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Culture

Mort de Milan Kundera, grande voix de la littérature mondiale

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L'écrivain Milan Kundera, auteur de "L'insoutenable légèreté de l'être" est décédé mardi à l'âge de 94 ans (archives). (© KEYSTONE/EPA/-)

L'une des plus grandes voix de la littérature mondiale, l'écrivain franco-tchèque Milan Kundera, auteur de "L'Insoutenable Légèreté de l'être", est mort mardi après-midi à l'âge de 94 ans à Paris, où il résidait depuis des décennies.

"Une écriture et une voix qui nous manqueront", a écrit sur Twitter la Première ministre française Élisabeth Borne. Elle a salué dans l'oeuvre de Kundera "une exploration profonde, humaine, intime et distante à la fois".

"Immense tristesse. Milan Kundera avait choisi la France pour ne jamais cesser d'être libre. (...) Avec lui, une des plus grandes voix de la littérature européenne s'éteint", a réagi la ministre française de la Culture Rima Abdul Malak sur Twitter.

Il "est décédé dans l'après-midi du mardi 11 juillet 2023", a annoncé mercredi à l'AFP Gallimard, son éditeur français de longue date.

"Malheureusement, je peux vous confirmer que M. Milan Kundera est décédé (...) à la suite d'une longue maladie", a précisé à l'AFP Anna Mrazova, la porte-parole de la Milan Kundera Library, dans sa ville natale de Brno, dans l'actuelle République tchèque.

A Strasbourg où ils étaient réunis, les députés européens ont observé une minute de silence, debout, en hommage à l'écrivain.

Peintre sarcastique de la condition humaine, dans ses dimensions politiques, amoureuses et érotiques, Kundera était l'un des rares auteurs à être entré de son vivant dans la prestigieuse collection française de La Pléiade. Il a été traduit dans une cinquantaine de langues .

Né tchécoslovaque le 1er avril 1929, déchu de cette nationalité avant de devenir tchèque sur le tard, il était français depuis 1981.

Milan Kundera "a pu atteindre des générations de lecteurs sur tous les continents avec son travail et a acquis une renommée mondiale", a souligné sur Twitter le Premier ministre Petr Fiala.

Ce défenseur de la liberté, qui a démarré sa carrière en exposant les absurdités du régime communiste, était destiné comme ses parents à une carrière de musicien. Et Milan Kundera fut d'abord un écrivain mélomane: ses premiers textes, des poèmes, sont composés comme des sonates.

Silence médiatique

Dans les années 60, il publie deux romans, "La Plaisanterie", salué notamment par le poète français Louis Aragon, et "Risibles amours", des textes dressant un bilan amer des illusions politiques de la génération du coup de Prague qui, en 1948, permit l'arrivée au pouvoir des communistes.

Mis à l'index dans son pays après le Printemps de Prague, Kundera s'exile en 1975 en France avec son épouse Vera, présentatrice vedette de la télévision tchèque.

Naturalisé, il choisira dès lors le français, qu'il maîtrisait parfaitement, comme langue d'écriture. Il marquait sa rupture avec un pays natal qui le déchoit de sa nationalité en 1979, puis la lui rend en 2019.

En France, il publie notamment "La Valse aux adieux" ou "Le Livre du rire et de l'oubli". Découvrant que son premier traducteur français avait dénaturé son style, il a été extrêmement pointilleux ensuite sur les éditions françaises de ses oeuvres.

En 1984 paraît ce que d'aucuns considèrent comme son chef-d'oeuvre, "L'Insoutenable Légèreté de l'être", roman d'amour et ode à la liberté, tout à la fois grave et désinvolte. Le livre sera adapté au cinéma, avec Juliette Binoche et Daniel Day-Lewis.

Il s'abstient de s'exprimer dans les médias depuis le milieu des années 80, souhaitant qu'on parle de son oeuvre et de rien d'autre. Interrogé par l'AFP mercredi, Bernard Pivot se souvient que son passage en 1984 dans l'émission Apostrophes s'était "bien passé", mais qu'il n'avait plus entendu parler de l'écrivain après, comme tous ses confrères journalistes.

Milan Kundera vivait discrètement dans le centre de Paris, avec un cercle de proches très restreint. Il a été plusieurs fois victime de canulars annonçant sa mort avant l'heure.

Il était régulièrement pressenti pour le Nobel de littérature, qu'il n'a jamais décroché.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp / belga

Culture

Linkin Park présente sa nouvelle chanteuse et annonce un album

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Connue comme chanteuse du groupe de hard rock Dead Sara, Emily Armstrong est la nouvelle voix de Linkin Park. (© KEYSTONE/AP/Jordan Strauss)

Le groupe de rock américain Linkin Park a dévoilé jeudi soir lors d'un concert sa nouvelle chanteuse, Emily Armstrong. Il a annoncé la sortie prochaine d'un album, le premier depuis la mort de son leader Chester Bennington.

