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Des centaines d'arrestations lors de manifestations

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Des manifestations contre la vie chère et la politique du gouvernement ont eu lieu dans plusieurs villes du Kenya. Deux personnes ont été tuées et des centaines arrêtées. (© KEYSTONE/EPA/DANIEL IRUNGU)

Deux personnes ont été tuées mercredi lors de manifestations contre la vie chère et la politique du gouvernement dans plusieurs villes du Kenya, menées à l'appel de l'opposition, et où plus de 300 personnes ont été interpellées.

"Il y a deux corps enregistrés à la morgue avec des blessures par balle", a déclaré à l'AFP par téléphone George Rae, le patron de l'hôpital Jaramogi Oginga Odinga, à Kisimu (ouest), un fief de l'opposant Raila Odinga. Quatorze personnes ont par ailleurs été hospitalisées, a-t-il ajouté, à la suite d'affrontements avec la police.

"Plus de 300 personnes ont été arrêtées dans tout le pays et seront inculpées de divers délits, notamment de pillage, de dégradation malveillante de biens, d'incendie volontaire, de vol avec violence et d'agression contre les forces de l'ordre", avait auparavant déclaré le ministre de l'Intérieur, Kithure Kindiki.

La mobilisation a semblé relativement plus calme que lors des dernières semaines. La précédente journée de protestation, le 12 juillet, avait ainsi vu 9 personnes tuées et plus de 300 arrêtées.

Ce mouvement de protestation lancé en mars par la coalition d'opposition Azimio, emmenée par le vétéran Raila Odinga, a donné lieu ces dernières semaines à des actes de vandalisme, des pillages et des violences qui ont fait au moins une vingtaine de morts.

Déployées en nombre mercredi, les forces de l'ordre ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des petits groupes qui les harcelaient de jets de pierres, notamment à Kibera, bidonville de la capitale Nairobi, et dans les villes de Kisumu, Homa Bay, Kisii et Migori, bastions pro-Odinga dans l'ouest du pays.

Saluant une journée "extrêmement réussie", Azimio a appelé "les Kényans à sortir de manière encore plus forte" jeudi, deuxième des trois journées d'action prévues jusqu'à vendredi contre la politique du gouvernement Ruto.

Elu en août 2022 en promettant de soutenir les plus défavorisés, William Ruto fait face à une contestation croissante, notamment depuis la promulgation début juillet d'une loi instaurant de nouvelles taxes qui viennent ajouter aux difficultés quotidiennes des Kényans.

En déplacement dans la ville de Kericho, le chef de l'Etat a dénoncé l'attitude de son rival lors de la dernière présidentielle d'août 2022, qu'il accuse d'inciter au "chaos".

"Nous ne voulons pas d'un pays de violence, de combats ou de destruction de biens (...) La police doit s'assurer qu'elle est ferme envers les criminels, les gangs, les anarchistes et toutes ceux qui veulent semer le chaos", a-t-il déclaré.

"Mauvaise direction"

Le gouvernement, estimant que ces manifestations ne sont "rien d'autre qu'une menace à la sécurité nationale", avait placé sous haute surveillance policière Nairobi, ainsi que Mombasa (sud-ouest) et Kisumu.

Il avait également ordonné la fermeture des écoles publiques dans ces trois villes. Les établissements scolaires rouvriront jeudi.

Dans la capitale kényane, les rues habituellement animées étaient calmes et de nombreux commerces avaient gardé leurs rideaux baissés, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Ce mouvement divise la population du Kenya, locomotive économique d'Afrique de l'Est qui se bat contre une inflation continue (8% sur un an en juin) mais se retrouve également paralysée à chaque journée de mobilisation.

Chômeur de 47 ans, Fred Onzere soutient la contestation car, estime-t-il, le Kenya "va dans la mauvaise direction".

Monica Njoki veut, elle, que ces rassemblements "cessent". "Les manifestations ont grandement affecté ma vie, je ne peux pas aller travailler librement", explique cette commerçante de 45 ans, estimant qu'il faut "donner au président le temps de tenir ses promesses".

"Niveaux élevés de violence"

C'est la troisième fois depuis début juillet que l'opposition organise de telles journées d'action.

La police a été vivement critiquée pour sa répression, avec notamment des tirs à balles réelles, après la mobilisation du 12 juillet.

L'ONG Human Rights Watch avait exhorté les autorités kényanes à protéger le droit des citoyens à manifester pacifiquement.

Treize pays occidentaux, dont les Etats-Unis et le Royaume-Uni, ont exprimé mardi dans une déclaration commune leur inquiétude face aux "niveaux élevés de violence" lors des dernières manifestations, exhortant les différentes parties à "résoudre pacifiquement leurs différends".

Selon une association d'organisations du secteur privé (Kepsa), chaque journée de mobilisation fait perdre l'équivalent de 3 milliards de shillings (environ 19 millions d'euros) à l'économie du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Abbas appelle le Hamas à libérer les otages à Gaza

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Mercredi, le bombardement israélien le plus meurtrier a détruit une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant 11 morts et 17 blessés, dont "des femmes et des enfants", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Le président palestinien Mahmoud Abbas a appelé mercredi le Hamas à libérer les derniers otages retenus à Gaza. Dans l'enclave assiégée et affamée, les bombardements israéliens ont fait 25 morts, selon les secours.

