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International

Bennett veut dissoudre le Parlement

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Le Premier ministre israélien Naftali Bennett veut dissoudre le Parlement. (© KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN / POOL)

Un an à peine après son arrivée au pouvoir, la coalition menée par le Premier ministre israélien Naftali Bennett a surpris l'ensemble du pays lundi soir en annonçant son intention de dissoudre le Parlement pour provoquer un cinquième scrutin en moins de quatre ans.

"Mon ami, le ministre des Affaires étrangères, et moi-même avons décidé ensemble de dissoudre le Parlement et de nous entendre sur une date pour la tenue de nouvelles élections", a déclaré dans un discours diffusé sur toutes les chaînes israéliennes le Premier ministre Bennett aux côtés de Yaïr Lapid.

MM. Bennett et Lapid avaient réuni en juin 2021 une coalition unique dans l'histoire d'Israël rassemblant des partis de droite, de centre, de gauche, et pour la première fois, une formation arabe, afin de mettre un terme à 12 ans sans discontinuer de règne de Benjamin Netanyahu à la tête du gouvernement.

Lapid "bientôt Premier ministre"

Or l'accord de coalition Bennett-Lapid prévoyait aussi une rotation entre les deux hommes à la tête du gouvernement et le remplacement de M. Bennett par M. Lapid en cas de dissolution du Parlement.

Si le projet de loi visant à dissoudre le Parlement est bien adopté par les députés, Yaïr Lapid deviendra ainsi nouveau Premier ministre d'Israël jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement.

Yair Lapid deviendra "bientôt" Premier ministre, a confirmé lundi soir M. Bennett, s'engageant à respecter l'accord entre les deux hommes.

Naftali Bennett "place les intérêts du pays avant ses intérêts personnels", a soutenu à ses côtés M. Lapid, qui devrait être Premier ministre lors de la visite prévue à partir du 13 juillet prochain du président américain Joe Biden, sa première en Israël depuis son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2021.

La crise des colons

La coalition a trébuché sur la question du renouvellement de la loi sur les colons qui permet l'application des lois israéliennes aux plus de 475'000 colons israéliens vivant en Cisjordanie occupée.

En vigueur depuis le début, en 1967, de l'occupation israélienne de la Cisjordanie, cette loi est automatiquement ratifiée tous les cinq ans par le Parlement.

Mais l'opposition - qui soutient pourtant en grande partie cette loi - a infligé le 6 juin dernier un camouflet à la coalition en réunissant une majorité de voix contre le renouvellement de cette loi dans l'espoir de montrer les tensions internes dans la coalition.

En effet, deux membres de la coalition, un député du parti arabe Raam et une députée arabe de la formation Meretz (gauche), ont voté contre le projet de loi, remettant ainsi en cause la stabilité du gouvernement dirigé par Naftali Bennett.

Cette loi devait être renouvelée d'ici le 30 juin sans quoi les colons israéliens en Cisjordanie risquaient de perdre leur protection légale en vertu du droit israélien. En cas de dissolution de la chambre toutefois, cette loi était automatiquement prorogée.

"Avec l'expiration de cette loi, Israël risquait de sérieux problèmes sécuritaires et un chaos légal. Je ne pouvais admettre cela", a déclaré M. Bennett chef de la formation de droite radicale Yamina qui concentre ses appuis justement chez les colons, pour justifier la dissolution du Parlement.

Vers des élections

Au cours des semaines précédant ce vote, la coalition avait déjà perdu sa majorité avec le départ d'une députée du parti Yamina de M. Bennett. Et depuis ce vote, un autre député de cette formation de droite, Nir Orbach, a menacé de ne plus soutenir le gouvernement.

Dans ce contexte, l'opposition menée par l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de corruption dans une série d'affaires, menaçait de déposer dès mercredi 22 juin un projet de loi pour dissoudre le Parlement.

Mais la coalition a voulu prendre l'initiative en appelant elle-même à la dissolution du Parlement, ce qui mènerait, à de nouvelles élections le 25 octobre prochain selon les médias locaux, les cinquièmes en moins de quatre ans en Israël.

Les derniers sondages placent toujours le Likoud (droite) de M. Netanyahu en tête dans les intentions de vote, mais sans dépasser le seuil de la majorité (61 députés sur les 120 du Parlement) avec ses alliés des partis ultra-orthodoxes et de l'extrême-droite.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Historien italien renvoyé en justice pour diffamation envers Meloni

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La cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni réclame 20'000 euros de dommages et intérêts (archives). (© KEYSTONE/AP/Andrew Medichini)

Un historien italien connu a été renvoyé mardi en justice pour diffamation envers la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, qui avait porté plainte. L'intellectuel de 81 ans l'avait traitée de "néonazie dans l'âme".

Le procès s'ouvrira le 8 octobre à Bari, dans le sud de l'Italie. Ex-professeur de philologie grecque et latine à l'université de Bari, Luciano Canfora avait déclaré lors d'un débat dans un lycée de cette ville, en avril 2022, avant l'accession au pouvoir de Mme Meloni, qu'elle était "néonazie dans l'âme".

