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Économie

First Republic saisie par les autorités et revendue à JPMorgan

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JPMorgan rachète la First Republic Bank. (© KEYSTONE/AP/Jeff Chiu)

Les autorités américaines ont pris le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase. Elles ont acté ainsi la deuxième plus grosse faillite de l'histoire des Etats-Unis et espèrent mettre fin à la crise bancaire.

L'établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature.

Mais First Republic n'est pas parvenu à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand il a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré plus de 100 milliards de dollars de dépôts au premier trimestre, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.

Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d'une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées au créneau lundi, sollicitant les offres d'établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic.

Enorme faillite

Il s'agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l'histoire des Etats-Unis après celle de Washington Mutual en 2008.

Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, a plusieurs fois secouru des établissements en difficulté.

Selon l'accord noué lundi, la plus grosse banque du pays va récupérer tous les dépôts de First Republic ainsi que presque tous ses actifs, tandis que ses agences pourront rouvrir lundi selon les modalités habituelles.

"Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d'autres, à intervenir, et nous l'avons fait", a déclaré Jamie Dimon dans un communiqué. L'opération permet, selon lui, de "minimiser les coûts" pour le fonds d'assurance-dépôts.

L'opération implique en effet que les prêts de First Republic doivent être réévaluées à la baisse et l'agence en charge de garantir les dépôts, la FDIC, a accepté d'assumer une partie de ces pertes. Cela va lui coûter environ 13 milliards de dollars, une somme qui proviendra des cotisations versées par les banques.

Elle prévoit aussi que JPMorgan verse 10,6 milliards de dollars à la FDIC.

Stabiliser le système

La procédure d'appel d'offres était "très concurrentielle" et a abouti à une transaction "conforme aux exigences de moindre coût", a assuré la FDIC.

"Les dépôts de tous les clients sont protégés, les actionnaires perdent leur mise et surtout, les contribuables ne sont pas sollicités", a souligné le président américain Joe Biden depuis la Maison Blanche. L'accord permet de "s'assurer que le système bancaire est sûr et solide", a-t-il assuré.

Jamie Dimon a estimé de son côté que l'opération allait "aider à stabiliser le système".

Les autorités et d'autres grandes banques étaient intervenues en mars pour éviter que First Republic ne connaisse le même sort que SVB et Signature, onze établissements financiers acceptant notamment d'y déposer au total 30 milliards de dollars, qui seront remboursés une fois la transaction finalisée.

Mais cela n'a pas suffi à rassurer.

First Republic, fondée en 1985 et basée à San Francisco, ne valait plus vendredi à la clôture que 654 millions de dollars en Bourse, contre plus de 20 milliards en début d'année.

Elle pouvait sembler attractive: elle était connue pour avoir une clientèle aisée, déposant des sommes importantes sur les comptes et remboursant bien les prêts.

Inquiets et échaudés

Mais nombre d'entre eux ont pris peur après les faillites de SVB et Signature. Et elle avait dans ses comptes nombre de prêts immobiliers et d'investissements à taux fixes, qui ont perdu mécaniquement de la valeur avec la récente hausse des taux d'intérêt.

Les observateurs étaient inquiets d'un risque de contagion après les défaillances de mars, qui ont aussi créé des remous outre-Atlantique et accéléré la chute de Credit Suisse.

Mais ces craintes se sont un peu apaisées après la publication ces deux dernières semaines par plusieurs banques de petite et moyenne taille de bilans financiers tenant la route.

"First Republic était identifiée comme une banque à problème dès mi-mars et l'annonce de sa fermeture ne constitue pas une nouvelle raison de s'inquiéter", avait estimé Nicolas Veron, économiste pour les centres de réflexion PIIE et Bruegel, avant l'officialisation de la faillite.

L'action de JPMorgan grimpait de 3% à la mi-séance à Wall Street.

"Nous ne cherchions pas cet accord mais il présente des avantages financiers et nous permet de nous renforcer sur le marché", notamment dans la gestion de patrimoine, a souligné lundi le directeur financier de JPMorgan, Jeremy Barnum.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

Un timbre à l'odeur de baguette pour rendre hommage au pain

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La baguette est un symbole français (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

La Poste française a mis en vente à partir de ce vendredi un timbre à l'effigie des baguettes de pain françaises, qui a la particularité de sentir le pain.

