International
L'ONU lance une commission d'enquête internationale sur l'Ethiopie
Une commission internationale va poursuivre les investigations sur les exactions perpétrées en Ethiopie. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU l'a lancée vendredi à Genève, alors que les abus se poursuivent, selon le Haut-Commissariat aux droits de l'homme.
Dans une résolution approuvée par 21 Etats contre 15 oppositions et 11 abstentions, l'instance condamne "le plus fermement possible" toutes les violations des droits humains et du droit international humanitaire (DIH) depuis un an dans le nord du pays. Au terme d'une session spéciale, elle a lancé une commission internationale d'experts pour un an, dont les membres seront nommés par le prochain président du Conseil.
Celle-ci succédera à l'investigation menée par le Haut-Commissariat aux droits de l'homme et la Commission éthiopienne des droits de l'homme. Il y a quelques mois, ces deux entités avaient dit que des actes équivalant à des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre avaient été perpétrés.
Les violences vont d'exécutions extrajudiciaires, surtout d'hommes, à de la torture en passant par des déplacements forcés ou des abus sexuels. Malgré des réserves, le gouvernement éthiopien a promis d'appliquer des recommandations, contrairement aux séparatistes du Tigré et à son homologue érythréen.
Mais devant les autres Etats, l'ambassadeur éthiopien auprès de l'ONU à Genève a dénoncé cette nouvelle commission d'enquête. Selon lui, la communauté internationale ne dénonce pas les pillages, les destructions et les exactions perpétrés par les séparatistes du Tigré. Il a dénoncé un multilatéralisme "néocolonialiste" et il a accusé le Conseil des droits de l'homme de mener des efforts contreproductifs.
Milliers de détenus récemment
L'état d'urgence national décidé début novembre par le gouvernement "aboutit à des inquiétudes significatives pour les droits humains", a affirmé de son côté la haute commissaire aux droits de l'homme adjointe, Nada al-Nashif. "Excessif", ce dispositif a provoqué l'arrestation et la détention de "milliers d'Ethiopiens", a-t-elle ajouté.
Parmi ces personnes se trouve du personnel de l'ONU. La plupart viennent du Tigré, dans le nord du pays où un conflit a lieu plus d'un an. Au moins 5000 personnes seraient toujours détenues, dont de nombreuses parmi elles n'ont pas de contact avec leur avocat et auraient été victimes d'abus. Une situation qui équivaut à des "disparitions forcées", a encore dit Mme al-Nashif devant les Etats.
Elle dénonce toujours plus d'incitations à la haine. Comme le chef des affaires humanitaires de l'ONU Martin Griffiths avant elle, elle redoute une extension des violences à l'ensemble du pays qui pourrait avoir des impacts sur toute la région.
Millions de déplacés
Le Haut-Commissariat avait souhaité un nouveau mécanisme international de surveillance. De son côté, la Suisse, qui n'est actuellement pas membre du Conseil des droits de l'homme, était plutôt favorable à un élargissement à d'autres régions de la collaboration de l'ONU avec la Commission éthiopienne des droits de l'homme.
Opposant au début l'armée, les forces érythréennes et celles séparatistes du Tigré, le conflit s'est élargi à deux autres régions du nord. Amnesty International (AI) et Human Rights Watch (HRW) avaient affirmé jeudi que des combattants de la région Amhara, alliés de l'armée éthiopienne, arrêtent et tuent des civils tigréens.
Plus de deux millions de personnes ont été déplacées ou sont réfugiées. Et des centaines de milliers sont confrontées à des conditions proches de la famine, selon l'ONU.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Les Moldaves de retour aux urnes, dans l'ombre de Moscou
Deux semaines après la victoire sur le fil du "oui" au référendum sur l'UE, les Moldaves ont commencé à voter dimanche pour choisir leur président. Ce scrutin visant à confirmer ou non leur destin européen est menacé par le risque d'ingérences russes.
La cheffe d'Etat sortante Maia Sandu, fervente pro-occidentale de 52 ans qui a tourné le dos à Moscou après l'invasion de l'Ukraine voisine, affronte Alexandr Stoianoglo, ancien procureur soutenu par les socialistes prorusses.
Sans se risquer cette fois à des pronostics chiffrés, les analystes prédisent tous une bataille serrée avec, comme lors des législatives en Géorgie, autre ex-république soviétique, des craintes d'interférence russe malgré les démentis fermes du Kremlin.
Mme Sandu est arrivée largement en tête le 20 octobre avec 42,5% des voix mais son rival de 57 ans, qui en a recueilli près de 26%, peut compter sur le soutien de plusieurs petits candidats.
Dans l'entre-deux tours, le camp présidentiel a intensifié sa campagne sur les réseaux sociaux et dans les villages pour tenter de contrer les achats de vote massifs qui ont, selon les autorités, entaché les résultats du référendum, beaucoup plus disputé que prévu (50,35% pour le "oui").
