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Après la censure du gouvernement, Macron consulte

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Le Premier ministre Michel Barnier a remis la démission de son gouvernement au président Emmanuel Macron. (photo symbolique) (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Au lendemain d'une censure historique, c'est un Emmanuel Macron revenu au coeur de l'attention qui a reçu jeudi matin Michel Barnier, démissionnaire. Il doit consulter les présidents des chambres du Parlement et son allié François Bayrou et parler aux Français à 20h.

Michel Barnier, renversé la veille par 331 députés et qui détient désormais le peu enviable record de brièveté à Matignon sous la Ve République, a quitté l'Élysée vers 11h00 après une heure d'entretien avec Emmanuel Macron.

"Le Premier ministre a remis ce jour la démission de son gouvernement au président de la République qui en a pris acte", a indiqué jeudi après-midi l'Elysée dans un communiqué, Michel Barnier assurant avec les membres de son gouvernement "le traitement des affaires courantes jusqu'à la nomination" d'une nouvelle équipe.

Quand sera nommé son successeur? La présidente de la chambre basse, Yaël Braun-Pivet, a exhorté jeudi Emmanuel Macron à le faire "rapidement" afin de "ne pas laisser s'installer le flottement".

Elle a été reçue par le chef de l'Etat en fin de matinée, tandis que son homologue du Sénat, Gérard Larcher, est attendu dans l'après-midi.

L'entourage du chef de l'Etat ne fournit à ce stade aucun calendrier, mais plusieurs de ses familiers ont confié qu'il entendait cette fois agir vite. Dès jeudi soir? "Il n'a pas le choix", pense un de ses proches.

Quel que soit son choix, il fera une allocution aux Français à 20H00.

"Flou", "impasse", "cercle vicieux": du nord au sud du pays, l'inquiétude et la lassitude étaient manifestes chez les Français interrogés par l'AFP.

Elles se sont également traduites par une mobilisation notable des agents de la Fonction publique d'Etat, qui étaient 18,62% à faire grève jeudi à la mi-journée, soit plus de 246'000 personnes, selon le ministère de la Fonction publique. Dans l'Education nationale, le mouvement a été suivi par 24,87% des personnels.

Marchés impavides

Les marchés restaient en revanche calmes: la Bourse de Paris était en légère hausse et, loin de s'envoler, le taux auquel la France emprunte sur les marchés était même orienté à la baisse. Mais l'agence Moody's prévient que la chute du gouvernement "réduit la probabilité d'une consolidation" des finances publiques.

Il faut donc nommer un Premier ministre "au plus vite" pour Xavier Bertrand (Les Républicains), le patron des socialistes, Olivier Faure, demandant au président de la République de consulter dès aujourd'hui "l'ensemble des chefs de parti".

Avec la chute du gouvernement, la crise politique ouverte avec la dissolution de l'Assemblée nationale le 9 juin a franchi un cap inédit: pour la première fois depuis 1962, un Premier ministre a été renversé après avoir engagé sa responsabilité.

Selon un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL, 64% des sondés se disent favorables à la démission d'Emmanuel Macron, un souhait très prononcé chez les sympathisants de La France insoumise et du Rassemblement national.

"Il faut qu'Emmanuel Macron s'en aille", a réclamé jeudi le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, dans une manifestation d'enseignants à Paris, prédisant que "la mobilisation se poursuivra dans la rue. Au RN, si Marine Le Pen n'a pas formellement réclamé une démission du président, elle estime que "la pression" à son endroit "sera évidemment de plus en plus forte" si "on ne prend pas la voie du respect des électeurs".

Elle a également assuré mercredi que les députés lepénistes "laisseront travailler" le futur Premier ministre, afin de "co-construire" un budget "acceptable pour tous". Mais les lignes rouges du RN, incluant la réindexation des retraites sur l'inflation, "ne bougeront pas", a prévenu le député Jean-Philippe Tanguy.

Accord de non censure ?

Le chef de l'Etat doit désormais résoudre la quadrature du cercle, entre reconduite du "socle commun" macronistes-LR ou élargissement de ses contours afin de dégager une coalition gouvernementale plus solide pour résister à une future tentative de censure.

