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Premières évacuations depuis Gaza, Israël bombarde un camp

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Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "atterré" par les frappes sur le camp de Jabaliya très densément peuplà, où vivent 116'000 réfugiés. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED SABER)

Des centaines de blessés palestiniens et des étrangers ont été évacués mercredi de la bande de Gaza, bombardée sans répit par l'armée israélienne. Celle-ci a frappé comme la veille le plus grand camp de réfugiés du territoire.

Alors que la guerre déclenchée par l'attaque du Hamas en Israël est entrée jeudi dans son 27e jour, ce nouveau bombardement a fait mercredi "des dizaines" de morts, selon le mouvement islamiste palestinien, dans le camp de Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza. Ce bilan était invérifiable dans l'immédiat.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres s'est dit "atterré" par les frappes sur ce camp très densément peuplé, où vivent 116'000 réfugiés. Pour le Haut-commissariat aux droits de l'homme de l'ONU, ces bombardements pourraient constituer "des crimes de guerre", "compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l'ampleur des destructions".

"Israël prétend (...) qu'il y a des tunnels et des armes ici. Ils ont frappé un quartier résidentiel plein de jeunes et de personnes âgées. (...) Il n'y a pas de résistance (de combattants du Hamas, ndlr)", a assuré un habitant du camp, Abdul Issa Massoud, âgé de 30 ans. Le service de presse du gouvernement du Hamas a fait état dans la nuit de nouvelles "frappes israéliennes massives" dans le quartier de Tal al-Hawa, à l'ouest de la ville de Gaza, évoquant un nombre non précisé de victimes.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis la "victoire" contre le Hamas. Le Hamas a le choix entre "mourir ou se rendre sans condition", a déclaré mercredi le ministre de la Défense, Yoav Gallant. L'armée israélienne a affirmé avoir éliminé mercredi le chef de l'unité anti-tanks du Hamas, Muhammad Atzar.

Rare éclaircie depuis le début de la guerre le 7 octobre, une première opération d'évacuation a permis à 76 blessés palestiniens et 335 étrangers et binationaux, selon un responsable égyptien, de quitter la bande de Gaza pour l'Egypte. Les blessés ont été les premiers à passer par le poste-frontière de Rafah, l'unique ouverture possible de la bande de Gaza sur le monde, avant l'évacuation de binationaux et d'étrangers, dont des Américains, Italiens, des Français, des Australiens et des Autrichiens.

"Pas un morceau de pain"

"Nous manquons des besoins humains les plus élémentaires (...). Depuis quatre jours, nous n'avons pas pu donner un morceau de pain à cet enfant", a déclaré à l'AFP Rafik al-Helou, un habitant de Gaza qui patientait, en famille, du côté palestinien. Les télévisions égyptiennes ont diffusé des images de femmes, d'enfants et d'hommes âgés descendant de bus. Des secouristes égyptiens ont transporté les blessés sur des brancards vers les ambulances.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a souligné que "plus de 20'000 blessés restent à Gaza, avec un accès limité aux soins de santé". Le président américain Joe Biden a assuré que c'est grâce au "rôle moteur" des Etats-Unis, avec l'aide notamment du Qatar, que ces évacuations ont été possibles.

La bande de Gaza, dirigée depuis 2007 par le Hamas, est soumise depuis le 9 octobre par Israël à un "siège complet" qui prive sa population de livraisons d'eau, de nourriture et d'électricité. La situation humanitaire est jugée catastrophique pour ses 2,4 millions d'habitants. "L'attention ne doit pas se détourner des besoins encore plus grands" de milliers de malades "dont la santé est trop précaire pour être évacués", a averti l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Mercredi, le ministère de la Santé du Hamas a affirmé que 16 hôpitaux n'étaient plus opérationnels, sur les 35 que compte le territoire, selon l'OMS. Mohammed Abu Selmeya, le directeur de l'hôpital al-Shifa à Gaza, le plus grand du territoire, a lancé un "dernier appel", prévenant que le générateur principal risquait de s'arrêter faute de carburant. "Si ce générateur s'arrête, la prochaine annonce sera la mort de bébés dans les couveuses, la mort de malades sous respirateurs, en soins intensifs et dans les salles d'opération", a-t-il lancé.

