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International

Attentat de la rue Copernic en 1980: condamnation à perpétuité

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Au terme de trois semaines de débats souvent vifs, le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis jeudi la réclusion criminelle à perpétuité à l'encontre de Hassan Diab (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/THOMAS KIENZLE)

L'unique accusé de l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic à Paris le 3 octobre 1980, a été condamné vendredi à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d'assises spéciale. L'attentat avait fait quatre morts et des dizaines de blessés.

Après trois semaines de débats et près de huit heures de délibéré, la cour d'assises spéciale de Paris a tranché entre les deux seules options possibles. Elle a reconnu l'accusé coupable et a condamné l'universitaire libano-canadien Hassan Diab à la peine maximale et décerné un mandat d'arrêt à son encontre.

La décision a été accueillie dans un grand silence dans la salle d'audience où s'étaient pressées quelques parties civiles, qui avaient réclamé que "justice se fasse" après quatre décennies d'attente. Dès la fin du délibéré, des victimes se sont longuement serrées dans les bras.

Longue mise en sommeil

L'accusation avait requis la perpétuité, la seule "envisageable" pour Hassan Diab, qui est selon elle, "sans aucun doute possible", l'auteur de cet attentat antisémite, et le seul mis en cause dans ce dossier, l'un des plus longs de l'antiterrorisme français. La défense avait, elle, plaidé l'acquittement, demandant aux cinq magistrats professionnels d'"éviter une erreur judiciaire".

Le dossier s'appuie essentiellement sur des renseignements, qui ont attribué dès les années 1980 l'attentat - qui n'a pas été revendiqué - au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), un groupe dissident du FPLP.

Après une longue mise en sommeil de l'instruction, de nouveaux renseignements désignaient en 1999 les membres présumés du commando, dont Hassan Diab comme celui qui aurait confectionné la bombe avant de l'abandonner devant la synagogue.

Photos

De cet insaisissable accusé, dont la chaise est demeurée vide dans le prétoire, la cour n'aura vu que des photos en noir et blanc à divers âges de sa vie, les confrontant avec les portraits-robots de l'homme qui avait acheté la moto utilisée pour l'attentat, dessinés par des témoins en 1980.

Défense et accusation auront surtout bataillé autour d'une autre photographie, celle de piètre qualité du passeport d'Hassan Diab, au coeur de l'accusation. Ce passeport comportant, à des dates entourant l'attentat, des tampons d'entrée et de sortie d'Espagne, pays d'où serait parti le commando selon les renseignements, avait été saisi en 1981 à Rome sur un membre présumé du FPLP-OS. Son existence n'avait été révélée que 18 ans après les faits.

La cour a considéré que cette "pièce centrale" prouvait l'appartenance d'Hassan Diab à cette organisation et que "des éléments matériels accréditent le renseignement" le désignant comme le poseur de la bombe.

Explications "peu crédibles"

Elle a par conséquent écarté les "alibis" présentés par l'accusé, qui a toujours assuré qu'il ne pouvait être en France au moment des faits puisqu'il passait ses examens à l'université de Beyrouth.

Les explications "variables" et "peu crédibles" d'Hassan Diab sur ce passeport "prétendument perdu" n'ont pas emporté la conviction de la cour, a souligné son président, Christophe Petiteau.

La défense avait rétorqué, en vain, qu'"aucun élément matériel, aucune preuve" ne permettait d'attester de la présence de l'ancien étudiant de sociologie à Paris lors de l'attentat.

Non-lieu en 2018

Hassan Diab avait dans un premier temps bénéficié d'un non-lieu en janvier 2018. Remis en liberté, il était reparti au Canada. Ce non-lieu avait été infirmé trois ans plus tard par la cour d'appel, qui avait ordonné la tenue de ce procès pour assassinats, tentatives d'assassinats et destructions aggravées en relation avec une entreprise terroriste.

"Les voies de recours ne pourront être effectives que le jour où le mandat (d'arrêt) sera notifié" à Hassan Diab, a précisé le président du tribunal. L'issue d'une éventuelle nouvelle procédure d'extradition est incertaine, la première, qui avait abouti au bout de six ans, ayant tendu les relations diplomatiques entre Paris et Ottawa.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Le marché de l'emploi ralentit en avril aux Etats-Unis

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Si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les employés, les tensions liées à un manque de main d'oeuvre depuis près de trois ans avaient contribué à alimenter l'inflation aux Etats-Unis. (archives) (© KEYSTONE/EPA/ETIENNE LAURENT)

Le marché de l'emploi a ralenti en avril aux Etats-Unis, avec des embauches en baisse et un chômage en légère hausse, au moment où la Fed lutte contre un rebond de l'inflation et à six mois de l'élection présidentielle.

En avril, 175.000 emplois ont été créés, contre 315.000 en mars - données révisées en hausse -, selon les chiffres publiés vendredi par le département du Travail.

Le taux de chômage a lui légèrement augmenté, à 3,9% contre 3,8%.

Les analystes attendaient 240.000 créations d'emplois et un taux de chômage stable à 3,8%, selon le consensus de Market Watch.