Les Républicains ne "feront pas tomber" le prochain gouvernement même s'ils décidaient de ne pas y participer, a assuré le patron de leurs députés Laurent Wauquiez. "On ne sera pas dans le blocage, on ne sera pas dans la stratégie du pire", a-t-il ajouté, conditionnant la participation de LR aux priorités mises sur la table par le nouveau Premier ministre.

Le chef des députés macronistes, Gabriel Attal, qui devait réunir les ténors de Renaissance dans la matinée, propose pour sa part un accord de "non censure" avec le PS pour échapper à la tutelle du RN.

L'équation est d'autant plus complexe qu'une nouvelle dissolution et de nouvelles élections législatives ne peuvent intervenir avant juillet.

D'ici là, qui pour Matignon? Le nom du président du MoDem François Bayrou, soutien de la première heure d'Emmanuel Macron, est beaucoup cité. Il déjeunait jeudi avec le président à l'Elysée et s'est aussi entretenu avec un autre prétendant, l'ex Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve.

Ceux du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, de Xavier Bertrand, ou du maire de Troyes, François Baroin, circulent également.

Le très droitier ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, jugé parfois proche des idées du RN, ou le macroniste historique Roland Lescure, associé à la branche sociale-démocrate de Renaissance, font également l'objet de supputations.

La cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, a confirmé que son groupe censurerait tout Premier ministre qui ne serait pas issu du Nouveau Front populaire, y compris Bernard Cazeneuve, qui a quitté la PS.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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TAP: Lisbonne souhaite "un consensus" sur la privatisation

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L'ouverture du capita de TAP Air Portugall suscite l'intérêt des compagnies européennes Air France-KLM, Lufthansa et du groupe IAG (British Airways et Iberia) (archives). (© KEYSTONE/AP/ARMANDO FRANCA)

Le gouvernement portugais souhaite un "consensus élargi" avec l'opposition autour de la privatisation de la compagnie aérienne TAP Air Portugal qui doit être lancée cette année, a indiqué mercredi le ministre portugais en charge des Transports.

"Il faut un consensus élargi" autour de cette question afin de ne pas se lancer dans "une privatisation qui risquerait d'être ensuite annulée par un autre parti", a déclaré le ministre des Infrastructures Miguel Pinto Luz interrogé dans le cadre d'une commission parlementaire.

Le ministre a rappelé que l'exécutif de la droite modérée au pouvoir depuis les élections de mars dernier ne disposait pas de la majorité absolue au Parlement, si bien qu'il était ouvert à discuter avec l'opposition.

Renationalisée dans l'urgence en 2020 afin de surmonter l'impact de l'épidémie de Covid-19, TAP avait bénéficié d'une injection de 3,2 milliards d'euros de fonds publics en échange d'un plan de restructuration.

Cette ouverture de capital suscite l'intérêt des compagnies européennes Air France-KLM, Lufthansa et du groupe IAG (British Airways et Iberia). Le gouvernement avait récemment fait part de l'intérêt d'une douzaine d'entités au total, dont des entreprises et des fonds d'investissement non-européens.

La position du gouvernement est de "céder 100% de TAP" mais le Parti socialiste ne souhaite privatiser que 49% du capital, alors "nous devons bien évidemment être disponibles pour trouver des solutions", a affirmé M. Pinto Luz.

"Nous voulons un processus transparent et basé sur le dialogue", a ajouté le ministre précisant que le processus de privatisation était actuellement en cours d'évaluation et que le gouvernement prévoit de publier prochainement le décret qui en fixera les modalités.

Les médias portugais rapportent que le gouvernement travaille sur l'option d'une cession de 49% du capital dans le cadre d'un processus de privatisation qui devrait débuter en mars et s'achever au premier semestre 2026.

Interrogé par l'AFP, le ministère des Infrastructures en charge de la privatisation de TAP n'a pas souhaité réagir à cette information.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Après Google, Apple identifie le "golfe d'Amérique" sur ses plans

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Apple privilégie désormais l'appellation "golfe d'Amérique", voulue par le président américain Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/Ben Curtis)

Après Google, le géant du numérique Apple a débaptisé le golfe du Mexique pour parler du golfe d'Amérique sur son application de cartographie en ligne Apple plans, au moins pour ses utilisateurs américains. Il utilise ainsi le nom voulu désormais par Donald Trump.

