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Bruxelles s'empare du sujet des médias pour défendre le pluralisme

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"Ces dernières années, nous avons assisté à diverses formes de pression sur les médias. Il est grand temps d'agir", a déclaré la vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourova. (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Bruxelles a présenté vendredi un projet de règlement pour protéger le pluralisme et l'indépendance des médias, dans une démarche inédite. Cela face à la détérioration de la situation dans plusieurs pays de l'Union européenne dont la Pologne et la Hongrie.

"Ces dernières années, nous avons assisté à diverses formes de pression sur les médias. Il est grand temps d'agir. Nous devons établir des principes clairs: aucun journaliste ne doit être espionné en raison de son travail, aucun média public ne doit être transformé en canal de propagande", a déclaré la vice-présidente de la Commission, Vera Jourova.

La "loi sur la liberté des médias" prévoit des garanties pour une indépendance éditoriale des rédactions vis-à-vis du pouvoir politique ou des industriels. Elle fixe des exigences de transparence sur la propriété des médias.

Elle doit "permettre à nos médias de fonctionner sans aucune ingérence, qu'elle soit privée ou publique", a commenté le commissaire européen au Marché intérieur, Thierry Breton.

Nouveau Conseil européen des médias

La Commission propose la mise en place d'un nouveau Conseil européen des médias, composé des représentants des autorités nationales de régulation des Vingt-Sept, pour un encadrement plus strict des concentrations dans ce secteur. Cet organisme serait chargé d'émettre un avis -non contraignant- sur ces opérations du point de vue de leur effet sur le pluralisme.

L'UE veut ainsi tirer les leçons de la constitution du conglomérat médiatique pro-Viktor Orban en Hongrie en 2018, pour lequel les règles de concurrence européennes n'avaient pu s'appliquer.

Publier les montants dépensés

"Nous n'avions pas d'outils, désormais nous en aurons", a commenté Thierry Breton, soulignant aussi que la transparence serait requise est matière de publicité d'Etat. Les autorités publiques doivent publier les montants dépensés et les médias qui en sont bénéficiaires.

Dans son dernier rapport sur l'Etat de droit dans l'Union européenne, la Commission s'inquiétait de voir en Pologne les médias pro-gouvernementaux privilégiés dans cette répartition.

Logiciels espions interdits

Le texte protège le secret des sources et interdit l'utilisation de logiciels espions contre des journalistes et membres de leur famille - même si des exceptions sont possibles au nom de la "sécurité nationale".

Mais ce risque doit être évalué "sous le contrôle d'un juge", a précisé Thierry Breton. "En aucun cas l'activité de journaliste ne doit être considérée comme un risque à la sécurité nationale", a-t-il ajouté.

Une disposition en réponse aux récents scandales Pegasus et Predator, qui ont notamment éclaboussé les autorités polonaises, hongroises et grecques.

Dans les médias de service public, les nominations des dirigeants doivent se faire selon une procédure "transparente" et "non-discriminatoire" et le financement doit être "adéquat et stable".

Editeurs vent debout

Cette législation doit encore être négociée avec les Etats membres de l'UE et le Parlement européen. Elle doit permettre à la Commission de déclencher des procédures devant la justice européenne en cas de non-respect de ses dispositions.

Le texte fait toutefois face à une vive opposition d'éditeurs européens qui y voient une "menace historique" à leur liberté.

"Nous ne voyons aucune justification pour harmoniser le droit des médias au niveau de l'UE et pour placer, pour la première fois, la presse écrite et numérique sous la supervision réglementaire d'un 'Conseil européen des médias', avec la participation de la Commission européenne", a dénoncé l'Association européenne des médias magazine (EMMA, revendiquant 50'000 titres) et l'Association européenne des éditeurs de journaux (ENPA, regroupant 14 associations nationales).

"Avancée importante" pour RSF

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a salué une "avancée importante". "Cependant, cette proposition est encore insuffisante sur certains aspects et devra être améliorée", estime son secrétaire général, Christophe Deloire.

Le texte prévoit des garanties pour éviter que des contenus journalistiques ne soient retirés de façon abusive par les plateformes en ligne. Mais pour RSF, les critères pour définir un média ne sont "pas satisfaisants".

