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Culture

"L'identité" de Mossoul "de retour", selon l'Unesco

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La vieille ville de Mossoul a été détruite à 80% depuis la proclamation en 2014 du "califat" de l'Etat islamique (archives). (© KEYSTONE/AP/UNCREDITED)

L'emblématique minaret penché Al-Hadba s'élève de nouveau à Mossoul. Ce symbole du sauvetage du patrimoine de la métropole irakienne avait été réduit en ruines lors des combats contre les jihadistes du groupe Etat islamique qui avaient fait de la ville leur bastion.

Le minaret fait partie de la mosquée historique Al-Nouri, où l'ex-chef du groupe EI, Abou Bakr al-Bagdadi, avait proclamé en juillet 2014 son "califat", plongeant des pans entiers de l'Irak et de la Syrie dans l'horreur.

Al-Hadba et Al-Nouri comptent parmi les monuments restaurés avec le soutien de L'Unesco, qui oeuvre depuis cinq ans à la réhabilitation du patrimoine de la grande ville du nord de l'Irak.

Le minaret Al-Hadba, surnommé "la bossue", d'"aujourd'hui est une copie conforme de ce qu'il était, bâti avec les mêmes briques", affirme Abdallah Mahmoud, du département des antiquités irakien. "Al-Hadba est notre identité. Le restaurer, c'est redonner son identité à la ville."

Inclinaison conservée

Son inclinaison a été conservée à 160 cm, exactement comme dans les années 1960. Mais ses fondations ont été renforcées pour prévenir l'affaissement progressif observé depuis sa construction au XIIe siècle. "L'intérieur du minaret a nécessité 96'000 nouvelles briques, mais nous avons réutilisé 26'000 anciennes pour l'extérieur", explique M. Mahmoud.

Deux jours avant la fin des travaux, des centaines d'ouvriers s'activaient encore autour de la mosquée Al-Nouri, peaufinant colonnes, coupole et cour.

Le mihrab, niche indiquant la direction de La Mecque aux fidèles, a été en grande partie restauré avec ses pierres d'origine, mais le minbar, d'où l'imam prononce son prêche, a perdu la plupart de ses composants originels.

"Ramener la vie"

Imad Zaki, ancien muezzin de la mosquée, contemple les lieux chaque jour. "Aujourd'hui, on ressent la spiritualité. C'est comme si nos âmes retrouvaient enfin la paix", confie l'homme âgé de 52 ans.

Détruits en juin 2017 lors de la bataille contre l'EI, la mosquée et le minaret avaient été piégés avant le retrait des jihadistes, selon les autorités irakiennes.

La vieille ville de Mossoul a été détruite à 80%, et plus de 12'000 tonnes de gravats ont été dégagées des principaux sites du projet de réhabilitation de l'Unesco, qui inclut notamment les églises Al-Tahira et Notre-Dame de l'Heure ainsi que 124 maisons historiques.

L'église Al-Tahira, inaugurée en 1862, a retrouvé ses arcades, piliers sculptés et vitraux colorés. Lors de sa restauration, des ouvriers ont mis au jour une cave souterraine et de grandes jarres servant autrefois à la conservation du vin. Un plafond de verre permet désormais aux visiteurs d'observer l'intérieur.

L'objectif du projet est de restaurer les monuments emblématiques "et de ramener la vie" à Mossoul, explique Maria Acetoso, chef de projet au bureau de l'Unesco en Irak.

"Ville fantôme"

Mossoul "ressemblait à une ville fantôme quand je suis arrivée en 2019. Cinq ans plus tard, le changement est énorme", dit-elle. Les sites restaurés seront inaugurés par les autorités irakiennes dans les prochaines semaines.

Mais si la vie a repris dans les cafés et les rues, la ville porte encore les traces des combats. Dans les ruelles historiques, des maisons en ruine affichent l'inscription "sûre", indiquant qu'elles ont été déminées. Mais les fenêtres brisées et murs fissurés témoignent de l'exil de leurs propriétaires, notamment les chrétiens, qui ne sont pas revenus.

"En sécurité"

Mohammed Kassem, 59 ans, a reconstruit sa maison. Mossoul a encore "besoin de beaucoup" pour redevenir ce qu'elle était, souligne-t-il. La ville "a besoin de ses habitants (...) que les chrétiens reviennent. C'est leur place ici."