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a indiqué que plus de 70 de ses collaborateurs avaient été tués depuis le 7 octobre, "souvent avec leurs familles". Mais l'UNRWA "restera avec les Palestiniens à Gaza", a assuré sont directeur, Philippe Lazzarini, qui s'est rendu à Gaza mercredi.

Nouveaux camions

Soixante et un camions transportant des médicaments et de la nourriture sont arrivés dans la bande de Gaza mercredi, après 59 la veille, selon les autorités israéliennes. Mais l'ONU insiste sur la nécessité d'une aide beaucoup plus massive.

Dans la bande de Gaza, près de 8800 personnes, dont 3648 enfants, ont été tuées depuis le 7 octobre dans les bombardements israéliens, selon le Hamas. Plus de 2000 personnes sont portées disparues sous les décombres, d'après la même source.

Selon les autorités israéliennes, au moins 1400 personnes ont été tuées en Israël depuis le début de la guerre, en majorité des civils et la plupart le jour de l'attaque du Hamas, d'une ampleur et d'une violence inédites depuis la création d'Israël en 1948. Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a affirmé mercredi que la région ne connaîtrait pas de stabilité si les Palestiniens n'obtenaient pas leur "indépendance".

Après une première phase de sa riposte axée sur les bombardements massifs, Israël a aussi entrepris, depuis le 27 octobre, d'envoyer des chars et des soldats dans le nord de la bande de Gaza, où des combats féroces l'opposent, au milieu des ruines, aux combattants du Hamas.

L'armée israélienne a annoncé la mort de 331 de ses soldats depuis le début de la guerre. Des sirènes d'alerte aux roquettes retentissent régulièrement en Israël, que les rebelles houthis du Yémen ont affirmé avoir visé mercredi avec une nouvelle attaque de drone.

Craintes d'embrasement

Dans le territoire palestinien, selon les autorités israéliennes, au moins 240 otages sont toujours aux mains du Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël. Mercredi, le Hamas a affirmé que sept otages, "dont trois détenteurs de passeports étrangers", avaient été tués la veille dans le premier bombardement sur le camp de Jabaliya, qui a fait des dizaines de morts.

Ce bombardement a été qualifié de nouvelle "atrocité" par le chef des opérations humanitaires de l'ONU Martin Griffiths. Il a permis selon Israël d'"éliminer" un haut dirigeant du Hamas, Ibrahim Biari. Alors que chaque jour apporte ses craintes d'un embrasement régional, la Jordanie a rappelé son ambassadeur en protestation contre l'offensive à Gaza.

Ankara, la Turquie et l'Iran ont appelé à la convocation d'une grande conférence internationale. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken doit se rendre en Israël vendredi, puis en Jordanie. Mercredi soir, Joe Biden a évoqué des "images déchirantes de Gaza", assurant que parallèlement les Etats-Unis pleuraient aussi "les enfants israéliens et leurs mères (...) massacrés par le Hamas".

La guerre a également exacerbé les tensions à la frontière libanaise et en Cisjordanie occupée, où plus de 125 Palestiniens ont été tués depuis le 7 octobre par des tirs de soldats ou de colons israéliens, selon l'Autorité palestinienne. Les Etats-Unis ont mis en garde mercredi contre ces violences jugées "incroyablement déstabilisatrices".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trump instaure une "semaine de l'anti-communisme"

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Donald Trump a lancé lundi une semaine de l'anti-communisme aux Etats-Unis (archives). (© KEYSTONE/EPA/SHAWN THEW / POOL)

Donald Trump a publié lundi une proclamation faisant de la semaine qui s'ouvre aux Etats-Unis celle de "l'anti-communisme". Il attaque au passage ses adversaires progressistes.

Ces proclamations, par lesquelles les présidents américains mettent en valeur des thématiques qui leur sont chères pour une journée ou une semaine, ont une valeur surtout symbolique.

Dénonçant "l'une des idéologies les plus destructrices de l'histoire", le républicain de 79 ans écrit, dans ce texte diffusé par la Maison Blanche: "Aujourd'hui de nouvelles voix répètent de vieux mensonges, en les déguisant sous des expressions telles que 'justice sociale' ou 'socialisme démocratique'", le courant dont se revendique Zohran Mamdani, tout juste élu maire de New York.

