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International

Assassinat de Lumumba en 1961: la Belgique renouvelle ses "excuses"

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Le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé devant son homologue congolais Jean-Michel Sama Lukonde des excuses officielles pour la responsabilité de dirigeants et fonctionnaires belges dans l'assassinat en 1961 du héros congolais de l'indépendance Patrice Lumumba. (© KEYSTONE/AP/Olivier Matthys)

Le Premier ministre belge Alexander De Croo a renouvelé lundi les "excuses" de la Belgique pour la responsabilité de certains dirigeants et fonctionnaires de l'ex-puissance coloniale dans l'assassinat du héros congolais de l'indépendance Patrice Lumumba en 1961.

"Cette responsabilité morale du gouvernement belge, nous l'avons reconnue et je la répète à nouveau en ce jour officiel d'adieu de la Belgique à Patrice Emery Lumumba. Je souhaiterais ici, en présence de sa famille, présenter à mon tour les excuses du gouvernement belge pour la manière dont il a pesé sur la décision de mettre fin aux jours du premier Premier ministre du pays", a affirmé M. De Croo à l'occasion de la restitution à ses proches d'une dent de Patrice Lumumba.

Le Premier ministre belge s'exprimait devant son homologue congolais Jean-Michel Sama Lukonde et les enfants de Patrice Lumumba, réunis devant un cercueil qui devait accueillir un coffret contenant la dent.

Séparatistes du Katanga

Premier Premier ministre de l'ancien Congo belge devenu indépendant le 30 juin 1960 (l'ex-Zaïre, aujourd'hui la République démocratique du Congo), Patrice Lumumba a été renversé dès la mi-septembre 1960 par un coup d'Etat.

Il a été exécuté le 17 janvier 1961 avec deux frères d'armes, Maurice Mpolo et Joseph Okito, par des séparatistes de la région du Katanga (sud), avec l'appui de mercenaires belges. Son corps, dissous dans l'acide, n'a jamais été retrouvé.

Revenant sur les conditions de ce "terrible" assassinat, dans un Katanga sécessionniste refusant de reconnaître le nouveau pouvoir issu de l'indépendance, Alexander De Croo a pointé du doigt des responsables belges qui à l'époque "ont choisi de ne pas voir", "de ne pas agir".

Il a rappelé qu'une commission d'enquête parlementaire menée en Belgique en 2000-2001 avait conclu à la "responsabilité morale" du pays dans l'assassinat.

Cette commission d'enquête, a-t-il dit, "a conclu que le gouvernement belge faisait manifestement peu de cas de l'intégrité physique de Patrice Lumumba et qu'après son assassinat, ce même gouvernement a délibérément répandu des mensonges sur les circonstances de son décès".

Vérité douloureuse

"Plusieurs ministres du gouvernement belge de l'époque portent, en conséquence, une responsabilité morale quant aux circonstances qui ont conduit à ce meurtre. C'est une vérité douloureuse et désagréable. Mais elle doit être dite", a poursuivi le dirigeant libéral flamand.

Et d'enchaîner : "les ministres, diplomates, fonctionnaires ou militaires belges n'avaient peut-être pas l'intention de faire assassiner Patrice Lumumba, aucune preuve n'a été trouvée pour l'attester. Mais ils auraient dû percevoir que son transfert au Katanga mettrait sa vie en péril. Ils auraient dû prévenir, ils auraient dû refuser toute aide pour le transfert de Patrice Lumumba vers le lieu où il a été exécuté. Ils ont choisi de ne pas voir. Ils ont choisi de ne pas agir".

"Un homme a été assassiné pour ses convictions politiques, ses propos, son idéal. Pour le démocrate que je suis c'est indéfendable, pour le libéral que je suis c'est inacceptable. Et pour l'humain que je suis c'est odieux".

En février 2002, par la voix du chef de la diplomatie de l'époque Louis Michel, le gouvernement belge avait déjà présenté les "excuses" de la Belgique au peuple congolais.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Trump revendique une "grande victoire" avec la fin du "shutdown"

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Pour Donald Trump, la fin à venir du "shutdown" représente une "très grande victoire". (© KEYSTONE/AP/Evan Vucci)

Donald Trump a estimé mardi que la fin à venir de la paralysie budgétaire aux Etats-Unis représentait une "très grande victoire" pour les républicains. En face la colère monte chez les démocrates face aux sénateurs dissidents de leur camp.

Lors d'un discours au cimetière national d'Arlington, à l'occasion de la journée des anciens combattants, le président américain a salué le travail des chefs républicains au Congrès, Mike Johnson et John Thune.

"Félicitations à vous et à John et à tout le monde pour une très grande victoire", a déclaré Donald Trump à l'adresse du "speaker" de la Chambre, Mike Johnson, présent dans l'assistance. "Nous rouvrons notre pays, il n'aurait jamais dû être fermé", a-t-il ajouté.

Après plus de 40 jours de blocage, le Congrès américain s'apprête à voter un nouveau texte budgétaire qui permettrait de lever le "shutdown".

Le Sénat a adopté une proposition de loi qui prolonge le budget actuel jusqu'à fin janvier, et la Chambre doit en débattre à partir de mercredi, avec un vote attendu potentiellement dans la soirée. Il ne resterait alors que la signature de Donald Trump.

En raison des règles en vigueur au Sénat, plusieurs voix démocrates étaient nécessaires pour adopter un budget même si les républicains y sont majoritaires. Finalement, huit sénateurs de l'opposition ont voté pour, après des négociations en coulisses.

"Capitulation"

Ces élus centristes se sont attirés les foudres de nombreux membres de leur propre camp, qui dénoncent de maigres concessions et des promesses en l'air des républicains. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, s'est lamenté dimanche sur X d'une "capitulation" et d'une "trahison" envers l'Amérique qui travaille.

