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International

Explosions meurtrières à une école d'un quartier chiite de Kaboul

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Plusieurs talibans sont venus monter la garde sur les lieux des explosions. (© KEYSTONE/AP/Ebrahim Noroozi)

Au moins six personnes ont été tuées et 24 blessées dans deux explosions ayant frappé mardi une école pour garçons d'un quartier de Kaboul largement peuplé par des membres de la minorité chiite hazara. Les lieux ont déjà été plusieurs fois visés par le passé.

Deux bombes artisanales ont explosé en dehors de l'école Abdul Rahim Shahid, située dans le quartier de Dasht-e-Barchi, dans l'ouest de la capitale, faisant six morts selon un bilan "préliminaire", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police de Kaboul, Khalid Zadran.

Deux hôpitaux de Kaboul ont indiqué avoir reçu 24 blessés. D'atroces images circulant sur les réseaux sociaux montraient plusieurs corps allongés sur le sol à l'entrée de l'enceinte, au milieu de flaques de sang, de livres calcinés et de sacs d'école éparpillés.

"Nous venions juste de quitter l'école et de sortir par la porte arrière quand l'explosion a eu lieu", a déclaré à l'AFP dans un hôpital de Dasht-e-Barchi Ali Jan, un étudiant blessé par la première déflagration. La deuxième explosion s'est produite alors que les premiers secouristes étaient arrivés pour venir en aide aux victimes.

Scènes "terrifiantes"

"Quand j'ai entendu l'explosion, j'ai appelé un de mes amis qui étudie dans cette école", a raconté Murtaza, un commerçant blessé par la deuxième explosion. "Son téléphone était éteint. Alors je suis allé sur les lieux (...) et c'est alors que j'ai été touché".

Dasht-e-Barchi abrite de nombreux membres de la minorité hazara, marginalisée depuis des siècles et régulièrement persécutée dans ce pays à majorité sunnite. Le quartier a souvent été ciblé par le passé par le groupe Etat islamique (EI).

Saeed Rahmatullah Haidari, un élève, a décrit des scènes "terrifiantes". "Certains de nos amis avaient perdu leurs mains, d'autres étaient couverts de sang". "Il y avait des morceaux de verre brisé, des flaques de sang (...) Tout mon corps tremblait", a-t-il raconté.

En dehors de l'hôpital de Dasht-e-Barchi, des soldats talibans ont brutalement repoussé des parents de victimes rassemblés là, a constaté un journaliste de l'AFP. Une femme s'est évanouie après avoir appris que son fils avait été blessé. Une dame âgée était en pleurs en attendant de connaître le sort d'un proche.

Hérétiques

Une troisième déflagration a été entendue dans un centre de formation en langue anglaise dans le même quartier, a ajouté M. Zadran, expliquant qu'il s'agissait d'une grenade qui a fait un blessé.

La sécurité s'est grandement améliorée en Afghanistan depuis la prise de pouvoir des talibans en août et le retrait des troupes américaines, après 20 ans d'une guerre d'usure contre leur présence militaire. Des attaques, essentiellement revendiquées par l'Etat islamique-Khorasan (EI-K), la branche régionale de l'EI, surviennent toutefois encore régulièrement.

Dasht-e-Barchi a été frappé ces dernières années et depuis le retour au pouvoir des talibans par plusieurs attaques revendiquées par l'EI-K, qui considère les hazaras comme hérétiques. En mai 2021, une série d'explosions s'était produite devant un établissement scolaire pour filles de ce quartier, faisant 85 morts, en majorité des lycéennes, et plus de 300 blessés.

Maternité attaquée en 2020

Une voiture piégée avait d'abord explosé devant l'école, puis deux autres bombes avaient suivi au moment où les élèves se précipitaient dehors. L'EI, qui avait revendiqué un attentat en octobre 2020 contre un centre éducatif (24 morts) dans la même zone, est fortement soupçonné d'avoir mené cette attaque.

