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En appel, Alexandre Benalla entre regrets et justifications

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Alexandre Benalla avait été condamné en première instance à trois ans de prison, dont un ferme, sous bracelet électronique (archives). (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

"Aujourd'hui, je ne le referais pas". A son procès en appel pour des violences le 1er mai 2018, l'ex-chargé de mission de l'Elysée Alexandre Benalla a esquissé des regrets, tout en continuant à défendre le bien-fondé de ses interventions.

"C'était un simple réflexe face à une agression", a répété l'homme aujourd'hui âgé de 31 ans, en costume gris, à la courte barbe et aux lunettes carrées.

Alexandre Benalla est rejugé au côté de son ami Vincent Crase, alors réserviste de la gendarmerie, pour avoir brutalisé cinq personnes en cherchant à les interpeller en marge de la manifestation du 1er mai 2018 à Paris, alors qu'ils n'y assistaient qu'en tant qu'"observateurs".

Epicentre d'un scandale qui avait empoisonné le début du premier mandat d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla est désormais installé en Suisse, où il travaille comme "conseiller du président" d'une petite ONG.

Conscient que sa posture depuis l'éclatement de l'affaire a pu être "perçue comme des provocations", l'ancien responsable de la sécurité des déplacements du président de la République a plaidé des "erreurs de jeunesse".

En première instance, en septembre 2021, il n'avait concédé qu'une "bêtise": avoir continué à voyager avec des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Elysée.

Aujourd'hui, il reconnaît trois autres des faits qui lui sont reprochés: avoir transmis des images de vidéosurveillance obtenues illégalement auprès de la police, avoir obtenu un passeport de service grâce à un faux document et avoir porté illégalement une arme de poing en 2017.

"Totalement irresponsable"

Mais pour les faits du 1er-Mai, qui lui valent d'être poursuivi pour violences volontaires et immixtion dans une fonction publique, il était convaincu d'"agir dans le cadre de la loi".

La cour s'est d'abord intéressée aux faits commis au Jardin des Plantes, dans le Ve arrondissement de Paris, le 1er mai 2018 vers 17h00.

Alexandre Benalla affirme avoir vu un homme jeter des cailloux et mettre un "coup de pied dans le dos à un CRS". "J'ai vu un policier (en civil) courir derrière lui (...) sans arriver à le saisir. Dans un réflexe j'ai couru derrière lui".

Une vidéo publiée le 30 juillet 2018 par Franceinfo et Mediapart est diffusée à l'audience: on y voit Khélifa M., partie civile au procès, une expression de douleur sur le visage, maintenu d'une clé de bras par Alexandre Benalla et poussé de l'autre côté par Vincent Crase.

"Pourquoi vous ne remettez pas tout de suite l'individu aux policiers qui sont autour de vous ?", l'interroge l'avocat général, Damien Levadou.

"Dans le contexte, ça me paraissait pas anormal, parce que j'étais dans le cadre de l'article 73", disposition qui autorise toute personne assistant à un flagrant délit à en appréhender l'auteur, dit Alexandre Benalla. Mais, "ça serait à refaire aujourd'hui, je ne le referais pas, je ne courrais pas derrière lui", assure-t-il.

"Vous invoquez pourtant l'article 73...", insiste l'avocat général. "Oui, mais vu les conséquences que ça a eues...", dit le prévenu.

Quant aux deux autres parties civiles qui ont porté plainte pour violences au Jardin des Plantes, Alexandre Benalla assure n'avoir eu "aucune interaction" avec eux.

L'un d'eux, présent à l'audience, Simon D., affirme en revanche "à 100%" que l'homme qui l'a maintenu au sol, un genou sur la nuque, était Vincent Crase.

Trois heures plus tard, les deux hommes se rendent place de la Contrescarpe. Après avoir appréhendé une jeune femme qu'il avait vu jeter une carafe sur les CRS, Alexandre Benalla vient en aide à Vincent Crase, qui tente de "ramener à l'arrière" un jeune homme qu'il vient de maîtriser, Georgios D.

