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En Ukraine, centaines de tombes découvertes près d'Izioum, ville reprise aux Russes

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Tombes non identifiées de civils et de soldats ukrainiens dans un cimetière d'Izioum. (© KEYSTONE/AP/Evgeniy Maloletka)

Volodymyr Zelensky a qualifié vendredi l'armée russe de "meurtriers" et "tortionnaires" après la découverte de centaines de corps enterrés sommairement près d'Izioum. Une région récemment reprise à Moscou et où ont aussi été trouvées des "salles de torture".

"La Russie ne laisse que mort et souffrance. Des meurtriers. Des tortionnaires. Privés de tout ce qui est humain", a déclaré le président ukrainien sur Telegram, promettant un "châtiment terriblement juste".

Volodymyr Zelensky a évoqué "plus de 400 corps" trouvés sur ce site d'enterrement de masse près d'Izioum, "avec des traces de torture, des enfants, ceux qui sont morts à cause des frappes de missiles, les combattants des forces armées ukrainiennes".

443 tombes

Sur place, les enquêteurs ukrainiens ont commencé vendredi à exhumer des corps dans cette forêt près d'Izioum, où 443 tombes ont été découvertes avec notamment une fosse contenant les corps de 17 soldats ukrainiens, selon Oleg Kotenko, responsable gouvernemental pour la recherche des personnes disparues.

"99%" des corps exhumés (...) "présentaient des signes de mort violente", a déclaré dans la soirée le gouverneur régional Oleg Synegoubov. De toute évidence, ces personnes ont été torturées et exécutées", a-t-il affirmé sur Telegram.

Deux hommes en tenues blanches y creusaient vendredi dans le sol sablonneux, près d'une croix avec l'inscription: "armée ukrainienne, 17 personnes. Izioum, de la morgue", selon des journalistes de l'AFP sur place.

Au moins l'un des corps, exhumé d'une autre tombe, a été trouvé avec les mains liées avec une corde. Il était impossible d'établir dans l'immédiat s'il s'agissait d'un civil ou d'un militaire, le cadavre étant très abîmé, selon l'AFP.

Morts de faim

Ces tombes ont été creusées pendant les combats lors de la prise de la ville par les forces russes en mars et durant l'occupation russe, qui a pris fin la semaine passée, a indiqué M. Kotenko. Certaines tombes pourraient renfermer plusieurs corps.

"Les tombes qui ne portent pas de noms sont celles de gens (trouvés) dans la rue", a précisé M. Kotenko, selon lequel "il y a beaucoup de personnes qui sont mortes de faim". "Cette partie de la ville était isolée, sans ravitaillement. Les gens étaient bloqués, rien ne marchait".

Le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU a immédiatement indiqué vouloir envoyer une équipe à Izioum pour "déterminer les circonstances de la mort de ces personnes".

Le chef de la police ukrainienne, Igor Klymenko, a lui annoncé la découverte de dix "salles de torture" dans des localités reprises aux Russes dans la région de Kharkiv, y compris six à Izioum et deux dans la ville de Balakliïa.

L'UE s'est dite "profondément choquée" par la découverte de centaines de corps enterrés sommairement près d'Izioum. Elle "condamne ces atrocités dans les termes les plus forts", a déclaré vendredi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.

"La guerre d'agression de la Russie contre l'Ukraine a laissé une traînée de sang et de destruction. (...) La Russie, ses dirigeants politiques et toutes les personnes impliquées dans les violations continues du droit international et du droit humanitaire international en Ukraine devront rendre des comptes", a-t-il estimé dans un communiqué.

Moscou sous pression

Réagissant à la découverte de ces tombes, le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a accusé la Russie d'actes "épouvantables". "Cela se voit et se répète à chaque fois que la marée russe se retire de parties de territoires qu'elle a occupés en Ukraine. On voit ce qu'elle laisse dans son sillage", a déclaré le chef de la diplomatie américaine à des journalistes.

Il a ajouté que la Russie était sous "pression" pour mettre fin au conflit en Ukraine, après les préoccupations exprimées par Pékin et Delhi lors d'un sommet du groupe de Shanghai à Samarcande (Ouzbékistan).

"Je crois que ce que l'on entend de la part de la Chine et de l'Inde reflète les préoccupations à travers le monde concernant l'impact de l'agression de la Russie contre l'Ukraine, pas seulement pour le peuple ukrainien", a-t-il souligné.

