International
Afghanes: l'ONU parle de droits au plus bas "depuis des décennies"
Les Afghanes font face "au recul le plus significatif et rapide" de leurs droits "depuis des décennies", selon l'ONU. La Haute-commissaire aux droits de l'homme a appelé vendredi à Genève les talibans à établir une "date ferme" pour l'accès des filles à l'éducation.
"La responsabilité nous revient à tous" pour obtenir des changements rapides, a affirmé Michelle Bachelet au début d'un débat urgent sur les droits des femmes afghanes au Conseil des droits de l'homme. Dans un discours salué ensuite par la Chilienne, la premier femme à avoir été vice-présidente du Parlement afghan, Fawzia Koofi, a fait de cette question une condition de sécurité pour toute la communauté internationale.
Il faut passer des "belles déclarations aux actes", a-t-elle dit. Et cette activiste des droits humains d'estimer que la situation actuelle des femmes afghanes est "désastreuse", dénonçant une société qui les discrimine. Des filles de neuf ans sont même parfois vendues par leur famille qui fait face à d'importantes difficultés.
Tout dialogue avec les talibans doit mettre les droits des femmes au centre, a ajouté de son côté Mme Bachelet. Comme Mme Koofi, elle demande que les travailleuses humanitaires soient associées aux décisions sur l'assistance à la population.
Les Afghans qui se sont exprimés vendredi devant le Conseil ont lancé quelques revendications. Mme Koofi souhaite que la Mission de l'ONU en Afghanistan (MANUA) justifie son action devant cette instance. Opposé aux talibans, l'ambassadeur Nasir Andisha a lui demandé des mécanismes de collecte et de préservation des preuves de violations. "Il en va de la crédibilité" du Conseil que celui-ci étende sa surveillance, selon lui.
Rejet par les talibans
Mme Bachelet a à nouveau déploré que les islamistes n'aient pas honoré leurs engagements auprès d'elle en mars dernier, en violation de leurs obligations internationales. "Nous voyons progressivement une exclusion des femmes et des filles" de la société, ajoute-t-elle.
Elle appelle à s'appuyer sur les ouvertures garanties par certains dirigeants dans des régions du pays. De même, les talibans doivent dialoguer avec les Etats musulmans qui ont "de l'expérience" en matière de droits de femmes, dit Mme Bachelet. Une délégation musulmane s'est rendue récemment en Afghanistan pour parler avec eux.
Avant le débat urgent, devant une assemblée de dignitaires à Kaboul à laquelle aucune femme ne participait, le chef suprême des talibans, Hibatullah Akhundzada, avait appelé la communauté internationale à cesser de "se mêler" des affaires afghanes. Il a encore estimé que l'application de la loi islamique était indispensable pour son pays.
La réunion de vendredi au Conseil avait été demandée par des Etats européens qui condamnent "la détérioration significative" des droits des femmes depuis le retour au pouvoir des talibans en août dernier. L'instance onusienne doit se prononcer sur un projet de résolution la semaine prochaine.
Appel à un dialogue
Devant les Etats, la Haute-commissaire a à nouveau ciblé vendredi une "oppression systématique institutionnalisée". Malgré leurs promesses, notamment auprès de la Suisse, les talibans n'ont toujours pas garanti un accès à l'éducation à toutes les jeunes filles. Ils doivent établir "une date ferme", ajoute Mme Bachelet.
Récemment dans le pays, le rapporteur spécial de l'ONU Richard Bennett, qui ne s'exprime pas au nom de l'organisation, a affirmé que les talibans lui ont dit avoir établi un comité pour réfléchir à la question sans pour autant qu'un engagement soit encore pris.
Les femmes se sont vu imposer le port du voile intégral et ne peuvent se déplacer ou travailler que de manière restreinte. L'insécurité alimentaire affecte plus de 90% des ménages qu'elles dirigent.
"La situation des femmes et des filles se détériore", a ajouté de son côté l'ambassadeur suisse auprès de l'ONU à Genève Jürg Lauber. Il a à nouveau "fermement" condamné toutes les différentes restrictions qui ont pu être décidées contre elles.
Aussi selon Mme Bachelet, l'ONU mène des efforts pour établir un dialogue direct entre les talibans et les femmes. La Haute-commissaire demande aux islamistes d'accepter ce format. Les mécanismes indépendants pour recevoir des plaintes sur les violences sexistes doivent être rétablis pour poursuivre les responsables, selon elle.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
La Kfor renforce la sécurité face aux manifestants serbes
Les soldats de maintien de la paix de l'Otan ont renforcé leurs mesures de sécurité mercredi autour d'une mairie du Nord du Kosovo où des centaines de manifestants serbes se sont rassemblés à nouveau après de violents heurts qui ont fait plus de 80 blessés.
La région va de crise en crise depuis des années mais les grandes puissances ont attribué la responsabilité des derniers incidents à Pristina, Paris mettant en cause le gouvernement kosovar dans la foulée de propos très durs de Washington contre son allié historique.
