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Ethiopie: neuf groupes rebelles s'allient contre le gouvernement

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Une femme pleure lors d'une manifestation à Addis Abeba marquant la première année de guerre au Tigré. (© KEYSTONE/EPA/STR)

Neuf groupes rebelles éthiopiens ont annoncé vendredi la création d'une alliance contre le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed. Cela dans un "front uni" emmené par les combattants nordistes du TPLF qui menacent de marcher sur la capitale Addis Abeba.

Face à une "escalade" dans le conflit qui ravage le nord du pays depuis un an, les Etats-Unis, la Suède et la Norvège ont appelé vendredi leurs ressortissants à quitter l'Ethiopie "dès que possible" et le Conseil de sécurité de l'ONU a appelé à un cessez-le-feu.

Dans une déclaration commune, les quinze pays membres de cette instance "appellent à mettre fin aux hostilités et à négocier un cessez-le-feu durable", avant un dialogue "inclusif" pour "résoudre la crise".

Sous pression alors qu'ils n'avaient pas été capables depuis un an d'apporter une réponse unifiée au conflit éthiopien, ils ont "exprimé leur profonde inquiétude au sujet de l'extension et de l'intensification des affrontements militaires".

Jonction avec les combattants oromo

Le gouvernement fédéral est en guerre depuis plus d'un an dans le nord du pays contre les combattants du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), qui ont ces derniers mois progressé au-delà de leur région, notamment dans la région de l'Amhara.

Ils ont affirmé mercredi avoir atteint la localité amhara de Kemissie, à 325 kilomètres au nord de la capitale, où ils ont rejoint des combattants de l'Armée de libération oromo (OLA), groupe armé de l'ethnie oromo avec lequel ils ont conclu une alliance dès août.

Marche sur Addis Abeba pas exclue

Les deux groupes n'ont pas exclu de marcher sur la capitale pour faire chuter Abiy Ahmed. Le gouvernement dément, lui, toute menace sur Addis Abeba.

Le TPLF et l'OLA ont annoncé vendredi s'unir contre le gouvernement avec sept autres organisations moins connues et à l'envergure incertaine. Il s'agit de groupes issus de diverses régions (Gambella, Afar, Somali et Benishangul) ou ethnies (Agew, Qemant, Sidama) qui constituent l'Ethiopie.

"Notre intention est de renverser le régime", a déclaré Berhane Gebre-Christos, représentant du TPLF lors de la signature à Washington de cette alliance, baptisée Front uni des forces fédéralistes et confédéralistes éthiopiennes.

"Coup de pub"

Le procureur général éthiopien, Gedion Timothewos, a qualifié cette alliance de "coup de pub", soulignant notamment que certaines de ces organisations "n'ont pas vraiment de base populaire".

"S'ils sont vraiment sérieux dans leur détermination à prendre les armes contre le gouvernement, c'est potentiellement un vrai problème" pour Abiy Ahmed, a déclaré un diplomate connaisseur des questions de sécurité, tout en concédant ne pas connaître la plupart de ces groupes, leurs effectifs et leurs ressources.

Cette nouvelle alliance semble manifester une volonté du TPLF de montrer qu'il dispose d'un soutien au-delà du Tigré. Le TPLF avait déjà mis en place une coalition avec d'autres groupes ethniques et géographiques à la fin des années 1980, avant de renverser l'autocrate Mengistu Haïlémariam en 1991.

Cette coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), largement dominée par le TPLF, avait ensuite dirigé le pays pendant près de 30 ans, avant un mouvement de contestation qui a mené Ahmed Abiy au pouvoir en 2018. Devenu Premier ministre, M. Ahmed a progressivement écarté le TPLF du pouvoir fédéral.

Bases militaires

Après des mois de tensions, le Prix Nobel de la paix 2019 a envoyé l'armée au Tigré en novembre 2020 pour destituer les autorités régionales, issues du TPLF, qu'il accusait d'avoir attaqué des bases militaires fédérales.

Il avait proclamé la victoire le 28 novembre. Mais en juin, les combattants du TPLF ont repris l'essentiel de la région et poursuivi leur offensive dans les régions voisines de l'Afar et de l'Amhara.

"Désinformation"

Le gouvernement a, lui, démenti toute avancée rebelle majeure, assurant qu'il gagnera cette "guerre existentielle". La porte-parole du Premier ministre a fustigé une "désinformation" menée par le TPLF destinée à créer "un faux sentiment d'insécurité".

Vendredi, le ministère de la Défense a appelé les retraités de l'armée à se réengager "pour protéger le pays du complot visant à le désintégrer".