Face à la mosquée Al-Nouri, Saad Mohammed, 65 ans, espère aussi le retour des visiteurs. Malgré la nostalgie de ce qui a été perdu, un sourire illumine son visage à la vue du minaret. "Aujourd'hui, il s'élève de nouveau, avec la mosquée et les églises. Maintenant, on se sent en sécurité."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le Pape reçoit des grands noms du cinéma, "laboratoire d'espérance"

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Le Pape a reçu maillot des New-York Knicks des mains du réalisateur Spike Lee. (© KEYSTONE/AP)

Cate Blanchett, Viggo Mortensen ou Monica Belluci: le pape Léon XIV a accueilli samedi des stars du septième art, les invitant à se "confronter aux plaies du monde," avant notamment de recevoir un cadeau personnalisé des mains du réalisateur américain Spike Lee.

Au total, environ 200 professionnels du grand écran, acteurs, réalisateurs et producteurs, ont été reçu au Palais du Vatican, parmi lesquels les américains Alison Brie et Judd Apatow et les Italiens Dario Argento et Matteo Garrone.

Léon XIV a salué dans le cinéma un "art populaire", qui est également un "laboratoire d'espérance, un lieu où l'homme peut revenir sur lui-même et son destin".

Le Pape a salué personnellement chacun des invités, y compris le réalisateur Spike Lee, fervent supporter des Knicks, équipe de basket de New-York, qui lui a offert leur maillot. "Il est le 14e pape (Léon), donc (le maillot) portait le numéro 14", a expliqué ensuite le scénariste, précisant que les Knicks comptaient trois joueurs issus de l'université Villanova en Pennsylvanie, où le pape a étudié.

"L'une des contributions les plus précieuses du cinéma est précisément celle d'aider le spectateur à se retrouver, à poser un regard neuf sur la complexité de sa propre expérience (...) et à redécouvrir, dans cet exercice, une part de cette espérance sans laquelle notre existence est incomplète", a déclaré le pape.

Il a exhorté les institutions à continuer de soutenir la culture et le septième art. "Les structures culturelles comme les cinémas et les théâtres sont le coeur battant de nos territoires, contribuant à leur humanisation", a-t-il souligné, fortement applaudi.

"Ses paroles étaient extraordinaires et je souhaite que les ministres de la Culture du monde entier s'en inspirent. Il a parlé de compassion et d'engagement face aux problèmes du monde", a commenté Cate Blanchett aux journalistes après l'audience.

"Besoin de beauté"

Mercredi, le Vatican a indiqué que l'invitation au monde du cinéma visait à explorer "les possibilités offertes par la créativité artistique aux mission de l'Église et à la promotion des valeurs humaines".

"Notre époque a besoin de témoins d'espérance, de beauté et de vérité: par votre oeuvre artistique, vous pouvez les incarner", a confié le souverain pontife aux professionnels du cinéma.

Avant le début de la cérémonie, Léon XIV a dévoilé ses quatre films préférés, la plupart ayant l'espoir comme thème central : "La vie est belle", de Franck Capra, où un ange est envoyé du ciel pour aider un père de famille désespéré ; la comédie musicale culte "La Mélodie du bonheur", de Robert Wise ; le drame familial de Robert Redford "Des gens comme les autres" ; et "La vie est belle", de Roberto Benigni, qui raconte l'histoire d'un père tentant de protéger son fils des horreurs d'un camp de concentration pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le Pape a incité ses invités à se "confronter aux plaies du monde". "Violence, pauvreté, exil, solitude, addictions, guerres oubliées: autant de blessures qui exigent d'être vues et racontées. Le grand cinéma n'exploite pas la douleur : il l'accompagne, il l'explore", s'est-il enthousiasmé.

"L'Eglise vous porte une grande estime, vous qui travaillez avec la lumière et le temps, les visages et les paysages, la parole et le silence", a-t-il encore déclaré à ses visiteurs. Il a d'ailleurs repris à son compte le message adressé aux artistes à la fin du Concile Vatican II, le 8 décembre 1965 : "Ce monde a besoin de beauté pour ne pas sombrer dans le désespoir".

Le prédécesseur de Leon XIV, le pape François, avait organisé un événement similaire en juin 2024 au Vatican, invitant plus de 100 humoristes, dont Stephen Colbert, Whoopi Goldberg et Jimmy Fallon.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Lausanne: 30 ans de migrations dans l'objectif d'un photographe

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Le Forum de l'Hôtel de Ville, à Lausanne, donne un coup de projecteur sur la migration jusqu'au 27 novembre. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Forum de l'Hôtel de Ville, à Lausanne, donne un coup de projecteur sur la migration jusqu'au 27 novembre. Le photographe maltais Darrin Zammit Lupi a documenté durant plus de trois décennies les réalités migratoires en Méditerranée et en Europe.

L'exposition "Migration - L'avenir en rétrospective" a vu le jour en 2024 à l’occasion du 30e anniversaire de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en Suisse. Elle fait escale à Lausanne après avoir été présentée dans plusieurs villes suisses.