L'Otan a décidé de dépêcher dans la région des centaines de renforts pour appuyer les troupes déjà déployées par la Kfor, la force multinationale emmenée par l'Alliance dans l'ex-province de Belgrade, après des affrontements avec des manifestants serbes lundi.
Des centaines de protestataires se sont à nouveau retrouvés mercredi devant la mairie de Zvecan, lourdement protégée par les soldats de la Kfor avant de quitter les lieux au bout de quelques heures, rapporte une correspondante de l'AFP.
La Kfor a encerclé le bâtiment municipal et renforcé sa défense avec du fil barbelé et une barrière en métal.
Les manifestants ont déployé un gigantesque drapeau serbe de plus de 200 mètres de long entre le centre-ville et les abords de la mairie.
Ils ont également brandi une bannière dédiée à la star serbe du tennis Novak Djokovic, lequel a écrit sur une caméra après son premier match à Roland-Garros "Le Kosovo est le coeur de la Serbie".
Selon la télévision officielle serbe RTS, les manifestants seront de retour jeudi.
Feu aux poudres
De nombreux membres de la communauté serbe majoritaire dans quatre villes du Nord du Kosovo ne reconnaissent pas l'autorité de Pristina et sont fidèles à Belgrade.
Les Serbes ont boycotté les municipales d'avril dans ces localités, ce qui a abouti à l'élection de maires albanais avec une participation de moins de 3,5%. Leur intronisation la semaine dernière par le gouvernement kosovar a mis le feu aux poudres.
Trois véhicules blindés des forces spéciales de la police kosovare, dont la présence suscite toujours l'ire de nombreux Serbes, étaient garés devant la mairie.
Les manifestants réclament le départ des maires albanais et de la police kosovare.
Lundi, trente soldats de la Kfor ont été blessés lors d'affrontements avec les protestataires serbes, impliquant des jets de cocktail Molotov et de pierres.
Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'Otan, a dénoncé des attaques "inacceptables" et annoncé en conséquence l'envoi de renforts.
"Nous avons décidé de déployer 700 soldats supplémentaires de la force de réserve opérationnelle pour les Balkans occidentaux et avons mis un autre bataillon des forces de réserve en état d'alerte avancé".
Du côté des manifestants, Belgrade a annoncé 52 blessés.
Blâme américain
La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, une décennie après une guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais.
Le président français Emmanuel Macron a dénoncé "la responsabilité" de Pristina dans le dernier accès de fièvre.
"Très clairement, il y a une responsabilité des autorités kosovares dans la situation actuelle et un non-respect d'un accord qui était pourtant important et qui avait été scellé il y a juste quelques semaines", a-t-il déclaré, en référence à un accord visant à la normalisation récemment annoncé par l'Union européenne.
La veille les Etats-Unis, les principaux alliés du Kosovo dont ils ont défendu l'indépendance avaient également mis en cause la responsabilité du Premier ministre kosovar Albin Kurti dans la crise.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré que sa décision sur les maires avait "fortement et inutilement aggravé les tensions".
Albin Kurti a assuré que Pristina "travaillait dur pour rechercher une porte de sortie", estimant que le rythme des réunions tenues sous la houlette de Bruxelles devait être plus soutenu. "Nous avons besoin d'un dialogue plus intense, pas de tenir des réunions à haut niveau tous les deux mois", a-t-il déclaré.
La guerre du Kosovo, où vivent 1,8 million d'habitants en très grande majorité albanais, a pris fin en 1999 avec une campagne de bombardements de l'Otan menée par les Etats-Unis.
La minorité serbe compte 120'000 membres, dont un tiers environ vivent dans le Nord. Belgrade exige l'application d'un accord de 2013 prévoyant la création d'une association de dix municipalités à majorité serbe. Mais nombre de Kosovars albanais craignent la création d'un gouvernement parallèle contrôlé par la Serbie.
Le Kremlin a apporté son "soutien inconditionnel" aux Serbes du Kosovo", ajoutant que tous leurs "droits et intérêts légitimes devaient être respectés".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Alcaraz perd un set au 2e tour à Paris
Le no 1 mondial Carlos Alcaraz a laissé échapper un set au 2e tour de Roland-Garros. L'Espagnol s'est tout de même imposé sans trembler, 6-1 3-6 6-1 6-2, devant le Japonais Taro Daniel (ATP 112).
"Je suis très content de mon niveau avec le vent, les conditions étaient vraiment difficiles, il fallait s'ajuster autant que possible, j'étais très concentré sur chaque coup", a expliqué Carlos Alcaraz, qui affrontera le gaucher canadien Denis Shapovalov (no 26) pour une place en 8es de finale.