Poutine veut continuer la guerre

Mais le président russe, Vladimir Poutine, a assuré vendredi que l'offensive de son armée allait se poursuivre en Ukraine, bien que, plus de six mois après son lancement et son échec à prendre Kiev, il n'évoque plus que la prise du Donbass, le bassin industriel de l'est du pays.

"Nos opérations offensives, dans le Donbass, ne s'arrêtent pas, elles avancent à un petit rythme (...). Le plan ne nécessite pas de changement (...) nous ne sommes pas pressés", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Samarcande.

Les forces russes ont été accusées de nombreuses exactions dans les zones qui étaient sous leur contrôle, notamment à Boutcha, en banlieue de Kiev, où des corps de civils froidement exécutés ont été découverts après leur retrait fin mars. Moscou nie que ses soldats aient commis ces atrocités.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était rendu mercredi à Izioum, cette ville de 50'000 habitants, dans cette région frontalière de la Russie dans le nord-est du pays, après le départ des troupes russes, chassées à la faveur d'une contre-offensive lancée début septembre sur plusieurs fronts.

Côté diplomatique, présent aux côtés de Vladimir Poutine pour un sommet régional en Ouzbékistan, le président turc Recep Tayyip Erdogan a appelé à mettre fin au conflit en Ukraine "au plus vite", tandis que le Premier ministre indien Narendra Modi a souligné que l'heure n'était "pas à la guerre".

Après avoir rencontré son allié chinois Xi Jinping jeudi, avec lequel il espère s'allier en contrepoids à l'ordre occidental, M. Poutine avait d'abord assuré qu'il souhaitait terminer "le plus vite possible" la guerre, accusant Kiev de "refuser tout processus de négociations".

Moscou a par ailleurs essuyé un revers vendredi aux Nations unies, dont les membres ont autorisé Volodymyr Zelensky à s'exprimer par message vidéo lors de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU la semaine prochaine.

Attaques contre les prorusses

Sur le front, les combats et bombardements se poursuivaient vendredi sur toutes les directions.

Dans l'Est, les autorités séparatistes de Lougansk ont annoncé la mort d'un procureur prorusse local et de son adjointe, tués par une explosion. Les autorités prorusses ont signalé d'autres attaques contre des cadres de l'occupation dans le sud de l'Ukraine.

A Kryvyï Rig, dans le centre du pays, les journalistes de l'AFP ont entendu une explosion, les autorités annonçant une nouvelle frappe contre des infrastructures hydrauliques alors que des bombardements russes y ont provoqué des inondations ces derniers jours.

Dans la région de Kharkiv, 12 personnes ont été blessées dans des bombardements russes "massifs" dans des zones récemment reprises aux Russes, et quatre personnes supplémentaires dans la ville même de Kharkiv, selon les autorités régionales.

La présidence ukrainienne a rapporté des "combats de positions" dans la région de Lougansk, tandis que dans celle de Donetsk, des bombardements russes, notamment sur Bakhmout, ont fait cinq morts et six blessés.

Sur le front sud, où les forces ukrainiennes rencontrent plus de résistance qu'à Kharkiv, la "situation demeure difficile", selon la même source.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Attaques d'Israël contre l'ONU: le chef de l'UNRWA veut une enquête

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Le chef de l'UNRWA Philippe Lazzarini a réclamé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante (archives). (© KEYSTONE/AP/BILAL HUSSEIN)

Le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a réclamé mardi une enquête du Conseil de sécurité sur les attaques d'Israël contre les Nations unies, dont 180 employés ont été tués dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre en octobre.

Philippe Lazzarini s'exprimait devant la presse au siège de l'ONU à New York, à la suite du rapport d'experts indépendants emmenés par l'ex-ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna. Ce groupe a pointé lundi le manque de "neutralité" politique de l'agence humanitaire onusienne mais a reconnu qu'elle était "irremplaçable" pour les 5,9 millions de Palestiniens de la région.

"J'ai demandé aux membres du Conseil de sécurité une enquête indépendante en responsabilité pour le mépris flagrant à l'égard des locaux de l'ONU, du personnel de l'ONU et des opérations de l'ONU dans la bande de Gaza", a martelé le patron de l'UNRWA.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Kiev veut faire rentrer au pays les hommes en âge de combattre

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L'Ukraine interdit aux hommes en âge de combattre de voyager à l'étranger à quelques exceptions près (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky)

Le chef de la diplomatie ukrainienne a affirmé mardi que des "mesures" imminentes allaient être prises pour faire rentrer en Ukraine les hommes en âge de combattre et se trouvant à l'étranger, une décision qui a aussitôt suscité des critiques.

