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Bachelet ne sera pas candidate à un second mandat à l'ONU

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La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme quittera l'organisation fin août au terme de son premier mandat. (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

La Haute commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Michelle Bachelet ne briguera pas un second mandat. Elle quittera fin août l'organisation après quatre ans d'une approche discrète qui lui aura valu la réprobation des ONG, notamment sur la Chine.

"Je ne rechercherai pas de second mandat", a affirmé lundi à la presse la Chilienne, 70 ans, après un discours au début de la 50e session du Conseil des droits de l'homme dans lequel elle n'était pas aussi claire. "J'ai informé il y a deux mois le secrétaire général de ma décision", a-t-elle ajouté.

Nommée en 2018 par Antonio Guterres, Mme Bachelet était arrivée après avoir été à deux reprises présidente de son pays et avait tranché avec le ton de son prédécesseur, préférant une approche plus confidentielle avec les Etats membres sur leurs violations. Certains lui auront reproché un manque de clarté, reflétée à nouveau dans son annonce de lundi.

Dans une déclaration, M. Guterres a en revanche salué lundi celle qui "a été en première ligne de la lutte pour les droits humains". Dans son mandat actuel, elle a fait "une grande différence", selon lui.

Certains observateurs ces derniers mois se disaient persuadés que Mme Bachelet ne chercherait pas un nouveau mandat de quatre ans. La Haute commissaire exclut tout lien entre sa décision et les critiques contre elle sur la tiédeur qui lui est attribuée sur la Chine. Disant avoir eu l'habitude des reproches lors de ses mandats publics, elle les "écoute".

Rapport sur la Chine prévu

Elle souhaite seulement retrouver son pays et ses proches. Notamment parce que le Chili, qui a élu récemment un jeune président de gauche, se trouve "dans un moment très important".

La pression était montée ces derniers mois sur la Haute commissaire, notamment par les Etats-Unis, avant sa visite controversée en Chine. Mme Bachelet s'est notamment rendue au Xinjiang où plus d'un million d'Ouïghours seraient détenus dans des camps d'internement.

Elle a fait face ensuite à la réprobation de certains Etats et ONG qui ont accusé la Chilienne de s'être laissée instrumentaliser, des organisations appelant même à sa démission. Mais elle a assumé son approche qui lui permet, selon elle, d'aborder directement avec les autorités les critiques à leur égard et avait affirmé qu'elle ne se rendait pas dans ce pays pour une "investigation".

Un rapport de la Haute commissaire est attendu depuis l'année dernière sur la Chine. Mme Bachelet a garanti à la presse qu'elle le publierait avant son départ. Certains y voient une preuve que Pékin s'attend à un durcissement avec son successeur.

Lundi, Human Rights Watch (HRW) a demandé des poursuites sur les responsables des violations en Chine, "quel que soit le Haut commissaire". "Il est difficile d'entendre Michelle Bachelet parler de l'importance de la société civile, étant donné le mépris dont elle a fait preuve" avec les minorités dans ce pays, selon l'une des responsables de l'ONG.

Devant le Conseil, Mme Bachelet a affirmé que l'instance onusienne, "malgré les différences de ses membres", reste au centre de la "protection et la défense des droits humains". Celle-ci "a prouvé sa capacité à le faire", a-t-elle ajouté.

Saluée par la Suisse

Parmi les ONG, certaines demandent déjà à M. Guterres une procédure de nomination plus ouverte. Il faut garantir que le prochain Haut commissaire soit indépendant, affirme le directeur exécutif du Service international pour les droits humains (ISHR), Phyl Lynch. Parmi les candidates possibles figure une ancienne ministre sud-coréenne et ex-numéro deux du Haut-Commissariat.

De son côté, la Suisse remercie la Haute commissaire pour son travail. "Nous espérons que le processus pour sa succession sera rapide et transparent", a affirmé lundi à Keystone-ATS la mission suisse à l'ONU à Genève, ajoutant que le moment "des bilans" n'est pas encore venu.

L'annonce énigmatique de Mme Bachelet, qui a provoqué une certaine perplexité parmi les Etats membres, ne l'a pas empêchée d'aborder un certain nombre de situations préoccupantes. Les horreurs en Ukraine vont laisser des traces "sur des générations", a-t-elle aussi dit, sans mentionner la Russie.

Au total, environ 1,2 milliard de personnes se trouvent dans des territoires exposés en même temps aux menaces alimentaire, énergétique et financière provoquées par ce conflit. Environ 50 millions de personnes supplémentaires pourraient faire face à une insécurité alimentaire grave, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).

