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A Buenos Aires, massive mobilisation autour de Kirchner, détenue

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"Argentina con Cristina !" Sous ce mot d'ordre, le Parti justicialiste (péroniste de centre-gauche) héritier du vaste courant politique né dans les années 40, avait appelé à manifester, avec syndicats et mouvements sociaux et organisations de gauche. (© KEYSTONE/AP/Gustavo Garello)

Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont paralysé mercredi le centre de Buenos Aires pour une manifestation à l'appel de l'opposition et de syndicats. Cela en soutien à l'ex-présidente de centre-gauche Cristina Kirchner, qui détenue depuis mardi à domicile.

Point de ralliement, l'emblématique Place de Mai, face à la présidence, était remplie en début d'après-midi, et les avenues y menant bondées, inondant le centre-ville, dans la manifestation la plus suivie depuis de longs mois, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Une source du Parti justicialiste a fait état à l'AFP de "centaines de milliers" de manifestants, dont nombre venus par cars de provinces. Un chiffre invérifiable dans un premier temps. La police n'a pas communiqué d'estimation.

Administration frauduleuse

Figure-clef de la politique argentine depuis 20 ans, Première Dame, puis cheffe de l'Etat puis vice-présidente, Mme Kirchner, aujourd'hui encore principale opposante au président ultralibéral Javier Milei, est depuis mardi assignée à résidence, après confirmation par la Cour suprême d'une peine de six ans de prison et d'inéligibilité à vie, pour administration frauduleuse pendant sa présidence (2007-2015).

Mardi, la justice l'a autorisée à effectuer sa peine chez elle, comme elle l'avait sollicité, arguant notamment de raisons de sécurité, mais avec un "dispositif de surveillance électronique", que le jugement n'a pas spécifié.

"Argentina con Cristina !" Sous ce mot d'ordre, le Parti justicialiste (péroniste de centre-gauche) héritier du vaste courant politique né dans les années 40, avait appelé à manifester, avec syndicats et mouvements sociaux et organisations de gauche.

"On ne touche pas à Cristina !"

Le rassemblement se déroulait dans une atmosphère pacifique, festive mais assourdissante, de pétards, chants, grosses caisses, cuivres, sur fond d'odeur de grillades de rue, et sous des drapeaux argentins, banderoles ou pancartes: "Courage Cristina", "On ne touche pas à Cristina !"

Dans la foule aussi, nombre de tee-shirts à l'effigie de Mme Kirchner ou de Nestor son mari décédé, et ex-président (2003-2007).

"On vient soutenir une personne qui a permis à des gens comme moi pour la première fois à accéder à l'université", lançait à l'AFP Veronica Barrientos, infirmière de 40 ans. "Et on continuera, je continuerai à venir aussi longtemps que je peux. Pas seulement contre sa détention injuste, mais parce que le pays est en train d'être ruiné, et ça finira très mal".

"On est là car c'est une attaque contre la démocratie, de rendre inéligible quelqu'un comme Cristina, pour qui le peuple veut voter", appuyait Rocio Gaviño, fonctionnaire de 29 ans.

Depuis la condamnation du 10 juin, un noyau dur du militantisme péroniste s'est mobilisé autour de "CFK". Plusieurs centaines de partisans indéfectibles se sont relayés sous ses fenêtres, y compris de nuit, en une garde quasi permanente.

Mais mercredi voyait le premier réel rassemblement de masse, avec des autocars convoqués de plusieurs parties du pays, et soumis à de stricts contrôles policiers, dès tôt le matin, aux accès à la capitale.

Une "minorité" avec Cristina

"Bien sûr qu'il y a des contrôles, pour éviter que certains objets soient importés, prévenir toute intention de violence, que ceci se transforme en quelque chose que personne ne veut", a défendu Guillermo Francos, chef du cabinet des ministres. Qui a remis la mobilisation péroniste en perspective.

"Il est logique de penser qu'il y a un secteur de la population qui soutient Cristina. Il est minoritaire aujourd'hui en Argentine, mais il représente 25%. Mais il y a un autre 75% qui ne partage pas ce soutien", a-t-il posé. Référence au paradoxe qui voit Mme Kirchner, selon les sondages convergents, susciter plus de rejet que d'adhésion.