L'Ukraine, qui combat depuis deux ans l'invasion russe, a cruellement besoin de soldats, d'autant que Kiev s'attend à ce que la Russie lance une nouvelle offensive dans les semaines ou mois à venir.

"Le fait de séjourner à l'étranger ne dispense pas un citoyen de ses devoirs envers sa patrie", a déclaré Dmytro Kouleba sur X, annonçant avoir ordonné des "mesures pour rétablir l'équité entre les hommes en âge d'être mobilisés en Ukraine et ceux à l'étranger".

L'Ukraine interdit aux hommes en âge de combattre de voyager à l'étranger à quelques exceptions près. Mais, selon des estimations de médias, des dizaines de milliers d'hommes ont fui le pays illégalement pour éviter d'aller au front.

Des centaines de milliers d'Ukrainiens vivaient en outre à l'étranger avant l'invasion.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Wout Van Aert est remonté sur son vélo de course

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Wout Van Aert a pu remonter sur son vélo de course (© KEYSTONE/EPA/MARTIN DIVISEK)

Wout Van Aert a repris l'entraînement sur route quatre semaines après s'être gravement blessé dans une chute. Son équipe Visma Lease a bike a publié une vidéo sur les réseaux sociaux.

"Cela fait presque quatre semaines et je suis heureux de pouvoir m'entraîner en extérieur", explique Van Aert (29 ans) dans le court extrait. Il y a une semaine, le Belge postait sa première activité Strava montrant avoir repris l'entraînement en extérieur, en VTT, pour une sortie de 30 kilomètres.

Multiples blessures

Huit jours plus tard, le Belge a passé un nouveau cap dans sa reprise en s'entraînant sur son vélo de route. Van Aert s'est blessé le 27 mars, en chutant lourdement à 67 kilomètres de l'arrivée de A travers la Flandre, après avoir touché à très haute vitesse la roue d'un équipier dans la descente réputée dangereuse amenant au pied du Kanarieberg. Victime de fractures à la clavicule, au sternum et à plusieurs côtes, il a également souffert d'une contusion à un poumon.

Il avait dû renoncer à participer au Tour des Flandres et à Paris-Roubaix. Il y a une semaine, son équipe avait annoncé son forfait pour le Tour d'Italie (4-26 mai), qui était son autre grand rendez-vous du printemps. Si la date de son retour en course n'est pas encore connue, son autre objectif affiché cette saison est d'aller chercher des médailles olympiques aux JO de Paris, tant en contre-la-montre que sur la course en ligne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Plus de 130 manifestants pro-Gaza arrêtés sur un campus à New York

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Plus de 130 personnes ont été arrêtées, puis relâchées, après des manifestations étudiantes pro-palestiniennes devant la prestigieuse université NYU. (© KEYSTONE/AP/Mary Altaffer)

Plus de 130 personnes ont été arrêtées dans la nuit à New York devant des locaux de la prestigieuse université NYU, après des manifestations étudiantes pro-palestiniennes, a indiqué mardi la police à l'AFP.

Ces 133 personnes ont été relâchées, a affirmé un porte-parole de la NYPD, la police new-yorkaise. Un responsable des forces de l'ordre, Kaz Daughtry, a publié sur X la lettre de l'université demandant à la police d'intervenir "pour évacuer les manifestants".

"S'ils refusent de partir, nous demandons à la NYPD de prendre des mesures coercitives en conséquence, pouvant aller jusqu'à l'arrestation", selon ce courrier.

Plusieurs campus américains se sont de nouveau embrasés ces derniers jours en raison du conflit à Gaza, des étudiants organisant des manifestations et des sit-in pour réclamer la fin de la guerre menée par Israël à Gaza, territoire palestinien en proie à un désastre humanitaire.

A Columbia aussi

Une centaine d'étudiants pro-palestiniens avaient déjà été interpellés la semaine dernière à l'université Columbia, également à New York. Là encore, la présidente de l'établissement avait demandé à la police d'intervenir.

Plusieurs personnalités, dont des élus du Congrès, ont accusé ces rassemblements d'attiser l'antisémitisme, et le vif débat est remonté jusqu'à la Maison Blanche.

"Ces derniers jours, nous avons été témoins de harcèlement et d'appels à la violence contre des juifs", a déclaré dimanche le président Joe Biden dans un communiqué, à la veille de la Pâque juive.

"Cet antisémitisme flagrant est répréhensible et dangereux, et il n'a absolument pas sa place sur les campus universitaires, ni nulle part dans notre pays", a-t-il poursuivi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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