Investigation sur la Libye menacée

Pendant un mois de travaux, le Conseil doit aborder des dizaines de questions. Plusieurs commissions d'enquête ou missions d'établissement des faits doivent être renouvelées.

Celle sur la situation des droits humains en Libye pourrait être menacée, selon certains pays. Un scénario qui constituerait un échec après la non reconduction du groupe d'experts sur le Yémen l'année dernière, une première en plus de 15 ans de Conseil des droits de l'homme.

Mercredi, une discussion est aussi prévue pour célébrer la 50e session. M. Guterres doit lui s'exprimer par vidéo lors de la réunion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Début du procès en appel de 12 militants pro-démocratie à Hong Kong

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Le procès en appel de douze militants pro-démocratie a débuté ce lundi sous haute surveillance. (© KEYSTONE/EPA/LEUNG MAN HEI)

Le procès en appel de 12 militants pro-démocratie emprisonnés à Hong Kong pour subversion s'est ouvert lundi sous haute surveillance. Il contestent leurs peines prononcées fin 2024 pour avoir organisé un primaire électorale en 2020.

Au total, 45 figures de l'opposition ont été condamnées à de la prison ferme pour avoir organisé en 2020 une élection primaire officieuse, qualifiée de complot par les autorités.

Les membres de ce groupe hétéroclite d'ex-parlementaires, élus de quartier, universitaires ou syndicalistes, avaient été arrêtés lors d'une descente en 2021. Certains ont déjà passé plus de quatre ans derrière les barreaux.

L'étau s'est considérablement resserré autour des adversaires du pouvoir local depuis l'imposition par Pékin d'une loi stricte sur la sécurité nationale, après les manifestations pro-démocratie massives de 2019.

Les anciens députés du parlement local Leung Kwok-hung, Lam Cheuk-ting, Helena Wong et Raymond Chan font partie des 12 requérants qui contesteront leurs peines au cours d'audiences censées s'étaler sur dix jours.

Plan de "crise constitutionnelle"

Parmi eux, le militant Owen Chow, 28 ans, a écopé de la plus lourde: sept ans et neuf mois de prison. Un 13e requérant, l'élu municipal Michael Pang a finalement retiré son appel lundi matin.

Les militants sont accusés d'avoir organisé une primaire officieuse, espérant améliorer leurs chances d'obtenir la majorité législative. Ils espéraient ainsi forcer le gouvernement à accéder à leurs demandes, parmi lesquelles l'instauration du suffrage universel, sous peine d'un veto de son budget.

Trois juges choisis par les autorités pour traiter les affaires de sécurité nationale ont évoqué un plan qui aurait provoqué une "crise constitutionnelle".

Selon l'avocat de la défense Erik Shum, un veto sur le budget est au contraire une forme de "contrôle et de régulation", prévue par la mini-constitution hongkongaise et que les législateurs peuvent utiliser en dernier recours.

Le combat pro-démocratie face à l'oubli

M. Shum a ajouté que les parlementaires ne devraient pas avoir à répondre de leurs votes devant les tribunaux, en raison de la séparation des pouvoirs.

Plusieurs dizaines de policiers étaient déployés devant le tribunal de West Kowloon, dans le nord du territoire, où le public faisait la queue pour assister au procès.

"Ils ont fait un sacrifice (...) j'espère qu'ils comprennent que les Hongkongais ne les ont pas oubliés", a expliqué un homme se présentant comme M. Chow, trentenaire et travaillant dans le secteur hospitalier.

M. Chan, un retraité de 66 ans, a dit se sentir "sans défense" à cause de ce procès, estimant que l'intérêt du public faiblirait après quelques jours. "Je n'attends pas de résultat (positif), mais je veux les soutenir", a-t-il ajouté.

Acquittement contesté

"Le seul moyen de rétablir l'image de la ville comme un endroit où les droits sont respectés et où les gens sont autorisés à exprimer librement leurs opinions, sans crainte d'être arrêtés, est d'annuler ces condamnations", a déclaré la directrice d'Amnesty International pour la Chine, Sarah Brooks.

Les Etats-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni ont estimé que ce procès mettait en lumière l'érosion des libertés et de l'opposition politique dans l'ancienne colonie britannique, rétrocédée à la Chine en 1997.

Au début de l'audience, les procureurs ont contesté l'acquittement en première instance de l'avocat Lawrence Lau. M. Lau est l'un des deux seuls membres des "47 de Hong Kong" à avoir été déclaré non-coupable.