L'état d'urgence a été déclaré mardi sur l'ensemble du territoire, permettant aux autorités de détenir sans mandat toute personne soupçonnée de soutenir des "groupes terroristes" ou de suspendre les médias qui "apportent un soutien moral directement ou indirectement" au TPLF.

Des avocats ont indiqué que des milliers de Tigréens avaient été arrêtés depuis l'annonce de l'état d'urgence.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Arménie: demande d'adhésion à l'UE adoptée en première lecture

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L'Arménie est en froid avec son allié traditionnel russe (archives). (© KEYSTONE/AP/MISHA JAPARIDZE)

Le Parlement arménien a adopté mercredi en première lecture un projet de loi visant à ouvrir des négociations pour rejoindre l'Union européenne. Une illustration de la volonté d'Erevan, en froid avec son allié traditionnel russe, de se rapprocher des Occidentaux.

"Exprimant la volonté du peuple de la République d'Arménie, ayant fixé comme objectif de faire de l'Arménie un pays sûr et développé, l'Arménie annonce le début d'un processus d'adhésion à l'UE", indique le texte voté avec 63 voix "pour" et sept voix "contre".

Le texte doit désormais être étudié en deuxième lecture. Il avait été soumis aux élus le 9 janvier par le gouvernement de cette ex-république soviétique du Caucase.

L'année dernière, une pétition demandant le début d'un processus d'adhésion, soutenu par des partis et organisations pro-européennes, avait recueilli environ 60'000 signatures dans ce pays de 2,7 millions d'habitants.

Défiance envers la Russie

Depuis près d'un an et demi, Erevan multiplie les gestes de défiance à l'égard de la Russie, alliée historique qui lui a longtemps vendu des armes et dispose toujours d'une base militaire sur le territoire arménien.

L'Arménie reproche à Moscou son manque de soutien face à l'Azerbaïdjan, qui a entièrement reconquis par la force, à l'automne 2023, la région azerbaïdjanaise à majorité arménienne du Karabakh, contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes.

Des soldats de maintien de la paix russes déployés dans le Karabakh n'étaient pas intervenus lors de cette offensive azerbaïdjanaise pour faire respecter un cessez-le-feu conclu fin 2020 entre Bakou et Erevan après une guerre de six semaines.

La reprise de tout le Karabakh par l'Azerbaïdjan a contraint plus de 100'000 Arméniens à fuir ce territoire, par crainte d'exactions. Depuis, Erevan prend ses distances avec Moscou.

Fin janvier 2024, l'Arménie a officiellement adhéré à la Cour pénale internationale (CPI), malgré les avertissements de Moscou, et elle est désormais tenue d'arrêter Vladimir Poutine s'il met le pied en territoire arménien, en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI délivré à l'encontre du président russe en mars 2023.

En juillet 2024, l'Arménie a aussi accueilli des exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis.

Une base militaire russe permanente se trouve toujours sur le territoire arménien, à Gyoumri, et Erevan reste membre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire pilotée par Moscou.

En février 2024, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait néanmoins affirmé que l'Arménie avait gelé "en pratique" sa participation à cette alliance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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A Vienne, extrême droite et conservateurs à couteaux tirés

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Herbert Kickl opte depuis le début des négociations pour une ligne dure (archives). (© KEYSTONE/APA/APA/TOBIAS STEINMAURER)

L'extrême droite, pour la première fois aux portes de la chancellerie, et la droite sont au bord de la rupture mercredi en Autriche. Aucune des deux formations politiques ne veut céder aux exigences de l'autre.

Après des rumeurs et des fuites dans la presse, les divergences ont éclaté au grand jour, à coups de communiqués de presse vindicatifs, visant à faire porter à l'autre le chapeau du possible échec des pourparlers.

Fin de la taxe carbone, "asile zéro", attaque des ONG, des médias ou des LGBT+... le Parti autrichien de la Liberté (FPÖ) n'a pas reculé d'un pouce sur sa volonté de renverser la table, faisant fi d'un système parlementaire basé sur le compromis.

Un projet trumpien qui inquiète la société civile quant au maintien de l'Etat de droit, si le très radical Herbert Kickl installait son parti à la chancellerie.

La perspective inédite d'une chancellerie aux mains du FPÖ, arrivé pour la première fois en tête avec près de 29% des voix aux législatives fin septembre, grâce au soutien des conservateurs de l'ÖVP (26,3%), s'était esquissée début janvier, après l'échec de précédentes discussions.