L'application parle bien du "golfe d'Amérique" sur un appareil connecté à internet depuis les Etats-Unis. En revanche, connecté hors des Etats-Unis, il s'appelle toujours "golfe du Mexique", selon son nom utilisé ailleurs dans le monde.

Sollicité par l'AFP à Paris, Apple n'était pas immédiatement disponible pour commenter cette situation. Donald Trump a signé fin janvier un décret ordonnant le changement de nom de cette mer au sud-est des Etats-Unis, sur la mer encadrée par la Floride, la Louisiane, le Texas, le Mexique et Cuba.

Il s'est félicité lundi que Google Maps, le service de cartographie ultra dominant aux Etats-Unis, ait changé le nom du golfe, là aussi pour ses clients américains, maintenant l'appellation golfe du Mexique pour ses clients mexicains.

Contrairement à Apple qui laisse "golfe du Mexique" ailleurs dans le monde, Google utilise les deux noms "Golfe du Mexique (Golfe d'Amérique)", comme c'est le cas pour les lieux contestés, pour les pays tiers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Syrie se dotera le 1er mars d'un nouveau gouvernement

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Le ministre des affaires étrangères Assad Al-Chaibani a annoncé un nouveau gouvernement pour le 1er mars. (© KEYSTONE/AP/Altaf Qadri)

La Syrie se dotera le 1er mars d'un nouveau gouvernement. C'est ce qu'a déclaré mercredi le ministre des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani, qui fait partie d'un gouvernement intérimaire mis en place après la chute de Bachar al-Assad.

"Le gouvernement qui sera mis en place le 1er mars représentera autant que possible le peuple syrien et prendra en compte sa diversité", a affirmé M. Chaibani en marge du Sommet mondial des gouvernements organisé à Dubaï, aux Emirats arabes unis.

Deux jours après avoir renversé Bachar al-Assad, le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), qui dirige la nouvelle administration à Damas, a désigné Mohammed al-Bachir à la tête d'un gouvernement provisoire chargé de gérer les affaires courantes jusqu'au 1er mars.

"Le peuple syrien est un partenaire du changement", a déclaré M. Chaibani, ajoutant que "toutes les réformes et modifications que nous avons mises en place ces deux derniers mois concernant la feuille de route politique ont été (..) issues de consultations avec la diaspora syrienne et la société civile à l'intérieur du pays".

Le mois dernier, Ahmad al-Chareh, le chef de HTS qui a mené l'offensive rebelle ayant renversé le pouvoir d'Assad le 8 décembre 2024, a été nommé président intérimaire du pays multiconfessionnel et multiethnique.

Anciennes structures dissoutes

Les nouvelles autorités ont été chargées de former un "conseil législatif intérimaire pour la période de transition", l'ancien parlement ayant été dissous, ainsi que le parti Baas, qui a dirigé la Syrie pendant des décennies.

HTS et d'autres factions ont également été dissoutes, leurs combattants devant être intégrés à la future armée.

M. Chareh avait déclaré que l'organisation d'élections pourrait prendre jusqu'à cinq ans.

Les nouvelles autorités ont promis de tenir une "conférence de dialogue national" impliquant tous les Syriens, mais n'ont pas encore fixé de date.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Kremlin rejette l'idée d'un échange de territoires occupés

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"La Russie n'a jamais discuté et ne discutera jamais d'un échange impliquant son territoire", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov (archives). (© KEYSTONE/EPA TASS Host Photo Agency/YEGOR ALEYEV)

Le Kremlin a rejeté mercredi tout échange de territoires occupés avec l'Ukraine. Cela après une nouvelle nuit de bombardements à Kiev et en réponse à une proposition en ce sens du président ukrainien, Volodymyr Zelensky.

Face à ces frappes meurtrières sur la capitale ukrainienne, M. Zelensky a martelé que son homologue russe Vladimir Poutine refusait la paix, en pleines tractations sur de possibles pourparlers.

Le président américain Donald Trump a lui salué mardi la libération par la Russie d'un Américain en échange d'un ressortissant russe, y voyant un geste de "bonne volonté" du Kremlin et un pas en direction de la fin à la guerre en Ukraine.