"S'il suffit de s'auto-déclarer comme un média d'information pour en bénéficier, alors ce mécanisme risque d'entraver les efforts attendus des plateformes pour lutter contre la désinformation", estime RSF.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Errani rejoint le staff de Paolini

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Sara Errani (à droite) intègre le staff de Jasmine Paolini (à gauche) (© KEYSTONE/EPA/ANDRES MARTINEZ CASARES)

Jasmine Paolini (WTA 8) aura parmi ses entraîneurs en 2026 sa partenaire en double Sara Errani, a-t-elle annoncé dimanche. Les deux Italienne ont conquis l'or olympique du double à Paris 2024.

"Sara fera partie de mon équipe la saison prochaine", a déclaré Paolini lors d'une émission de la chaîne de télévision Rai Uno. "Il y aura deux personnes à mes côtés: Danilo Pizzorno sera mon entraîneur et Sara sera en charge des questions tactiques, car dans ce domaine, elle est à un autre niveau", a précisé Paolini, qui avait mis fin en mars dernier à sa collaboration avec Renzo Furlan, son entraîneur pendant dix ans.

Si elle a mis un terme à sa carrière en simple, Sara Errani (38 ans) entend continuer à jouer en double avec Paolini (29 ans): "Nous jouons tellement bien ensemble que c'est difficile d'arrêter", a indiqué l'ancienne 5e joueuse mondiale en simple, finaliste à Roland-Garros en 2012.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Soudan: 114 morts dans l'attaque contre une école et un hôpital

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Les frappes "ont touché une école maternelle et, à au moins trois reprises, l'hôpital rural de Kalogi", selon le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Au moins 114 personnes ont été tuées dans des frappes de drones attribuées aux paramilitaires soudanais qui ont touché jeudi un hôpital et une école maternelle de Kalogi, ville contrôlée par l'armée dans le sud du pays. Parmi elles figurent 63 enfants, selon l'OMS.

"Des frappes répétées dans l'Etat du Kordofan du Sud, au Soudan, ont touché une école maternelle et, à au moins trois reprises, l'hôpital rural de Kalogi, situé à proximité. Le bilan s'élève à 114 morts, dont 63 enfants, et 35 blessés", a annoncé lundi sur X le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il citait un bilan du système de surveillance des attaques contre les soins de santé de l'OMS.

Le chef de l'unité administrative de Kalogi, Essam al-Din al-Sayed, a annoncé dimanche à l'AFP que trois frappes avaient touché le 4 décembre "une école maternelle, puis un hôpital", puis "des personnes qui tentaient de secourir les enfants", dans cette ville du Kordofan du Sud contrôlée par l'armée soudanaise.

Ce responsable local avait alors imputé l'attaque aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), en guerre avec l'armée depuis avril 2023, et à leurs alliés du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord. Dimanche, l'Union africaine avait fait état de plus de 100 morts.

Secouristes visés

"Des ambulanciers et des secouristes ont été pris pour cible alors qu'ils tentaient de transporter les blessés de l'école maternelle à l'hôpital", a confirmé sur X Tedros Adhanom Ghebreyesus, déplorant "ces attaques insensées contre des civils et des infrastructures de santé" et appelant "à la fin des violences".

"Les survivants des attaques du 4 décembre ont été transférés à l'hôpital d'Abu Jebaiha, dans le Kordofan du Sud, pour y être soignés. Des appels urgents sont lancés pour obtenir des dons de sang et d'autres formes d'aide médicale", a-t-il ajouté.

La région stratégique du Kordofan a été ces dernières semaines le théâtre de combats meurtriers après la prise de contrôle par les paramilitaires, en octobre, de la totalité de la région du Darfour, dans l'ouest du pays.

La guerre qui a éclaté en avril 2023 au Soudan a tué des dizaines de milliers de personnes et provoqué le déplacement de 12 millions d'habitants, mais aussi dévasté les infrastructures déjà fragiles de ce pays d'Afrique de l'Est.