"Quand on dit néonazi, on ne pense pas à quelqu'un qui commet des crimes, des assassinats, on pense à quelqu'un qui a encore des idées, des approches morales qui se réfèrent à ce passé", a déclaré M. Canfora à l'AFP.

Il rappelle que dans son autobiographie "Io sono Giorgia" ("Giorgia Meloni - Mon itinéraire" en français), publié en 2021, la cheffe de Fratelli d'Italia (FDI, extrême droite) revendique avoir "pris le relai de Giorgio Almirante".

"La vérité m'est encore plus chère"

Giorgio Almirante (1914-1988) était, pendant la période fasciste, éditeur du journal "Défense de la race", dont les premiers numéros coïncident avec les lois raciales contre les juifs votées en 1938.

"M. Almirane était sous-secrétaire à la culture populaire de la République sociale italienne (RSI). La RSI était un Etat satellite du troisième Reich", précise M. Canfora pour expliquer l'expression "néonazi dans l'âme".

L'historien, soutenu par de nombreux intellectuels italiens et étrangers, ne regrette pas ses propos, utilisant un dicton latin pour expliquer sa position: "Platon m'est cher, mais la vérité m'est encore plus chère".

La cheffe du gouvernement italien réclame dans ce procès 20'000 euros de dommages et intérêts.

Mme Meloni a déjà gagné en octobre un procès pour diffamation contre l'écrivain et journaliste Roberto Saviano, condamné à 1000 euros d'amende avec sursis pour avoir traité de "salauds" Mme Meloni et Matteo Salvini, le chef de la Ligue anti-immigration aujourd'hui vice-premier ministre, en commentant le décès d'un nourrisson de six mois lors d'un naufrage.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La sélection du jury s'accélère au procès de Donald Trump

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Le juge de New York a lancé durant l'audience de mardi une sèche mise en garde au prévenu Donald Trump, qui a semblé murmurer quelques mots à l'une des jurées potentielles. (© KEYSTONE/AP/Christine Cornell)

Le tribunal de Manhattan est parvenu mardi à choisir six des douze citoyens chargés de juger Donald Trump au procès historique qui percute la campagne électorale de l'ancien président américain. La sélection des autres jurés doit se poursuivre ces prochains jours.

Au bout de la deuxième journée d'audience, les six jurés, certains fébriles, d'autres souriants, ont été invités par le juge à remplir une rangée de leur box, avant de prêter serment devant le tribunal, debout, la main droite levée.

Tous ont vu leur vie scrutée: d'abord en répondant à un long questionnaire général sur leur profession, situation familiale, sources d'information, centres d'intérêts, et leur opinion sur Donald Trump, avant de se soumettre à des questions encore plus détaillées de l'accusation ou de la défense, qui a traqué tout signe de partialité possible à l'encontre du prévenu, jusque dans leurs publications sur les réseaux sociaux.

"La question n'est pas de savoir si quelqu'un est d'accord politiquement avec votre client. La question, c'est de savoir s'ils peuvent le juger de manière juste et impartiale", a rappelé le juge à la défense.

Mise en garde à Trump

Le magistrat, que Donald Trump qualifie de "corrompu" ou de "juge anti-Trump", a également lancé une sèche mise en garde au prévenu, qui a semblé murmurer quelques mots à l'une des jurées potentielles. "Je ne laisserai pas intimider des jurés dans mon tribunal", a lancé le juge aux avocats de Donald Trump, les sommant de brider leur client.

Pour être complet, le panel doit compter six jurés titulaires de plus, ainsi que six suppléants. Le juge a l'intention d'avancer et de clore le processus en une semaine. Il a annoncé que les plaidoiries d'ouverture de l'accusation et de la défense commenceraient lundi.

En pleine campagne présidentielle pour être réélu à la Maison-Blanche, Donald Trump, 77 ans, doit assister, en silence, à ce long et fastidieux processus de sélection du jury, au moment où son rival démocrate, l'actuel président américain Joe Biden, fait campagne sur le terrain dans sa ville natale de Scranton, dans l'Etat de Pennsylvanie (nord-est), crucial pour l'élection de novembre.

"Persécution politique"

"Je devrais être en ce moment même en Pennsylvanie et en Floride, dans beaucoup d'autres États, en Caroline du Nord, en Géorgie, en train de faire campagne", a ajouté Donald Trump, avant de s'asseoir dans son fauteuil de prévenu. "Tout cela vient de la Maison-Blanche", a encore déclaré celui qui qualifie ses affaires judiciaires de "persécution politique".

Donald Trump est poursuivi pour des paiements destinés à acheter le silence de l'ancienne star de films X Stormy Daniels, à quelques jours du scrutin de 2016 qu'il avait remporté sur le fil face à la candidate démocrate Hillary Clinton.

