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Accords d'Evian: Macron veut continuer à "apaiser" les mémoires

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Krim Belkacem, qui dirigeait la délégation algérienne, descend d'un hélicoptère de l'armée suisse qui l'a mené du Signal-de-Bougy, au-dessus de Rolle où logeait la délégation durant les négociations, à Evian, le 7 mars 1962, 12 jours avant la signature des accords. (© KEYSTONE/PHOTOPRESS-ARCHIV/GNN, BDL.)

"Il y aura immanquablement des moments d'énervement, mais nous y arriverons": Emmanuel Macron s'est montré optimiste sur la "réconciliation des mémoires" sur la guerre d'Algérie, en commémorant samedi le 60e anniversaire des Accords d'Evian.

Le chef de l'Etat, candidat à un nouveau mandat, a affirmé qu'il entendait continuer à "tendre la main" aux autorités algériennes, même si les initiatives prises depuis le début du quinquennat n'ont pas permis d'améliorer durablement les relations entre Alger et Paris.

"J'assume cette main tendue" à l'Algérie, a-t-il déclaré devant 200 invités réunis pour une sobre cérémonie à l'Elysée, à laquelle n'assistait aucun officiel algérien même si l'ambassadeur à Paris avait été invité.

"Beaucoup me diront: vous faites tout cela, mais vous n'êtes pas sérieux parce que l'Algérie ne bouge pas (...) Tous mes prédécesseurs ont été confrontés à la même chose", a-t-il dit. Mais "je pense que le jour viendra où l'Algérie fera ce chemin".

Dans son discours, qui ne comportait pas d'annonce nouvelle, Emmanuel Macron a rappelé tous les gestes mémoriels engagés depuis le début du quinquennat, dont une partie sur la base d'un rapport très médiatisé remis par l'historien Benjamin Stora, spécialiste de la colonisation et de la guerre d'Algérie.

Depuis 2018, il a ainsi reconnu la responsabilité de l'armée française dans la mort du mathématicien communiste Maurice Audin et celle de l'avocat nationaliste Ali Boumendjel durant la bataille d'Alger en 1957. Il a aussi reçu séparément à l'Elysée des harkis et des "Pieds noirs".

En outre, une stèle à la mémoire d'Abd el-Kader, héros national algérien du refus de la présence coloniale française, a été érigée en France à Amboise (Indre-et-Loire) et les crânes de résistants algériens du XIXe siècle restitués à l'Algérie.

"profondes fractures"

Mais Alger, qui réclame des excuses officielles de la France pour la colonisation, n'a pas donné suite à ce travail de mémoire, et a même vivement réagi lorsqu'Emmanuel Macron a reproché en octobre au système "politico-militaire" algérien d'entretenir une "rente mémorielle" autour de la guerre d'indépendance.

Vendredi, le président Abdelmadjid Tebboune a déclaré que le dossier mémoriel devait "inévitablement être traité d'une manière responsable et équitable dans un climat de franchise et de confiance". Mais les "hideux crimes de la colonisation ne seront pas oubliés et ne sauraient être frappés de prescription", a-t-il prévenu dans un message à l'occasion de cet anniversaire, célébré en Algérie comme une "fête de la Victoire".

Pour commémorer les Accords d'Evian, l'Elysée avait convié une centaine de lycéens et de collégiens autour de témoins de toutes les mémoires liées à la guerre d'Algérie: appelés, combattants indépendantistes, harkis et rapatriés.

La parole a été donnée à quatre d'entre eux qui participent au programme "Histoire et mémoires de la guerre d'Algérie" et interviennent ensemble dans des établissements scolaires. "Cette guerre a généré de profondes fractures. Il est temps que nous fassions de ces mémoires blessées une force pour construire ensemble", a plaidé Marie-Rose Antoine, fille de pieds noirs.

Campagne

Ce 60e anniversaire s'est aussi invité dans la campagne présidentielle. Depuis le Loiret, Marine Le Pen (RN) a réaffirmé que "la colonisation avait contribué au développement de l'Algérie", comme l'admettent "beaucoup d'Algériens" selon elle. "Sous le mandat d'Emmanuel Macron, l'histoire n'est pas équilibrée. Tant qu'il reste comme seule politique de passer sa vie à s'excuser sans rien demander en contrepartie à un gouvernement algérien qui ne cesse d'insulter la France (...) on n'arrivera pas à cet équilibre", a-t-elle jugé.