"Je n'ai jamais demandé la démission du chef de l'exécutif, je n'ai jamais demandé le veto sans distinction du budget", a répondu M. Lau, en référence aux accusations portées contre les militants.

Huit opposants, dont l'ex-journaliste devenue avocate Claudia Mo et le défenseur des droits LGBT+ Jimmy Sham, ont purgé leur peine et ont été libérés ces dernières semaines.

En parallèle, l'un des derniers partis d'opposition encore actifs à Hong Kong, la Ligue des sociaux-démocrates (LSD), s'est officiellement dissous fin juin, face à ce que la formation a qualifié de "pression politique immense".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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"Conversation positive" entre Volodymyr Zelensky et Keith Kellogg

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Le président ukrainien Zelensky et l'envoyé spécial américain Kellogg ont discuté lundi à Kiev d'aide à la défense et de sanctions contre la Russie. (© KEYSTONE/AP)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré lundi avoir eu une "conversation productive" avec l'envoyé spécial des Etats-Unis Keith Kellogg, en déplacement à Kiev. Ils ont abordé l'aide à la défense et les sanctions contre la Russie.

"Nous avons discuté du chemin vers la paix, et ce que nous pouvons faire concrètement pour s'en rapprocher", a écrit le président ukrainien sur les réseaux sociaux. "Cela inclut le renforcement de la défense aérienne ukrainienne, la production conjointe et l'acquisition d'armes de défense en collaboration avec l'Europe," ainsi que les "sanctions contre la Russie" et ses soutiens, a-t-il ajouté.

L'envoyé spécial américain Keith Kellogg est arrivé à Kiev lundi. "Nous accueillons chaleureusement le représentant spécial des États-Unis, Keith Kellogg, en Ukraine", avait écrit plus tôt Andriï Iermak, chef de l'administration présidentielle ukrainienne, sur Telegram. "La Russie ne veut pas cesser le feu. La paix par la force est le principe du président américain Donald Trump, et nous soutenons cette approche", a-t-il ajouté.

Patriot

M. Trump a annoncé dimanche que les États-Unis enverraient à l'Ukraine des systèmes de défense antiaérienne Patriot, essentiels à Kiev pour se défendre face aux frappes russes quotidiennes. "Nous leur enverrons des Patriots, dont ils ont désespérément besoin", a déclaré Donald Trump, disant n'avoir "pas encore décidé du nombre".

La livraison d'armes par Washington fera partie d'un accord impliquant l'Otan, qui paiera les États-Unis pour des armes qu'elle enverra à l'Ukraine, selon M. Trump. Cette annonce constitue une volte-face, car Washington avait annoncé il y a deux semaines la suspension de certaines livraisons d'armes à Kiev.

Tentative de rapprochement

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a tenté de se rapprocher du président russe Vladimir Poutine, et de négocier avec lui une fin de l'invasion de l'Ukraine débutée en 2022.

Mais après des sessions de pourparlers peu fructueuses entre Moscou et Kiev, le processus diplomatique est dans l'impasse et Donald Trump semble s'impatienter. Il a encore dit la semaine dernière être "déçu" par Vladimir Poutine. Le président américain avait par ailleurs dit avoir une "déclaration importante à faire sur la Russie" lundi.

L'Ukraine et de nombreux élus américains, y compris dans le camp de M. Trump, poussent le président à adopter de nouvelles sanctions contre la Russie. Ce à quoi il s'était jusqu'à présent refusé, disant vouloir laisser une chance à la diplomatie. Donald Trump doit aussi recevoir lundi à la Maison-Blanche le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte.

Moscou a l'avantage

Sur le front ukrainien, l'armée de Moscou reste à l'avantage. Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué lundi la prise de deux petits villages ukrainiens. L'un, Maïak, se trouve dans la région orientale de Donetsk, épicentre des combats, et l'autre, Malynivka, dans celle de Zaporijjia (sud).

Des attaques ont tué lundi au moins trois civils dans les régions de Kharkiv et Soumy, toutes deux frontalières de la Russie et situées dans le nord-est de l'Ukraine, selon les autorités locales. Les frappes aériennes russes en Ukraine se sont intensifiées ces dernières semaines. L'armée de l'air ukrainienne a indiqué que la Russie avait lancé dans la nuit de dimanche à lundi 136 drones et quatre missiles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Les géométries variables du service militaire en Europe

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La parade de Champs-Elysées du 14 juillet 2025 est la vitrine annuelles des forces armées françaises. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra)

Certains pays n'ont jamais abrogé la conscription, d'autres l'ont rétablie face à la menace posée par la Russie pour leur sécurité ou l'envisagent sur la base du volontariat: état des lieux du service militaire en Europe.

