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L'ONU met la pression sur les talibans et maintient celle en Libye

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L'accès des femmes à l'éducation ou aux activités économiques a été largement restreint par les talibans en Afghanistan (archives). (© KEYSTONE/EPA/STRINGER)

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU met la pression sur les talibans en condamnant les violences contre les Afghanes et en demandant leur accès à l'éducation. Vendredi à Genève, il a aussi prolongé de neuf mois la Mission d'établissement des faits en Libye.

Dans une résolution approuvée une semaine après un débat urgent sur les Afghanes, l'enceinte onusienne appelle les islamistes à renoncer à toute discrimination et à honorer leur promesse sur l'éducation. Les talibans doivent se conformer au droit international et aux droits humains.

Les organisations de défense des droits des femmes ou pilotées par les femmes doivent elles pouvoir continuer leurs activités, selon la résolution. Le Conseil demande le rétablissement de la Commission afghane des droits humains et l'organisation d'une réunion lors de sa prochaine session en septembre.

La semaine dernière, la haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet avait estimé que les Afghanes font face "au recul le plus significatif et rapide" de leurs droits "depuis des décennies". Elle avait appelé les talibans à établir une "date ferme" pour l'accès des filles à l'éducation.

"Exclusion progressive"

"Nous voyons progressivement une exclusion des femmes et des filles" de la société, disait-elle. Elle appelait les talibans à dialoguer avec les Etats musulmans qui ont "de l'expérience" en matière de droits des femmes. Une délégation musulmane s'est rendue récemment en Afghanistan pour parler avec eux.

Le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, a de son côté appelé récemment la communauté internationale à cesser de "se mêler" des affaires afghanes. Il a affirmé que l'application de la charia, la loi islamique, était indispensable pour son pays.

Les femmes se sont vu imposer le port du voile intégral et ne peuvent se déplacer ou travailler que de manière restreinte. L'insécurité alimentaire affecte plus de 90% des ménages qu'elles dirigent.

Vendredi, après un mois de travaux, le Conseil a aussi prolongé le mandat de la Mission internationale indépendante d'établissement des faits sur la Libye. Certains redoutaient que ce dispositif ne soit pas étendu. Une situation qui aurait provoqué un nouvel échec pour l'enceinte onusienne après la non-prorogation du Groupe d'experts éminents sur le Yémen, première déconvenue aussi importante en plus de 15 ans de Conseil.

La Mission a dénoncé dans plusieurs rapports des "raisons de penser" que des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre ont été perpétrés. Elle a notamment ciblé les conditions de détention systématique auxquelles doivent faire les migrants et des exécutions extrajudiciaires à Tarhouna.

Appel pour la santé reproductive

Près de Benghazi, dans l'Est du pays, la Mission estime aussi que des crimes internationaux ont été perpétrés à al-Abyar. Les cadavres de dizaines d'hommes avaient été retrouvés, entravés, victimes de tirs et détenus sans procès. Selon les enquêteurs onusiens, des groupes proches de l'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar sont responsables.

Dans la résolution, le Conseil des droits de l'homme demande à la Mission un rapport d'ici la session de février prochain. Celui-ci devra établir des recommandations pour les autorités libyennes afin d'atteindre une réconciliation nationale. De même que pour renforcer les institutions des droits humains dans ce pays, le plan d'action national qui poursuivra les efforts de la Mission et l'Etat de droit.

Parmi les autres résolutions approuvées jeudi et vendredi, le Conseil a encore appelé les Etats à garantir l'accès des femmes à la santé sexuelle et reproductive, quelques semaines après la décision de la Cour suprême américaine. Celles-ci doivent pouvoir utiliser librement leur corps, a-t-il aussi affirmé.

La Suisse a elle réussi à éviter un vote sur sa résolution sur les droits humains dans les manifestations pacifiques. Les mandats des rapporteurs spéciaux sur l'Erythrée et le Bélarus ont de leur côté été prolongés pour un an par les Etats membres.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Le Japon marque les 30 ans de l'attaque au gaz sarin à Tokyo

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Le gourou de la secte Aum, Shoko Asahara, a été exécuté en 2018 avec 12 autres adeptes (archives). (© KEYSTONE/EPA JIJI PRESS)

Le Japon commémore jeudi l'attaque au gaz sarin dans le métro de Tokyo, perpétrée il y a trente ans par la secte Aum. Elle avait fait 14 morts et plus de 5800 blessés.

Une cérémonie doit avoir lieu avec des employés du métro et des membres des familles de victimes à la station Kasumigaseki, au coeur du quartier gouvernemental de la capitale, touché par l'attentat.

