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Économie

Faible mobilisation pour l'élection d'un Parlement au rôle limité en Tunisie

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Comptage des bulletins après la fermeture des bureaux de vote. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMED MESSARA)

Les Tunisiens ont boudé massivement les urnes samedi alors qu'ils étaient appelés à renouveler leur Parlement. Un scrutin voulu par le président Kais Saied pour mettre un point final au processus enclenché par son coup de force de juillet 2021.

Une nouvelle Assemblée de 161 députés, aux pouvoirs très limités, doit remplacer celle que M. Saied avait gelée le 25 juillet 2021 (puis dissoute début 2022), arguant d'un blocage des institutions démocratiques en place depuis la chute du dictateur Ben Ali en 2011, lors de la révolte des Printemps arabes.

Le président de l'autorité électorale Isie, Farouk Bouasker, a annoncé un maigre taux de participation de "8,8% à 18h00, un chiffre à compléter avec quelques bureaux fermant un peu plus tard. Des résultats préliminaires de ce premier tour des législatives seront annoncés lundi.

Il s'agit de la plus faible participation électorale depuis la Révolution de 2011 après des années records à près de 70% (législatives d'octobre 2014) et c'est trois fois moins que pour le référendum sur la Constitution cet été (30,5%), déjà marqué par une forte abstention.

"Taux modeste mais pas honteux"

Ce nouveau Parlement "est censé être plus démocratique et représentatif que tous les précédents Parlements de l'histoire du pays", a ironisé l'analyste Youssef Chérif sur Twitter.

M. Bouasker a reconnu un "taux modeste mais pas honteux", estimant qu'il s'expliquait par "l'absence totale d'achats de voix (...) avec des financements étrangers", contrairement selon lui à certains scrutins du passé.

"Opportunité historique"

Le président Saied avait tenté le matin de mobiliser les neuf millions d'électeurs en évoquant "une opportunité historique de retrouver vos droits légitimes".

Les principaux partis boycottent ce vote pour lequel M. Saied a imposé un mode de scrutin uninominal à deux tours, où les candidats ne peuvent pas afficher leur affiliation.

"Dérive dictatoriale"

Accusant M. Saied de "dérive dictatoriale", le Front du salut national, coalition d'opposants dominée par le mouvement d'inspiration islamiste Ennahdha qui a contrôlé le Parlement pendant 10 ans, avait déjà boycotté le référendum sur la Constitution.

Autre facteur alimentant la désaffection : les candidats (1055), pour moitié enseignants ou fonctionnaires de niveau intermédiaire, sont en grande majorité inconnus, et moins de 12% sont des femmes dans un pays attaché à la parité.

Même la puissante centrale syndicale UGTT a jugé ces législatives inutiles. Salima Bahri, une étudiante de 21 ans, rencontrée par l'AFP en banlieue de Tunis, ne vote pas car "il n'y a pas de choix à faire, en l'absence de partis politiques". En province, l'atmosphère était tout aussi morose.

"De mal en pis"

Mohammed Jraidi, 40 ans, boude les urnes: "Je n'ai pas confiance dans la classe politique. Ils ont fait de nous des cobayes pour toutes sortes d'élections alors que ça va de mal en pis sur le plan économique et social".

Plus au sud à Gafsa, Aicha Smari, 46 ans, dit avoir voté "poussée par la date-anniversaire du 17 décembre" 2010 quand le jeune vendeur Mohamed Bouazizi s'était immolé, après s'être vu confisquer son chariot de fruits et légumes, déclenchant la Révolution tunisienne.

Abstentionniste, Abdel Kader Tlijani, 55 ans, juge, lui, que les gouvernements successifs "ont assassiné la Révolution et nos rêves".

Prérogatives très limitées

Après un second tour d'ici à début mars, l'Assemblée des députés aura des prérogatives très limitées en vertu de la Constitution adoptée en juillet dernier.

Le Parlement ne pourra pas destituer le président et il lui sera pratiquement impossible de censurer le gouvernement. Il faudra dix députés pour proposer une loi et le président aura la priorité pour faire adopter les siennes.

Concentration du pouvoir

"Ce vote est une formalité pour parachever le système politique imposé par Kais Saied et concentrer le pouvoir entre ses mains", explique le politologue Hamza Meddeb. "Les Tunisiens savent que le Parlement sera dénué de tout pouvoir", estime-t-il.