Dévoilé jeudi, jour de la Saint-Honoré le patron des boulangers, à l'imprimerie Philaposte de Boulazac (Dordogne), ce nouveau timbre est tiré à 594'000 exemplaires.

"La baguette, pain de notre quotidien, symbole de notre gastronomie, joyau de notre culture", s'enflamme La Poste sur son site internet.

Le timbre, à 1,96 euro l'unité (prix d'une lettre internationale de 20 grammes), représente une baguette décorée d'un ruban bleu-blanc-rouge.

Il a une senteur "effluves de boulangerie", selon le site internet de la boutique parisienne Le Carré d'encre, qui le commercialise.

"Cette odeur est encapsulée. On l'achète à un autre fabricant. Et la difficulté pour nous, c'est de déposer cette encre sans briser les capsules, pour que l'odeur puisse ensuite être restituée par le client en frottant sur le timbre", a décrit Damien Lavaud, imprimeur à Philaposte, cité par France Bleu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Poutine dans le nord de la Chine pour promouvoir le commerce

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La relation diplomatique et commerciale entre la Chine et la Russie s'est nettement renforcée depuis le début de l'invasion en Ukraine en février 2022. (© KEYSTONE/EPA/XINHUA / Rao Aimin)

Le président russe Vladimir Poutine était vendredi dans la ville chinoise de Harbin (nord-est), au deuxième jour d'une visite centrée sur la promotion du commerce entre les deux pays et la recherche d'un soutien accru à la guerre en Ukraine.

Arrivé jeudi matin à Pékin, le dirigeant russe réalise son premier voyage à l'étranger depuis sa réélection en mars et son deuxième en Chine en un peu plus de six mois. Il a été reçu par le président chinois Xi Jinping et les deux hommes ont défendu ensemble l'axe Pékin-Moscou comme un facteur de "stabilité" et de "paix" dans le monde.

La relation diplomatique et commerciale entre la Chine et la Russie s'est nettement renforcée depuis le début de l'invasion en Ukraine en février 2022.

Le géant asiatique est désormais une planche de salut économique cruciale pour la Russie, qui subit de lourdes sanctions occidentales. Mais ce soutien lui vaut des critiques de la communauté occidentale.

Les échanges commerciaux sino-russes ont ainsi dépassé les 240 milliards d'euros en 2023, selon les douanes chinoises.

Le déplacement de Vladimir Poutine à Harbin s'inscrit dans la volonté russe d'accroître la relation commerciale entre les deux pays. Située à quelques centaines de kilomètres de la frontière russe, la ville de 10 millions d'habitants est cruciale pour les échanges commerciaux et culturels entre Pékin et Moscou.

Foire commerciale

S'exprimant à la cérémonie d'ouverture de la foire commerciale Russie-Chine, Vladimir Poutine a promis de "renforcer" les liens en matière d'énergie entre les deux pays.

"La Russie est prête et capable d'alimenter sans interruption l'économie chinoise, les entreprises, villes et villages, avec une énergie abordable et écologiquement propre", a-t-il déclaré. "Alors que le monde est à l'aube de la prochaine révolution technologique, nous sommes déterminés à approfondir constamment la coopération bilatérale dans le domaine de la haute technologie et de l'innovation".

Cette visite intervient une semaine après une nouvelle attaque terrestre majeure en Ukraine, qui s'est traduite par la plus importante avancée de Moscou en 18 mois.

Des milliers de soldats russes ont pris d'assaut la frontière du nord-est de l'Ukraine le 10 mai, s'emparant de plus de 200 km2.

Kharkiv pas visée

Lors d'une conférence de presse vendredi, M. Poutine a déclaré que la décision d'attaquer avait été prise pour mettre fin aux bombardements transfrontaliers, ajoutant toutefois qu'il n'était pas prévu de capturer la ville ukrainienne de Kharkiv.

"C'est de leur faute car ils ont bombardé et continuent de bombarder des quartiers résidentiels dans les zones frontalières", a déclaré M. Poutine aux journalistes. "J'ai dit publiquement que si cela continue, nous serons obligés de créer une zone de sécurité".

Le chef de l'État russe a affirmé avoir discuté avec M. Xi du conflit et que la Chine "cherchait sincèrement à résoudre ce problème".

"Jouer sur les deux tableaux"

Dans le même temps, les pays occidentaux ont accru la pression sur Pékin pour qu'il mette fin à son soutien à l'économie russe. Les États-Unis estiment que le soutien économique chinois permet à la Russie de renforcer sa production de missiles, de drones et de chars.