Rompant une trêve de deux mois, Israël a repris le 18 mars son offensive sur le territoire palestinien, affirmant vouloir contraindre le mouvement islamiste à libérer les otages toujours captifs depuis le 7 octobre 2023.

A Ramallah, en Cisjordanie occupée, le président palestinien a accusé le Hamas d'avoir fourni à Israël "des prétextes pour commettre ses crimes dans la bande de Gaza, le plus flagrant (de ces prétextes) étant la détention d'otages".

"Notre peuple en paie le prix, pas Israël (...), Libérez-les", a déclaré Mahmoud Abbas, qui n'exerce plus d'autorité sur Gaza depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007. Il a qualifié les dirigeants du mouvement rival de "fils de chiens".

Propos "insultants"

Un membre du bureau politique du Hamas, Bassem Naïm, a condamné des propos "insultants", et accusé le président palestinien de "rejeter la responsabilité des crimes" d'Israël sur les Palestiniens.

La branche armée du Hamas a ensuite publié une brève vidéo - dont l'AFP n'a pu déterminer la date d'enregistrement - de l'otage israélo-hongrois Omri Miran, qui demande au gouvernement israélien d'agir pour sa libération. Sa famille a dénoncé dans la prolongation de sa captivité "un échec moral pour l'Etat d'Israël".

"Malnutrition aiguë sévère"

Dans la bande de Gaza, l'ONU a fait état de cas de "malnutrition aiguë sévère" parmi les 2,4 millions habitants assiégés, dont la plupart ont été déplacés par la guerre en cours depuis plus de 18 mois.

Une délégation du Hamas se trouve actuellement au Caire pour discuter avec les médiateurs de "nouvelles idées" visant à rétablir un cessez-le-feu, a indiqué un responsable du mouvement.

Nouvelles attaques israéliennes

Mercredi, le bombardement israélien le plus meurtrier a détruit une école abritant des déplacés dans la ville de Gaza, dans le nord, faisant 11 morts et 17 blessés, dont "des femmes et des enfants", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile palestinienne, Mahmoud Bassal.

L'armée israélienne a affirmé y avoir ciblé "un rassemblement de terroristes opérant au sein d'un centre de commandement et de contrôle du Hamas et du Jihad islamique".

Le raid a provoqué "un incendie massif dans le bâtiment et plusieurs corps calcinés ont été retrouvés", a dit M. Bassal. Au total, 25 personnes ont été tuées dans des bombardements à travers le territoire palestinien, selon la Défense civile, qui a fait état de "personnes disparues sous les décombres dans différentes zones".

"Vivre comme les autres"

Des femmes éplorées se recueillaient dans la matinée à l'hôpital al-Chifa de Gaza-ville, devant des corps ceints de linceuls blancs.

A Khan Younès un habitant, Walid Al Najjar, dit "ne rien vouloir d'autre que la fin de la guerre pour pouvoir vivre comme le font les gens dans le reste du monde".

Engins du génie détruits

Selon Mahmoud Bassal, les secouristes manquent "d'outils et équipements nécessaires" pour s'acquitter de leur tâche.

L'armée israélienne avait dit mardi avoir détruit environ "40 engins du génie", accusant le Hamas de s'en servir "pour poser des explosifs, creuser des tunnels, percer des clôtures de sécurité et dégager les gravats pour retrouver des armes et du matériel militaire".

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 1928 Palestiniens ont été tués depuis le 18 mars, portant à 51'305 le nombre de morts à Gaza depuis le début de l'offensive israélienne lancée en représailles à l'attaque du mouvement palestinien le 7 octobre 2023.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 58 sont toujours otages à Gaza dont 34 mortes, selon l'armée israélienne.

Aide humanitaire toujours bloquée

Le cauchemar des civils gazaouis est aggravé par le blocage de l'aide humanitaire imposé par Israël depuis le 2 mars.

Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand ont conjointement exhorté mercredi Israël à mettre fin à cette mesure "intolérable" qui expose les civils à "la famine, des épidémies et la mort".

"Plusieurs personnes souffrant de malnutrition aiguë sévère ont été admises à l'hôpital cette semaine", et ces cas "augmentent" a indiqué mardi l'agence humanitaire de l'ONU (Ocha).

Malgré les pénuries "environ 180 cuisines communautaires continuent de fonctionner" mais beaucoup (...) sont sur le point de fermer car les stocks s'épuisent", a-t-elle prévenu.

"Il n'y a pas de farine, pas de gaz et le bois de chauffage est rare", témoigne à Nuseirat (centre) Umm Mohamed Issa, dans une boulangerie communautaire. Bientôt "nous ne pourrons plus trouver de quoi nourrir nos enfants".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Rebeka Masarova rejoint Belinda Bencic

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Rebeka Masarova: une victoire qui lui assure un gain de 20 places dans le prochain classement. (© KEYSTONE/EPA EFE/JULIAN PEREZ)

Rebeka Masarova (WTA 153) sera, comme Belinda Bencic, au rendez-vous du 2e tour du WTA 1000 de Madrid. Issue des qualifications, la Bâloise a battu Ajla Tomljanovic (WTA 79).

