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Économie

BMPS, plus vieille banque du monde, devra trancher le sort du PDG

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La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (BMPS), la plus vieille de la planète, devrait connaître lundi un nouvel épisode tendu avec la convocation d'un conseil d'administration qui devra trancher le sort du patron. (archives) (© KEYSTONE/EPA/MATTIA SEDDA)

L'histoire tumultueuse de la banque italienne Monte dei Paschi di Siena (BMPS), la plus vieille de la planète, devrait connaître lundi un nouvel épisode tendu, avec la convocation d'un conseil d'administration qui devra trancher le sort de son PDG.

Après plusieurs jours de spéculations sur le limogeage imminent de Guido Bastianini, 63 ans, la banque a confirmé mercredi qu'un "audit" sur la gouvernance de son patron avait été rajouté à l'ordre du jour de la réunion, à l'origine consacrée à l'approbation des comptes.

Selon la presse italienne, M. Bastianini, nommé en avril 2020, est poussé vers la sortie par l'Etat, principal actionnaire de la BMPS depuis son sauvetage public en 2017 et qui a réclamé un changement à la tête de la banque siennoise.

Le ministère de l'Economie souhaiterait ainsi donner "un signal de discontinuité" en vue du nouveau plan de relance de la banque qu'il est en train de négocier avec la Commission européenne.

Plusieurs personnalités du monde politique italien sont intervenues publiquement en faveur de M. Bastianini, alors que la presse cite Luigi Lovaglio, 66 ans, ancien PDG de la banque Creval, comme favori pour sa succession.

"La politique ne peut pas remettre en question un PDG qui a obtenu les meilleurs résultats de ces dernières années", a ainsi asséné le dirigeant de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini.

Les négociations avec Bruxelles avaient repris début décembre et portent sur la recapitalisation de la banque, de nouvelles réductions des coûts et une extension du délai accordé à l'Etat pour se désengager de la BMPS, qui a expiré à la fin de l'an dernier.

La banque a pris du retard sur son plan de restructuration négocié en 2017 avec la Commission européenne, notamment en termes de suppressions d'emplois et de renforcement de ses capitaux.

Du coup, la Banque centrale européenne lui a demandé début février de muscler davantage ses fonds propres.

En quête de repreneur

Autre revers, BMPS n'a toujours pas trouvé de repreneur, ce qui aurait permis à l'Etat italien de se défaire de sa part de 64,2% avant la date butoir fixée par Bruxelles.

Rome et UniCredit avaient échoué en octobre à s'accorder sur un rachat par la deuxième banque italienne d'une participation dans Monte dei Paschi. Ces discussions ont notamment buté sur le montant d'argent public exigé par UniCredit pour reprendre la BMPS.

Faute d'acheteur, la banque a soumis à Bruxelles en décembre un nouveau plan stratégique qui prévoit une augmentation de capital de 2,5 milliards d'euros (2,6 milliards de francs) à réaliser en 2022.

Un plan de départs volontaires, dont l'ampleur n'a pas été chiffré, devrait permettre d'économiser environ 275 millions d'euros par an.

Guido Bastianini avait évoqué auparavant l'hypothèse de 4000 départs volontaires, soit près d'un cinquième des effectifs qui s'élevaient fin septembre à 21.297 personnes.

A en croire la presse italienne, Bruxelles aurait jugé insuffisante la réduction des coûts proposée, d'où la recherche d'un successeur.

Maillon faible

Considérée comme le maillon faible du système bancaire italien, la BMPS continue ainsi à être un casse-tête pour le gouvernement de Mario Draghi, qui a hâte de tourner la page.

Fondée en 1472 à Sienne en Toscane, dont elle est le pilier économique, la BMPS ne s'est jamais remise de l'acquisition désastreuse en 2007 de Banca Antonveneta, au double du prix estimé.

La banque a ensuite été éclaboussée par un scandale impliquant son équipe dirigeante, accusée de fraude et de malversations.

Mise à mal par la crise de la dette de la zone euro en 2008 et ployant sous une montagne de créances douteuses - des prêts risquant de ne jamais être remboursés -, la banque a accumulé de lourdes pertes.

Malgré les tentatives de redressement, la BMPS n'était pas parvenue en décembre 2016 à récolter sur les marchés les cinq milliards d'euros dont elle avait alors besoin pour se recapitaliser.

L'Etat avait dû voler à son secours avec un sauvetage public qui a coûté 5,4 milliards d'euros aux contribuables italiens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La Suisse achètera moins de F-35 que prévu pour respecter le budget

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Le crédit de 6 milliards pour l'achat des nouveaux avions de combat voté par la population sera respecté (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALI HAIDER)

La Suisse achètera "autant d'avions F-35 que possible" dans la limite de l'enveloppe financière de 6 milliards de francs. Aucun crédit supplémentaire ne sera alloué, a indiqué vendredi le Conseil fédéral. La volonté populaire sera respectée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

L'Allemagne accuse la Russie d'une cyberattaque et d'ingérence

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L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL SOHN)

L'Allemagne a attribué vendredi à la Russie une "attaque informatique" visant son système de contrôle du trafic aérien ainsi qu'une "campagne" de déstabilisation durant les dernières législatives allemandes,. L'ambassadeur russe à Berlin a été convoqué.

"Le service de renseignement militaire russe GRU est responsable de cette attaque" informatique commise en août 2024 et "la Russie a tenté, à travers la campagne Storm 1516, d'influencer et de déstabiliser" la dernière élection en février, a déclaré un porte-parole du ministère allemand des affaires étrangères lors d'un point presse régulier.