Dans ce même quartier, en mai 2020, un groupe d'hommes armés avait attaqué une maternité soutenue par Médecins Sans Frontières, tuant 25 personnes, dont 16 mères, certaines sur le point d'accoucher. Cet attentat n'avait pas été revendiqué, mais les Etats-Unis avaient accusé l'EI d'en être responsable.

Des attaques de moindre ampleur, revendiquées par l'EI-K, ont encore eu lieu à Dasht-e-Barchi en novembre et décembre 2021.

Principal défi sécuritaire

Les talibans eux-mêmes s'en sont souvent pris dans le passé aux chiites afghans, membres de la communauté hazara, qui représente entre 10 et 20% de la population afghane (environ 40 millions d'habitants).

Les talibans tentent de minimiser la menace de l'EI-K et mènent une lutte sans pitié contre le groupe, qu'ils combattent depuis des années. Ils ont multiplié les raids, notamment dans la province orientale de Nangharar, et arrêté des centaines d'hommes accusés d'en faire partie.

Ils assurent maintenant avoir vaincu l'EI-K, mais les analystes estiment que le groupe extrémiste constitue toujours le principal défi sécuritaire pour le nouveau pouvoir afghan.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Football

Enquête sur un réseau de vente illégale de billets au FC Porto

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Une boutique du FC Porto au stade du Dragon a été perquisitionnée dimanche (photo d'archives). (© KEYSTONE/EPA LUSA/JOSE COELHO)

Treize personnes ont été mises en examen dans le cadre d'une enquête sur la vente illégale de billets de football pour des matches du FC Porto. Les locaux des Dragons ont été perquisitionnés dimanche.

Quelque 4000 billets de football ont été saisis, ainsi que plus de 44'000 euros, divers documents et équipements informatiques, a précisé la police de sécurité publique (PSP). Les autorités enquêtent sur l'existence d'un réseau soupçonné de se consacrer à la distribution et à la vente de billets de football au marché noir, impliquant des employés du club et des membres d'un groupe de supporters.

De son côté, le FC Porto a confirmé les perquisitions dimanche, notamment dans une boutique au stade du Dragon, et s'est engagé à coopérer avec les enquêteurs dans le cadre de cette opération que la police a appelée "Billet doré". Le FC Porto est actuellement troisième à l'issue de la 33e journée du championnat. Le Sporting Portugal a été sacré champion la semaine dernière après la défaite de son rival lisboète du Benfica.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Violents combats à Gaza, mise en garde contre le risque d'anarchie

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Les Etats-Unis ont mis en garde contre le risque d'anarchie dans la bande de Gaza après la guerre. Ici, un camp de réfugiés à Deir al Balah, dans le territoire palestinien. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

De violents combats opposent lundi l'armée israélienne au Hamas dans la bande de Gaza, notamment à Rafah, malgré les mises en garde des Etats-Unis contre une offensive majeure dans cette ville surpeuplée et le risque d'"anarchie" dans le territoire palestinien.

Des correspondants de l'AFP et des témoins font état de violents affrontements entre soldats israéliens et combattants du Hamas dans différents secteurs de Gaza, au moment où Israël se prépare à célébrer le 76e anniversaire de sa création, assombri par plus de sept mois de guerre dans le territoire palestinien.

Un peu moins d'une semaine après le début de l'incursion de l'armée israélienne à Rafah, ville à la frontière égyptienne dans le sud de la bande Gaza où s'entassent 1,4 million de Palestiniens, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a déclaré qu'une offensive majeure dans cette agglomération surpeuplée ne permettrait pas d'atteindre l'objectif déclaré d'éliminer le Hamas.

Des correspondants de l'AFP ont fait état de tirs d'hélicoptères et de bombardements dans l'est de Rafah, ville où le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, menace de lancer une offensive terrestre d'ampleur pour s'attaquer aux derniers bataillons du Hamas qui s'y abritent, selon lui.