Ceux qui ont maintenu le service obligatoire :

- Au Danemark, le service militaire est passé l'an dernier de 4 à 11 mois et est obligatoire pour les femmes depuis le 1er juillet. Les jeunes Danois sont tirés au sort pour effectuer ou non leur service en fonction des besoins de l'armée.

- En Finlande, les conscrits effectuent leur service obligatoire pour près de six, neuf ou 12 mois en fonction de la spécialité et du grade. Ils sont ensuite basculés dans la réserve jusqu'à l'âge de 50 ou 60 ans selon leur grade. Le gouvernement envisage de relever l'âge des réservistes à 65 ans. Le service militaire est volontaire pour les femmes.

- La Norvège a décidé en 2013 de rendre le service militaire de 12 mois également obligatoire pour les femmes au nom de l'égalité des sexes. Environ 15% d'une classe d'âge sont sélectionnés selon des critères de qualifications et de motivation.

- En Estonie, le service militaire pour les hommes dure de 8 à 11 mois et s'effectue sur une base territoriale, qui permet de les former en unités constituées une fois dans la réserve. Il est volontaire pour les femmes.

- La Grèce maintient une conscription obligatoire pour les hommes de plus de 18 ans pour une période de 9 à 12 mois. Le gouvernement a ouvert en mars la possibilité pour les femmes d'effectuer le service militaire sur une base volontaire.

- A Chypre, un service militaire de 14 mois est obligatoire pour les hommes. Le parlement a voté en avril une loi l'ouvrant aux femmes volontaires.

- L'Autriche et la Suisse, pays neutres, ont également un service obligatoire pour les hommes, respectivement de 6 et 9 mois, et volontaire pour les femmes.

Ceux qui l'ont rétabli

- La Lituanie a été la première à rétablir, en 2015, la conscription obligatoire pour les hommes qu'elle avait suspendue en 2008. La sélection est effectuée par loterie pour un service de 9 mois, volontaire pour les femmes. A l'issue du service, les conscrits sont basculés dans la réserve pour 10 ans, période qui sera portée à 15 ans en 2026.

- La Suède a réintroduit la conscription en 2017 après une suspension de sept ans. Elle est obligatoire pour les hommes et les femmes pour une durée de 9 à 15 mois selon les spécialités. Dans les faits, seuls quelques milliers effectuent leur service, selon les besoins de l'armée. En cas de crise, tous les jeunes Suédois sont susceptibles d'effectuer un service civil pour concourir à la "défense totale" du pays.

- La Lettonie a rétabli en 2023 un service militaire obligatoire de 11 mois pour les hommes - volontaire pour les femmes- qu'elle avait aboli en 2006. Les jeunes Lettons peuvent choisir de privilégier un engagement de 5 ans dans la Garde nationale, comprenant des périodes de formation annuelles.

- La Croatie a décidé de réintroduire pour 2026 le service militaire obligatoire pour les hommes, suspendu en 2008, afin de pallier le déficit de recrutement. Ce service de deux mois doit concerner un quart d'une classe d'âge.

Ailleurs en Europe

- La Belgique a abandonné la conscription en 1994, de même que les Pays-Bas (1997), l'Espagne (2001), la République tchèque et la Hongrie (2004), l'Italie (2005), la Roumanie (2006) ou la Bulgarie (2007).

- Les Pays-Bas ont depuis instauré un service militaire volontaire en 2023, la Bulgarie en 2020. La Roumanie l'envisage, la Belgique l'étudie pour 2026.

- Au Royaume-Uni, la conscription a pris fin en 1960. Le gouvernement de Keir Starmer a enterré le projet de le rétablir évoqué par son prédécesseur.

- En Allemagne, où la conscription a été suspendue en 2011, la feuille de route du gouvernement Merz prévoit d'établir un "nouveau service militaire attrayant, basé initialement sur le volontariat".

- La conscription a été suspendue en 2009 en Pologne, qui a mis en place sur une base volontaire une formation militaire de base d'un mois, suivie éventuellement de formations spécialisées de onze mois supplémentaires.