"Bulletins honnêtes"
En dépit d'un combat qualifié d'"injuste", "nous avons franchi le premier pas", s'est félicitée Maia Sandu. "Il nous reste à gagner dimanche les élections et ensuite à mettre le cap vers une intégration européenne d'ici à 2030", a-t-elle dit, alors que des négociations d'adhésion ont été formellement ouvertes en juin.
Dans son ultime message aux 2,6 millions d'habitants, l'ancienne économiste de la Banque mondiale a appelé à se mobiliser pour que "les bulletins honnêtes" aient le dernier mot.
En face, M. Stoianoglo, discours lisse où les mots russes se mêlent souvent à la langue officielle roumaine, a promis d'être "le président de tous", plaidant pour une politique étrangère équilibrée qui "ne divisera pas la société".
Le pays est de fait extrêmement polarisé entre, d'un côté, une diaspora et une capitale majoritairement acquises à la cause européenne et, de l'autre, les zones rurales et deux régions, la province séparatiste de Transdniestrie et la Gagaouzie autonome, tournées vers la Russie.
Le scrutin est suivi de près de Bruxelles à Washington, où on s'inquiète de la tentative de la Russie de perturber le processus électoral. En amont du vote, la police a signalé d'importantes opérations de désinformation via l'envoi de faux courriels et de menaces de mort, "une attaque virulente" visant, selon le premier ministre Dorin Recean, à "semer la panique et la peur" et à dissuader les électeurs de se déplacer.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Des bombardiers américains au Moyen-Orient pour défendre Israël
Des avions américains B-52 sont arrivés au Moyen-Orient, ont indiqué samedi les forces armées des Etats-Unis. Ce déploiement intervient au lendemain de l'annonce par le Pentagone de l'envoi de renforts dans la région pour "défendre Israël" et mettre en garde l'Iran.
"Des bombardiers stratégiques B-52 de la base Minot de l'armée de l'air américaine [dans le Dakota du Nord] sont sous la responsabilité du CENTCOM", le commandement central des forces armées des Etats-Unis au Moyen-Orient, selon un bref message sur les réseaux sociaux.
Le Pentagone avait annoncé vendredi soir de prochains déploiements militaires dans la région, à l'horizon des "prochains mois" en vue de la "défense d'Israël" et en guise d'avertissement à Téhéran, ennemi juré de l'Etat hébreu et bête noire de Washington.
"Si l'Iran, ses partenaires ou ses groupes affiliés profitent de ce moment pour prendre pour cible le personnel ou les intérêts américains dans la région, les Etats-Unis prendront toutes les mesures nécessaires pour [se] défendre", avait averti le ministère de la défense.
Avertissement de Téhéran
Sont prévus des moyens de défense contre les missiles balistiques, des avions de combat, des bombardiers B-52 et d'autres types d'avions militaires.
Israël, dont les Etats-Unis sont les alliés indéfectibles, est en guerre contre le Hamas palestinien à Gaza depuis le 7 octobre 2023 et affronte le Hezbollah libanais à sa frontière nord, deux groupes soutenus par l'Iran.
Pour la première fois, Iran et Israël, ennemis jurés, ont ouvertement échangé des tirs directs, l'aviation israélienne ayant lancé un raid sur des cibles militaires en Iran le 26 octobre, en représailles à une salve de quelque 200 missiles lancés par Téhéran sur Israël le 1er octobre.
Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a juré samedi de riposter de manière "cinglante" à toute attaque des Etats-Unis et d'Israël.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Des milliers de femmes marchent pour leurs droits à Washington
"Voter empêche les présidences non désirées": des milliers de femmes se sont rassemblées samedi dans les rues de Washington pour leurs droits. Brandissant des pancartes, elles ont apporté leur soutien à Kamala Harris, à trois jours de la présidentielle américaine.
La candidate démocrate a fait de la défense du droit à l'avortement un thème central de sa campagne et c'est celui était dans toutes les bouches des manifestantes qui participaient à cette "marche des femmes".
Sur une scène installée sur la "Freedom Plaza", les intervenants se sont succédé et ont appelé à voter pour la candidate démocrate de 60 ans, avec en toile de fond la coupole du Congrès américain. "Nous ne reviendrons pas en arrière!", scandait la foule, adoptant l'un des slogans de campagne de Kamala Harris.
Référendums dans dix Etats
Des référendums sur le droit à l'avortement sont organisés mardi dans 10 Etats en parallèle du scrutin présidentiel. Dans le Nebraska, une proposition cherche à inscrire la nouvelle restriction dans la constitution de l'Etat, quand un autre cherche à étendre la durée permise pour une IVG. Pour Marlene Wagner, le choix a été vite vu.
Les restrictions ont "déjà eu des répercussions, car les femmes n'ont pas pu obtenir les soins dont elles avaient besoin", se désole celle qui était aussi venue en 2017 à la première marche des femmes, qui avait suivi l'investiture de Donald Trump et rassemblé des centaines de milliers de personnes.