Le conflit a fait des centaines de milliers de morts et de blessés en près de trois ans et mercredi, à l'aube, Kiev a subi de nouvelles frappes de missiles et de drones, qui, selon le mairie, ont fait au moins un mort et trois blessés.

"Poutine ne se prépare pas à la paix"

"Poutine ne se prépare pas à la paix. Il continue de tuer des Ukrainiens et de détruire des villes. Seules des mesures fortes et une pression sur la Russie peuvent mettre fin à cette terreur", a fustigé M. Zelensky. "Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est de l'unité et du soutien de tous nos partenaires", a-t-il poursuivi.

Dans un communiqué, le ministre russe de la Défense a affirmé avoir frappé "des ateliers" de production de drones de l'armée.

L'incertitude Trump

En difficulté sur le front, l'Ukraine est aussi dans l'incertitude quant à l'avenir du soutien militaire des Etats-Unis depuis le retour de Donald Trump.

Le septuagénaire dit vouloir mettre fin à la guerre rapidement, mais sans dire comment. Kiev craint d'être forcé à un accord défavorable. Dans ce contexte, Volodymyr Zelensky a commencé à esquisser de possibles concessions.

Il a évoqué mardi "un échange" de territoires, l'Ukraine occupant, depuis août, une petite partie de la région russe de Koursk et la Russie occupant environ 20% du territoire ukrainien. Le Kremlin a rejeté mercredi cette proposition, jurant "d'anéantir" ou "de chasser" les soldats ukrainiens présents en Russie.

Moscou veut une reddition de Kiev

La semaine dernière, abandonnant une position de principe datant de 2022, M. Zelensky s'était dit disposé à négocier avec Vladimir Poutine. Une proposition là aussi balayée par le Kremlin, qui réclame de facto la reddition de l'Ukraine.

Kiev réclame pour sa part des garanties de sécurité, notamment un engagement clair des Etats-Unis, ainsi que le déploiement de 200'000 troupes européennes pour garantir une trêve éventuelle. Vladimir Poutine veut lui que l'Ukraine dépose les armes, cède cinq régions et renonce à rejoindre l'Otan.

Sur le terrain, l'armée du Kremlin continue d'avancer, et ce malgré ses lourdes pertes, face à des forces ukrainiennes en manque de soldats et d'armements.

Libération d'un Américain et d'un Russe

L'administration américaine de Donald Trump reste très vague sur ses intentions s'agissant de l'Ukraine, et cherche à développer sa relation avec Moscou. Le président américain a affirmé avoir parlé à Poutine, ce que le Kremlin n'a ni démenti ni confirmé.

En outre, mardi, un Américain de 63 ans emprisonné en Russie, Marc Fogel a été libéré de prison et renvoyé aux Etats-Unis. Il purgeait 14 ans de prison pour possession de drogue. Washington a libéré en échange un Russe détenu aux Etats-Unis, a annoncé mercredi le Kremlin, sans préciser son identité.

Cet échange "montre la bonne volonté des Russes" et "signale que nous allons dans la bonne direction pour mettre fin à la guerre terrible et violente en Ukraine", a affirmé l'exécutif américain dans un communiqué.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, s'est montré plus prudent. "Il est peu probable que de tels arrangements soient un point de bascule (en vue du règlement du conflit en Ukraine), mais ils peuvent être un élément pour renforcer la confiance qui est actuellement au plus bas" entre Moscou et Washington, a-t-il dit.

Les échanges de prisonniers sont l'un des rares domaines où Russes et Américains parviennent encore à s'entendre. Le plus grand échange depuis des décennies - 24 prisonniers - impliquant également plusieurs pays européens et des opposants russes, a eu lieu en août 2024.

Rencontre Zelensky-Vance prévue

Des contacts diplomatiques doivent en outre avoir lieu entre Kiev et Washington.

M. Zelensky doit rencontrer vendredi le vice-président américain J.D. Vance, qui a souvent vilipendé l'aide à l'Ukraine, à la conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne, où sont également annoncés l'émissaire spécial américain sur l'Ukraine, Keith Kellogg, et le secrétaire d'Etat Marco Rubio.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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