Autre candidat à l'extrême droite, Eric Zemmour a revendiqué dans une tribune au Figaro une relation avec l'Algérie "dans le respect mais sans repentance".

La candidate LR Valérie Pécresse s'est pour sa part engagée vendredi à trouver "une autre date" de commémoration que le 19 mars car "80% des victimes civiles sont tombées après les accords d'Evian".

"Le président de la République, avec ses gestes mémoriels, ne fait qu'attiser notre souffrance" car "le 19 mars est une blessure pour les Français d'Algérie", a réagi auprès de l'AFP Nicole Ferrandis, présidente de l'Association des victimes du 26 mars, en référence à la fusillade de la Rue d'Isly à Alger le 26 mars 1962.

Cette date du 19 mars "ne fut ni le début de la paix ni la fin de la guerre" mais elle "fut un jalon" qui "ne peut être renié", a reconnu Emmanuel Macron.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni fixée du 17 au 19 septembre

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Donald Trump, à droite sur le cliché, avait été invité par une lettre du roi Charles III, que lui avait remise le premier ministre britannique Keir Starmer, à gauche, en février dernier (archives). (© KEYSTONE/AP/Carl Court)

La visite d'Etat du président américain Donald Trump au Royaume-Uni a été fixée du 17 au 19 septembre, a annoncé lundi le palais de Buckingham. C'est la première fois qu'un chef d'Etat est invité deux fois par Londres pour une visite d'Etat.

Le locataire de la Maison-Blanche et son épouse Melania seront accueillis par le roi Charles III, chef d'Etat britannique, et la reine Camilla, au château de Windsor près de Londres.

Donald Trump avait été invité par une lettre du souverain que lui avait remise le premier ministre Keir Starmer en février dernier. L'invitation avait été qualifiée quelques minutes plus tard d'"immense honneur" par le président américain.

Accueilli par la reine

Lors de son premier mandat, Donald Trump avait été reçu en 2019 par la reine Elizabeth II, qui lui avait fait les honneurs de Buckingham Palace et avait présidé un banquet en son honneur.

Contrairement au président français Emmanuel Macron qui a pu s'exprimer devant le Parlement britannique lors de sa récente visite d'Etat, il n'est pas prévu que Donald Trump s'adresse devant la chambre des Communes à Westminster, en raison d'un problème de calendrier.

En effet, la chambre basse du Parlement britannique ne siègera pas au moment de la visite du président américain pour cause de pause parlementaire liée aux congrès de rentrée des partis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Cole Palmer crucifie le PSG

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Cole Palmer: le grand homme de la finale. (© KEYSTONE/AP/Adam Hunger)

Ce fut le match de trop pour le PSG ! A bout de souffle, les Parisiens n’ont pas justifié leur statut de grandissime favori de la finale du mondial des clubs face à Chelsea.

A New York sous les yeux de Donald Trump, les Londoniens se sont imposés 3-0 face aux vainqueurs de la Ligue des Champions pour couronner une saison aussi magnifique que celle du PSG. Victorieux de la Conference League et quatrième de la Premier League, Chelsea a forcé la décision avant la pause grâce au pied gauche de Cole Palmer.

Auteur des deux premiers buts aux 22e et 30e, le no 10 de Chelsea a offert le 3-0 à Joao Pedro à la 43e pour tuer tout suspense dans cette finale. Cole Palmer a exploité à merveille les insuffisances des Parisiens, coupables notamment de trop de laxisme dans leur repli défensif. L’autre héros dans le camp des vainqueurs se nomme Robert Sanchez. Le portier espagnol a réussi les arrêts qu’il fallait pour interdire tout espoir de remontada aux Parisiens.

Même si cette première édition de ce mondial des clubs à 32 équipes a été marquée par les exploits de Fluminense, demi-finaliste après avoir notamment éliminé l’Inter, et d’Al-Hilal, "tombeur" de Manchester City en huitième de finale, elle a livré un le verdict attendu avec une finale 100 % européenne entre deux des formations les plus argentées au monde. Chelsea mérite amplement ce sacre planétaire qui annonce son grand retour à la table des grands avec des performances fort abouties tant en demi-finale face à Fluminense qu’en finale. Et dire que les Londoniens n’étaient pas passé très loin au mois d’août d’une élimination en barrage de la Conference League contre le Servette FC...

