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Attentat de Paris: l'auteur "assume" et dit "avoir agi seul"

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Des policiers français patrouillent dans la zone proche de la tour Eiffel où un attentat a fait un mort et deux blessés samedi. (© KEYSTONE/AP/Christophe Ena)

L'auteur de l'attentat samedi près de la tour Eiffel "assume et revendique totalement son geste" lors de sa garde à vue toujours en cours lundi, et "tout laisse à penser" qu'il a "agi seul", selon une source proche de l'enquête.

Armand Rajabpour-Miyandoab, un Franco-Iranien de 26 ans qui a fait allégeance au groupe Etat islamique (EI), dit avoir agi en "réaction à la persécution des musulmans dans le monde". Il apparaît "très froid", "clinique" et "désincarné", a ajouté cette source.

Cette attaque au couteau, à quelques mois des Jeux olympiques d'été dans la capitale française (26 juillet-11 août), vient étayer les craintes des services de renseignement sur un risque d'importation en France de la guerre Israël/Hamas, qu'ils considèrent comme un "facteur aggravant de la menace terroriste" pesant sur le pays.

Le compte X (ex-Twitter) d'Armand Rajabpour-Miyandoab ouvert début octobre comportait "de nombreuses publications sur le Hamas, Gaza et plus généralement la Palestine", selon le procureur antiterroriste Jean-François Ricard. Dans une vidéo publiée avant son passage à l'acte, il a fait allégeance au groupe EI, apportant notamment "son soutien aux djihadistes agissant dans différentes zones", a-t-il précisé.

Autorités sous pression

Il avait été interpellé après l'attaque qui a causé la mort d'un jeune touriste germano-philippin et blessé deux autres personnes, samedi vers 21h30 à proximité du pont de Bir-Hakeim.

L'exécutif est sous pression après cet attentat survenu moins de deux mois après celui d'Arras (nord de la France), qui a coûté la vie à un enseignant mi-octobre et conduit au relèvement du plan Vigipirate au niveau maximal "urgence attentat".

L'assaillant et un membre de son entourage étaient toujours en garde à vue lundi en début de soirée, celle de ses parents ayant été levée. La garde à vue du Franco-Iranien pourrait durer jusqu'à mercredi soir, s'agissant d'une enquête antiterroriste.

"Ratage psychiatrique"

"Il y a eu manifestement un ratage psychiatrique, les médecins ont considéré à plusieurs reprises qu'il allait mieux", a dit le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur BFMTV à propos du jeune homme, radicalisé depuis 2015 et soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur.

Le procureur Ricard avait indiqué dimanche soir que l'assaillant, fiché pour radicalisation islamiste, était "soumis à une injonction de soins impliquant un suivi psychiatrique resserré et contrôlé par un médecin coordinateur" jusqu'à la fin de la mise à l'épreuve le 26 avril 2023, après une nouvelle expertise psychiatrique.

"Il y a quelqu'un de malade mentalement, qui ne prend plus de médicaments pour soigner ses délires et qui passe à l'acte incontestablement. Il faut réfléchir à tout ça pour protéger les Français", a insisté le ministre de l'Intérieur.

Selon les premiers éléments de l'enquête, la mère du suspect avait indiqué en octobre à la police qu'elle s'inquiétait pour son fils, voyant qu'il "se repliait sur lui-même", a rapporté dimanche M. Ricard. Les services de police avaient alors tenté de le faire examiner par un médecin et hospitaliser d'office, chose finalement impossible en l'absence de troubles, selon une source proche du dossier.

"Lieu symbolique"

Selon un source proche de l'enquête, l'assaillant dit avoir choisi de mener son attaque près de la tour Eiffel parce que c'est un "lieu symbolique" et "qu'il n'a pas supporté qu'elle soit allumée aux couleurs d'Israël".

Sur le parvis de la résidence de Puteaux, dans l'ouest parisien, où Armand Rajabpour-Miyandoab a grandi, on se souvient d'un enfant du quartier "discret", "un petit qui a grandi ici, qui a vrillé", témoigne "Panthère", un homme de 32 ans qui a requis l'anonymat. "Issu d'une famille sans aucun engagement religieux", selon une source proche de l'enquête, il s'est converti à l'islam à 18 ans et a "très rapidement" versé dans "l'idéologie djihadiste".