Cette fois encore, on pouvait y voir des "pussy hats", bonnets roses aux oreilles de chat, en référence à une expression grossière de l'ancien président républicain.
A Washington, quelques contre-manifestants accusant Kamala Harris d'être une "tueuse de bébés" ont aussi cherché à se faire entendre samedi.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Dernier week-end de campagne pied au plancher aux Etats-Unis
Kamala Harris et Donald Trump ont poursuivi pied au plancher leur campagne samedi. Ils se présentent tous les deux en sauveurs des Etats-Unis à trois jours d'un scrutin toujours aussi incertain et dont l'issue angoisse le monde.
La vice-présidente démocrate et le milliardaire républicain sont en pleine escalade verbale. Le climat est particulièrement électrique, avec une controverse politico-médiatique par jour et des craintes de violences après le 5 novembre, surtout si le résultat est extrêmement serré comme le pronostiquent tous les sondages.
Ce week-end, Kamala Harris est de nouveau dans les Etats-clés qui vont décider du sort de l'élection de mardi. En Géorgie (sud), Caroline du Nord (sud-est) et au Michigan (nord), elle tente de convaincre les derniers indécis qu'elle est l'"antidote" à l'ancien président républicain, comme l'a dit vendredi son colistier Tim Walz.
Vendredi soir, lors de trois meetings de suite dans le Wisconsin, autre Etat crucial de la région des Grands lacs, elle a appelé à "tourner la page d'une décennie de Donald Trump" qui a bouleversé la démocratie américaine et "nous a épuisés".
Manifestations
Le tribun populiste, à la rhétorique de plus en plus autoritaire, se rend lui pour des meetings de campagne samedi en Virginie et en Caroline du Nord.
Dans ce dernier Etat, à Gastonia, il a de nouveau dépeint un tableau noir des Etats-Unis, qui seraient "occupés" par des millions de migrants clandestins, les "pires meurtriers" sortis de toutes les "prisons du monde" et des "asiles psychiatriques". Il a promis de les expulser, affirmant à l'inverse que si sa rivale l'emporte, le pays sera transformé en "un camp de réfugiés sordide et dangereux".
Mais il a aussi de nouveau attaqué Kamala Harris l'"incompétente". "Le 5 novembre sera le jour le plus important de l'histoire américaine", a-t-il déclaré.
Des manifestations de femmes sont organisées samedi dans plusieurs villes américaines, alors que la défense du droit à l'avortement est au coeur de la campagne et que les démocrates comptent sur leurs voix.
Samedi matin sur Fox News, l'ancien président s'en est pris à une publicité électorale montrant des femmes en train de voter pour Kamala Harris sans apparemment le dire à leur mari. "Pouvez-vous imaginer une femme ne pas dire à son mari pour qui elle vote?", s'est-il offusqué. "C'est ridicule."
"Faillite" en matière économique
Donald Trump a par ailleurs qualifié les chiffres de l'emploi - publiés la veille et moins bons qu'espérés - de "cadeau" pour sa campagne, même si les experts pointent une fluctuation temporaire.
Vendredi dans le Michigan, le milliardaire avait accusé l'administration de Joe Biden et de Kamala Harris d'avoir failli économiquement. Il a prédit une "dépression du genre de 1929" si sa rivale est élue.
"Revanche"
L'actuelle vice-présidente a encore accéléré sa campagne dans le dernier sprint final. Dans son dernier clip de campagne, elle rappelle que les habitants des Etats-Unis "ont bien plus en commun que ce qui les sépare".
"Je m'engage à être une présidente pour tous les Américains", promet-elle face à son adversaire qu'elle juge "instable et obsédé par la revanche" de l'élection de 2020 qu'il n'a jamais reconnu avoir perdue.
"Nous gagnerons parce que vous savez ce que vous défendez", a-t-elle lancé à Atlanta samedi, invitant à "tourner enfin la page d'une décennie de Donald Trump" qui "nous a fatigués".
Pays divisé
La campagne 2024, scrutée dans le monde entier et notamment en Europe et au Proche-Orient, a été hors du commun: en l'espace de quelques semaines cet été, le président Joe Biden a jeté l'éponge et laissé la place à Mme Harris alors que M. Trump a été la cible de deux tentatives d'assassinat.
Depuis, les deux adversaires font tout pour séduire les femmes, les jeunes et les électorats afro-américains, arabo-musulmans et latino-américains.
L'élection de mardi pourrait être si disputée, dans un pays politiquement fracturé, qu'il faudra peut-être des jours avant un résultat national définitif. Plus de 73 millions d'Américains ont déjà posté ou glissé dans des urnes leur bulletin de manière anticipée.
L'entourage de Donald Trump a déjà commencé à alimenter des rumeurs d'irrégularités, voire de "triches", commises lors d'opérations de vote.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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