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Économie

Australie: accord du Parlement sur les émissions des gros pollueurs

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Le pays a évolué après une série de catastrophes naturelles imputées au moins pour partie au changement climatique. A l'été austral 2019-20, l'Australie avait vu des feux de brousse géants dévaster quelque huit millions d'hectares de végétation, tuant plus de 400 habitants. (© KEYSTONE/AP DFES/BRENDEN SCOTT)

L'Australie, un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre au monde par habitant, a adopté jeudi des lois sur le climat ciblant les plus gros pollueurs. Elles forceront les mines, fonderies et raffineries à réduire leurs émissions d'environ 5% par an.

"C'est la première fois que la réduction des émissions de gaz à effet de serre est inscrite dans la loi australienne", a déclaré à l'AFP Tommy Wiedmann, expert en développement durable à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud.

Ces lois s'appliquent à quelque 215 grandes installations industrielles - produisant chacune plus de 100'000 tonnes de gaz à effet de serre par an - et constituent l'épine dorsale de l'engagement pris par l'Australie de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici à 2050.

En obligeant ces unités à réduire leurs émissions de 4,9% par an, le gouvernement du Premier ministre travailliste Anthony Albanese pense pouvoir empêcher le rejet de 200 millions de tonnes de carbone dans l'atmosphère au cours de la prochaine décennie.

Les installations concernées, opérées notamment par les géants miniers BHP et Rio Tinto, produisent près de 30% des émissions de gaz à effet de serre de l'ensemble du pays, selon l'ONG australienne Climate Council.

"Sauver notre avenir"

"Ce que le Parlement a fait aujourd'hui, c'est sauver notre climat, sauver notre économie et sauver notre avenir", a considéré le ministre au Changement climatique, Chris Bowen, en saluant l'adoption de la loi devant les élus.

Le gouvernement a estimé que ce plan mettait fin à une décennie de querelles politiques, qui ont fait échouer à plusieurs reprises les tentatives de lutte contre le changement climatique.

Il est parvenu à un accord sur le mécanisme de sauvegarde après plusieurs semaines de négociations difficiles avec le parti écologiste des Verts. Ceux-ci ont finalement accepté de soutenir le plan carbone après avoir persuadé le gouvernement de fixer un plafond strict pour les émissions.

Pas suffisant

La fin de l'inaction climatique australienne est "un pas dans la bonne direction" qui "marginalise les climato-sceptiques", juge Martin Brueckner, de la Murdoch University de Perth.

Mais cette nouvelle législation "ne suffira pas à elle seule", prévient M. Wiedmann, selon qui "des décisions difficiles devront être prises dans les prochaines années".

Le Conseil de l'industrie minière, représentant les industriels, a elle mis en garde contre le risque de "détérioration de l'économie nationale", et de voir disparaître "des dizaines de milliers d'emplois".

Fin de la politique pro fossiles

L'Australie (26 millions d'habitants) représente à elle seule plus de 1% des émissions mondiales et figure au 14e rang des pays pollueurs, selon l'organisme gouvernemental australien pour la recherche scientifique CSIRO. Le secteur minier représente 14,6% de son PIB, selon sa banque centrale.

Elu l'an dernier, M. Albanese avait promis de mettre fin aux politiques en faveur des énergies fossiles mises en oeuvre selon lui par les conservateurs, au pouvoir pendant neuf ans.

Longtemps à la traîne en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, le pays a évolué après une série de catastrophes naturelles imputées au moins pour partie au changement climatique.

A l'été austral 2019-20, l'Australie avait vu des feux de brousse géants dévaster quelque huit millions d'hectares de végétation, tuant plus de 400 habitants. Le pays connaît également régulièrement des épisodes de blanchissement de sa barrière de corail. L'an passé une vingtaine de personnes avaient péri dans des inondations survenues sur la côte est.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le patron d'UBS veut présenter un successeur approprié

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Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, aimerait avoir un successeur qui puisse reprendre les rênes avec efficacité à son départ dans quelques années. (archive) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le patron d'UBS, Sergio Ermotti, souhaiterait présenter un candidat approprié au poste de directeur général lorsqu'il partira dans quelques années, a-t-il déclaré lundi lors d'un événement organisé par l'agence de presse Reuters à Zurich.

Si sa succession n'est pas encore une priorité absolue, il est toutefois important d'avoir une liste de candidats potentiels présentant des caractéristiques différentes, a-t-il estimé. En effet "en fonction du temps et des circonstances", une autre personne pourrait être la plus adaptée, selon lui.

Sergio Ermotti a confirmé qu'il resterait en fonction au moins jusqu'à la fin de l'intégration de Credit Suisse, ce qui a été convenu avec le conseil d'administration, soit jusqu'à fin 2026 ou courant 2027.

Son objectif sera alors de présenter un successeur, "comme la dernière fois". La décision finale reviendra cependant au conseil d'administration.

"Culture" pas si différente de CS

Le directeur général d'UBS a également confirmé les déclarations faites la semaine dernière lors de la publication des résultats trimestriels: l'intégration de Credit Suisse se déroule très bien. Cela vaut également pour l'intégration "culturelle", a-t-il répondu à une question à ce sujet.

"Il n'y a pas de grandes différences entre l'ancien Credit Suisse et l'UBS à cet égard. Nous avons une base commune dans de nombreux domaines et partageons les mêmes valeurs ainsi que la même conception de la manière de faire des affaires", a-t-il dit.

Une fois de plus, il n'a pas voulu chiffrer les suppressions d'emplois inévitables suite à l'intégration. Il n'a pas souhaité non plus commenter les spéculations à ce sujet. Dernièrement, le "Financial Times" avait écrit que la direction d'UBS prévoyait un effectif total de 85'000 collaborateurs après la fin de l'intégration. Fin 2022, avant la reprise, l'UBS et le Credit Suisse totalisaient environ 123'000 personnes.