La formation californienne a donné un concert retransmis en direct en streaming et visible sur son site internet et ses réseaux sociaux. Elle a également diffusé un premier single, "The emptiness machine", tiré de son prochain opus, "From Zero", attendu le 15 novembre prochain.

Dans ce morceau, l'alternance entre guitares énervées et accalmies traduisent toujours la signature du groupe qui oscille entre rock et metal, rehaussée désormais par la voix furieuse d'Emily Armstrong, connue comme chanteuse du groupe de hard rock Dead Sara.

Actif depuis la fin des années 1990 avant d'exploser en 2003 avec l'album "Meteora" - les tubes "Numb" ou "Breaking the habit" -, Linkin Park n'avait pas enregistré d'album studio depuis sept ans et le décès de son chanteur principal Chester Bennington, à 41 ans en juillet 2017.

Une tournée internationale est déjà prévue, avec six dates du 16 septembre au 11 novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Festival: La Tour-de-Peilz mise tout sur le jeu

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La première édition du Festival des Jeux à La Tour-de-Peilz aura lieu du 6 au 8 septembre 2024 (photo d'illustration). (©Keystone/ADRIEN PERRITAZ)

La Tour-de-Peilz renforce son image de ville du jeu. Celle qui abrite le musée du jeu sera l’écrin cette année de son propre festival. Organisé par la ville et le château notamment, il se déroulera sur trois jours dès ce vendredi. Plus de 25 activités seront proposées au public à travers la ville.

Ce weekend sera placé sous le signe du jeu à la Tour-de-Peilz. La commune sera l’écrin d’un tout nouveau festival dès ce vendredi et jusqu’à dimanche. Il est organisé par la Ville, le musée du jeu et la biblio-ludothèque communale l'ABCDé. Une manière pour la commune de renforcer encore son identité. Nina Hauri, responsable des affaires culturelles de la ville de la Tour-de-Peilz.

Nina HauriResponsable des affaires culturelles de la Ville de la Tour-de-Peilz

La Tour-de-Peilz a d'ailleurs annoncé ce jeudi avoir obtenu le soutien du Canton afin de réaliser une étude en lien avec le potentiel positionnement de la commune en tant que "Ville du jeu". Le Canton déboursera 54'000 francs.

Du jeu tous publics

Pour ce qui est du programme, le festival des jeux permettra de s'essayer à plus de 25 activités à travers la ville. L’occasion pour le public de découvrir le jeu sous toutes ses formes: de l’escape game aux jeux vidéos en passant par les jeux de société et le blind-test. Car l’idée du festival est bien de montrer la diversité du monde ludique, mais aussi d'être multigénérationnel. Comment les seniors sont-ils intégrés dans le concept? Précisions de Selim Krichane, directeur du musée suisse du jeu. 

Selim KrichaneDirecteur du Musée suisse du jeu

Outre le mélange des générations, le festival permettra aussi au public de replonger dans le passé et de faire un bond dans le futur. On retrouve le directeur du Musée suisse du jeu.

Selim KrichaneDirecteur du Musée suisse du jeu

Les organisateurs de ce festival n'en sont pas à leur coup. Car un évènement similaire existait déjà à La Tour-de-Peilz: le Château des jeux. Mais il commençait à être un peu à l'étroit dans le l'enceinte du musée, comme le confirme Selim Krichane.

Selim KrichaneDirecteur du Musée suisse du jeu

Pour Nina Hauri, il était temps de voir plus grand pour le "Château des jeux".

Nina HauriResponsable des affaires culturelles de la Ville de la Tour-de-Peilz

Toute la programmation du festival est à retrouver ici.

 

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Culture

Daido Moriyama à Photo Elysée: le Japon multidimension

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Photo Elysée présente une rétrospective de l'un des plus grands photographes japonais, Daido Moriyama. A voir du 6 septembre au 23 février 2025. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Photo Elysée présente une rétrospective de l'un des plus grands photographes japonais, Daido Moriyama. Originaire d'Osaka, arpenteur de Tokyo et de l'archipel, l'artiste n'a cessé de capturer le conflit entre la tradition nippone et les influences occidentales.

Cette impressionnante exposition, produite par l'Instituto Moreira Salles (IMS) de Sao Paulo au Brésil, fait escale dans le quartier des arts à Lausanne après Berlin, Londres et Helsinki. Organisée en collaboration avec la Daido Moriyama Photo Foundation, elle constitue l'une des plus grandes explorations du travail de l'artiste japonais, né le 10 octobre 1938 à Ikeda, près d'Osaka, soit plus de 60 années de carrière artistique.

"Impossible de parler de l'histoire de la photographie sans parler de lui. Et au Japon, c'est un artiste culte. Son oeuvre est très dense. Il a désacralisé le tirage photographique précieux, privilégiant une façon de vivre la photo par rapport à une posture artistique. La photographie est son mode de vie", a expliqué jeudi Nathalie Herschdorfer, directrice du musée.

