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Amiante: neuf ans de prison pour Stephan Schmidheiny en Italie

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Stephan Schmidheiny en 1997 (archives). (© KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

L'homme d'affaires suisse Stephan Schmidheiny a été condamné à 9 ans et 6 mois de prison par la Cour d'appel de Turin dans le cadre du procès Eternit "bis", en lien avec les décès dus à l'amiante en Italie. En 1re instance, il s'était vu infliger 12 ans de prison.

Le procès faisait suite à la mort de 91 personnes consécutivement à leur exposition à l'amiante dans les usines Eternit de Casale Monferrato (Piémont). Le bureau du procureur général avait demandé une condamnation pour homicide, mais les juges d'appel ont retenu l'homicide involontaire, indique jeudi l'agence de presse italienne ansa.

La défense de M. Schmidheiny a annoncé un pourvoi en cassation. "Pour bon nombre des chefs d'accusation contestés, l'acquittement a été prononcé parce que le fait n'existe pas. Cela signifie que la structure construite par l'accusation continue de s'effondrer", a déclaré l'avocat Astolfo di Amato, membre du collège de défense de l'industriel.

Dans une prise de position adressée à Keystone-ATS, la défense de l'accusé relève que "Stephan Schmidheiny n'est pas responsable de la tragédie de l'amiante à Casale Monferrato". Elle souligne "l'absence de preuves directes" et rappelle que "M. Schmidheiny avait lancé dès 1976 un programme de sortie de l’amiante, alors encore légale en Italie".

En parallèle, l'industriel "poursuit un programme humanitaire de compensation aux victimes, avec plus de 2000 personnes indemnisées".

Et la défense de poser la question: "Cette affaire relance le débat: justice pénale individuelle ou responsabilité collective face à une tragédie sanitaire mondiale?".

"Justice rendue"

Dans l'autre camp, l’Observatoire national de l’amiante, qui s’est constitué partie civile avec l’avocat Andrea Ferrero Merlino, a exprimé sa satisfaction, interrogé par askanews. La sentence "rend justice aux nombreux morts du mésothéliome (cancer rare) et des autres pathologies liées à l’amiante, qui ont touché au fil du temps les ouvriers et les habitants des zones proches de l’usine Eternit", a-t-il estimé.

Ce verdict intervient "après des années de batailles judiciaires et donne une voix aux victimes de l’amiante. Il reconnaît la gravité de ce qui s’est passé", a poursuivi l'Observatoire.

Et de compléter: "La condamnation n’efface pas la douleur, mais affirme un principe fondamental: la vie et la santé des personnes passe avant tout. C’est un signal fort, qui dit que ceux qui polluent, qui dissimulent, qui placent le profit avant la sécurité, ne peuvent rester impunis."

"A ceux qui ont lutté pendant des années, souvent dans le silence, va aujourd’hui notre plus profond respect", a encore commenté Ezio Bonanni, avocat et président de l’Observatoire National de l’amiante.

Un autre jugement, prononcé par la Cour d’assises de Novare, avait pointé de graves violations des normes de sécurité au travail (en sachant que le risque de mort était réel), en lien avec la mort de 392 personnes, dont 62 travailleurs de l’usine Eternit et 330 habitants des zones proches de l’usine, a encore rappelé l'Observatoire.

Eternit (Italie) a cessé ses activités en 1986, soit six ans avant l'interdiction de l'amiante dans la péninsule. Mais les représentants des victimes font valoir que l'entreprise était déjà au courant des risques posés par ce matériau.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / ansa

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Décès de Bernard Cassen, altermondialiste et journaliste

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Journaliste et militant, au Monde diplomatique ou à Attac, Bernard Cassen est décédé. (© KEYSTONE/EPA EFE/ALBERTO ESTEVEZ)

Le confondateur de l'association altermondialiste Attac Bernard Cassen, un des architectes du Forum social mondial, est mort jeudi à 87 ans des suites d'une maladie neurologique, a indiqué sa famille à l'AFP.

Le leader de la gauche radicale française, Jean-Luc Mélenchon, a salué en M. Cassen l'"une des hautes figures fondatrices de l'altermondialisme et du 'non de gauche' au traité européen de 2005", soulignant sur X qu'il avait "ramené au combat des dizaines de milliers de consciences".

Par son engagement altermondialiste, Bernard Cassen a été l'un des architectes de la création du Forum social mondial dont la première édition s'est tenue à Porte Alegre au Brésil en 2001, en miroir au Forum économique mondial annuel à Davos qui rassemble de puissants chefs d'entreprises et dirigeants politiques chaque mois de janvier.

"Il a porté une critique frontale du capitalisme financier, à l'heure où les élites se réjouissaient d'une mondialisation heureuse pourtant déjà si violente", a également écrit sur X la députée de gauche radicale Aurélie Trouvé.

Bernard Cassen était président d'honneur d'Attac France, une association qu'il avait cofondée en 1998 et présidée jusqu'en 2002.

Le Monde diplomatique

Il a aussi travaillé au quotidien français Le Monde en tant que journaliste dès 1967 avant de rejoindre Le Monde Diplomatique en 1973 et d'en devenir directeur général de 1996 à 2008.

Ses principaux domaines d'écriture étaient le protectionnisme, l'Europe, la critique antilibérale, et l'Amérique latine.