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Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Cameroun: le président Paul Biya candidat à un huitième mandat

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"Je suis candidat à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l'acuité des défis auxquels nous sommes confrontés", a déclaré le chef d'Etat nonagénaire. (© KEYSTONE/AP/Christophe Simon)

Le président camerounais Paul Biya, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis près de 43 ans, a annoncé dimanche sur X briguer un huitième septennat à la présidentielle d'octobre.

"Je suis candidat à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l'acuité des défis auxquels nous sommes confrontés", a déclaré le chef de l'Etat.

Des voix s'étaient élevées ces dernières semaines au Cameroun pour demander au président de ce pays d'Afrique centrale de passer la main, tandis que d'autres avaient réaffirmé leur soutien au chef de l'Etat.

Défections

Le camp Biya a récemment connu plusieurs défections avec la déclaration de candidature à présidentielle d'Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari, tout deux membres du gouvernement et soutiens de longue date de Paul Biya.

Maurice Kamto, plus farouche opposant au chef de l'Etat, arrivé deuxième lors de la présidentielle de 2018 et Cabral Libii, une figure importante de l'opposition, sont également en course pour la présidentielle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Allemagne: Merz tente d'atténuer les turbulences dans sa coalition

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Le renouvellement de trois des juges suprêmes de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe est au coeur de ce différend entre le camp conservateur CDU-CSU du chancelier (photo) et son allié de gouvernement social-démocrate (SPD), au pouvoir depuis moins de trois mois. (© KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER)

Le chancelier allemand Friedrich Merz a tenté dimanche de désamorcer la crise qui fragilise sa coalition gouvernementale en conflit sur la nomination de juges constitutionnels. Il a reconnu des erreurs et promis de "faire mieux".

Le renouvellement de trois des juges suprêmes de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe est au coeur de ce différend entre le camp conservateur CDU-CSU du chancelier et son allié de gouvernement social-démocrate (SPD), au pouvoir depuis moins de trois mois.

Alors que cette élection devait être une simple formalité, le vote a dû être annulé vendredi faute de majorité suffisante au sein de la chambre basse du Parlement, le Bundestag.

"Nous aurions bien sûr pu nous rendre compte plus tôt qu'il y avait un grand mécontentement", a concédé dimanche le chancelier sur la chaine de télévisions ARD.

Coalition "abîmée"

Le chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier a été beaucoup plus sévère sur cette première crise ouverte au sein du gouvernement allemand: elle a "abîmé la coalition", a-t-il estimé dimanche dans une interview.

Si des "décisions ne sont pas prises dans un avenir proche, (...) nous devrons nous inquiéter", a averti M. Steinmeier avec une inhabituelle fermeté.

Pas de majorité renforcée

L'objectif de Friedrich Merz est désormais de "discuter calmement avec le SPD" et de "faire mieux" en vue du vote, après l'été, tout en reconnaissant que "cela restera difficile" puisqu'une majorité des deux tiers des députés est requise pour désigner les juges de la plus haute juridiction du pays.

Dans la chambre basse issue des législatives de février, marquée par une forte progression de l'extrême droite et de l'extrême gauche, la coalition du pouvoir ne dispose pas de cette majorité renforcée.

Une candidate jugée "trop à gauche"

La blocage porte sur les positions d'une des juristes candidate pour ces mandats de douze ans.

La constitutionnaliste Frauke Brosius-Gersdorf, 54 ans, proposée par le SPD, est jugée trop à gauche par les conservateurs qui lui reprochent ses positions libérales sur l'avortement ou le port du voile. Vendredi, des allégations de plagiat d'une partie de sa thèse universitaire sont venues s'ajouter à ces désaccords.

Compromis critiqués

La presse allemande ne mâche pas ses mots depuis vendredi face à ce bras de fer inédit, parlant de "désastre", de "fiasco", de "crise majeure".

Conservateurs et sociaux-démocrates ont déjà été contraints à plusieurs compromis ces dernières semaines qui ont mécontenté une partie de leur base.

L'alliance gouvernementale n'est "pas un mariage d'amour, mais une coalition de travail", a rappelé M. Merz dimanche.

Cette première confrontation ravive le spectre des tensions internes qui avaient paralysé la coalition précédente, dirigée par le social-démocrate Olaf Scholz, et mené à son implosion, précipitant la tenue d'élections anticipées en février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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