Le 20 mars 1995, vers 08h00 du matin, cinq disciples de la secte Aum ont quasi simultanément déposé des sacs en plastique remplis de ce gaz liquéfié, un virulent agent neurotoxique, dans des rames de métro de différentes lignes avant de les percer avec la pointe d'un parapluie et de s'enfuir. Les trains ont poursuivi leur route, emprisonnant les passagers à l'intérieur au contact des fumées mortelles.

L'attaque a d'abord fait 13 morts, tandis qu'une 14e victime est décédée en 2020 des suites de graves lésions cérébrales consécutives à cette attaque. Plus de 5800 autres personnes ont été blessées, dont beaucoup souffrent encore de problèmes de vue, de fatigue et de traumatismes psychologiques.

Treize adeptes exécutés

A la tête de la secte, le gourou Shoko Asahara - de son vrai nom Chizuo Matsumoto - prêchait que la fin du monde était imminente et que les massacres étaient un moyen altruiste d'élever les âmes à un niveau supérieur.

Avant cette opération meurtrière dans la capitale nippone, la secte avait réalisé un premier attentat à Matsumoto, dans le centre du Japon. En juin 1994, plusieurs adeptes d'Aum avaient répandu du gaz sarin au pied d'un immeuble résidentiel de cette ville, faisant sept morts et 144 blessés.

En décembre 1999, la secte Aum a reconnu pour la première fois officiellement sa responsabilité dans ces deux attentats. Elle a depuis lors présenté ses excuses.

La première peine capitale pour l'attentat de 1995 a été prononcée en septembre 1999. Depuis, treize adeptes de la secte, dont le gourou Shoko Asahara, ont été condamnés à la pendaison et exécutés en juillet 2018.

Rebaptisée Aleph et Hikarinowa, la secte compte environ 1600 fidèles et a toujours pignon sur rue.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Maison-Blanche traite les juges s'opposant à elle d'usurpateurs

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Selon Karoline Leavitt, les juges qui s'opposent à Trump "sapent [...] la volonté du peuple américain". (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER)

La Maison-Blanche a accusé mercredi les juges qui s'opposent aux décisions du président américain Donald Trump d'"usurper" son autorité. La campagne de l'exécutif américain contre le pouvoir judiciaire a suscité mardi une rarissime mise au point de la cour suprême.

"Non seulement ils usurpent la volonté du président et chef de l'exécutif de notre pays, mais ils sapent aussi la volonté du peuple américain", a lancé Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche. Sa déclaration est survenue au lendemain de l'appel inédit du président américain à destituer un juge qui avait suspendu une opération d'expulsion de migrants vers le Salvador.

"Il est très clair que c'est un juge militant qui essaie d'usurper l'autorité du président", a aussi déclaré Karoline Leavitt à propos de ce même juge fédéral de Washington, James Boasberg.

"La destitution n'est pas une réponse appropriée à un désaccord à propos d'une décision de justice", a rappelé mardi dans un communiqué John Roberts, le président de la plus haute juridiction américaine.

Recours, mais pas la désobéissance

Le juge Boasberg a exigé du gouvernement américain des informations supplémentaires pour déterminer si la suspension des expulsions qu'il a ordonnée le 15 mars avait bien été immédiatement respectée, plusieurs vols s'étant posés après. L'exécutif assure avoir obtempéré à partir du moment où le juge a rendu sa décision écrite.

Dans des documents écrits mercredi, le gouvernement Trump rappelle qu'il a fait appel dans ce dossier et demande au juge de renoncer aux clarifications qu'il a réclamées en attendant que la cour d'appel ait statué, "probablement d'ici à la fin de semaine".

Elle l'accuse en outre de placer "le pouvoir judiciaire au-dessus du pouvoir exécutif". "Les deux pouvoirs sont sur un pied d'égalité", affirme-t-elle.

Mais le juge a maintenu ses exigences. Le recours pour une partie qui s'estime lésée par une décision de justice "est la procédure d'appel, pas la désobéissance", a-t-il répliqué mercredi, citant une jurisprudence de la cour suprême.

Un certain nombre de décisions fracassantes du milliardaire républicain de 78 ans ont été bloquées ou suspendues par des juges, au nom du respect de la constitution, des lois et de l'équilibre des pouvoirs.

Les juges fédéraux sont nommés à vie par le président des Etats-Unis. Une procédure de destitution nécessite la mise en accusation du juge par la chambre des représentants puis un procès au Sénat. Pour aboutir, elle doit être votée par plus de deux tiers des 100 sénateurs, soit au moins 67.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Deux ans et demi plus tard, Nick Kyrgios gagne enfin en simple

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Nick Kyrgios a mis fin à sa longue disette. (© KEYSTONE/AP/Lynne Sladky)

L'Australien Nick Kyrgios s'est offert sa première victoire en simple depuis octobre 2022. Il a battu l'Américain Mackenzie McDonald mercredi au 1er tour du Masters 1000 de Miami.