- En France, où la conscription a été suspendue en 1997, il existe un service militaire adapté (SMA) en outre-mer et un service militaire volontaire (SMV) en métropole, qui sont en réalité pensés comme des dispositifs de formation et d'insertion dans l'emploi. Le service national universel (SNU), lancé en 2019 à destination des jeunes de 15 à 17 ans, est lui civil et comprend un séjour de cohésion suivi de deux semaines de mission d'intérêt général.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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France: le défilé d'une armée "prête au combat" pour le 14-Juillet

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Le président français Emmanuel Macron s'est présenté devant les troupes lundi, jour de la fête nationale française. (© KEYSTONE/EPA/Mohammed Badra / POOL)

Des militaires en treillis et casque lourd à bord de leurs blindés: le défilé du 14-Juillet à Paris a mis lundi en avant une armée "prête au combat", au lendemain de la promesse d'Emmanuel Macron d'accroître encore les dépenses de défense.

Organisé comme une "vraie opération militaire" selon le gouverneur militaire de Paris, le général Loïc Mizon, le défilé reflète cette année la gravité des menaces pesant sur la sécurité du continent. "Jamais depuis 1945 la liberté n'avait été si menacée", a affirmé dimanche le président français Emmanuel Macron devant un parterre de hauts gradés, en évoquant notamment la "menace durable" que fait peser la Russie sur le continent.

La revue nationale stratégique publiée lundi postule qu'"il est désormais clair que nous entrons dans une nouvelle ère, celle d'un risque particulièrement élevé d'une guerre majeure de haute intensité en dehors du territoire national en Europe". "Celle-ci impliquerait la France et ses alliés en particulier européens, à l'horizon 2030, et verrait notre territoire visé en même temps par des actions hybrides massives", précise le document.

Drones et systèmes anti-aériens

En conséquence, malgré les efforts d'économie, la France compte renforcer son effort budgétaire pour la défense, en ajoutant des dépenses de 3,5 milliards d'euros en 2026 puis à nouveau 3 milliards supplémentaires l'année suivante, de sorte que le budget défense du pays aura quasiment doublé en dix ans, pour atteindre près de 64 milliards d'euros en 2027.

Une augmentation des dépenses militaires que 72% des Français semblent prêts à soutenir, selon un sondage Odoxa - Backbone pour Le Figaro publié lundi. Lors du défilé sur la prestigieuse avenue parisienne des Champs-Elysées, l'armée française a voulu mettre en valeur sa "crédibilité opérationnelle" et sa "solidarité stratégique" avec ses partenaires.

"L'armée de Terre défile en brigade bonne de guerre, c'est-à-dire prête au combat", a ainsi expliqué sur la radio RTL le général Mizon. Des soldats de la 7e brigade blindée ont défilé en tenue de combat à bord de chars Leclerc, de canons automoteurs Caesar ou de blindés de combat VBCI, équipés de leur casque lourd et gilet pare-balles. Les drones ou les systèmes anti-aériens SAMP/T ont également été en vue.

Paris se veut capable de déployer cette année si nécessaire une brigade - soit plus de 7000 hommes avec toutes les munitions et la logistique - en dix jours. En 2027, l'ambition est de faire de même pour une division (plus de 20'000 hommes) en 30 jours.

Tête de morse

Pour incarner les partenariats de la France ont défilé une compagnie belgo-luxembourgeoise, la force binationale franco-finlandaise, composant la force de réaction rapide de la Finul, la mission de l'ONU au Liban, ou encore l'équipage de la frégate Auvergne, qui a effectué plusieurs déploiements en Baltique et en Arctique afin de soutenir les opérations de l'Otan.

Précédés de la Patrouille de France et du défilé aérien, plus de 450 militaires indonésiens, dont les musiciens d'un "drumband", en uniforme bigarré et la tête couverte d'un casque de pilote, d'une tête de tigre, d'aigle, de morse ou de requin suivant leur corps d'appartenance, avaient ouvert le défilé devant le président français Emmanuel Macron et son homologue indonésien Prabowo Subianto, ainsi que l'émir du Koweït Mechal al-Ahmad al-Sabah.

Paris a conclu un partenariat stratégique avec Jakarta pour peser dans la zone indo-pacifique. Des membres du service militaire volontaire (SMV) et du service militaire adapté (SMA) de Nouvelle-Calédonie, des dispositifs de formation et d'insertion dans l'emploi ont également été mis à l'honneur, alors qu'Emmanuel Macron dit vouloir donner "un nouveau cadre" pour que "la jeunesse ait l'occasion de servir".

Auparavant, au pied de l'Arc de Triomphe, le chef de l'Etat avait remis au président du Comité de la flamme, à l'occasion de son centenaire, un glaive servant à raviver chaque soir la flamme du soldat inconnu, représentant les combattants français tombés au combat. Les animations du défilé ont également célébré le centenaire du Bleuet de France, institution créée en 1925 pour oeuvrer à la solidarité avec le monde combattant en distribuant des bleuets en tissu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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