Contactée vendredi par l'AFP, l'ambassade russe à Berlin n'avait pas réagi immédiatement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hausse des frais et disponibilité en baisse après la fusion CS-UBS

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Des adaptations ponctuelles des procédures de contrôle des concentrations sont jugées nécessaires (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La fusion entre les deux plus grandes banques du pays Credit Suisse et UBS a érodé la compétitivité dans certains segments de marché. Le Conseil fédéral ne constate pourtant "aucun effet négatif généralisé sur la concurrence", selon un rapport publié vendredi.

Une étude de BAK Economics réalisée sur mandat du Secrétariat à l'économie (Seco) montre que la fusion UBS-CS a érodé la compétitivité dans certains domaines, précise le document. La fusion s'est en effet traduite par une diminution de la concurrence dans les crédits aux entreprises d'un montant important, les financements syndiqués structurés, les émissions d'emprunts en francs suisses et la conservation globale de titres.

"Aucun effet négatif généralisé n'a pu cependant être constaté sur les prix, les marges ou les positions de négociation; plus précisément, les effets observés ne peuvent être mis sur le compte de la fusion de manière univoque", écrit le Conseil fédéral.

Le gouvernement estime toutefois nécessaire d'adapter les procédures de contrôle des concentrations. Cela vaut en premier lieu pour la procédure applicable lorsque l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) se substitue à la Commission de la concurrence (Comco) dans le cadre de fusions bancaires. Le Conseil fédéral examinera dans quelle mesure la coopération entre les deux organes de surveillance peut être améliorée dans le cadre de l'entraide administrative.

Le Conseil fédéral juge inopportune l'introduction de l'instrument de l'enquête sectorielle dans le droit suisse de la concurrence, dont l'examen a été expressément souhaité par le Conseil national. Cela augmenterait la charge administrative et l'insécurité juridique pour les entreprises.

Le rapport publié vendredi fait suite au postulat 23.3444 "Fusion UBS-CS. Évaluation de l'importance du point de vue du droit de la concurrence et de l'économie nationale" déposé le 4 avril 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Le groupe NZZ veut monter au capital d'APG-SGA

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APG-SGA est un spécialiste de l'affichage publicitaire en extérieur (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

L'actionnariat du spécialiste de la publicité en extérieur APG-SGA s'apprête à changer fortement. Le groupe de médias NZZ a l'intention de renforcer sa participation à 45%, contre 25% actuellement.

Le groupe NZZ a l'intention de racheter des titres aux investisseurs historiques du groupe genevois, le français JCDecaux et la société de participation Pargesa, précisent vendredi les deux entreprises en voie de rapprochement.

La transaction n'est pas encore réalisée puisque NZZ demande préalablement l'introduction d'une clause d'"opting up" sélective dans les statuts de l'entreprise, qui lui épargnerait de lancer une offre de reprise complète sur APG-SGA tant que le seuil des 49% des droits de vote ne serait pas dépassé. Actuellement, la limite est fixée à 33%.

Cette proposition et la montée au capital de NZZ est soutenue par les administrateurs indépendants du géant de l'affichage, qui estiment que le groupe de médias zurichois, bien implanté en Suisse et jouissant d'une bonne réputation ainsi que d'une marque forte, est un "partenaire idéal" pour APG-SGA. Dans un contexte de désengagement des grands actionnaires JCDecaux et Pargesa, la transaction aura un effet stabilisateur, affirment ces administrateurs. NZZ s'est par ailleurs engagé à maintenir une politique de distribution de "dividende favorable".

Feu vert de la Commission des OPA

Au sujet de la clause d'opting up, la solution proposée ne va pas au-delà de ce qui est nécessaire, précise le communiqué. Dans une prise de position distincte, la Commission des OPA estime que le dispositif prévu par APG-SGA est "valable et déploie ses effets au regard du droit".

Les actionnaires du groupe genevois auront cependant le dernier mot. Ils se réuniront en assemblée générale extraordinaire le 23 janvier. L'introduction de la clause d'opting up nécessitera une "majorité de la minorité", excluant donc les votes de la NZZ, de JCDecaux et de Pargesa.

NZZ souhaite racheter les actions à un prix unitaire de 220 francs, bien davantage que les 205 francs du cours de clôture de jeudi. La société zurichoise est engagée dans APG-SGA depuis juin 2024, date à laquelle elle avait déjà racheté un paquet de titres à Pargesa et JCDecaux, à hauteur de 25% du capital-actions.

Le président s'en va

"Les hypothèses qui ont motivé l'acquisition initiale de la participation se sont confirmées. APG-SGA se développe bien et nous voyons un potentiel de croissance supplémentaire sur les marchés de la publicité numérique", indique Isabelle Welton, présidente du groupe NZZ, citée dans un autre communiqué.

Dans le sillage de ses changements, le président de APG-SGA Daniel Hofer annonce son départ, après 15 ans au service de la société dont 11 ans à son poste actuel. Le conseil d'administration proposera en remplacement lors de l'assemblée générale ordinaire du 23 avril la candidature du patron du groupe NZZ Felix Graf. La vice-présidence est promise à l'administratrice Maya Bundt.

Xavier Le Clef, qui représente Pargesa à l'organe de surveillance, ne briguera pas de nouveau mandat. Corine Blesi, directrice générale de NZZ Connect et membre de la direction élargie de la NZZ, sera proposée comme nouvelle administratrice.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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