Rejoignez-nous

International

Au moins trois morts et 280 blessés dans un incendie à Nairobi

Publié

,

le

Sous la puissance du souffle, des voitures ont été pulvérisées, et des morceaux de véhicule ont été retrouvés en haut d'un immeuble de cinq étages. (© KEYSTONE/EPA/DANIEL IRUNGU)

Trois personnes ont été tuées et 280 autres blessées dans un violent incendie causé par l'explosion d'un camion chargé de gaz durant la nuit de jeudi à vendredi dans un quartier périphérique de la capitale kényane Nairobi.

L'incendie, qui s'est déclaré vers 23h30 (21h30 suisses), a été maîtrisé au bout de plus de neuf heures, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vendredi, la zone sinistrée dans le quartier d'Embakasi dans le Sud-Est de Nairobi était jonchée de plaques de tôle noircies et fumantes, vestiges des toits d'habitations ravagées par les flammes et de carcasses de voitures et camions calcinées, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Ce quartier densément peuplé (988'000 habitants, selon le recensement de 2019), situé à quelques encablures de l'aéroport international Jomo Kenyatta, a été secoué en pleine nuit par une puissante explosion.

"Un camion d'immatriculation inconnue chargé de bonbonnes de gaz a explosé, provoquant une énorme boule de feu qui s'est largement propagée", touchant notamment un entrepôt de textiles, a détaillé sur X le porte-parole du gouvernement, Isaac Maigua Mwaura, en annonçant un bilan de trois morts et 280 blessés transportés dans divers hôpitaux.

Les flammes ont ensuite avalé commerces et habitations, "avec un bon nombre d'habitants toujours à l'intérieur car il était tard", a-t-il ajouté.

Vendredi matin, des habitants de Mradi dénonçaient le stockage sauvage de gaz et d'essence qui s'opère dans leur quartier, accusant les autorités de laxisme.

Une personne -un agent chargé de la surveillance des lieux où l'explosion s'est produite -- a été arrêtée, a indiqué l'inspecteur général adjoint de la police, Douglas Kanja.

"Comme un tremblement de terre"

L'explosion a semé chaos et panique.

Sous la puissance du souffle, des voitures ont été pulvérisées, et des morceaux de véhicule ont été retrouvés en haut d'un immeuble de cinq étages, a indiqué la police.

"Tout le bâtiment a été secoué par une énorme secousse, on avait l'impression que ça allait s'effondrer", a raconté à l'AFP James Ngoge, qui vit juste en face de l'endroit où l'incendie s'est déclaré.

"On ne savait même pas ce qui se passait, c'était comme un tremblement de terre. J'ai un commerce sur la route qui a été complètement détruit", a-t-il ajouté.

Chauffeur de boda-boda (moto-taxi) habitant le quartier, Felix Kirwa raconte avoir "attrapé (son) plus jeune fils" et couru.

"Je ne savais pas où mes deux autres enfants avaient couru jusqu'à ce matin où je les ai localisés. Ils sont en sécurité", a-t-il poursuivi, content de s'être "seulement cassé la jambe".

"On courait et criait parce qu'il y avait du feu partout dehors", a raconté Vivian Njeri, esthéticienne de 34 ans, soignée sous une tente devant un hôpital de Nairobi.

"Installation illégale"

Passé le choc, plusieurs résidents de Mradi interrogés par l'AFP ont accusé le gouvernement d'être "irresponsable" en laissant opérer des installations de stockage de matériaux combustibles dans leur quartier.

L'Institut pétrolier d'Afrique de l'Est (PIEA), qui regroupe les sociétés de gaz et de pétrole de la région, a affirmé dans un communiqué qu'après avoir examiné le site, il s'avère que "cette explosion s'est produite sur ce qui est un site illégal de remplissage et de stockage de gaz de pétrole liquéfié situé dans une zone résidentielle densément peuplée".

Selon l'organisation, le propriétaire du site et certains de ses clients avaient été poursuivis en 2020 et condamnés en mai 2023 pour cette installation.

"Le propriétaire a continué à exploiter des installations de stockage et de remplissage illégales sans respecter les normes de sécurité minimales et le personnel GPL qualifié requis par la loi, ce qui a conduit à cette malheureuse catastrophe", a-t-elle déploré.