La principale préoccupation des 12 millions de Tunisiens reste la cherté de la vie, avec une inflation de près de 10% et des pénuries récurrentes de lait, sucre ou riz.

Le scrutin est "un outil dont se sert le président Saied pour conférer une légitimité à son monopole du pouvoir", a estimé l'analyste Hamish Kinnear, du cabinet Verisk Maplecroft.

Mais la mise en place d'un Parlement permettra, selon lui, "un retour à une plus grande prévisibilité politique" et facilitera pour la Tunisie l'obtention de l'aide des bailleurs de fonds étrangers.

La Tunisie, dont les caisses sont exangues, a demandé un nouveau prêt de 2 milliards de dollars au FMI, qui conditionne toute une série d'autres aides étrangères.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Pour Economiesuisse, un gros désavantage compétitif a été supprimé

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Les droits de douane américains de 39% ont affaibli la compétitivité des entreprises suisses outre-Atlantique, mis sous pression des emplois et menacé l'existence de certaines sociétés, affirme Economiesuisse. (© KEYSTONE/EPA/BONNIE CASH / POOL)

Economiesuisse a salué l'accord commercial entre la Suisse et les Etats-Unis. Pour la faîtière des entreprises helvétiques, il place la Confédération sur un pied d'égalité avec les Etats membres de l'UE et de l'AELE, supprimant un important désavantage compétitif.

Economiesuisse rappelle vendredi que les droits de douane de 39% ont non seulement fortement affaibli la compétitivité des entreprises suisses sur le marché américain, mais ont également mis sous pression des emplois et même menacé l'existence de certaines sociétés. "Cela dit, les droits de douane américains de 15% demeurent eux aussi une charge pour les entreprises exportatrices suisses", relève la faîtière.

Même avec le nouvel accord, les problèmes de la place économique suisse sont loin d'être tous résolus, poursuit le communiqué. En effet, au-delà des droits de douane américains, la conjoncture atone sur d'autres marchés clés et les tensions géopolitiques pèsent également sur l'économie suisse.

"La Suisse doit donc renforcer son attractivité afin de rester compétitive dans la concurrence internationale entre places économiques. L'économie suisse ne doit pas être freinée et alourdie par des lois et des ordonnances. Il faut en outre réduire rapidement et substantiellement les charges qui pèsent sur les entreprises et les travailleurs", conclut Economiesuisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les droits de douane américains passent de 39 à 15% pour la Suisse

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Le Conseil fédéral a annoncé un nouvel accord dans le conflit douanier avec le président américain Donald Trump (archives). (© Keystone/FR596 AP/LUIS M. ALVAREZ)

Les droits de douane imposés à la Suisse par le président américain Donald Trump passeront de 39 à 15%. Le ministre de l'économie Guy Parmelin a décroché un accord après une visite éclair à Washington jeudi, a annoncé vendredi le Conseil fédéral.

"La Suisse et le Liechtenstein ont conclu avec les Etats-Unis une déclaration d'intention juridiquement non contraignante", a précisé le gouvernement.

La Suisse abaissera en même temps que les Etats-Unis ses droits de douane sur une palette de produits américains. Les entreprises suisses ont l’intention d’effectuer 200 milliards de dollars d’investissements directs aux Etats-Unis d’ici à la fin de 2028. Ces investissements recouvrent aussi des éléments qui renforcent la formation professionnelle.

"La Suisse n'a fait aucune concession qui limiterait sa capacité d'action ou sa neutralité", a annoncé le ministre de l'économie devant la presse.

Engagement constructif

Plus tôt dans l'après-midi, le Conseil fédéral avait annoncé avoir trouvé une solution sur le réseau social X. Il remercie le président américain Donald Trump "pour son engagement constructif".

Et de saluer la "bonne réunion" de jeudi entre le conseiller fédéral Guy Parmelin et le représentant de la Maison Blanche pour le commerce (USTR) Jamieson Greer. Ce dernier a confirmé sur la chaîne CNBC qu'un accord avait été trouvé.