L'effectif sera assurément réduit, même si ce n'est pas immédiatement, a déclaré M. Ermotti. L'objectif est toutefois de minimiser les "licenciements actifs", a-t-il affirmé, en faisant référence aux fluctuations et aux départs à la retraite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Lausanne: un espace de "crossfit" dans l'ancien Mövenpick

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Le futur espace dédié au "crossfit" sera voisin de l'édicule de la Riponne et sa terrasse de 125 m2 (archives). (© KEYSTONE/MAXIME SCHMID)

Les anciens locaux du restaurant Mövenpick sur la place de la Riponne accueilleront un espace dédié au "crossfit" dès février de l'an prochain. Quelque 120 cours hebdomadaires y seront dispensés, avec une offre particulière pour les enfants, les adolescents et adolescentes et les personnes du troisième âge.

Le nouvel espace, baptisé "CrossFit Lausanne", sera situé dans les niveaux inférieurs du bâtiment Riponne 10, a fait savoir la Ville de Lausanne lundi dans un communiqué. Il se déploiera sur "deux étages et quelque 760 m2".

Des travaux seront réalisés, comme l’ouverture d’une dalle sur une surface de 30m2 pour obtenir une hauteur se prêtant à des exercices tels que cordes et anneaux. Des vestiaires, des sanitaires et des douches devront être installés, tout comme une salle polyvalente destinée au yoga, à des exercices cardio ou encore à l'organisation de séminaires.

"La Municipalité se réjouit d’accueillir à Riponne 10 une nouvelle activité qui contribue à enrichir la diversité du lieu, de façon conviviale et active", a déclaré la conseillère municipale Natacha Litzistorf, citée dans le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Affaire des subventions de CarPostal: condamnations contestées

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Les peines infligées par Fedpol comprennent des amendes avec sursis allant de 56'000 à 420'000 francs ainsi que des amendes fermes allant de 12'000 à 60'000 francs (image d'illustration). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Les sept personnes sanctionnées dans l'affaire des subventions de CarPostal ont fait opposition aux décisions pénales qui leur ont été infligées. L'Office fédéral de la police (Fedpol) a ensuite émis des ordonnances pénales à leur encontre.

Cinq personnes de l'ancienne direction de CarPostal (Suisse) SA ont été condamnées pour fraude multiple en matière de prestations, indique Fedpol lundi. De plus, une personne de l'ancienne direction du groupe et une du conseil d'administration de La Poste Suisse SA ont été condamnées pour omission d'empêcher la fraude aux prestations.

Les peines comprennent des amendes avec sursis allant de 56'000 à 420'000 francs ainsi que des amendes fermes allant de 12'000 à 60'000 francs, précise l'office fédéral.

Les personnes concernées peuvent demander un jugement par le tribunal pénal dans les dix jours suivant la notification de l'ordonnance pénale. A l'heure actuelle, aucune des ordonnances pénales n’est entrée en force, souligne Fedpol.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les banques continuent de soutenir les énergies fossiles (ONG)

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Depuis la signature de l'accord de Paris sur le climat en 2015, ce sont près de 6,9 milliards de dollars de prêts, d'émissions d'actions ou d'obligations qui sont allés aux entreprises du pétrole, du gaz et du charbon. (archive) (© KEYSTONE/APA/APA/HELMUT FOHRINGER)

Les géants bancaires mondiaux, américains et japonais en tête, ont prêté ou arrangé l'an dernier plus de 700 milliards de dollars (634,7 milliards de francs) au profit des énergies fossiles, affirme lundi un consortium d'ONG, un montant néanmoins en repli.

"Les banques doivent de toute urgence cesser de financer l'expansion pétro-gazière et privilégier des financements aux énergies soutenables pour la production d'électricité", a commenté Lucie Pinson, fondatrice et directrice de Reclaim Finance, citée dans un communiqué.

Depuis la signature de l'accord de Paris sur le climat de 2015, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle (1850-1900), ce sont près de 6.896 milliards de dollars de prêts, d'émissions d'actions ou d'obligations qui sont allés aux entreprises du pétrole, du gaz et du charbon, selon la dernière édition du rapport "Banking on Climate Chaos".

Dans le détail, les quelque 60 banques étudiées ont consacré l'an dernier 705,8 milliards de dollars à ces différentes formes de soutien financier, un montant en baisse de 9,5% sur un an, à périmètre comparable.

L'américain JPMorgan occupe la place de premier soutien financier aux énergies fossiles, avec près de 41 milliards de dollars l'an dernier (+5,4%), devant les japonais Mizuho et MUFG, selon les données rassemblées par huit ONG, dont Rainforest Action Network, Reclaim Finance et Urgewald.

Les chiffres montrent par ailleurs un retrait progressif des grandes banques françaises depuis 2020.

En 2023, "une des évolutions notables est la réduction des financements des banques françaises à ces entreprises", note Reclaim Finance, plutôt habituée à distribuer les mauvais points.

La contribution des six grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE pour l'essentiel, Crédit Mutuel et La Banque postale pour une infime partie) a été d'environ 40 milliards de dollars l'an dernier, selon l'étude, soit environ 10 milliards de moins qu'en 2022 et 5,6% du total.

BNP Paribas, dans son Rapport climat 2024, à paraître lundi, se fixe "une cible de réduction de 70% de ses émissions financées en valeur absolue pour le secteur pétrole et gaz" d'ici 2030, par rapport à 2022, selon une porte-parole.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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