Il avait été condamné à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme, après un projet d'action violente à La Défense, quartier des affaires à l'ouest de Paris, en 2016. Il était sorti en mars 2020 de prison.

Environ 5200 personnes sont connues pour radicalisation en France en selon une source au sein du renseignement, qui précise que 20% d'entre eux ont des troubles psychiatriques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La cour suprême bloque l'envoi de la garde nationale à Chicago

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Le président américain Donald Trump essuie un revers avec cette décision de la Cour suprême américaine. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

La cour suprême américaine a infligé mardi un revers au président américain Donald Trump en bloquant pour l'instant l'envoi de la garde nationale à Chicago. Elle a jugé que le gouvernement n'avait pas fourni de base légale justifiant un tel déploiement.

Le droit américain n'autorise le déploiement de la garde nationale que dans des circonstances exceptionnelles, a rappelé la cour suprême des Etats-Unis, à majorité conservatrice. Le "Posse Comitatus Act", une loi de 1878, interdit d'utiliser des militaires pour mener des opérations de maintien de l'ordre. Elle a maintenu un blocage qui avait été décidé avant elle par la justice fédérale.

L'exécutif avait justifié la mobilisation de centaines de membres de la garde nationale, une unité de réserve de l'armée, pour protéger les agents fédéraux mettant en oeuvre la politique d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

Donald Trump a "mobilisé la garde nationale pour protéger les forces de l'ordre fédérales et assurer que des émeutiers ne détruisent pas de bâtiments fédéraux. Rien dans la décision de ce jour ne porte atteinte à cette volonté", a réagi Abigail Jackson, une porte-parole de la Maison-Blanche, dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Mises en scène politiques"

Le gouverneur démocrate de l'Illinois, l'Etat de la région des grands Lacs où se situe la troisième plus grande ville des Etats-Unis, a salué sur le réseau social X "une grande victoire" et "une étape importante pour [...] ralentir la marche de Trump vers l'autoritarisme".

La garde nationale "ne devrait jamais être utilisée pour des mises en scène politiques", a écrit JB Pritzker, une des bêtes noires de Donald Trump.

Les gardes nationaux sont notamment formés pour intervenir lors de catastrophes naturelles aux Etats-Unis, mais ils peuvent également combattre à l'étranger. Ces forces sont contrôlées en temps normal par le gouverneur de chaque Etat américain.

La portée du jugement de la cour suprême au-delà de Chicago n'est pas immédiatement claire.

Sondages pas favorables

Donald Trump a ordonné le déploiement de gardes nationaux à Los Angeles, à Washington et à Memphis, pour lutter contre la criminalité et afin d'appuyer la police de l'immigration. Ces déploiements ont été contestés en justice par ses opposants, qui l'accusent de piétiner les limites du pouvoir présidentiel.

La justice a déjà bloqué en octobre jusqu'à nouvel ordre un déploiement similaire à Portland (Oregon, nord-ouest).

Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des Etats-Unis par des "criminels venus de l'étranger" et communique abondamment sur les expulsions d'immigrés.

Il avait en octobre évoqué publiquement le recours à une loi d'état d'urgence, l'Insurrection Act, autorisant l'usage des forces armées contre des citoyens américains, si des "tribunaux" contrariaient ses projets.

Selon plusieurs sondages menés cet automne, une majorité d'Américains rejettent le déploiement de la garde nationale dans des villes américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion

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Le Falcon-50 a été découvert à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Ankara, près de Haymana. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

Le chef d'état-major libyen et quatre de ses conseillers ont été tués mardi soir dans l'accident de leur avion, un quart d'heure après son décollage de la capitale turque Ankara. Une panne électrique est évoquée.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad", a annoncé le premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah, sur le réseau social Facebook.

Selon le directeur de la communication de la présidence turque, l'appareil, qui transportait huit personnes au total - cinq responsables militaires libyens et trois membres d'équipage-, "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence" seize minutes seulement après son décollage.

"L'avion, qui avait entamé sa descente pour un atterrissage d'urgence, a disparu des écrans radar et aucun contact n'a été établi depuis lors", a-t-il ajouté.