Darrin Zammit Lupi, né à Malte en 1968, a saisi la complexité des parcours migratoires: la fuite et les épreuves, mais aussi les gestes de solidarité, la résilience et l’espoir. "Ses images, à la fois intimes et universelles, interpellent sur la dignité humaine, sur l’accueil et sur l’avenir que nous construisons ensemble", observe la Ville de Lausanne dans un communiqué.

Le photojournaliste collabore depuis les années 1990 avec l’agence Reuters. Ses images ont été publiées dans de nombreux médias internationaux, comme The New York Times, The Guardian, Paris Match ou Der Spiegel. Il a notamment couvert des guerres (Bosnie, Kosovo, Libye), des catastrophes naturelles (tsunami en Asie du Sud-Est, tremblements de terre), ainsi que de nombreuses crises migratoires.

Vivant à Malte, un point névralgique de la migration en Méditerranée, il a développé un regard intime et engagé sur ce phénomène, souligne le communiqué. En accueillant cette exposition, la Ville de Lausanne, par le biais de son Bureau lausannois pour les immigrés, souligne combien son histoire est liée aux migrations successives. Elle réaffirme ainsi son engagement en faveur d’une société "inclusive, solidaire et respectueuse des droits humains".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le ciné-bus Roadmovie fera un arrêt à Dardagny

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Le ciné-bus Roadmovie s'arrêtera à Dardagny vendredi pour projeter le documentaire "Everything is temporary" de la réalisatrice Juliette Klinke, suivi d'une discussion avec la productrice du film (image d'illustration). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Le ciné-bus de l'association Roadmovie s'arrêtera à Dardagny vendredi, pour présenter le documentaire "Everything is Temporary" de la réalisatrice Juliette Klinke. Sa soeur et productrice du film Charlotte Klinke participera à une discussion à l'issue de la projection.

La journée se déroulera en deux temps. L'après-midi est dédié aux élèves des écoles primaires, invités à découvrir différents courts-métrages, "du zootrope à la réalité virtuelle, en passant par le stop motion", indique l'association par communiqué. Le soir, la projection est ouverte à tout le village, suivi de la rencontre avec la productrice.

Le film raconte l'amitié que la réalisatrice a nouée avec une jeune fille nommée Zu Zu au Myanmar. Elle la rencontre lorsqu'elle s'y retrouve coincée en 2021 après le coup d'Etat. Dans ce film, elle partage les rêves de Zu Zu et leur relation qui devient un refuge dans ces bouleversements.

Roadmovie parcourt la Suisse depuis 2003 et s'arrête dans les communes qui n'ont pas ou plus de cinéma. Cette année, il est aussi possible de "découvrir des moments surprenants de l'histoire audiovisuelle" de sa commune, à travers les archives de la RTS. L'étape de Dardagny est la dernière de la tournée 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'actrice Michelle Yeoh honorée à la prochaine Berlinale

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L'actrice Michelle Yeoh recevra un Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière lors du prochain festival du film de Berlin (archives). (© KEYSTONE/EPA/NEIL HALL)

L'actrice malaisienne Michelle Yeoh recevra un Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière lors du prochain festival du film de Berlin en février, ont annoncé les organisateurs vendredi.

Michelle Yeoh, 63 ans, sera récompensée pour ses "réalisations exceptionnelles dans le domaine du cinéma", a souligné le festival dans un communiqué. "Michelle Yeoh est une artiste et interprète visionnaire dont le travail transcende les frontières - qu'elles soient géographiques, linguistiques ou cinématographiques", a déclaré Tricia Tuttle, directrice de la Berlinale.

Le prix lui sera remis lors de la cérémonie d'ouverture, le 12 février 2026. La Berlinale, qui se tiendra du 12 au 22 février, est le premier grand rendez-vous cinématographique de l'année en Europe et figure, avec Cannes et Venise, parmi les incontournables du continent.

Michelle Yeoh en a été membre du jury en 1999, puis en a occupé l'écran dans "Tigre et Dragon" et "Everything Everywhere All at Once". Elle a remporté l'Oscar de la meilleure actrice en 2023 pour son rôle dans "Everything Everywhere All at Once", devenant la première femme asiatique à recevoir cette distinction.

Ses débuts dans le cinéma remontent aux années 1980, avant une percée à Hollywood en 1997 comme première James Bond girl d'origine chinoise dans "Demain ne meurt jamais", aux côtés de Pierce Brosnan.

Parmi quatre décennies de filmographie, elle a aussi marqué le public avec ses rôles dans le film d'arts martiaux oscarisé "Tigre et Dragon" en 2000, le drame historique "Mémoires d'une geisha" en 2005 et la comédie romantique "Crazy Rich Asians" en 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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