Interdite de balcon ?

Pour Lara Goyburu, politologue à l'Université de Buenos Aires, la marche très suivie de mercredi "démontre une capacité de mobilisation de rue que le péronisme, au sens large, conserve encore".

Mais, estime-t-elle, "ce qu'on ne voit pas dans cette marche (...) c'est la transversalité observée en d'autres occasions, comme la marche universitaire" d'avril 2024, sans doute la plus spectaculaire en 18 mois de présidence Milei.

Cristina Kirchner, désormais consignée chez elle, a ironisé mercredi en annonçant avoir transmis, très officiellement via ses avocats, une demande à la justice pour savoir "si je peux sortir ou non au balcon de ma maison. Ca paraît une blague, mais non".

Depuis sa condamnation, elle pris l'habitude de longuement saluer, plusieurs fois par jour, les partisans réunis à ses fenêtres. Or son assignation à résidence l'enjoint de "s'abstenir de tout comportement susceptible de troubler la tranquillité du voisinage".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: au moins 22 morts dans de nouvelles attaques d'Israël

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Selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF), le taux de mortalité avait été multiplié par dix pour les enfants de moins de cinq ans par rapport à avant la guerre. Ici, un enfant tué par un bombardement israélien à l'hôpital Al-Chifa, à Gaza. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

La Défense civile de Gaza a fait état mercredi de 22 personnes tuées, dont six enfants, dans des bombardements israéliens sur le territoire palestinien dévasté par 21 mois de guerre.

Les nouveaux bombardements israéliens ont touché le sud et le centre de la bande de Gaza, ainsi que deux zones du nord, notamment un camp de réfugiés en bordure de la ville de Gaza, a précisé à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de cet organisme de premiers secours.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit se renseigner sur les faits rapportés par M. Bassal.

"L'explosion a été massive, comme un tremblement de terre", a dit au téléphone à l'AFP Zouhair Joudeh, 40 ans, un habitant du camp de réfugiés d'al-Chati, où dix personnes ont été tuées, dont six enfants, selon la Défense civile.

"Les corps et les restes des martyrs ont été éparpillés", a-t-il ajouté. "On ne sait pas quand ils vont frapper ni pourquoi, il ne nous reste qu'à nous en remettre à Dieu", commente une voisine, Abir Charbassi, 36 ans.

Hôpital hors-service faute de carburant

Une foule en larmes s'est rassemblée à l'hôpital Al-Chifa, à Gaza-ville, après la frappe.

Le directeur de cet important complexe médical, Mohammad Abou Salmiya, a déclaré mercredi matin aux journalistes qu'il serait "complètement hors-service dans quelques heures en raison de la pénurie de carburant".

Le système de santé s'est effondré dans le territoire palestinien en raison de l'offensive militaire israélienne et des restrictions imposées par Israël sur l'entrée des denrées dans le territoire.

"Extrêmement fatigués"

L'autre bombardement a eu lieu dans le sud du territoire palestinien, à al-Mawassi, près de Khan Younès.

"Nous sommes extrêmement fatigués. Chaque jour, ils parlent d'un cessez-le-feu, mais les massacres continuent", a déclaré Oum Ahmed, au milieu de tentes de fortune sens dessus dessous.

Plusieurs enfants blessés ont été transportés dans la nuit à l'hôpital Nasser de Khan Younès, où une femme était assise dans un coin de l'établissement, le regard dans le vide, entre deux brancards maculés de sang.

Médias empêchés de travailler par Israël

Compte tenu des restrictions imposées aux médias par Israël dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et affirmations des différentes parties.

Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré mercredi qu'une récente enquête sur la mortalité menée auprès de son personnel et de leurs familles à Gaza corroborait les chiffres fournis par le ministère de la Santé du territoire qui affirme que 57'680 personnes ont été tuées depuis le début de la guerre, dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien déclenché par l'attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Mortalité des enfants multipliée par 10

Cette ONG a indiqué que le taux de mortalité avait été multiplié par dix pour les enfants de moins de cinq ans par rapport aux estimations d'avant le 7 octobre 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Des bons en euros pour lutter contre l'exode frontalier

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Des frontaliers de la province de Varèse se rendent également chaque jour dans le Tessin tout proche. La Chambre de commerce a désormais déclaré la guerre à cet "exode" (photo d'archives) (© KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

Afin de rester attractive auprès des travailleurs, frontaliers ou non Varèse propose jusqu'à 6000 euros en bons d'achat à ces derniers. La chambre de commerce locale a confirmé un article du "Corriere del Ticino" à ce sujet.

