Rejoignez-nous

International

La communauté internationale affiche ses divisions au G20 à Rio

Publié

,

le

"Les institutions multilatérales ne sont pas suffisamment équipées pour faire face aux défis actuels, comme l'a démontré l'inacceptable paralysie du Conseil de sécurité au sujet des conflits en cours. Cette inaction implique directement la perte de vies humaines", a déclaré le ministre Mauro Vieira (© KEYSTONE/EPA EFE/ANDRE BORGES)

Les profondes divisions internationales sur les guerres en Ukraine et à Gaza se sont affichées mercredi au premier jour d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G20 au Brésil.

Ouvrant le rendez-vous, le ministre brésilien Mauro Vieira, dont le pays préside le groupe depuis décembre, a dénoncé le blocage du Conseil de sécurité de l'ONU face à ces deux conflits aux conséquences considérables.

"Les institutions multilatérales ne sont pas suffisamment équipées pour faire face aux défis actuels, comme l'a démontré l'inacceptable paralysie du Conseil de sécurité au sujet des conflits en cours. Cette inaction implique directement la perte de vies humaines", a déclaré le chef de la diplomatie brésilienne Mauro Vieira lors de cette réunion organisée à Rio de Janeiro.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a été incapable de réagir face à l'invasion russe de l'Ukraine il y a deux ans, en raison du veto russe, et a peiné à parler d'une seule voix sur Gaza, les Etats-Unis bloquant tout appel à un cessez-le-feu.

Lula da Silva critiqué

De leur côté, les Etats-Unis, soutien diplomatique et militaire d'Israël, ont critiqué les propos polémiques du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva comparant la guerre à Gaza à la Shoah. Le Brésilien a depuis reçu le soutien des présidents de la Colombie et de la Bolivie, qui ont également accusé Israël de "génocide".

Lors d'une rencontre avec Lula mercredi matin à Brasilia, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken "a évoqué le sujet de Gaza et a clairement fait part de notre désaccord sur ces propos", a dit un responsable du Département d'Etat sous couvert d'anonymat à des journalistes accompagnant le chef de la diplomatie américaine.

La guerre a été déclenchée par une attaque lancée le 7 octobre par des commandos du Hamas infiltrés dans le sud d'Israël. En représailles, Israël a juré d'anéantir le mouvement islamiste et lancé une vaste offensive.

La tension entre le Brésil et Israël, qui a déclaré Lula "persona non grata", n'a cessé de monter depuis la déclaration de Lula dimanche. La tempête diplomatique éclipse largement la réunion du G20.

Retrouvailles Blinken-Lavrov

Les membres du groupe sont aussi divisés sur la guerre en Ukraine. M. Lula lui-même a estimé que les torts étaient partagés entre d'un côté la Russie et de l'autre l'Occident et Kiev.

Deux ans après le début du conflit, Antony Blinken a retrouvé le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov à la réunion de Rio.

Le Russe, qui doit rencontrer Lula à Brasilia selon une source de la présidence brésilienne, a de nouveau accusé l'Ukraine et ses alliés. "Ni Kiev ni l'Occident n'ont montré la volonté politique de résoudre le conflit", a-t-il dit dans le quotidien brésilien O Globo.

Durcir les sanctions contre Moscou

Samedi, les membres du G7, qui comprend Etats-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie et Canada, tous alliés de l'Ukraine, devraient discuter au cours d'une réunion virtuelle d'un durcissement des sanctions contre Moscou.

Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a cependant souligné l'importance d'une enceinte comme le G20: "Nous avons besoin de montrer que le multilatéralisme fonctionne en temps de crise", a-t-il écrit sur X.

Gouvernance globale

Après une première session mercredi après-midi sur les "tensions internationales", la réunion des ministres, qui se tient au bord de la sublime baie de Rio, abordera jeudi matin une "réforme de la gouvernance globale".

Le sujet est cher au Brésil, qui veut donner plus de poids aux pays du Sud dans des institutions comme l'ONU, le FMI et la Banque mondiale. Les deux autres priorités de la présidence brésilienne du G20 sont la lutte contre la faim et le réchauffement climatique.