Le chef de la minorité démocrate à la Chambre, Hakeem Jeffries, a lui exhorté les républicains à tenir leur engagement d'organiser bientôt un vote au Congrès pour prolonger certaines subventions pour "Obamacare", principal programme public d'assurance santé pour les Américains à bas revenus. "Maintenant il va falloir voir des actes, ou si c'étaient seulement des paroles", a déclaré Hakeem Jeffries sur CNN.

La question de ces subventions est au coeur du différend entre républicains et démocrates qui a mené au "shutdown". Depuis le 1er octobre, plus d'un million de fonctionnaires ne sont pas payés, le versement de certaines aides est fortement perturbé, tout comme le trafic aérien, avec à présent des centaines d'annulations de vols chaque jour.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Soudan: l'ONU salue des "discussions constructives"

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Chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher a salué les "discussions constructives" avec le chef de l'armée soudanaise mardi (archives). (© KEYSTONE/AP/Amr Nabil)

Le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher, a salué des "discussions constructives" avec le chef de l'armée soudanaise, le général Abdel Fattah al-Burhane, mardi à Port-Soudan, capitale provisoire du pays déchiré par plus de deux ans de guerre.

"Je me réjouis des discussions constructives" avec le général Burhane "cet après-midi, visant à garantir que nous puissions continuer à opérer partout au Soudan, de manière neutre, indépendante et impartiale, pour tous ceux qui ont un besoin urgent de soutien international", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée par le Conseil de souveraineté présidé par le chef de l'armée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Accusée d'espionnage, l'extrême droite allemande est embarrassée

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La patronne de l'AFD, Alice Weidel, est sortie du bois mardi pour critiquer un voyage prévu par ses élus en Russie (archives). (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

La dirigeante du parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD), Alice Weidel, a critiqué mardi un voyage prévu par des élus en Russie. Elle est sortie du bois au moment où sa formation est soupçonnée d'espionnage au profit de Moscou.

Ces derniers jours, des médias allemands ont ébruité les préparatifs de ce voyage d'élus, dont deux députés, en marge d'une conférence des pays des Brics en fin de semaine à Sotchi, ville de la mer Noire.

"Pour être tout à fait claire, je ne comprends pas ce qu'on est censé faire là-bas", a déclaré lors d'un point-presse au Bundestag Alice Weidel, fustigeant une décision du "groupe de travail sur les affaires étrangères" de son propre groupe parlementaire. Des deux députés initialement prévus, "un seul", Steffen Kotré, "se rendra à Sotchi", a-t-elle annoncé.

"Personnellement, je ne me rendrais pas là-bas. Je ne le recommande à personne non plus, car je ne sais pas quel sera le résultat final. C'est pourquoi il n'y a plus qu'une seule personne qui y va", a-t-elle encore dit.

Procédures à réexaminer

Interrogée sur l'interdiction faite aux représentants de l'AfD de rencontrer l'ancien président russe Dmitri Medvedev - actuel vice-président du Conseil de sécurité de son pays -, Mme Weidel s'est dite "heureuse" que le même groupe de travail ait "réexaminé la question". M. Medevedev tient des discours particulièrement agressifs et virulents à l'égard de l'Ukraine et de l'Occident.

L'AfD devrait prochainement réexaminer ses procédures d'autorisation des voyages de ses représentants à l'étranger, a affirmé Mme Weidel: "nous ne pouvons pas continuer ainsi".

Cet polémique intervient alors que, ces dernières semaines, les parlementaires d'autres partis avaient accusé l'AfD de se servir de son droit de questions parlementaires, au niveau régional et national, pour récolter des informations sensibles afin de les transmettre à Moscou, des allégations que le parti rejette.

Après une deuxième place historique décrochée aux législatives de février, l'AfD est au coude-à-coude dans des sondages avec les conservateurs du chancelier Friedrich Merz, voire les devance.

La Russie est accusée, malgré ses dénégations, d'une vaste campagne d'espionnage, de désinformation et de sabotage en Allemagne, premier soutien militaire de l'Ukraine en Europe, comme ailleurs sur le continent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Alcaraz renverse Fritz et cueille un 2e succès à Turin

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Carlos Alcaraz a renversé Taylor Fritz pour cueillir son 2e succès dans le Masters 2025 (© KEYSTONE/EPA/ALESSANDRO DI MARCO)

Carlos Alcaraz a fait un premier pas vers les demi-finales du Masters ATP à Turin. Le no 1 mondial a battu Taylor Fritz mardi dans le duel des vainqueurs de la 1re journée du groupe Jimmy Connors.

L'Espagnol s'est imposé 6-7 (2/7) 7-5 6-3 en 2h48' devant l'Américain, qui a raté le coche dans la deuxième manche. Taylor Fritz n'a pas su saisir sa chance alors qu'il a dominé les débats pendant plus d'un set et demi, notamment sur la première des deux balles de break dont il a bénéficié à 2-2 dans ce deuxième set.

Carlos Alcaraz s'est accroché, et a su attendre son heure. Celle-ci est venue dans le douzième jeu de la deuxième manche: Taylor Fritz a alors livré un mauvais jeu de service pour laisser son adversaire revenir à hauteur. Le scenario s'est répété au troisième set, Fritz craquant sur son engagement dès le sixième jeu.

Carlos Alcaraz sera assuré dès mardi soir de disputer les demi-finales si Alex De Minaur bat Lorenzo Musetti dans le deuxième simple de cette journée. Il ne lui manque par ailleurs plus qu'une victoire - soit dans son troisième match de poule, soit en demi-finale - pour terminer l'année à la 1re place mondiale.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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