La ville de Varèse, située à une quinzaine de kilomètres de la Suisse, a déclaré la guerre à la fuite des cerveaux. "Vieni a Vivere a Varese" est le slogan de l'initiative de la chambre de commerce locale. L'appel d'offres "Viens à Varèse", lancé dès la mi-septembre, s'adresse aux jeunes, aux travailleurs et aux familles, a expliqué un porte-parole de la chambre de commerce interrogé par l'agence de presse Keystone-ATS.

Concrètement, l'appel d'offres porte sur un volume total de 300'000 euros et prévoit des contributions allant jusqu'à 6000 euros sur trois ans. Les bons peuvent être utilisés pour des biens et des services dans la province de Varèse et sont destinés aux jeunes de 18 à 40 ans.

Les travailleurs doivent présenter un contrat de travail avec une entreprise enregistrée auprès de la chambre de commerce ainsi que transférer leur domicile dans la province de Varèse dans les 90 jours suivant le début de leur travail. L'objectif: qu'ils s'installent "durablement" dans la région de Varèse, comme le précise l'appel d'offres.

Proximité difficile avec Milan et la Suisse

La province de Varèse compte parmi les régions italiennes les plus importantes sur le plan industriel. Selon le rapport paru dans le quotidien tessinois "Corriere del Ticino", il y a 50 entreprises par kilomètre carré. Le produit intérieur brut s'est élevé l'année dernière à près de 28 milliards d'euros.

Malgré cela, de nombreuses branches luttent contre d'importantes pénuries de personnel - selon le porte-parole de la chambre de commerce, notamment dans l'industrie, le secteur des services, le tourisme et l'hôtellerie-restauration. Cette pénurie de main-d'½uvre qualifiée, associée à un taux de fluctuation élevé, entraînerait un déficit structurel. Selon les experts, la proximité de Milan et de la frontière suisse influence également fortement le marché du travail de la province de Varèse.

Fin 2024, selon les recherches du "Corriere del Ticino", 392'000 personnes travaillaient dans la province de Varèse, dont environ 30'000 frontaliers, soit près de huit pour cent de la population active. Au total, 78'433 "frontaliers" étaient employés au Tessin au premier trimestre de l'année en cours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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France: le parti d'extrême droite RN perquisitionné

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"Soupçonner d''exercice illégal de la profession de banquier'" nos militants - souvent âgés, honnêtes, engagés - qui prêtent au RN faute de banque prête à le faire, c'est une farce", a estimé Jordan Bardella. (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

Une perquisition était en cours mercredi au siège du parti d'extrême droite français Rassemblement national (RN) dans le cadre d'une enquête pour financement illicite des campagnes électorales en 2022 et 2024. Son président a dénoncé un "acharnement".

La perquisition était menée au siège du parti à Paris par "une vingtaine de policiers de la brigade financière" et "deux juges d'instruction", a annoncé sur X le président du RN, Jordan Bardella.

Elle a démarré à 08h50, a-t-il ajouté, dénonçant un "acharnement" et une "opération spectaculaire et inédite" s'inscrivant selon lui "dans une nouvelle opération de harcèlement".

Le parquet de Paris a confirmé l'information et précisé que d'autres perquisitions avaient été menées simultanément dans des sociétés et au domicile de leurs dirigeants.

Document saisis

Jordan Bardella a expliqué que "tous les courriels, documents et éléments de comptabilité" avaient été saisis, les "bureaux des dirigeants" du parti fouillés.

"L'intégralité des dossiers qui concernent les dernières campagnes régionales, présidentielles, législatives et européennes sont aujourd'hui entre les mains de la justice", a ajouté le député européen, pointant un "prétexte pour fouiller (son) bureau".

Ces perquisitions ont été menées dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en juillet 2024 sur des soupçons de financement illégal de la campagne présidentielle de 2022 de la cheffe de file de l'extrême droite française Marine Le Pen et des législatives qui ont suivi ainsi que des européennes de 2024, a indiqué le parquet.