Une rencontre entre MM. Blinken et Lavrov serait un événement au vu du nouvel accès de tension qui a suivi l'annonce de la mort en prison de l'opposant russe Alexeï Navalny. Leur dernière entrevue remonte à mars 2023, à l'occasion d'une réunion du G20 en Inde.

Fondé en 1999, le G20 rassemble la plupart des principales économies mondiales, ainsi que l'Union européenne et l'Union africaine. Sa vocation était dans un premier temps surtout économique mais il s'est de plus en plus saisi des sujets brûlants de l'actualité mondiale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Les frais de 100'000 dollars sur des visas américains validés

Publié

le

Donald Trump a annoncé des frais élevés pour ce type de visa afin de donner la priorité aux travailleurs américains (archives). (© KEYSTONE/EPA POOL/SHAWN THEW / POOL)

Une juge fédérale a autorisé mardi le gouvernement américain à appliquer des frais de 100'000 dollars pour des visas de travail très utilisés dans le domaine technologique. Il s'agit d'un coup dur pour ce secteur.

Le président américain Donald Trump avait annoncé en septembre cette mesure portant sur les visas H-1B, qui permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux Etats-Unis.

Le milliardaire républicain affichait depuis son premier mandat sa volonté de les limiter afin de donner la priorité aux travailleurs américains. La mesure avait provoqué une levée de boucliers dans le secteur qui y a largement recours, notamment dans la technologie, mais aussi auprès de pays fortement concernés, comme l'Inde.

La chambre de commerce des Etats-Unis avait saisi la justice avec l'association des universités américaines (AAU), estimant notamment que cette décision n'était pas du ressort de Donald Trump. Elles avaient souligné que les détenteurs de ces visas contribuaient "énormément à la productivité, à la prospérité et à l'innovation américaines".

75% pour des Indiens

Dans sa décision, consultée par l'AFP, la juge fédérale a relevé que "le congrès a accordé au président de larges pouvoirs statutaires afin de traiter, de la manière qu'il juge appropriée, un problème qu'il estime relever de la sécurité économique et nationale". La décision "et sa mise en oeuvre sont légales et résistent donc aux recours des plaignants", a-t-elle conclu.

Le visa H-1B a été créé pour permettre aux employeurs de parrainer des travailleurs étrangers très spécialisés et dont les qualifications sont peu répandues aux Etats-Unis. Il est initialement accordé pour une durée de trois ans, pouvant être prolongée jusqu'à six ans.

Les États-Unis délivrent 85'000 visas H-1B par an selon un système de loterie. Les trois quarts des bénéficiaires viennent d'Inde.

La décision de Donald Trump a également été attaquée en octobre, dans une procédure différente, par une coalition d'hôpitaux, d'écoles et de syndicats qui dénoncent l'impossibilité de recruter des médecins et des enseignants étrangers à ce prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Ski alpin: Lindsey Vonn officiellement qualifiée pour ses 5e JO

Publié

le

Après trois départs en 2025, Lindsey Vonn mène déjà le classement de la Coupe du monde de descente (archives). (© KEYSTONE/EPA/Guillaume Horcajuelo)

La vedette américaine du ski alpin Lindsey Vonn, de retour au plus haut niveau à 41 ans, est officiellement qualifiée pour les JO de Milan Cortina, ses cinquièmes, a annoncé sa fédération mardi.

Lindsey Vonn, revenue à la compétition il y a un peu plus d'un an après plus de cinq ans de pause, a retrouvé cet hiver un niveau exceptionnel: elle compte quatre podiums dont une victoire en cinq courses et mène le classement de la Coupe du monde de descente après trois départs.

Ses excellents résultats, loin devant les autres Américaines, lui assurent un billet pour la descente olympique programmée le 8 février à Cortina d'Ampezzo, station emblématique du circuit mondial où elle s'est déjà imposée à douze reprises (six descentes, six super-G).

Lindsey Vonn a déjà participé à quatre éditions des jeux Olympiques d'hiver, remportant le titre en descente et le bronze en super-G à Vancouver en 2010, avant une nouvelle médaille de bronze en descente à Pyeongchang en 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

L'or dépasse 4500 dollars l'once pour la première fois

Publié

le

Le prix de l'or a grimpé de plus de 70% depuis le début 2025. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

L'or a atteint un nouveau record mercredi en dépassant 4500 dollars l'once pour la première fois. Le marché est propulsé par le risque géopolitique entre les Etats-Unis et le Venezuela et des perspectives de baisses de taux de la banque centrale américaine.