Il a été l'un des fondateurs de l'université de Vincennes, devenue Paris 8, et a été secrétaire général de la Maison de l'Amérique latine à Paris, une institution qui met en avant les échanges culturels entre la France et les pays latino-américains.

Ses cendres seront dispersées au cimetière parisien du Père Lachaise lors d'une cérémonie ouverte au public, ont indiqué ses proches, sans que la date exacte ne soit connue pour l'heure.

Un hommage à la Maison de l'Amérique latine se tiendra aussi à la rentrée, ont-ils précisé.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Syrie: "bouffée d'oxygène" pour le CICR avec la fin des sanctions

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Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) est actif désormais dans des régions qui étaient auparavant plus difficiles en Syrie (archives). (© KEYSTONE/EPA/BILAL AL HAMMOUD)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) estime que la fin des sanctions en Syrie constituera "une bouffée d'oxygène" pour les humanitaires. Depuis six mois et les autorités provisoires, l'organisation a un large accès aux différentes régions du pays.

En raison des sanctions, le CICR et d'autres humanitaires devaient mener des tâches "en substitution de l'Etat", a expliqué jeudi à la presse à Genève le chef de la délégation dans ce pays, Stephan Sakalian. Des médicaments, trois millions de dollars de chlorine ou des vaccins pour le bétail étaient notamment importés.

Désormais, les organisations humanitaires pourront revenir à des activités qui lui sont plus habituelles, estime le chef de délégation. Il faut toutefois habituellement entre un an et demi et deux ans pour que les effets d'une levée des sanctions soient entièrement observés.

La situation humanitaire "n'est pas encore résolue", ajoute M. Sakalian. Environ 90% de la population reste sous le seuil de pauvreté. Autre problème, les ressources électriques n'atteignent que 20% de celles d'avant la guerre qui aura duré plus de 13 ans.

De nombreux restes explosifs de guerre affectent chaque jour la population. En six mois, ils ont fait environ un millier de victimes, dont 600 blessés et 400 tués.

Durant les nombreuses années du conflit, 35'000 proches de disparus, parmi environ 100'000, ont demandé au CICR de les aider à retrouver ces personnes. Ces derniers mois, l'organisation a pu résoudre "quelques cas", dit le chef de délégation. Mais elle va surtout collaborer avec la nouvelle commission nationale sur cette question. Cette assistance n'est toutefois pas encore opérationnelle.

Plus largement, le CICR salue une amélioration de l'accès humanitaire, notamment dans les régions où il pouvait difficilement être actif. Il s'appuie sur environ 700 personnes, dont 100 internationaux, dans ce pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Allemagne: un train arrêté pour de bon parce que "trop sale"

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Le train de la DB était si sale que les employés l'ont retiré du service (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

Des employés de la Deutsche Bahn (DB) ont fait arrêter définitivement un train à grande vitesse, obligeant les passagers à débarquer pour attendre une autre rame. Ils le considéraient comme "trop sale", a reconnu jeudi la compagnie ferroviaire allemande.

Dans un pays où la ponctualité des trains est un sujet éternel de raillerie et de critiques, le quotidien régional Merkur rapporte que l'Intercity-Express (ICE) qui devait relier Munich (sud) à Hambourg (nord), mardi matin, s'est arrêté définitivement en gare de Nuremberg, toujours en Bavière, environ une heure plus tard.

Selon ce dernier, le personnel de bord a expliqué aux passagers vouloir ainsi "envoyer un signal".

"Ce train est trop sale pour continuer. Le train s'arrête donc à Nuremberg", ont-ils dit par haut-parleur.

Incident isolé, selon DB

La DB a présenté ses excuses aux voyageurs concernés, qui ont dû attendre une heure avant de pouvoir monter dans un autre train, a-t-elle précisé à l'AFP.

"Le train a été mis en service par erreur sans avoir été nettoyé", explique aussi l'opérateur allemand, évoquant "un incident isolé".

Un train longue distance doit satisfaire "à des standards élevés. Cela n'a malheureusement pas été le cas durant ce voyage", a ajouté la DB.

En Allemagne, la ponctualité des trains s'est encore aggravée en 2024 pour tomber sous la barre des 90%. Et les fermetures de larges tronçons de lignes pour des travaux de maintenance ou de réparation sont devenues la norme pour les voyageurs.

DB compte sur le plan géant d'investissements adopté par le Parlement pour accélérer sa modernisation.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Corruption en Espagne: Pedro Sánchez ne savait "absolument rien"

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Le premier ministre Pedro Sanchez se désolidarise de son numéro 3 et assure qu'il ignorait tout. (© KEYSTONE/EPA/JUAN CARLOS HIDALGO)

Le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a assuré jeudi qu'il ne savait "absolument rien" du dossier de corruption présumée qui a poussé le numéro 3 du Parti socialiste à démissionner, et demandé pardon aux Espagnols pour cette affaire.

"Aux citoyens (...), aux militants et aux sympathisants du Parti socialiste ouvrier espagnol, je veux demander pardon parce que, jusqu'à ce matin même, j'étais convaincu de l'intégrité de Santo Cerdán", l'ex-secrétaire du PSOE qui a annoncé sa démission, a déclaré Pedro Sanchez, assurant avoir "beaucoup de défauts" mais avoir "toujours (...) travaillé pour une politique propre".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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