En avril, ce sont notamment les secteurs de la santé, du social, du transport et de la logistique qui ont embauché, précise le département du Travail dans son communiqué.

Les créations d'emplois ont augmenté "au rythme le plus lent depuis octobre 2023" et la variation annuelle des salaires est inférieure à 4% "pour la première fois depuis 2021", a relevé Rubeela Farooqi, cheffe économiste pour High Frequency Economics, dans une note.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 7 cents, soit 0,2%, pour atteindre 34,75 dollars, détaille le département du Travail. Au cours des 12 derniers mois, le salaire horaire moyen a augmenté de 3,9%.

"Les chiffres actuels confortent également l'idée selon laquelle les baisses de taux - et non les hausses - constituent le scénario privilégié pour la Fed cette année", a ajouté Rubeela Farooqi.

Si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les employés, les tensions liées à un manque de main d'oeuvre depuis près de trois ans avaient contribué à alimenter l'inflation.

Par conséquent, la situation de l'emploi est regardée de près par la banque centrale américaine, la Fed, qui cherche à lutter contre la flambée des prix.

Conditions "mieux équilibrées"

"Le marché du travail reste relativement tendu, mais les conditions de l'offre et de la demande sont désormais mieux équilibrées", a souligné le président de la Fed, Jerome Powell, mercredi lors d'une conférence de presse.

"La croissance des salaires a ralenti au cours de l'année écoulée et l'écart entre emplois et travailleurs s'est réduit, mais la demande de main-d'oeuvre surpasse toujours l'offre de travailleurs disponibles", avait-il également indiqué.

La Fed a maintenu mercredi ses taux à leur plus haut niveau depuis plus de 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Alors qu'elle s'apprêtait à commencer à les baisser - ce qui aurait fait baisser les taux d'intérêts des prêts immobiliers, automobiles, ou encore pour les cartes de crédit -, l'inflation a rebondi depuis le début de l'année.

"L'inflation a considérablement diminué au cours de l'année écoulée tandis que le marché du travail est resté solide, ce qui est une très bonne nouvelle. Mais l'inflation reste trop élevée, de nouveaux progrès pour la réduire ne sont pas assurés et la voie à suivre est incertaine", avait encore détaillé le président de l'institution.

Et d'expliquer que "nous avons en fait le luxe d'avoir une forte croissance dans un marché du travail fort, un chômage très faible, une création d'emplois élevée, et tout cela et nous pouvons être patients et nous serons prudents à l'approche de la décision de réduire les taux".

Les inscriptions au chômage sont elles à un niveau historiquement bas depuis plus de deux ans, un peu supérieures à 200.000 chaque semaine, (208.000 fin avril) comme avant la pandémie de Covid-19.

L'emploi est au coeur de la campagne électorale, avant l'élection présidentielle du 5 novembre, qui devrait voir, comme en 2020, un duel entre le président démocrate Joe Biden, et son prédécesseur républicain Donald Trump.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

La ville de Berlin prête à offrir l'ancienne villa de Goebbels

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La villa abritait une salle de cinéma privée et de spacieux séjours avec vue sur le lac de Bogensee, où Joseph Goebbels recevait stars, personnalités et maîtresses (archives). (© KEYSTONE/DPA/PATRICK PLEUL)

Chère à entretenir, difficile à détruire, difficile à vendre... L'ancienne villa du ministre de la propagande de Hitler, Joseph Goebbels, est un fardeau pour la municipalité de Berlin. Celle-ci se dit désormais prête à en faire cadeau.

La ville-Etat de Berlin peine depuis des années à trouver une seconde vie à cette propriété autrefois luxueuse construite près d'un lac, sur une vaste propriété de 17 hectares, dans la campagne qui entoure la capitale allemande.

"Je fais don du terrain à quiconque voudrait le récupérer, c'est un cadeau du Land de Berlin", a déclaré le responsable chargé des finances, Stefan Evers, lors d'une discussion jeudi à la chambre des députés de Berlin, espérant ainsi mettre fin à ce débat interminable.

La propriété est située à une quarantaine de kilomètres de Berlin, dans le land du Brandebourg, mais ni ce dernier ni le gouvernement fédéral ne sont intéressés par un "cadeau aussi généreux", a-t-il ajouté.

Salle de cinéma privée

Joseph Goebbels s'était vu offrir le terrain en 1936. Il y avait fait édifier la vaste demeure grâce aux financements de l'UFA, la puissante société de production cinématographique sur laquelle il régnait en maître absolu. L'édifice en U abritait une salle de cinéma privée, de spacieux séjours avec vue sur le lac de Bogensee, où Goebbels recevait stars, personnalités et maîtresses.

La "villa Goebbels" est d'autant plus encombrante qu'elle vient empêcher toute nouvelle utilisation d'un autre vestige local de l'histoire tumultueuse de l'Allemagne: un vaste complexe érigé après guerre par les autorités de l'ancienne RDA sur le même terrain que la maison du ministre d'Hitler, au milieu de la forêt.

Cet ensemble de bâtiments construit dans le style stalinien du début des années 50 abritait le centre de formation des cadres de la Jeunesse allemande libre (FDJ), l'organisation de jeunesse du parti communiste est-allemand (SED).