Scène filmée

La scène est notamment filmée par l'ex-journaliste et militant Taha Bouhafs, et l'identification d'Alexandre Benalla par le journal Le Monde sur ces images le 18 juillet 2018 est à l'origine du "Benallagate".

On y voit notamment le jeune homme attraper Georgios D. par derrière, au niveau du cou.

Pour le prévenu, l'intervention était légitime, mais le "geste technique", "mal fait".

"C'est un geste extrêmement dangereux, qu'il faut parfaitement maîtriser. (...) C'est totalement irresponsable", analyse le président de la cour, Jean-Michel Aubac.

"Tout à fait, M. Le président", concède Alexandre Benalla.

En première instance, il avait été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, sous bracelet électronique,

L'audience reprendra mercredi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Abbé Pierre visé par 17 nouvelles accusations

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L'Abbé Pierre , décédé en 2007, est visé par de nouveaux témoignages l'accusant de violences sexuelles. Ici, l'abbé sur une peinture murale à Paris. (photo symbolique) (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Sept semaines après de premières révélations, l'Abbé Pierre est visé par 17 nouveaux témoignages l'accusant de violences sexuelles qui auraient été commises entre les années 1950 et les années 2000, selon un rapport du cabinet spécialisé Egaé transmis à l'AFP.

"A ce jour, il est possible d'identifier au moins 17 personnes supplémentaires ayant subi des violences de la part" du prêtre décédé en 2007, peut-on lire dans ce rapport, qui fait notamment état de faits pouvant s'apparenter à des viols.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le règne de Google sur la pub en ligne dans le viseur de Londres

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Selon le régulateur britannique, le groupe de Mountain View "a abusé de sa position dominante en exploitant son serveur d'annonces pour éditeurs et ses outils d'achat afin de restreindre la concurrence au Royaume-Uni". (© KEYSTONE/AP/Brian Melley)

Après les Etats-Unis et l'Union européenne, au tour du Royaume-Uni d'accuser Google d'abus de sa position dominante dans la publicité en ligne, nouvelle estocade dans l'un des services historiques du géant californien et sa principale source de revenus.

Les conclusions de l'autorité britannique de la concurrence, la CMA, rendues après deux ans d'enquête, ne sont pour l'instant que "provisoires", en attendant les réponses qu'apportera Google.

Elles interviennent à trois jours de l'ouverture lundi aux Etats-Unis d'un retentissant procès lancé par le ministère de la Justice américain contre les technologies de vente de l'entreprise dans la publicité.

Et quelques mois après des conclusions similaires à celles de la CMA, rendues par la Commission européenne, qui pourraient aboutir à une lourde amende, voire à un démantèlement contraint de l'entreprise --l'arme de dernier recours.

La publicité en ligne reste la principale source de revenus de Google, qui vend de l'espace publicitaire sur ses propres sites et applications et sert d'intermédiaire entre les annonceurs et les sites ou applications tiers.

Les services fournis par l'entreprise comprennent les outils numériques pour gérer les espaces publicitaires, les outils pour gérer les campagnes automatisées et des bourses d'annonces pour l'achat et la vente d'espaces.

"Interprétations erronées"

Selon le régulateur britannique, le groupe de Mountain View "a abusé de sa position dominante en exploitant son serveur d'annonces pour éditeurs et ses outils d'achat afin de restreindre la concurrence au Royaume-Uni".

En conséquence, les concurrents de Google n'ont pas pu "se battre à armes égales pour offrir aux éditeurs et aux annonceurs un service de meilleure qualité et plus compétitif".

"Des milliers d'éditeurs et d'annonceurs britanniques" pourraient avoir été lésés, selon le régulateur.

"La CMA va maintenant examiner attentivement les observations de Google avant de prendre sa décision finale", écrit-elle dans son communiqué.

"Le coeur de cette affaire repose sur des interprétations erronées du secteur des technologies publicitaires. Nous ne sommes pas d'accord avec le point de vue de la CMA", a réagi Dan Taylor, vice-président Publicité monde pour Google.

En 2019, les annonceurs britanniques ont dépensé environ 1,8 milliard de livres pour des publicités en ligne auprès des consommateurs britanniques, selon le régulateur britannique.