Images floues et granuleuses

"Ce n'est pas un photographe de niche. Il a envisagé la photographie comme une langue démocratique promue par les médias de masse - journaux, magazines et publications commerciales à grand tirage - explorant la reproductibilité des images, leur diffusion et leur consommation", a poursuivi ensuite Thyago Nogueira, responsable du département de la photographie contemporaine à l'IMS et organisateur de cette rétrospective. Il a aussi publié plus de 500 livres.

"Son oeuvre et son esthétique sont uniques, célèbres notamment pour ses images floues et granuleuses, pleine d'énergie et de dynamisme", a-t-il souligné. Il a aussi souvent placé ses archives d'images dans de nouveaux contextes, jouant avec les agrandissements, les recadrages et la résolution de l'image.

Photojournalisme, portraits, scènes de rue, pris sur le vif, en noir-blanc, très proche ou éloigné de ses sujets, précis, linéaire, bien cadré et organisé, puis de plus en plus spontané, fragmenté voire chaotique, en couleurs, flou, Daido Moriyama n'a cessé de remettre en question la nature même de la photo, son rôle, son rapport à la presse, à l'art, ses utilisations et multiples vies.

Témoin de moeurs évolutives

Daido Moriyama, bientôt 86 ans, a donc grandi dans le Japon d'après-guerre. Après sa capitulation à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le pays subit l'occupation militaire américaine, entraînant une occidentalisation rapide et bouleversant son économie. Pendant ces décennies de changements imposés, le photographe se fait le témoin de l'évolution des moeurs dans le Japon de la deuxième moitié du 20e siècle.

Il a utilisé son appareil photo pour documenter son environnement immédiat et pour explorer visuellement cette société japonaise ébranlée, donnant vie à une société de consommation naissante. Pour ce travail, il a été inspiré par des artistes américains tels qu'Andy Warhol et William Klein.

Après avoir déconstruit le médium photographique dans "Farewell Photography" (1972), il traverse une crise personnelle et artistique. Son travail acquiert alors un "lyrisme visuel" à travers lequel il réfléchit à son identité, à l'essence de la photographie, à la mémoire et à l'histoire.

Durant cette période, il retrouve un intérêt pour la photographie de rue et parcourt des centaines de kilomètres à Tokyo, à travers l'archipel, mais aussi à New York, Paris et Londres. L'esprit de Jack Kerouac plane alors sur certaines séries de photos "on the road".

"Pretty Woman"

Le public verra aussi dans son intégralité la série mensuelle sur douze mois, intitulée "Accident, Premeditated or not", publiée à l'époque dans le magazine Asahi Camera. Pendant un an, Daido Moriyama a étudié la manière dont les accidents et les faits divers sont montrés dans la presse. Il aborde entre autres la perception du temps qui passe, l'exploitation de la vulnérabilité de l'existence humaine, le sensationnalisme et les contradictions du photojournalisme, selon les mots de Thyago Nogueira.

On mentionnera également la série colorée "Pretty Woman", qui aborde "le caractère séducteur progressif des images publicitaires et le fétichisme de la société capitaliste". Une mosaïque étourdissante.

A Photo Elysée, c'est donc une immersion dans un panorama multidimensionnel de la société japonaise qui est proposé au public. Grandiose et foisonnante avec des centaines et des centaines de photos, l'exposition est à la fois très esthétique, électrique, hypnotique, provocatrice, réflexive, interrogative, folle et contemplative.

A voir jusqu'au 23 février 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le Sion Festival a bouclé "avec succès" sa 60e édition

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Quelque 5000 mélomanes ont profité de cette édition anniversaire du Sion Festival qui met le violon à l'honneur (archives/image symbolique). (© KEYSTONE/AP/RAMON ESPINOSA)

Après trois semaines de concerts, le Sion Festival a bouclé mercredi "avec succès" sa 60e édition. Quelque 5000 mélomanes ont profité de cette édition anniversaire qui met le violon à l'honneur.

Près de 4000 personnes ont participé aux 13 événements en salle proposés, pour un taux de remplissage moyen de près de 80%, ont fait savoir jeudi les organisateurs dans un communiqué. Quelque 1000 personnes ont aussi participé à la promenade musicale "Musique en fête", qui les a conduits de la vieille ville de Sion au nouveau Pôle Musique au gré de 10 concerts gratuits.

Le festival qui réunit quelque 150 artistes et qui espérait la venue de "plus de 5000 festivaliers" a donc atteint son objectif, a-t-on précisé à Keystone-ATS. "Cette 60e édition a été une véritable célébration de la musique et de l'amitié dans la ville magique de Sion", s'est aussi réjouie Janine Jansen directrice artistique de l'événement au côté de Pavel Vernikov, citée dans le communiqué.

Le violoniste hongrois Tibor Varga a créé le festival qui portait son nom en 1964. Depuis, le violon est resté le fer de lance de la manifestation, devenue le Sion Festival. La prochaine édition du Sion Festival débutera le 15 août 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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