Comme souvent avec Alcaraz, le match a offert quelques points spectaculaires. S'il fallait n'en retenir qu'un, ce serait celui où les deux joueurs ont réussi l'un après l'autre un "tweener", un coup entre les jambes dos au filet, en fin de troisième set.
En l'absence de Rafael Nadal, Carlos Alcaraz fait figure de principal prétendant au titre à Paris avec Novak Djokovic. Personne n'a gagné plus de matches sur terre battue que lui en 2023: désormais 22 sur 24 joués.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Wawrinka sorti au 2e tour, après 4h38' de lutte
Stan Wawrinka (ATP 89) quitte Roland-Garros dès le 2e tour, mais par la grande porte.
Une nouvelle fois héroïque, le Vaudois de 38 ans s'est incliné 3-6 7-5 6-3 6-7 (4/7) 6-3 devant l'Australien Thanasi Kokkinakis (ATP 108) mercredi.
Au bord de la rupture deux jours plus tôt dans son marathon de 4h35' face à Albert Ramos-Viñolas, Stan Wawrinka n'a cette fois-ci pas signé l'exploit. Il a pourtant livré un nouveau combat épique pour arracher le droit de disputer une cinquième manche, s'avouant vaincu après 4h38' de lutte.
Le vainqueur de l'édition 2015 a manqué le coche à l'entame du set décisif, se retrouvant trop vite mené 4-0. Poussé par un public acquis à sa cause, il n'a rien lâché, effaçant même quatre balles de match. Mais Thanasi Kokkinakis a tenu bon pour conclure sur sa cinquième opportunité, grâce à un service gagnant.
Des regrets
Ce n'est cependant pas le scénario du cinquième set qui laissera le plus de regrets à Stan Wawrinka, qui était au bord des larmes à l'heure de quitter le Court Simonne-Mathieu. Car l'ex-no 3 mondial aurait très bien pu s'imposer en trois manches: auteur d'un début de match parfait, il menait ainsi le plus logiquement du monde 6-3 4-2.
Il a toutefois suffi d'un mauvais jeu de service pour que la mécanique vaudoise se dérègle. Stan Wawrinka a connu une baisse de régime soudaine à 6-2 4-3, offrant le break à son adversaire en commettant trois fautes directes de coup droit alors qu'il ne s'était jusque-là jamais retrouvé en danger sur son engagement.
Le Vaudois a alors pris un coup sur la tête. Moins "saignant", moins constant à l'échange et moins rapide dans ses déplacements, il n'a repris ses esprits qu'à l'issue de la troisième manche. Mais il n'avait sans doute déjà plus suffisamment d'essence dans le moteur pour espérer renverser totalement la vapeur.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Allemagne: l'inflation recule fortement en mai
L'inflation en Allemagne a fortement reculé en mai à 6,1% sur un an, grâce à l'accalmie des prix de l'énergie, selon des chiffres provisoires publiés mercredi.
L'indicateur recule de 1,1 point de pourcentage par rapport au mois d'avril, poursuivant son repli après son pic de 8,8% en octobre, a indiqué dans un communiqué l'institut Destatis.
Le recul est plus net que ce que prévoyaient les experts de l'outil d'analyse financier Factset, qui anticipaient une inflation à 6,4%.
Sur un mois, les prix baissent de 0,1%, selon Destatis.
Ce ralentissement s'explique principalement par la baisse des tensions sur les prix de l'énergie, grâce aux efforts de l'Europe pour s'approvisionner en gaz naturel liquéfié, à des aides publiques massives et une baisse de la demande globale.
Les prix de l'énergie ont connu en mai une hausse de seulement 2,6%, après 6,8% en avril, 3,5% en mars et 19,1% en février.
L'inflation alimentaire recule également, même si elle reste à des niveaux particulièrement élevés, à 14,9% en mai, contre 17,2% en avril et 22,3% en mars.
Servant de référence pour la Banque centrale européenne (BCE), l'indice des prix harmonisé progresse quant à lui de 6,3%, en net recul également par rapport à 7,6% en avril.
Recul aussi ailleurs en Europe
L'indicateur reste donc encore bien au-dessus des objectifs de la BCE, qui vise 2% d'inflation sur le moyen terme.
Pour contrer ce phénomène, l'institution a déjà relevé ses taux directeurs de 3,75 points de pourcentage depuis juillet et ne compte donc pas s'arrêter pour le moment.
"Les données d'inflation (...) ont été positives" mais "la victoire sur l'inflation n'est pas encore là", a ainsi déclaré mercredi Luis de Guindos, le vice-président de la BCE.
"La direction est bonne, mais le chemin est encore long", renchérit Fritzi Köhler-Geib, cheffe économique de la banque publique allemande KfW.
L'inflation est également en recul dans la plupart des autres pays de la zone euro.
En France, l'agrégat a ralenti en mai à 5,1% sur un an et en Espagne à 3,2%, selon des données provisoires. En Italie, le taux d'inflation a baissé aussi à 7,6%.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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