Les conclusions de la CMA sur le service de Google, décrié depuis des années, n'ont rien d'une révélation. Mais elles ouvrent un nouveau front dans les tentatives mondiales pour limiter ou réguler les pratiques de Google dans la publicité en ligne, et plus généralement le pouvoir des géants de la tech.

Deux actions de groupe ont déjà été lancées contre Google au Royaume-Uni en raison de sa place proéminente dans la publicité en ligne.

L'une à 13,6 milliards de livres pour avoir réduit les revenus des éditeurs de contenus --en faisant baisser les recettes issues des annonces, tout en faisant monter les prix d'utilisation de sa plateforme publicitaire.

L'autre à 7 milliards de livres pour avoir user de sa position dominante afin d'augmenter les prix payés par les annonceurs souhaitant améliorer leur positionnement.

Pop-up

Aux Etats-Unis, la procès attendu lundi fait suite à une plainte du ministère de la Justice, qui accuse l'entreprise d'avoir "utilisé des méthodes illégales" pour "éliminer ou réduire drastiquement toute menace à sa domination" dans la publicité.

Le ministère et huit États américains réclament à la justice une amende et la cession de ses activités liées à la vente d'espaces publicitaires.

Ils soulignent que Google contrôle les technologies utilisées par "quasiment tous les sites web" pour vendre des bandeaux ou fenêtres "pop-up", mais aussi les outils des annonceurs pour acheter ces espaces, et le marché où ont lieu les transactions.

Le géant des technologies, connu pour son moteur de recherche, exploite également la plateforme de diffusion de vidéos en ligne YouTube et le système d'exploitation pour téléphones mobiles Android.

Alphabet, sa maison mère, a réalisé au deuxième trimestre 2024 un chiffre d'affaires de 84,74 milliards de dollars (+14%), dont elle a dégagé un bénéfice net de 23,6 milliards, en hausse de 28%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Malaysia Airline: problème potentiel résolu sur un moteur d'A350

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"Le problème a été rapidement résolu et l'avion a été entièrement autorisé à reprendre le service dans le respect de stricts protocoles de maintenance", a indiqué la compagnie aérienne Malaysia Airlines. (archives) (© KEYSTONE/EPA/FAZRY ISMAIL)

La compagnie aérienne Malaysia Airlines a annoncé vendredi avoir trouvé un "potentiel problème" sur un moteur d'Airbus A350-900 de sa flotte, mais ajouté qu'il avait été résolu.

"Malaysia Airlines Berhad confirme que sa flotte d'A350-900, Trent XWB-84, a récemment fait l'objet d'une inspection préventive, au cours de laquelle un possible problème avec les tuyaux de carburant à haute pression a été identifié sur un avion", a indiqué la compagnie dans un communiqué.

"Ce problème a été rapidement résolu et l'avion a été entièrement autorisé à reprendre le service dans le respect de stricts protocoles de maintenance", a ajouté l'entreprise.

Plusieurs compagnies aériennes dans le monde ont ordonné des inspections d'avions A350 après que Cathay Pacific, a immobilisé 48 appareils pour des contrôles lundi. La compagnie basée à Hong-Kong a alors évoqué une "défaillance" sur un moteur Rolls-Royce Trent XWB-97 lors d'un vol vers Zurich (Suisse).

L'Agence de l'Union européenne (UE) pour la sécurité aérienne (AESA) a souligné jeudi qu'il s'agissait, concernant ce vol de Cathay Pacific, d'un "incendie d'un moteur en vol, peu après le décollage", lié a priori à des "canalisations de carburant à haute pression" défectueuses.

L'UE a demandé jeudi l'inspection en urgence d'une petite partie - le seul modèle A350-1000 - de la flotte des A350, appareils équipés des moteurs XWB-97. Au total, 86 appareils A350-1000 sont actuellement en service dans le monde.