"Comme une bombe"

Le ministre turc de l'intérieur Ali Yerlikaya a annoncé en fin de soirée que l'épave de l'appareil, un Falcon-50, avait été découverte à une cinquantaine de kilomètres au sud-est d'Ankara. Selon lui "une demande d'atterrissage d'urgence a été reçue près de Haymana", à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de la capitale.

Outre le général Mohammed Ahmed Al-Haddad, se trouvaient également à bord "son conseiller Mohammed Al-Assawi, le général de division Al-Fitouri Ghraibil, le général de division Mohammed Jumaa et leur accompagnateur Mohammed Al-Mahjoub", a énuméré le ministre libyen à la communication et aux affaires politiques, Walid Ellafi, en direct sur la chaîne télévisée Libya al-Ahrar.

Le parquet d'Ankara a ouvert une enquête sur l'accident, a annoncé le ministre turc de la justice Yilmaz Tunç. Haymana est situé sur le plateau d'Anatolie, peu accidenté et peu boisé. Malgré la pluie, la météorologie nationale turque n'a pas fait état de perturbation particulière dans la zone.

Un habitant, Burhan Cicek, a rapporté avoir "entendu le bruit d'une énorme explosion, comme une bombe", a-t-il confié au photographe de l'AFP.

La Turquie, un allié

Le chef d'état-major libyen s'était rendu mardi à Ankara pour une visite officielle à l'invitation de son homologue turc. Il a aussi été reçu mardi par le ministre turc de la défense et le chef d'état-major turc, dans l'une des fréquentes visites que se rendent les responsables des deux pays.

La Turquie est un allié de poids du gouvernement de Tripoli, reconnu par l'ONU, au côté duquel elle est engagée y compris militairement depuis janvier 2020, lui fournissant notamment des drones de combat et des instructeurs militaires mais également un soutien économique.

La Libye peine à retrouver la stabilité depuis le renversement de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux exécutifs s'y disputent le pouvoir: le gouvernement d'unité nationale (GNU) installé à Tripoli, dirigé par Abdelhamid Dbeibah; l'autre à Benghazi (est), contrôlé par le maréchal Khalifa Haftar et ses fils.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le pape demande une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier

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Le pape Léon XIV doit célébrer sa première messe de Noël mercredi soir. (© KEYSTONE/AP/Gregorio Borgia)

Le pape Léon XIV a demandé mardi soir une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier. Il n'a pas mentionné de conflit particulier mais a dit regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

"Je renouvelle cette demande à toutes les personnes de bonne volonté afin qu'elles respectent au moins, en cette fête de la naissance du Sauveur, une journée de paix", a déclaré le pape à la sortie de sa résidence de Castel Gandolfo, dans les environs de Rome, avant de regagner le Vatican.

"Peut-être nous écouteront-elles et y aura-t-il 24 heures de paix dans le monde entier", a ajouté le pape américain. "Ce qui m'attriste particulièrement, c'est le fait que la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve", a-t-il remarqué.

Léon XIV doit célébrer mercredi soir sa première messe de Noël depuis qu'il a été élu pape avant de prononcer jeudi à midi la traditionnelle bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde), dans laquelle le souverain pontife se livre traditionnellement à un tour d'horizon des conflits dans le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Word Tour: Oscar Onley s'engage avec Ineos

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Oscar Onley durant le Tour de Suisse 2025 (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

L'Ecossais Oscar Onley (23 ans) change d'équipe en World Tour. Il quitte la formation Picnic PostNL pour rejoindre Ineos, ont annoncé les deux structures.

Passé professionnel en 2019, Onley compte deux victoires à son actif (une étape du Tour Down Under en 2024, une étape du Tour de Suisse cette année) mais il s'est surtout révélé comme un coureur de classement général. En 2025, il a fini 4e du Tour de France, 3e du Tour de Suisse et 4e place du Tour de Grande-Bretagne.

"Les performances d'Oscar en 2025 ont été vraiment incroyables. J'ai couru mon premier Tour de France quand j'avais 21 ans, alors voir ce qu'il a réussi cette année sur le Tour à 22 ans, c'était vraiment impressionnant", a déclaré dans un communiqué Geraint Thomas, retraité du peloton devenu directeur sportif de l'équipe Ineos Grenadier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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