L'OMS a recensé au total 63 attaques contre des établissements de santé au Soudan cette année, ayant entraîné 1611 décès et 259 blessés. Parmi ces attaques, 52 ont touché du personnel, 45 des infrastructures et 32 des patients.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ukraine: la question territoriale reste "la plus problématique"

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Selon un responsable informé des derniers rounds des négociations, Vladimir "Poutine ne veut pas conclure d'accord sans" que "l'Ukraine ne cède des territoires" dans le Donbass (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALEXANDER SHCHERBAK/SPUTNIK/KREMLIN / POOL)

La question territoriale reste "la plus problématique" dans les négociations visant à mettre fin à la guerre en Ukraine, a indiqué lundi un haut responsable proche du dossier. Moscou réclame le retrait des forces de Kiev d'une partie des zones sous leur contrôle.

Cette demande "demeure et c'est la question la plus problématique", a déclaré à l'AFP ce responsable informé des derniers rounds des négociations entre Ukrainiens et Américains ce week-end.

Vladimir "Poutine ne veut pas conclure d'accord sans territoires. Alors ils (les Russes, ndlr) cherchent toutes les options pour s'assurer que l'Ukraine cède du territoire" dans le Donbass, région de l'est du pays, partiellement occupée par la Russie, a ajouté ce responsable.

La Russie, qui contrôle la majeure partie du Donbass, veut obtenir l'ensemble de ce territoire, une demande maintes fois rejetées par Kiev.

"Plus vite"

Ces déclarations interviennent alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu lundi à Londres pour revoir ses alliés européens et à Bruxelles pour rencontrer le secrétaire général de l'Otan Mark Rutte, ainsi que les dirigeants de l'UE, Antonio Costa et Ursula von der Leyen. Donald Trump lui a reproché de ne "pas avoir lu" sa proposition de règlement du conflit.

Washington pousse l'Ukraine à accepter "plus vite" un plan pour mettre fin à la guerre, a souligné le haut responsable sous le couvert de l'anonymat. "Les Américains font de la pression, comme 'plus vite, plus vite, plus vite'," mais la partie ukrainienne "ne peut pas accepter tout sans examiner les détails", selon lui.

Les Ukrainiens ont ainsi indiqué aux négociateurs américains Steve Witkoff and Jared Kushner "qu'un travail plus actif et une recherche d'idées sont nécessaires", a encore relève ce même responsable. Il a estimé que les négociations visant à mettre fin à la guerre "progressent". "Mais il y a des questions compliquées, comme celles concernant les territoires".

Le responsable a rappelé la mouture initiale du plan proposée par les Américains fin novembre, composée de 28 points et largement considérée comme très favorable au Kremlin en la décrivant comme "terrible".

Une version suivante de 20 points élaborée ensuite par Américains et Ukrainiens à Gèneve était "plus ou moins acceptable" pour Kiev, mais des "questions sensibles" y demeuraient, a détaillé le responsable.

Après des consultations séparées des Américains avec les Russes, puis des nouveaux rounds de pourparlers américano-ukrainiens ce weekend en Floride Volodymyr Zelensky devrait recevoir un dernier rapport de ses négociateurs lundi à Londres, selon la même source.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Hockey

Kurashev et les Sharks mattent les Hurricanes

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Philipp Kurashev a réussi dimanche son 15e point de la saison (© KEYSTONE/AP/David Zalubowski)

Battus dans leurs deux précédentes sorties, les Sharks de Philipp Kurashev ont renoué avec la victoire dimanche en NHL. San Jose est allé s'imposer 4-1 sur la glace des Carolina Hurricanes.

Aligné durant 12'55 seulement, Philipp Kurashev a réussi un assist sur le 2-1 des Sharks, inscrit par John Klingberg à la 28e. L'attaquant bernois affiche 15 points - dont 6 buts - à son compteur personnel cette saison, soit 1 de plus déjà que durant l'intégralité de l'exercice 2024/25 sous le maillot de Chicago.

L'homme du match fut le portier Alex Nedeljkovic, auteur de 28 arrêts dont 15 dans le dernier tiers. Macklin Celebrini a quant à lui signé 1 but et 2 assists pour porter son total de la saison à 43 points, en 30 matches. Le no 1 de la draft 2024 est le deuxième meilleur compteur de la Ligue derrière Nathan MacKinnon.

Le Canadien de 19 ans est d'ailleurs le grand artisan de la résurrection des Sharks. La franchise californienne, qui a conclu la saison précédente avec le pire bilan de la Ligue (52 points en 82 matches), pointait dimanche soir à égalité avec le finaliste de la dernière Coupe Stanley Edmonton avec 31 points.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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