La pression commence toutefois à faire effet: après que Washington s'est engagé à s'en prendre aux institutions financières qui aident Moscou, les exportations chinoises vers la Russie ont chuté en mars et avril, après avoir connu une forte hausse au début de l'année.

Mais M. Xi a déclaré jeudi dans un communiqué à l'issue de ses entretiens avec M. Poutine que les deux parties étaient d'accord sur la nécessité d'une "solution politique" pour résoudre la guerre.

Après leur réunion au Palais du Peuple, les deux hommes ont partagé un moment plus informel autour de tasses de thé dans le complexe de Zhongnanhai, résidence des hauts dirigeants du régime au coeur de Pékin.

La chaîne de télévision publique chinoise a diffusé des images de M. Xi prenant dans ses bras M. Poutine à la suite de leurs entretiens, au cours desquels le dirigeant chinois a exprimé son soutien à une "conférence internationale de paix reconnue par la Russie et l'Ukraine".

Mais rien n'indique que Moscou et Kiev soient prêts à engager des négociations directes, qui, selon l'Ukraine, ne seraient utilisées par la Russie que pour se préparer à un nouvel assaut.

Quelques heures après sa rencontre avec M. Poutine, les États-Unis ont affirmé jeudi que Xi Jinping ne pouvait pas "jouer sur les deux tableaux en voulant de (meilleures) relations avec l'Europe et d'autres pays tout en continuant d'alimenter la plus grosse menace à la sécurité européenne depuis très longtemps".

La Chine "ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre", a résumé Vedant Patel, un porte-parole du département d'État américain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Repli de la production et des ventes du secondaire au 1er trimestre

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Dans l'industrie, le tassement s'est étalé sur tous les mois. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le secteur secondaire a connu un début d'année poussif, sa production et ses chiffres d'affaires ayant tous deux reculé au premier trimestre. Selon l'Office fédéral de la statistique (OFS), il s'agit de la plus forte baisse de la production depuis l'été 2020.

Dans l'industrie, le tassement s'est étalé sur tous les mois, précise le communiqué de l'OFS. Le repli de la production a ainsi atteint 2,1% sur un an en janvier, 1,9% en février et 3,8% en mars, pour se fixer à -3,1% au 1er trimestre. Du côté de la construction, la production a diminué de 1,8% en rythme annuel. Elle s'est étiolée de 3,4% dans le bâtiment, de 3,5% dans le génie civil et de 0,8% dans les travaux de construction spécialisés.

Les ventes de l'industrie ont augmenté de 1,5% en janvier avant de fléchir de 0,6% en février et de 2,7% en mars. Sur l'ensemble de la période, les statisticiens fédéraux constatent une contraction de 0,6%.

Du côté de la construction, les recettes ont reculé de 0,9%, alors que la baisse s'est affiche à 3,3% dans le bâtiment et à 2,2% dans le génie civil. Léger mieux pour les travaux de construction spécialisés, dont les revenus ont augmenté de 0,9% de janvier à mars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les hubs du projet Cargo souterrain ne font pas l'unanimité

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Les communes et organisations des cantons concernés avaient jusqu'à vendredi pour se prononcer sur le plan sectoriel du projet de Cargo souterrain (archives). (© KEYSTONE/CARGO SOUS TERRAIN)

Le projet Cargo souterrain (CST) pour les marchandises entre Zurich et Härkingen (SO) est jugé très innovant. Les emplacements prévus pour les points d'accès suscitent toutefois des réserves. Les milieux consultés demandent des améliorations.

Le premier tronçon du Cargo souterrain, un projet porté par l'économie privée, doit relier l'aéroport de Zurich à Härkingen (SO), via Zurich, Urdorf (ZH), Spreitenbach (AG) et Suhr (AG). Onze points de raccordement ou hubs sont prévus. Les communes et organisations des cantons concernés avaient jusqu'à vendredi pour se prononcer sur le plan sectoriel.

La ville de Zurich critique les trois city-hub actuellement privilégiés. Ces emplacements sont jugés inadéquats: deux sont situés dans des zones d'habitation et le troisième est trop près d'une nappe phréatique. En outre, la ville doute que ce mode de transport réduise de manière significative le trafic en surface.

Le promoteur de CST affirme pour sa part le contraire, estimant le gain à 5200 camions-kilomètres par jour à Zurich en 2050.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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