Risque de "chaos"

Des combats entre forces israéliennes et militants palestiniens ont fait rage ces derniers jours également dans le nord de la bande de Gaza, où, quelques mois après avoir déclaré que la structure de commandement du Hamas avait été démantelée, un porte-parole de l'armée israélienne a dit que le Hamas "tentait de reconstituer ses capacités militaires".

Des affrontements ont également lieu à Zeitoun et à Jabalia, respectivement dans le centre et le nord de la bande de Gaza, selon des correspondants de l'AFP et des témoins.

La semaine dernière, les forces israéliennes ont ordonné à la population d'évacuer l'est de Rafah et 300'000 Palestiniens ont suivi ces appels, selon l'armée.

Mais aux yeux de M. Blinken, une vaste opération sur Rafah risquerait de créer le "chaos", "l'anarchie" et "d'énormes dégâts" pour la population civile "sans résoudre le problème" du Hamas.

"Nous avons vu le Hamas revenir dans les zones qu'Israël a libérées dans le nord, même à Khan Younès", ville en ruines proche de Rafah, a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne NBC.

"Pas d'endroit sûr à Gaza"

A pied, à bord de véhicules ou des triporteurs, des Palestiniens continuent de fuir Rafah pour tenter de trouver refuge ailleurs dans le territoire palestinien.

"Nous avons vécu l'enfer pendant trois jours et les pires nuits depuis le début de la guerre", a raconté à l'AFP Mohammed Hamad, 24 ans, qui a fui l'est de Rafah visée par des bombardements après les ordres d'évacuation de l'armée.

La branche armée du Hamas a revendiqué des tirs d'obus sur des soldats et des véhicules israéliens près du passage de Rafah.

"Les autorités israéliennes continuent d'émettre des ordres de déplacement forcé (...). Cela oblige les habitants de Rafah à fuir n'importe où", a écrit sur le réseau social X le chef de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini.

"Parler de zones sûres est faux et trompeur. Aucun endroit n'est sûr à Gaza" pour ses quelque 2,4 millions d'habitants, a-t-il dit.

En attaquant Rafah, le Premier ministre israélien veut "faire capoter" les pourparlers sur une trêve et une libération d'otages retenus à Gaza, a accusé dimanche le Hamas.

Le mouvement islamiste avait affirmé avoir accepté une proposition des médiateurs - Egypte, Qatar, Etats-Unis - sur une trêve, mais Israël avait répondu que la proposition acceptée était "loin de (ses) exigences".

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé de nouveau à un cessez-le-feu et à la libération des otages, lors d'une conférence à Koweït où des donateurs se sont engagés à verser plus de 2 milliards de dollars sur deux ans pour les opérations humanitaires à Gaza.

Au bord de "l'effondrement"

Le ministère de la Santé du Hamas a averti lundi que le système de soins du territoire palestinien était "à quelques heures de l'effondrement" faute de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux, les ambulances et les moyens de transport du personnel".

Après avoir retenti une première fois dimanche soir en Israël, les sirènes ont à nouveau retenti lundi à 11h00 (10h00 suisses), pour marquer le début des commémorations annuelles pour les soldats tombés pour la défense du pays et les victimes d'attentats, à la veille du 76e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël, assombri par la guerre à Gaza. Elle seront suivies d'une série de cérémonies dans les cimetières militaires d'Israël.

Le 15 mai, les Palestiniens doivent commémorer de leur côté la Nakba, (la "catastrophe" en arabe, ndlr) qui évoque pour eux l'exode de 760'000 personnes lors de la guerre de 1948 après la création de l'Etat d'Israël.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Les banques continuent de soutenir les énergies fossiles (ONG)

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Depuis la signature de l'accord de Paris sur le climat en 2015, ce sont près de 6,9 milliards de dollars de prêts, d'émissions d'actions ou d'obligations qui sont allés aux entreprises du pétrole, du gaz et du charbon. (archive) (© KEYSTONE/APA/APA/HELMUT FOHRINGER)

Les géants bancaires mondiaux, américains et japonais en tête, ont prêté ou arrangé l'an dernier plus de 700 milliards de dollars (634,7 milliards de francs) au profit des énergies fossiles, affirme lundi un consortium d'ONG, un montant néanmoins en repli.