L'Autorité de régulation de l'énergie et du pétrole du Kenya (EPRA) a, elle, déclaré avoir refusé à trois reprises l'an dernier des demandes d'autorisation d'installation d'une usine de stockage et de remplissage de GPL sur le site de l'explosion.

"La principale raison du rejet était le fait que les conceptions ne respectaient pas les distances de sécurité", a-t-elle souligné, évoquant "la forte densité de population autour du site proposé".

En 2011, plus de 100 personnes avaient été tuées dans un bidonville d'Embakasi après le déversement dans une canalisation de carburant qui avait pris feu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Appel de 14 pays contre l'expansion des colonies en Cisjordanie

Publié

le

Quatorze pays lancent un appel commun à Israël pour qu'il revienne sur sa décision d'autoriser de nouvelles colonies en Cisjordanie (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

Quatorze pays, dont la France, l'Italie et l'Allemagne, ont condamné mercredi soir l'approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ils exhortent le gouvernement israélien à revenir sur cette décision et "à cesser l'expansion des colonies".

"Nous, représentants de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de l'Irlande, de l'Islande, du Japon, de Malte, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, condamnons l'approbation par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien de la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée", selon un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères.

"Nous réitérons notre claire opposition à toute forme d'annexion ainsi qu'au développement de la politique de colonisation", ajoute le texte.

Les autorités israéliennes avaient annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Violation du droit international

Dans leur communiqué, les pays rappellent que cette action unilatérale constitue "une violation du droit international". "Cette action risque de compromettre la mise en ½uvre du plan de paix pour Gaza, alors même que sont déployés des efforts pour passer à la deuxième phase (de ce plan, ndlr), et elle nuit aux perspectives de paix et de sécurité durables dans l'ensemble de la région", ajoutent-ils.

"Nous appelons Israël à revenir sur cette décision, ainsi qu'à cesser l'expansion des colonies, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies", écrivent-ils, ajoutant qu'ils sont "déterminés à soutenir le droit à l'autodétermination des Palestiniens".

Ces pays rappellent enfin leur "attachement indéfectible à une paix globale, juste et durable reposant (...) sur la solution des deux Etats où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix et en sécurité, à l'intérieur de frontières sûres et reconnues".

Accélérée depuis le 7 octobre

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500'000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

Turquie: la boîte noire de l'avion libyen accidenté retrouvée

Publié

le

Une délégation de militaires libyens est arrivée mercredi sur le site du crash de l'avion près d'Ankara. L'appareil transportait le chef d'état-major libyen et ses conseillers. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

La boîte noire de l'avion qui s'est écrasé mardi soir près d'Ankara, tuant tous ses passagers dont le chef d'état-major libyen et ses conseillers, a été retrouvée. C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

"L'enregistreur vocal et la boîte noire de l'appareil ont été retrouvés (...) Les autorités compétentes ont entamé leur examen", a déclaré le ministre qui s'est rendu sur le site de l'accident. La boîte noire sera analysée dans un pays neutre, a annoncé sur X le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu.

Les données de ces appareils permettent souvent de déterminer la cause de l'accident de l'avion. Les résultats de l'analyse seront partagés "avec notre nation et le monde entier avec une totale transparence", a-t-il ajouté.

En revanche, les dépouilles des huit personnes qui se trouvaient à bord sont toujours sur le site du crash où les débris sont éparpillés sur 3 km2, a précisé le ministre de l'Intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

Publié

le

Le Permier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut atteindre l'indépendance en matière d'armement (archives). (© KEYSTONE/AP/Abir Sultan)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante". L'armée israélienne a été impliquée récemment sur plusieurs fronts régionaux.

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté. Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza. Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

Publié

le

Israël entend construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante. (archive) (© KEYSTONE/AP/Sam Mednick)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante".

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté.

Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 perpétrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah, qui se sont transformés à l'automne 2024 en une guerre ouverte de deux mois.

Une guerre de 12 jours a aussi opposé Israël à l'Iran en juin dernier, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Scorpion

Dans ce tumulte des derniers arrangements, on vous voit agir sans vous laisser distraire par les petites urgences qui affolent les autres.

Les Sujets à la Une