"Leur message reste le même: renoncez à vos libertés, faites confiance au pouvoir du gouvernement, et échangez l'espoir de la propriété pour le confort vide de la surveillance", affirme encore Donald Trump.

Le président américain a déjà qualifié Zohran Mamdani de "communiste", et déclaré dans un discours, après l'élection de ce dernier, que les Américains faisaient face à un "choix entre le communisme et le bon sens".

Le futur maire de New York l'a défié publiquement le soir de sa victoire à l'élection municipale, en lançant: "Donald Trump, puisque je sais que vous regardez, hé bien: 'montez le son!'".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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COP30: Lula dénonce les "négationnistes" du climat

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Le président brésilien Lula s'est montré offensif lundi lors de son discours d'ouverture à la COP30 à Belem en Amazonie. (© KEYSTONE/EPA/Antonio Lacerda)

La 30e conférence sur le climat de l'ONU s'est ouverte lundi à Belem en Amazonie brésilienne. Elle aura la lourde tâche de maintenir la coopération climatique mondiale au moment où les Etats-Unis lui tournent le dos.

"Il est temps d'infliger une nouvelle défaite aux négationnistes", a déclaré Luiz Inacio Lula da Silva en entamant deux semaines de conférence par une vigoureuse défense de l'action multilatérale.

Le président brésilien a répété qu'investir pour le climat - point éternel de dispute dans cette enceinte - coûtait "beaucoup moins cher" que les guerres. Avec une volonté d'éviter le fatalisme: "Nous allons dans la bonne direction, mais à la mauvaise vitesse".

"Se lamenter n'est pas une stratégie, nous avons besoin de solutions", a lancé Simon Stiell, chef de l'ONU Climat, qui coorganise la COP30 avec le pays hôte.

Il demande que les tractations produisent du concret: davantage d'engagements pour sortir des énergies fossiles, pour développer les renouvelables, et pour envoyer l'argent promis aux pays pauvres pour les aider dans un climat plus violent. "Il est absurde, tant sur le plan économique que politique, de tergiverser alors que des méga-sécheresses détruisent les récoltes nationales et font flamber les prix des denrées alimentaires", a-t-il plaidé.

Inévitable dépassement

"Le contexte géopolitique est le plus difficile de toutes les COP", analyse pour l'AFP Bill Hare, directeur du centre de réflexion Climate Analytics. Il rappelle que pendant le premier mandat du climatosceptique Donald Trump, dans la foulée de l'accord de Paris, le régime climatique avait continué à se construire.

"C'est aussi l'une des COP les plus importantes car 10 ans après l'accord de Paris, il est évident que les actions et engagements des pays sont loin de suffire pour limiter le réchauffement à 1,5°C", ajoute l'expert. De son côté, le président du Giec a déclaré qu'il était désormais "presque inévitable" de dépasser 1,5°C de réchauffement.

Ce que le chef de l'ONU, Antonio Guterres, reconnaît depuis quelques semaines, appelant désormais à ce que le dépassement soit le plus court possible. Ce qui implique de faire enfin baisser les émissions mondiales de gaz à effet de serre, principalement dues à la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.

Mais les Etats-Unis, premier producteur mondial de pétrole et 2e émetteur de gaz à effet de serre, sont absents pour la première fois de l'histoire de ces réunions, et le front des pays producteurs de pétrole a repris du poil de la bête depuis l'appel de Dubaï à sortir progressivement des énergies fossiles il y a deux ans.

"C'est mieux que d'envoyer des gens tout bloquer, non?" dit à l'AFP la cheffe de Greenpeace au Brésil, Carolina Pasquali, à propos de l'absence de délégation de Washington.

Front des pays arabes

Un groupe de petites îles bataille pour que soit inscrit à l'ordre du jour le besoin de formuler une réponse à cet échec, mais le groupe des pays arabes et d'autres refusent. "1,5°C n'est pas qu'un chiffre ou un objectif, c'est une question de survie", dit à l'AFP Manjeet Dhakal, conseiller du groupe des pays les moins développés à la COP. "Nous ne pourrons cautionner aucune décision qui n'inclue pas de discussion sur notre échec à éviter 1,5°C."

