les bâtiments existants, nécessitant des travaux supplémentaires. Le Conseil administratif demande une rallonge de près de 14 millions au Conseil municipal pour leur réalisation.

La rénovation et l’agrandissement du Muséum d’histoire naturelle impliquent sur le terrain la conduite en parallèle de plusieurs chantiers. Depuis le commencement des travaux en janvier 2023, des enjeux techniques supplémentaires ont été identifiés lors des rénovations. Ils nécessitent des adaptations afin de respecter les normes en vigueur, notamment en matière de sécurité incendie.

Face à cette situation, la Ville de Genève va devoir procéder à des ajustements d’importance. Elle mettra à profit les délais supplémentaires imposés par ces contraintes techniques pour prendre en compte des besoins complémentaires qui n’étaient pas priorisés jusque-là, annonce le Conseil administratif jeudi dans un communiqué.

Ce dernier va proposer au Conseil municipal l'ouverture de deux crédits complémentaires pour un montant total de 13,7 millions pour couvrir ces travaux supplémentaires. Une ouverture progressive au public est dorénavant prévue en septembre 2026.

Cinq étapes

La rénovation du Muséum, projet de grande ampleur, est articulée autour de cinq interventions distinctes: la construction d’un nouveau bâtiment dédié aux collections (dit "Ambre"), la rénovation et le réaménagement partiels des bâtiments scientifique et d'expositions, ainsi que le réaménagement paysager du parc Malagnou. Enfin la dernière étape verra la mise à jour de la muséographie et de la scénographie des expositions permanentes (galeries publiques).

L'institution avait fermé ses portes au public dès le 1er janvier 2024, à la base pour environ une année. A noter que l’intention initiale du projet n’était pas de procéder à une rénovation de l’ensemble des espaces et des installations techniques, mais plutôt d’intervenir par opportunité sur les espaces libérés par le déménagement des collections vers le nouveau bâtiment et d’améliorer les espaces d’accueil publics.

Investissement proportionné

L'exploitation du nouveau bâtiment "Ambre" est prévue pour mi-janvier 2026. Une année sera nécessaire jusqu'à l’emménagement complet des collections: six mois de stabilisation du climat puis six mois pour le déménagement des collections.

Les travaux de rénovation ou de redynamisation des expositions permanentes seront eux conduits par étapes jusqu’en 2030. Pendant la période de fermeture complète, une programmation culturelle et scientifique est maintenue avec des activités au Musée d’histoire des sciences, ainsi qu'hors les murs et avec des rendez-vous en ligne réguliers.

En regard de l’importance du Muséum, institution scientifique majeure à l’échelle suisse et au rayonnement international, la somme des coûts cumulant à environ 93 millions de francs bruts, est proportionnée à l’ampleur de l’intervention globale, à la taille et au volume des bâtiments ainsi qu’aux enjeux de cette institution, estime le Conseil administratif. La fréquentation moyenne est de plus de 300’000 visites par année, rappelle-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Gaza: Lazzarini déplore "un déchaînement sans fin d'épreuves"

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Le chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, déplore "un déchaînement sans fin d'épreuves" dans la bande de gaza. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déploré jeudi "un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines" pour la population de Gaza. Cela après la reprise des frappes israéliennes dans ce territoire.

"Les bombardements des forces israéliennes à partir des airs et de la mer se poursuivent pour le troisième jour", écrit M. Lazzarini sur son compte X. "Chaque jour, sous nos yeux, les habitants de Gaza revivent encore et encore leur pire cauchemar", ajoute-t-il, déplorant "un déchaînement sans fin des épreuves les plus inhumaines".

Après plusieurs semaines de blocage dans les discussions indirectes entre Israël et le Hamas sur la suite à donner à cette trêve, Israël a repris les hostilités à grande échelle dans la nuit de lundi à mardi avec une campagne de bombardements meurtriers suivi par des opérations terrestres "ciblées", selon l'armée, depuis mercredi.

"Nous craignons que le pire soit encore à venir compte tenu de l'invasion au sol séparant le nord du sud" de la bande de Gaza, écrit M. Lazzarini en référence au déploiement de soldats israéliens dans le "couloir de Netzarim", un axe coupant le territoire en deux au sud de Gaza-ville.

Ordres d'évacuation

"Des ordres d'évacuation forçant la population à fuir ont été émis [par l'armée israélienne] affectant des dizaines de milliers de personnes", ajoute-t-il, déplorant que "la grande majorité [des Palestiniens de Gaza] ont déjà été déplacés, traités comme des 'boules de flipper'" depuis le début de la guerre déclenchée par l'attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas il y a plus de 17 mois sur le sol israélien.

"Il n'y a plus de temps à perdre", dit-il encore, appelant à "un renouvellement du cessez-le-feu", à "la libération, dans la dignité, de tous les otages" retenus par le Hamas et ses alliés à Gaza, soit une soixantaine, morts ou vivants, et à "un flux sans entrave d'aide humanitaire et de marchandises" à destination de la bande de Gaza.

Aide humanitaire bloquée

Déterminé à forcer le Hamas à accepter de nouvelles libérations d'otages à ses conditions, Israël a bloqué le passage de l'aide humanitaire à destination de Gaza le 2 mars puis la fourniture d'électricité pour la principale station de dessalement d'eau du territoire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Budget culturel validé, après un long désaccord sur l'art spolié

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Le Conseil des Etats s'est longtemps opposé à une saisine directe par les héritiers. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le Parlement a trouvé mercredi un terrain d'entente sur l'art spolié après un long désaccord sur ce point sensible de l'Histoire. Il débloque ainsi le budget de près d'un milliard dédié à la culture entre 2025 et 2028, déjà validé en septembre.

La commission prévue pour gérer le patrimoine au passé problématique pourra être saisie directement par les héritiers dans les cas liés aux oeuvres nazies qui se trouvent dans des musées et collections publics. L'accord de toutes les parties sera nécessaire dans les autres cas.

Le National a donné son aval par 116 voix contre 53, mettant ainsi fin à un long désaccord entre les deux Chambres sur ce point inscrit dans le message culture 2025-2028. Le budget de 987,9 millions de francs prévu pour la culture peut désormais aller de l'avant.

L'enveloppe comprend quelque 210 millions dédiés au cinéma et 139 millions au Musée national suisse. Pas moins de 159 millions vont à l'encouragement de la culture afin notamment de créer un musée national sur la place des femmes dans l'histoire suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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