"Les banques doivent de toute urgence cesser de financer l'expansion pétro-gazière et privilégier des financements aux énergies soutenables pour la production d'électricité", a commenté Lucie Pinson, fondatrice et directrice de Reclaim Finance, citée dans un communiqué.

Depuis la signature de l'accord de Paris sur le climat de 2015, qui vise à limiter le réchauffement climatique à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle (1850-1900), ce sont près de 6.896 milliards de dollars de prêts, d'émissions d'actions ou d'obligations qui sont allés aux entreprises du pétrole, du gaz et du charbon, selon la dernière édition du rapport "Banking on Climate Chaos".

Dans le détail, les quelque 60 banques étudiées ont consacré l'an dernier 705,8 milliards de dollars à ces différentes formes de soutien financier, un montant en baisse de 9,5% sur un an, à périmètre comparable.

L'américain JPMorgan occupe la place de premier soutien financier aux énergies fossiles, avec près de 41 milliards de dollars l'an dernier (+5,4%), devant les japonais Mizuho et MUFG, selon les données rassemblées par huit ONG, dont Rainforest Action Network, Reclaim Finance et Urgewald.

Les chiffres montrent par ailleurs un retrait progressif des grandes banques françaises depuis 2020.

En 2023, "une des évolutions notables est la réduction des financements des banques françaises à ces entreprises", note Reclaim Finance, plutôt habituée à distribuer les mauvais points.

La contribution des six grandes banques françaises (BNP Paribas, Crédit Agricole, Société Générale et BPCE pour l'essentiel, Crédit Mutuel et La Banque postale pour une infime partie) a été d'environ 40 milliards de dollars l'an dernier, selon l'étude, soit environ 10 milliards de moins qu'en 2022 et 5,6% du total.

BNP Paribas, dans son Rapport climat 2024, à paraître lundi, se fixe "une cible de réduction de 70% de ses émissions financées en valeur absolue pour le secteur pétrole et gaz" d'ici 2030, par rapport à 2022, selon une porte-parole.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Emirates annonce un bénéfice annuel record

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Emirates a réalisé une performance record sur l'exercice 2023-2024. (archive). (© KEYSTONE/AP/Jon Gambrell)

Le groupe Emirates, basé à Dubaï et propriétaire de la compagnie aérienne la plus importante du Moyen-Orient, a annoncé lundi un bénéfice annuel net record de 5,1 milliards de dollars (4,6 milliards de francs), en hausse de 71% par rapport à l'année précédente.

Le fleuron de l'émirat du Golfe a "placé la barre très haut en réalisant une nouvelle performance record" sur l'exercice 2023-2024 clos fin mars, s'est félicité son PDG, Cheikh Ahmed ben Saeed Al Maktoum, dans un communiqué, en soulignant "la forte demande de transport aérien et de services liés aux voyages dans le monde".

Le groupe avait déjà dégagé un profit record l'année dernière, de 3 milliards de dollars, après deux années de fortes pertes dues à l'épidémie de Covid-19.

Cette situation financière "nous place aujourd'hui dans une position solide (...). Elle nous permet d'investir pour offrir des produits et des services encore meilleurs et une plus grande valeur ajoutée", a ajouté son patron.

Le groupe a réalisé des investissements de 2,4 milliards de dollars en 2023-2024 dans "de nouveaux avions, installations, équipements, entreprises et technologies de pointe pour soutenir ses plans de croissance", selon le communiqué.

A elle seule, la compagnie Emirates a engrangé un bénéfice 4,7 milliards de dollars de profits, en hausse de 63% sur un an. Le groupe détient également Dnata, une entreprise de services à l'aéroport de Dubaï, l'un des plus fréquentés au monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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