Blocage sur la Russie

Après le coup de tonnerre du scrutin, la droite avait tenté de former une coalition "tout sauf Kickl" avec la gauche et les libéraux. Sans réussir à trouver un compromis.

L'ÖVP affaiblie avait alors tendu la main à son ennemi, s'asseyant sur une promesse de campagne. Mais les tensions ont rapidement affleuré, Herbert Kickl brusquant cette formation, habituée au pouvoir depuis 1987.

Le FPÖ tient à avoir la main haute sur l'Intérieur, or les conservateurs, qui leur avaient cédé ce portefeuille fin 2017, sont échaudés par l'expérience: les services de renseignement occidentaux avaient pris leurs distances en raison des liens du parti d'extrême droite avec la Russie.

Ce qui pose de graves "risques pour la sécurité" de l'Autriche, incapable seule de déjouer les projets d'attentats, avertit l'ÖVP, soucieuse de "préserver la collaboration" avec leurs partenaires.

Elle a donc proposé de confier à Herbert Kickl uniquement les domaines de l'asile et de la migration. Une répartition des tâches "vouée à l'échec", a réagi le FPÖ.

Autre problème de taille: la droite réclame un positionnement clair de la coalition contre la Russie, selon un document confidentiel révélé par les médias.

"Le FPÖ n'a fait aucun compromis", résume le politologue Thomas Hofer. "Je crois que cela ressemble un peu à la façon dont le président américain Donald Trump s'y prend, dans le sens où il veut vraiment tenir ses promesses électorales une par une".

"Or bien sûr, le paquet que Kickl a mis sur la table est inacceptable pour l'ÖVP", selon lui.

Ligne dure

La droite a déjà gouverné deux fois avec le FPÖ en Autriche. Mais c'était elle qui occupait alors la chancellerie et représentait le pays à Bruxelles, imposant un ordre du jour pro-européen.

Herbert Kickl opte, lui, depuis le début des négociations pour une ligne dure. Afin de construire son "Autriche forteresse", il réclame un retour à la stricte neutralité et la fin de la primauté du droit européen.

Depuis le début des pourparlers, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à plusieurs reprises à Vienne pour défendre les droits fondamentaux.

Si les négociations échouent, le politologue Johannes Huber s'attend à de "nouvelles élections au printemps ou à l'automne", pour lesquelles le FPÖ est désormais crédité de 35% des intentions de vote.

L'ÖVP a chuté à environ 18% et se trouve maintenant en troisième position, derrière les sociaux-démocrates, dans les sondages d'opinion.

La gauche et les libéraux lui ont toutefois proposé mardi de renouer le dialogue afin d'éviter que les plus longues négociations jamais observées en Autriche depuis l'après-guerre ne débouchent que sur de l'instabilité.

Les inquiétudes grandissent sur les conséquences du blocage actuel pour l'économie, ce pays prospère de 9,2 millions d'habitants en mauvaise passe économique n'ayant toujours pas voté de budget pour 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: l'inflation a accéléré en janvier à +3%, déjouant les attentes

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De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3%, contre une progression de 2,9% le mois précédent (archives). (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'inflation a accéléré en janvier aux Etats-Unis, pour le quatrième mois d'affilée, s'inscrivant à +3% sur un an, selon l'indice CPI publié mercredi. Les analystes s'attendaient à un ralentissement.

De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3%, contre une progression de 2,9% le mois précédent, selon cet indice publié par le département du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

Combiné par équipe messieurs: un podium 100% suisse

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Loïc Meillard a assuré l'or à l'équipe qu'il formait avec Franjo von Allmen (© KEYSTONE/AP/Marco Trovati)

La Suisse a tout raflé lors du combiné par équipe des Mondiaux de Saalbach. Le duo Franjo von Allmen - Loïc Meillard a décroché l'or devant Alexis Monney/Tanguy Nef et Stefan Rogentin/Marc Rochat.

Au terme de la manche de slalom de l'après-midi, von Allmen/Meillard (Suisse 1) ont devancé Monney/Nef (Suisse 2) de 0''27. Après la descente matinale, Monney menait avec 0''02 d'avance sur von Allmen. Le bronze a été obtenu grâce à une superbe manche de slalom par Marc Rochat (Suisse 4), qui a concédé au final 0''43 au duo victorieux.

Ce slalom a tourné à l'hécatombe pour de nombreux prétendants au podium. Ainsi, le Valaisan Daniel Yule, le Français Clément Noël et les Autrichiens Manuel Feller et Marco Schwarz ont tous été éliminés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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