Au sein de cette université communiste, la "villa Goebbels" avait été reconvertie notamment en supermarché pour les étudiants et en crèche.

Démolition envisagée

Faute de repreneur ou de subvention, Berlin envisage désormais de tout démolir et de rénover les terrains, car les coûts annuels de sécurité et d'entretien se chiffrent en millions, selon les médias allemands Bild et RBB. Il faudrait pour cela retirer aux bâtiments le statut de monument historique.

En 2016, le Fonds immobilier de Berlin avait renoncé à vendre "la villa Goebbels", déjà très délabrée. Il craignait "qu'elle ne tombe entre de mauvaises mains" et ne "devienne un lieu de pèlerinage pour les nazis".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Carlos Alcaraz déclare forfait pour le Masters 1000 de Rome

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Carlos Alcaraz ne s'alignera pas sur la terre battue romaine. (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Le numéro 3 mondial Carlos Alcaraz ne jouera pas le Masters 1000 de Rome. A trois semaines de Roland-Garros, son avant-bras droit est à nouveau douloureux.

"J'ai ressenti de la douleur, une gêne au bras après avoir joué à Madrid", a écrit l'Espagnol sur ses réseaux sociaux, deux jours après sa défaite contre Andrey Rublev en quart de finale.

"J'ai passé des examens et j'ai un oedème musculaire au pronateur rond (réd: un muscle de l'avant-bras), conséquence de ma récente blessure. J'ai besoin de repos pour récupérer et pouvoir jouer sans aucune douleur", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La police évacue les militants pro-Gaza à Sciences Po Paris

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Le mouvement de protestation à Sciences Po Paris s'inspire de la situation aux Etats-Unis, où les campus d'une quarantaine d'universités connaissent une vague de mobilisation, avec des interventions musclées de la police. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Les forces de l'ordre sont entrées vendredi avant midi à Sciences Po Paris pour évacuer les militants pro-Gaza qui l'occupaient depuis la veille: l'établissement de renom et ses campus restent l'épicentre en France d'une mobilisation en faveur des Palestiniens.

Le mouvement de protestation s'inspire de la situation aux Etats-Unis, où les campus d'une quarantaine d'universités connaissent une vague de mobilisation, avec des interventions musclées de la police. "La fermeté est et restera totale", a fait savoir vendredi le gouvernement français.

"S'agissant de la situation dans les établissements, certaines ont pu être réglées par le dialogue. Pour d'autres, des réquisitions par les présidents d'université ont été faites et les forces de l'ordre sont intervenues immédiatement. Cette fermeté paie: 23 sites perturbés ont été évacués hier", a-t-on indiqué de même source.

A Lyon aussi

Selon un étudiant de Sciences Po qui s'est exprimé auprès de la presse, "une cinquantaine d'étudiants étaient encore présents dans les locaux de la rue Saint-Guillaume", dans le centre de Paris, au moment où les forces de l'ordre sont entrées vendredi dans l'école, une semaine après une mobilisation émaillée de tensions à Sciences Po Paris.

Depuis le début de la matinée, la rue était bloquée par les forces de l'ordre. "Une réponse disproportionnée et sécuritaire", ont estimé deux étudiantes du Comité Palestine, qui regrettent par ailleurs l'absence d'"aide médicale" auprès des sept étudiants ayant entamé la veille une grève de la faim.

Les actions menées par des étudiants en soutien à Gaza ont lieu principalement dans des établissements Sciences Po à travers la France, mais peu au sein des universités.

Comme à Paris, les forces de l'ordre sont intervenues vendredi pour évacuer des manifestants pro-palestiniens du site de Sciences Po Lyon, où un amphithéâtre était occupé depuis la veille, a constaté une journaliste de l'AFP.

"Table du dialogue" par des étudiants juifs

Place de la Sorbonne, à quelques centaines de mètres de Science Po Paris, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) devait tenir pendant une bonne partie de la journée une "table du dialogue", avec plusieurs invités, dont le dessinateur de BD Joann Sfar ("Le chat du rabbin").

"Nous voulons prouver qu'il n'est pas vrai qu'on ne peut pas parler du conflit israélo-palestinien. Pour cela, il faut mettre de côté ceux qui pointent du doigt les étudiants juifs comme complices du génocide", a déclaré le président de l'UEJF, Samuel Lejoyeux, sur Radio J.

Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris - qui accueille dans la capitale 5000 à 6000 étudiants - avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail.

Après un débat interne sur le Proche-Orient organisé jeudi par la direction, que les étudiants du Comité Palestine ont jugé "décevant", ces derniers effectuent un "sit-in pacifique" dans le hall de l'école et six d'entre eux ont entamé une grève de la faim, "en solidarité avec les victimes palestiniennes".

A l'issue de ce débat de deux heures, auxquels ont participé professeurs et étudiants, l'administrateur provisoire de l'école, Jean Bassères, a répété qu'il n'était pas question, comme le réclament certains étudiants, d'"investiguer" les relations de Sciences Po avec des universités israéliennes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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