Le métal jaune, valeur refuge par excellence, a grimpé jusqu'à 4519,78 dollars les 31,1 grammes, son prix ayant bondi de plus de 70% depuis le début de l'année 2025.

Cette nouvelle hausse s'inscrit dans une appréciation plus générale des cours des métaux: l'argent et le cuivre ont aussi touché de nouveaux sommets mardi, tandis que le platine enregistrait son plus haut depuis mai 2008.

Ces mouvements d'ampleur s'expliquent en partie par l'aggravation des risques géopolitiques entre Washington et Caracas, le président américain Donald Trump ayant affirmé lundi qu'il serait "sage" pour son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de quitter le pouvoir.

En parallèle, les investisseurs anticipent de nouvelles baisses de taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) en 2026, après des données récentes traduisant un affaiblissement du marché du travail américain et un ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La cour suprême bloque l'envoi de la garde nationale à Chicago

Publié

le

Le président américain Donald Trump essuie un revers avec cette décision de la Cour suprême américaine. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

La cour suprême américaine a infligé mardi un revers au président américain Donald Trump en bloquant pour l'instant l'envoi de la garde nationale à Chicago. Elle a jugé que le gouvernement n'avait pas fourni de base légale justifiant un tel déploiement.

Le droit américain n'autorise le déploiement de la garde nationale que dans des circonstances exceptionnelles, a rappelé la cour suprême des Etats-Unis, à majorité conservatrice. Le "Posse Comitatus Act", une loi de 1878, interdit d'utiliser des militaires pour mener des opérations de maintien de l'ordre. Elle a maintenu un blocage qui avait été décidé avant elle par la justice fédérale.

L'exécutif avait justifié la mobilisation de centaines de membres de la garde nationale, une unité de réserve de l'armée, pour protéger les agents fédéraux mettant en oeuvre la politique d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

Donald Trump a "mobilisé la garde nationale pour protéger les forces de l'ordre fédérales et assurer que des émeutiers ne détruisent pas de bâtiments fédéraux. Rien dans la décision de ce jour ne porte atteinte à cette volonté", a réagi Abigail Jackson, une porte-parole de la Maison-Blanche, dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Mises en scène politiques"

Le gouverneur démocrate de l'Illinois, l'Etat de la région des grands Lacs où se situe la troisième plus grande ville des Etats-Unis, a salué sur le réseau social X "une grande victoire" et "une étape importante pour [...] ralentir la marche de Trump vers l'autoritarisme".

La garde nationale "ne devrait jamais être utilisée pour des mises en scène politiques", a écrit JB Pritzker, une des bêtes noires de Donald Trump.

Les gardes nationaux sont notamment formés pour intervenir lors de catastrophes naturelles aux Etats-Unis, mais ils peuvent également combattre à l'étranger. Ces forces sont contrôlées en temps normal par le gouverneur de chaque Etat américain.

La portée du jugement de la cour suprême au-delà de Chicago n'est pas immédiatement claire.

Sondages pas favorables

Donald Trump a ordonné le déploiement de gardes nationaux à Los Angeles, à Washington et à Memphis, pour lutter contre la criminalité et afin d'appuyer la police de l'immigration. Ces déploiements ont été contestés en justice par ses opposants, qui l'accusent de piétiner les limites du pouvoir présidentiel.

La justice a déjà bloqué en octobre jusqu'à nouvel ordre un déploiement similaire à Portland (Oregon, nord-ouest).

Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des Etats-Unis par des "criminels venus de l'étranger" et communique abondamment sur les expulsions d'immigrés.

Il avait en octobre évoqué publiquement le recours à une loi d'état d'urgence, l'Insurrection Act, autorisant l'usage des forces armées contre des citoyens américains, si des "tribunaux" contrariaient ses projets.

Selon plusieurs sondages menés cet automne, une majorité d'Américains rejettent le déploiement de la garde nationale dans des villes américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Balance

Vous restez diplomatique, attentif aux émotions des autres, et parvenez, alors, à désamorcer certaines crispations par-ci, par-là !

Les Sujets à la Une