Longtemps écarté des courts à cause de blessures, le finaliste de Wimbledon en 2022 s'est imposé 3-6 6-3 6-4 contre le 101e mondial. Il affrontera au 2e tour le Russe Karen Khachanov (ATP 23), exempté de 1er tour.

Kyrgios n'avait plus remporté de match en simple sur le circuit ATP depuis le début du mois d'octobre 2022 et une victoire au 2e tour du tournoi ATP 500 de Tokyo. A l'exception d'une défaite au premier tour à Stuttgart en juin 2023, l'Australien n'a disputé aucun match durant les saisons 2023 et 2024.

Depuis son retour sur les courts au début de la saison 2025, Kyrgios avait jusqu'ici enchaîné trois défaites de rang, à Brisbane, à l'Open d'Australie et à Indian Wells. Lors de ce dernier tournoi, il avait à nouveau dû abandonner au milieu de la deuxième manche contre le Néerlandais Botic van de Zandschulp en raison de douleurs au poignet.

"Je suis encore là, mais si je ne suis pas capable de finir les matches, à quoi bon... Je ne sais pas", avait glissé Kyrgios, dépité, après son abandon.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Greenpeace condamnée à verser des centaines de millions de dollars

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En octobre 2016, des manifestants contre l'oléoduc Dakota Access défient les forces de l'ordre qui tentent de les faire quitter les lieux. (archives) (© KEYSTONE/AP/James MacPherson)

L'ONG Greenpeace a été condamnée mercredi par un jury de l'Etat américain du Dakota du Nord à verser plus de 665 millions de dollars à l'exploitant d'un oléoduc, selon une copie du jugement consultée par l'AFP.

Un coup dur pour la célèbre organisation de défense environnementale, qui dénonçait dans cette affaire une procédure abusive visant à la "faire taire".

L'ONG Greenpeace a déclaré à l'AFP qu'elle ferait appel du jugement. "Vous ne pouvez pas mettre en faillite un mouvement", a lancé Sushma Raman, de Greenpeace USA à l'AFP.

Greenpeace était poursuivie pour diffamation et incitation à la violence par le groupe américain Energy Transfer qui l'accusait d'avoir joué un rôle central dans de grandes manifestations s'étant tenues près de dix ans plus tôt dans la région en opposition à la construction d'un oléoduc décrié.

Et réclamait à trois entités de l'ONG des indemnités de plusieurs centaines de millions de dollars.

"Nous tenons à remercier le juge et le jury pour le temps et les efforts incroyables qu'ils ont consacrés à ce procès", a réagi Energy Transfer dans un communiqué à l'AFP.

Ce jugement constitue surtout "une victoire" pour la population de cet Etat du Nord des Etats-Unis qui a fait les frais "du harcèlement quotidien et des perturbations causées par les manifestants qui ont été financés et formés par Greenpeace", a-t-il poursuivi.

Deepa Padmanabha de Greenpeace USA a pour sa part fustigé dans un communiqué le "mépris" de la justice "pour les voix de la tribu sioux de Standing Rock", assurant que le groupe avait "essayé de déformer la réalité", en exagérant le rôle joué par l'ONG.

Des représentants de la tribu autochtone Sioux de Standing Rock ont assuré à plusieurs reprises avoir été au coeur de ce mouvement de contestation qui s'est tenu entre 2016 et 2017 contre le projet décrié du Dakota Access Pipeline.

Construction empêchée en vain

Rejoint par des groupes écologistes dont Greenpeace et par moments par des milliers de manifestants, les Sioux avaient tenté en vain d'empêcher la construction d'un tronçon de l'oléoduc devant traverser, selon eux des sites sacrés et menaçant leurs sources d'eau potable.

Des centaines de manifestants avaient été blessés et arrêtés, suscitant l'inquiétude de l'ONU quant à une possible violation de la souveraineté des populations autochtones.

Ce jugement contre Greenpeace pourrait avoir de larges conséquences, avait prévenu en amont du procès Michael Gerrard, professeur de droit à l'université Columbia et spécialiste des actions de justice climatique, à l'AFP.

"Si Energy Transfer réussit à imposer une forte amende à Greenpeace, cela encouragera d'autres entreprises à mener des actions similaires et pourrait décourager considérablement des mouvements de contestation", avait-il mis en garde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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