Mais il n'y aura pas de bras de fer d'emblée sur l'ordre du jour officiel de la conférence: les discussions les plus tendues sur ce sujet ainsi que la taxe carbone européenne et les mesures commerciales unilatérales ont été reportées à mercredi. Ils se sont mis d'accord pour ne pas gâcher la fête de Lula aujourd'hui", dit à l'AFP Alden Meyer, analyste du think tank E3G.

L'un des mystères de ces deux semaines de négociation concerne la "feuille de route" sur les énergies fossiles mise sur la table par Lula lors du sommet de chefs d'Etat, la semaine dernière à Belem. Le Brésil a donné rendez-vous mardi pour clarifier ses intentions. Si les Brésiliens s'activent diplomatiquement depuis un an, ils sont en retard sur la logistique.

Les ouvriers ont travaillé toute la nuit pour terminer de nombreux pavillons où les pays organisent leurs propres événements, et des délégués nationaux ont découvert que leurs bureaux de travail n'étaient pas prêts lundi matin.

La Suisse est présente à l'événement. Sa délégation sera menée par l'ambassadeur helvétique pour l'environnement Felix Wertli. Le conseiller fédéral Albert Rösti participera à la COP30 lors de la deuxième semaine de la conférence.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Masters ATP: Taylor Fritz sans problème pour son entrée en lice

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Taylor Fritz a joué avec conviction (© KEYSTONE/AP/Antonio Calanni)

Taylor Fritz (ATP 6) n'a pas connu de problème lors de son entrée en lice au Masters ATP à Turin. L'Américain a battu l'Italien Lorenzo Musetti (ATP 9) en deux sets, 6-3 6-4.

Musetti a vite paru dépassé physiquement par son adversaire. L'Italien avait bataillé samedi pendant près de trois avec le Serbe Novak Djokovic pour finalement s'incliner en finale du tournoi d'Athènes (4-6 6-3 7-5).

Neuvième au classement annuel, Musetti ne devait initialement pas prendre part au "tournoi des maîtres" qui réunit les huit meilleurs joueurs de l'année. Le forfait de Djokovic, annoncé blessé, lui a offert son billet pour Turin.

Dans la première rencontre du groupe Jimmy Connors, dimanche, l'Espagnol Carlos Alcaraz, redevenu no 1 mondial lundi, avait dominé l'Australien Alex De Minaur (7e) 7-6 (7/5) 6-2.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le club de foot Atlético de Madrid racheté par un fonds américain

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Le fonds d'investissement américain Apollo Global Management, via sa branche sportive Apollo Sports Capital, est devenu l'actionnaire majoritaire de l'Atlético de Madrid. (archive) (© KEYSTONE/EPA EFE/ANDREU DALMAU)

Le fonds d'investissement américain Apollo Global Management, via sa branche sportive Apollo Sports Capital, est devenu l'actionnaire majoritaire de l'Atlético de Madrid, a annoncé lundi le club madrilène, dont la direction reste inchangée.

"Dans le cadre de cet accord, Miguel Angel Gil Marin et Enrique Cerezo continueront à diriger l'Atlético de Madrid, respectivement en tant que directeur général et président, et resteront actionnaires, ce qui garantira la continuité et la vision du projet ainsi que son leadership", a déclaré l'Atlético de Madrid dans un communiqué.

Le fonds Apollo Sports Capital (ASC), qui est récemment devenu actionnaire des tournois de tennis Masters 1000 ATP et WTA de Madrid et Miami, indique que ce rachat de l'Atlético de Madrid "ne fait pas partie d'une stratégie de contrôle multi-clubs", précise le communiqué.

L'Atlético de Madrid, évalué selon la presse espagnole à 2,5 milliards d'euros (2,3 milliards de francs), garde comme autres actionnaires principaux son directeur général Miguel Ángel Gil, son président Enrique Cerezo, le Quantum Pacific Group et le fonds Ares Management.

"L'investissement d'ASC renforcera la position de notre club parmi l'élite du football et soutiendra notre ambition de fournir des résultats à long terme à nos millions de supporters dans le monde entier", a assuré le club madrilène dans son communiqué.

L'Atlético de Madrid pointe actuellement à la 4e place de la Liga, à six points du Real Madrid, leader du championnat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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