Plus de trois ans après avoir quitté la Maison-Blanche dans le chaos, il encourt en théorie une peine de prison. Cela ne l'empêcherait pas d'être candidat au scrutin présidentiel du 5 novembre, où il rêve d'une revanche sur Joe Biden, mais projetterait la campagne dans l'inconnu.

S'il était déclaré non coupable, ce serait un succès majeur pour le candidat républicain. D'autant plus qu'il est parvenu à force de recours à différer ses trois autres procès au pénal, deux pour tentatives illicites d'inverser les résultats de l'élection de 2020, et un pour gestion supposément désinvolte de documents classifiés.

Falsifications comptables

Donald Trump est inculpé de falsifications de documents comptables de son entreprise, la Trump Organization, qui auraient eu pour but de cacher, sous couvert de "frais juridiques", le paiement de 130'000 dollars à l'ex-vedette de la pornographie Stormy Daniels par son avocat personnel de l'époque, Michael Cohen.

En échange, cette dernière avait accepté de taire une relation sexuelle avec le milliardaire en 2006. Donald Trump a toujours nié cette relation et sa défense assure que les paiements relevaient de la sphère privée. Mais le procureur entend démontrer qu'il s'agit bien de manoeuvres frauduleuses pour cacher des informations aux électeurs quelques jours avant le vote.

"Personne ne peut sérieusement contester que la raison pour laquelle lui [Michael Cohen, ndlr] et Trump ont mis au point ce stratagème était de priver les électeurs d'informations qui auraient pu changer le résultat d'une élection extrêmement serrée", a ainsi expliqué l'analyste judiciaire Norman Eisen pour la chaîne CNN.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

La Zambie demande plus de 900 millions face à la sécheresse

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Le phénomène El Nino, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement, il provoque des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe (photo) et le Malawi ont eux aussi demandé de l'aide internationale. (© KEYSTONE/AP/Tsvangirayi Mukwazhi)

Le président de la Zambie Hakainde Hichilema a lancé un appel à l'aide mardi, assurant que son pays avait besoin d'une assistance "vitale" de plus de 900 millions de dollars. Cela pour faire face à la pire sécheresse de son histoire.

Dans un discours télévisé, il a expliqué que près de la moitié des vingt millions d'habitants de ce pays très pauvre d'Afrique australe avaient été touchés par cette sécheresse provoquée par le phénomène climatique El Nino.

Plus de six millions de personnes ont besoin d'une aide d'urgence, a-t-il ajouté. "La Zambie n'a connu que des précipitations extrêmement faibles cette année, provoquant la pire sécheresse jamais enregistrée", a-t-il expliqué.

Secteur agricole dévasté

Le secteur agricole est dévasté, récoltes et pâturages étant affectés. Mais la Zambie, qui a déclaré en février la sécheresse catastrophe nationale, n'a que 51 des 940 millions nécessaires pour y faire face, a-t-il ajouté.

"Le coeur lourd, au nom du gouvernement et du peuple de Zambie, nous lançons un appel à la communauté internationale, à nos partenaires dans le pays, au secteur privé, aux Eglises et aux organisations de la société civile, pour qu'ils soutiennent financièrement et matériellement notre plan pour limiter les effets dévastateurs de la sécheresse", a déclaré le président.

Le phénomène El Nino, qui a commencé en 2023, provoque généralement une hausse des températures mondiales pendant une année. Actuellement il provoque des sécheresses catastrophiques en Afrique australe, où le Zimbabwe et le Malawi ont eux aussi demandé de l'aide internationale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Gaza: bombes non explosées de 450 kg trouvées dans des écoles

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Ecole de l'UNRWA détruite par l'armée israélienne à Khan Younès. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a affirmé mardi avoir trouvé des bombes non explosées de 450 kg dans des écoles après le retrait des troupes israéliennes de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.

L'armée israélienne bombarde sans relâche le territoire palestinien de Gaza depuis l'attaque du mouvement islamiste Hamas sur le sol israélien le 7 octobre.

Des agences de l'ONU ont mené une "mission d'évaluation" à Khan Younès, la grande ville du sud, après le retrait des soldats le 7 avril, a indiqué l'UNRWA dans un communiqué.

Elles ont rencontré "d'importants obstacles pour opérer en toute sécurité en raison de la présence de munitions et d'engins non explosés, notamment des bombes de 450 kg à l'intérieur des écoles et sur les routes", selon elle.

"Des milliers de déplacés ont besoin d'un large éventail d'aide vitale, notamment en matière de santé, d'eau, d'hygiène et de nourriture", a ajouté l'UNRWA.

Des millions et des années

L'ONU avait indiqué plus tôt en avril qu'il faudrait "des millions de dollars et plusieurs années pour décontaminer la bande de Gaza des munitions et engins non explosés".

"Nous partons du principe que 10% des munitions ne fonctionnent pas comme prévu", avait déclaré le chef du service de lutte antimines de l'ONU, Charles Birch. "Nous estimons que pour commencer le déminage de Gaza, nous avons besoin de 45 millions de dollars (42 millions d'euros)."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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