Les A350, qui existent en plusieurs catégories, sont les long-courriers vedettes de l'avionneur européen Airbus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

USA: chômage en baisse en août, les créations d'emplois déçoivent

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Taux de chômage en baisse, créations d'emplois en hausse, mais moins qu'attendu: le marché du travail aux Etats-Unis poursuit sa lente érosion, à deux mois de l'élection présidentielle et alors que la Fed s'apprête à abaisser les taux pour éviter une flambée du chômage. (archives) (© KEYSTONE/AP/NAM Y. HUH)

Taux de chômage en baisse, créations d'emplois en hausse, mais moins qu'attendu: le marché du travail aux Etats-Unis poursuit son érosion, à deux mois de l'élection présidentielle et alors que la Fed s'apprête à abaisser les taux pour éviter une flambée du chômage.

Le taux de chômage a comme attendu légèrement reculé à 4,2%, contre 4,3% en juillet, selon les chiffres publiées vendredi par le département du Travail.

Par ailleurs, 142.000 emplois ont été créés, secteurs privé et public confondus, dans les secteurs de la construction et de la santé notamment. Les analystes tablaient sur 161.000, selon le consensus de Market Watch.

Et les créations d'emplois des deux mois précédents ont été révisés à la baisse: à 118.000 contre 179.000 initialement annoncés pour juin, et 89.000 contre 114.000 pour juillet. Les créations d'emplois de 2023 et début 2024, déjà, ont récemment été révisées en forte baisse.

"Une baisse indéniable et généralisée des embauches est désormais en cours", a commenté Ian Shepherdson, président et chef économiste de Pantheon Macroeconomics, dans une note.

Le sujet pèsera dans le choix des électeurs, appelés à choisir, le 5 novembre, entre la vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump.

Ce dernier a promis une "renaissance économique" du pays, face au "désastre économique", selon lui, de l'administration Biden-Harris, a-t-il déclaré jeudi.

"Embauches plus lentes"

Les inquiétudes grandissent, quant à la situation de l'emploi pour les mois à venir.

Les chiffres de l'emploi privés, qui avaient été publiés jeudi, avaient d'ailleurs fait état de 99.000 emplois seulement créés en août, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab, contre 111.000 en juillet, et alors que 140.000 étaient attendus.

"L'évolution à la baisse du marché du travail a mené à des embauches plus lentes que la normale après deux années de croissance démesurée", avait souligné Nela Richardson, cheffe économiste d'ADP.

C'est d'ailleurs pour éviter de voir la situation se dégrader trop fort que la Banque centrale américaine (Fed) a signalé son intention de commencer à baisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre.

L'institution les avait relevés pour lutter contre l'inflation en ralentissant l'activité économique.

A ce stade cependant, le taux de chômage "reste relativement faible par rapport aux normes historiques, et une partie de cette augmentation reflète un ralentissement du marché du travail qui était auparavant en surchauffe", a ainsi estimé le président de la Fed de New York, John Williams, lors d'un discours vendredi.

La récente hausse du chômage "s'est produite dans le contexte d'une forte augmentation de l'offre de main-d'oeuvre, plutôt que d'un nombre élevé de licenciements", a-t-il ajouté.

"Plus pointilleuses"

De nombreux signaux, cependant, tendent à montrer que la situation se détériore, après trois années fastes pour les salariés, qui avaient vu les rémunérations bondir, contribuant à alimenter la hausse des prix.

Le président de la Fed d'Atlanta, Raphael Bostic, a ainsi déclaré mercredi qu'après avoir concentré son attention sur l'inflation pendant trois ans, il accorde désormais autant d'importance à la situation de l'emploi qu'à la hausse des prix.

Le nombre de postes vacants est ainsi tombé fin juillet à son plus bas niveau depuis janvier 2021, avant que le pays ne connaisse une importante pénurie de main d'oeuvre, avait montré mercredi l'enquête JOLTS publiée par le département du Travail.

Une enquête de la Fed réalisée au cours de l'été a montré que certaines régions des Etats-Unis observent un ralentissement du marché du travail, avec des employeurs plus sélectifs et, par conséquent, des candidats qui mettent plus de temps à trouver un emploi.

Un employeur du Minnesota (Nord) avait par exemple signalé "que de nombreuses entreprises deviennent beaucoup plus pointilleuses" quant aux personnes qu'elles embauchent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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