Lundi soir, l'agence financière Bloomberg avait affirmé, citant des sources anonymes, que la Suisse était proche d'un accord ramenant les droits de douane à 15%, soit au même niveau de ceux appliqués aux principaux concurrents des entreprises suisses, soit de l'Union européenne, du Japon ou de la Corée du Sud.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Construction: 1500 ouvriers débraient et manifestent à Zurich

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En début d'après-midi, les quelque 1500 ouvriers de la construction ont manifesté bruyamment dans les rues de la ville. Leur cortège s'est achevé devant le siège de la Société suisse des entrepreneurs de la construction (SSE). (© KEYSTONE/CLAUDIO THOMA)

Environ 1500 ouvriers de la construction ont débrayé vendredi à Zurich pour protester contre la péjoration de leurs conditions de travail. Ils ont manifesté en ville et devant le siège de la Société suisse des entrepreneurs de la construction (SSE).

Les premiers grévistes se sont rassemblés déjà en tout début de matinée au centre-ville. La plupart des chantiers sont restés figés vendredi en ville de Zurich, ont indiqué des représentants des syndicats Unia et Syna lors d'un point de presse. Des ouvriers venus de Suisse centrale et orientale ainsi que des Grisons ont même fait le déplacement pour se joindre au mouvement.

Conditions de travail péjorées

Ouvrier dans la construction est un très beau métier et ceux qui l'exercent en sont souvent très fiers, a déclaré Nico Lutz, négociateur en chef et membre de la direction d'Unia. Cependant, la pénurie de mains-d'oeuvre est grande, les chantiers se multiplient avec des effectifs de plus en plus limités et les employeurs rendent les conditions de travail de moins en moins attrayantes, déplore le syndicaliste.

Après le rassemblement, les discours et le repas de midi partagé en commun, les ouvriers de la construction ont défilé bruyamment en ville en début d'après-midi. Leur cortège s'est achevé devant le siège de la Société suisse des employeurs de la construction (SSE).

Des horaires adaptés à la vie de famille

Les ouvriers de la construction se mobilisent depuis plusieurs semaines dans toute la Suisse pour réclamer des améliorations dans le cadre des négociations sur la nouvelle convention nationale (CN) qui touche 80'000 personnes. Ils exigent notamment des horaires mieux adaptés à la vie de famille, le paiement de leur pause matinale notamment.

"En été, la plupart des ouvriers de la construction se rendent à leur travail quand leurs enfants dorment encore et en reviennent quand ces derniers doivent aller au lit", a souligné Nico Lutz.

Rapprochement sur le temps de trajet

La cinquième ronde de négociations entre les syndicats et la SSE s'est terminée sans succès à la fin octobre. Les nombreuses heures de travail et le non-paiement du temps de parcours jusqu'aux sites de chantier constituent les principaux points d'achoppement. Un rapprochement est en cours sur le second point, selon Nico Lutz. "Notre but est de trouver une solution", a-t-il dit.

Les négociations reprennent lundi. Si aucun accord n'intervient avant la fin de l'année, 2026 pourrait commencer sans aucune CN.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Début du chantier de la route de Crassier à Eysins, près de Nyon

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Cette requalification de la route cantonale est au bénéfice d'un cofinancement fédéral octroyé dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève de 3e génération (photo symbolique). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le chantier de requalification de la route de Crassier à Eysins, près de Nyon, a symboliquement débuté vendredi. Ce projet d'envergure vise à transformer cet axe routier très emprunté pour sécuriser tous les types de mobilité et rendre les arrêts de bus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les travaux devraient se terminer en automne 2027.

Les autorités du Canton de Vaud, de la commune d'Eysins et des représentants de Région de Nyon se sont réunis en matinée pour une cérémonie officielle de "premier coup de pioche", a indiqué l'Etat de Vaud dans un communiqué. Porté par le canton et la commune, et soutenu par des cofinancements de Région de Nyon et de la Confédération dans le cadre du projet d'agglomération du Grand Genève, ce chantier se monte à 10,3 millions de francs au total.

Il s’étend sur un kilomètre, entre les giratoires de Terre-Bonne et de Bellossiez, avec une répartition des responsabilités et des travaux entre le canton, pour la partie de la route hors localité et la commune d'Eysins, pour la partie située en localité.

Chaque jour, environ 13'000 véhicules empruntent cette portion de la route de Crassier. Le crédit cantonal porte sur les 500 mètres hors de la localité d'une chaussée qui s'est fortement dégradée avec cet important trafic.

Le projet intègre également des cheminements piétonniers incluant des prolongations de trottoirs et des traversées sécurisées, ainsi que des quais d'arrêts de bus adaptés aux personnes à mobilité réduite. Une voie dédiée aux transports publics sera également créée, en direction de Nyon.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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