Prêts illégaux?

Ces investigations doivent "permettre de déterminer si ces campagnes ont été notamment financées grâce à des prêts illégaux de particuliers bénéficiant au parti ou à des candidats du Rassemblement National, ainsi que par des surfacturations de prestations ou des facturations de prestations fictives ayant été intégrées par la suite dans les demandes de remboursement forfaitaire par l'Etat des dépenses de campagne", a ajouté le parquet.

Marine Le Pen a été condamnée en France dans une affaire distincte, dite des assistants parlementaires européens, notamment à une peine d'inéligibilité. Elle a fait appel mais M. Bardella pourrait être appelé à la remplacer à la présidentielle de 2027 si elle venait à être de nouveau déclaré inéligible lors d'un second procès.

La cour d'appel de Paris s'est engagée à rendre sa décision à l'été 2026. Mme Le Pen a par ailleurs annoncé mardi qu'elle avait saisi la Cour européenne des droits de l'homme pour contester cette peine d'inéligibilité.

"Une farce"

"Soupçonner d''exercice illégal de la profession de banquier'" nos militants - souvent âgés, honnêtes, engagés - qui prêtent au RN faute de banque prête à le faire, c'est une farce", a encore estimé M. Bardella.

L'enquête s'appuie sur un signalement de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) pour des prêts accordés par des particuliers au mouvement d'extrême droite.

Ces prêts sont autorisés, selon des conditions précises et avec un plafond, mais le RN est "le parti qui les a le plus utilisés", avait expliqué début juillet le président de la CNCCFP, Christian Charpy.

Ces dernières années, le parti a "concentré une forte majorité" de ce type d'emprunts: 613 en 2021 sur un total de 764 tous partis confondus, puis 425 en 2022 (sur un total de 492) et encore 96 en 2023 (sur un total de 123), selon ce responsable.

Au total, le RN affichait fin 2023 plus de 20 millions d'encours à rembourser "auprès de personnes physiques", le plus ancien remontant à 2007. "Il est essentiel que ces prêts soient remboursés, sinon ce sont des dons déguisés", avait souligné M. Charpy.

Actualité judiciaire du RN alourdie

Ces perquisitions alourdissent l'actualité judiciaire autour du RN. Outre la condamnation de Mme Le Pen, le parquet européen a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur la famille politique à laquelle appartenait le Rassemblement national au Parlement européen avant 2024 pour diverses irrégularités financières.

De nombreux cadres du RN ont repris mercredi l'argumentaire utilisé au moment de la condamnation de Marine Le Pen, criant au "harcèlement" et à la "peur" de voir le parti remporter la présidentielle. Il s'agissait "probablement de connaître nos secrets de fabrication et les futures stratégies pour les municipales, les législatives qui pourraient arriver et la présidentielle", a laissé entendre Laurent Jacobelli, le porte-parole du RN.

"Le Système sombre dans les basses oeuvres", a commenté sur X le président délégué du groupe RN à l'Assemblée nationale (chambre basse du Parlement), Jean-Philippe Tanguy. "Les institutions sont dévoyées par des bandes qui veulent garder le pouvoir à tout prix !", a-t-il lancé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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France: l'incendie qui a touché Marseille est "fixé"

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L'incendie a parcouru 750 hectares depuis la commune limitrophe des Pennes-Mirabeau. (© KEYSTONE/AP)

L'incendie qui a atteint les quartiers nord de Marseille mardi, après avoir parcouru 750 hectares depuis la commune limitrophe des Pennes-Mirabeau, est désormais "fixé", a annoncé mercredi après-midi la préfecture des Bouches-du-Rhône dans un message sur WhatsApp.

"Attention, un feu fixé est un feu qui n'évolue plus. Cela ne veut pas dire que les interventions sont terminées", insiste cependant la préfecture, annonçant "un autre point à venir".

"Il y a tout lieu de penser qu'on va vers un été à haut risque", avait auparavant averti le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau mardi soir, alors que les premiers grands incendies de la saison ont éclaté en France ce week-end dans plusieurs départements du sud, provoquant de gros embouteillages en plein week-end de départs en vacances.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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