Elle s’est imposée 6-3 1-6 7-5 devant l’Australienne. Elle a su réagir immédiatement après la perte de son engagement lors du premier jeu du troisième set. Après être passée à deux points de la victoire à 5-4 15-30, elle a su conclure sur sa première balle de match deux jeux plus tard. Son parcours à Madrid lui assure déjà un gain de 20 places dans le prochain classement WTA.

Mais rien ne dit qu'elle va s'arrêter là. Vendredi, Rebeka Masarova sera opposée à Yulia Puntintseva (WTA 24). Elle ne partira pas battue devant la Kazakhe dans la mesure où elle l’avait dominée lors de leur seule confrontation à ce jour, l’an dernier lors des qualifications du WTA 500 d’Abu Dhabi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Une deuxième Flèche Wallonne pour Tadej Pogacar

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Tadej Pogacar irrésistible dans le mur de Huy. (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS)

Tadej Pogacar a retrouvé le chemin de la victoire. Après ses deuxièmes places à Paris – Roubaix et à l’Amstel Gold Race, le Slovène a enlevé la Flèche Wallonne.

Il a porté son attaque à 500 m de la ligne dans le mur de Huy. Le no 1 mondial a bénéficié du concours de son coéquipier Jan Christen. L’Argovien de 20 ans a durci la course dans le final pour préparer le terrain à son leader. A moins d’une semaine du Tour de Romandie, Jan Christen a démontré lors de cette Flèche Wallonne l’excellence de sa forme.

Déjà victorieux sur les pentes terribles du Mur de Huy, Tadej Pogacar et son équipe n’ont laissé aucune chance à Remco Evenepoel. Le double Champion olympique a lâché prise dès les premiers coups de pédale de Pogacar. Victime d’une chute à 40 km de l’arrivée, le vainqueur de l’Amstel Gold Race Mattias Skjelmose a été, pour sa part, contraint à l’abandon.

Le Français Kevin Vauquelin a pris la deuxième place devant le Britannique Tom Pidcock.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Boeing: perte nette moins creusée qu'attendu au 1er trimestre

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Entre janvier et mars, Boeing a dégagé un chiffre d'affaires de 19,50 milliards de dollars (+18% sur un an), et a essuyé une perte nette de 123 millions (archives). (© KEYSTONE/AP/RICHARD DREW)

Boeing a annoncé mercredi une perte nette moins creusée qu'attendu par les marchés au premier trimestre. Le constructeur aéronautique américain a profité de la reprise des livraisons dans la branche commerciale pour laquelle il a confirmé ses objectifs de production.

Entre janvier et mars, l'avionneur a engrangé un chiffre d'affaires de 19,50 milliards de dollars (+18% sur un an) et une perte nette de 123 millions.

Le consensus des analystes de FactSet anticipait respectivement 19,56 milliards et une perte nette de 550 millions.

Rapporté par action et hors éléments exceptionnels - valeur de référence pour les marchés -, la perte nette ressort à 49 cents contre une perte nette de 1,13 dollar un an plus tôt. Le consensus avait prévu une perte nette de 1,17 dollar.

"De la livraison de davantage d'avions au gain d'un contrat transformateur pour l'avion de combat du futur, nous constatons des résultats positifs dans les quatre domaines clef de notre plan de rétablissement qui va nous mettre en bonne position pour le reste de l'année et au-delà", a commenté Kelly Ortberg, patron de Boeing, dans un message adressé mercredi matin aux employés.

"Nous avons effectué un pas important pour rebâtir notre culture d'entreprise", a-t-il poursuivi, estimant qu'il s'agissait du "changement fondamental dont nous avions besoin pour restaurer la confiance et transformer Boeing".

Selon lui, les clients du groupe "remarquent la différence dans nos produits et nos services" car "nous fabriquons des avions de meilleure qualité et nous les livrons avec davantage de prévisibilité".

Boeing reste sur la trajectoire pour atteindre la limite, imposée par le régulateur aérien FAA depuis février 2024 après un incident en vol, de 38 avions 737 MAX mensuels "dans les prochains mois", avec l'objectif de demander une hausse à 42 "plus tard dans l'année", a indiqué M. Ortberg.

Il a également précisé que le processus de certification du 777-9, premier modèle de son nouveau programme de gros porteur 777X et qui devait entrer en exploitation en 2020, avait franchi une étape importante au premier trimestre.

Et qu'une phase des vols d'essais du 737 MAX 10, qui devait voler commercialement dès 2023, avait été accomplie en vue de sa certification.

Dans la branche Défense et Espace (BDS), M. Ortberg a évoqué le début de l'assemblage final du premier drone de ravitaillement aérien MQ-25, en vue du début des essais courant 2025.

Le groupe a également remporté une "grande victoire" en obtenant récemment un contrat avec l'armée de l'air américaine pour construire la nouvelle génération d'avions de combat furtifs, le F-47.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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