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Géorgie: des milliers de manifestants dénoncent les législatives

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La foule s'est massée lundi soir devant le bâtiment du Parlement, dans le centre de la capitale Tbilissi. (© KEYSTONE/AP/Zurab Tsertsvadze)

Des dizaines de milliers de Géorgiens ont manifesté lundi à Tbilissi avec l'opposition pro-européenne pour dénoncer le résultat de législatives "volées" selon eux par le parti au pouvoir qu'ils accusent d'orienter le pays vers Moscou.

Voix européenne discordante, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, proche de Moscou, s'est quant à lui rendu le même jour en Géorgie pour y soutenir le gouvernement, un pied de nez à l'UE, dont son pays assure la présidence tournante.

Massée dans la soirée devant le bâtiment du Parlement, dans le centre de la capitale, deux jours après un scrutin remporté par le parti au pouvoir Rêve géorgien, la foule s'est toutefois dispersée deux heures après le début du rassemblement.

Dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili et gouvernant la Géorgie depuis 2012, Rêve géorgien est accusé par l'opposition de s'être engagé dans une dérive autoritaire prorusse et d'éloigner cette ancienne république soviétique du Caucase de la perspective d'une adhésion à l'Union européenne et à l'Otan.

Au son de l'hymne de l'UE, des manifestants ont brandi des drapeaux géorgiens, européens et parfois ukrainiens, ont constaté des journalistes de l'AFP. "La Géorgie vote pour l'Union européenne", pouvait-on lire sur une pancarte. "La Géorgie n'est pas la Russie", disait une autre, saisie par un photographe de l'AFP.

"Vos votes ont été volés, mais nous ne laisserons personne voler notre avenir", a lancé à la foule la présidente géorgienne Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement mais aux pouvoirs constitutionnels limités.

Dans un entretien accordé à l'AFP, Mme Zourabichvili a dénoncé des méthodes "sophistiquées" pour fausser le scrutin, selon elle similaires à celles utilisées en Russie. "C'est très difficile d'accuser un gouvernement", "mais la méthodologie, elle est russe", a dit la cheffe de l'Etat pro-européenne.

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a rejeté des "accusations infondées".

Le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidzé, a affirmé que la "principale priorité" de Tbilissi restait "l'intégration européenne".

Viktor Orban à Tbilissi

Mais un des leaders de l'opposition, Guiorgui Vachadzé, a affirmé que les partis de la coalition refuseraient de siéger dans un Parlement "illégitime", et réclamaient une nouvelles élections sous une surveillance internationale.

Une manifestante de 19 ans, Irine Tchkouaseli, s'est dite "déterminée à se battre pour la vérité". "La plupart des gens ressentent la même chose, nous ne nous arrêterons pas tant que ces faux résultats n'auront pas été annulés", a-t-elle ajouté.

Le parti au pouvoir et le gouvernement géorgien ont de leur côté reçu le soutien du premier ministre hongrois Viktor Orban, qui avait salué dès samedi la "victoire écrasante" de Rêve géorgien.

"La Géorgie est un Etat conservateur, chrétien et pro-européen. A la place de sermons inutiles, elle a besoin de notre soutien dans son chemin européen", a tweeté à son arrivée M. Orban, qui doit donner une conférence de presse mardi avec son homologue géorgien.

"Rentre chez toi!", lui ont dans l'immédiat lancé des manifestants à la sortie de son hôtel, selon des vidéos mises en ligne.

Les ministres des Affaires étrangères de 13 Etats membres de l'UE, dont la France, l'Allemagne et la Pologne, ont critiqué le déplacement "prématuré" du chef du gouvernement hongrois, dans un communiqué commun diffusé lundi soir. Dans la journée, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell avait souligné que Viktor Orban dans ce contexte "ne représentait pas l'Union européenne".

"Enquête impartiale"

Les ministres européens ont en outre déploré la "violation des règles internationales" dans ces élections ont jugées "incompatibles avec les normes attendues" d'un pays candidat à l'adhésion à l'Union. Ils ont exigé "une enquête impartiale".

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a déclaré dans un communiqué que les Etats-Unis "s'associaient aux appels lancés par les observateurs internationaux" en ce sens.

D'après des résultats quasi définitifs, Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012, était crédité lundi de 53,92% des voix, contre 37,78% pour la coalition d'opposition.

Des résultats rejetés dès samedi par l'opposition, qui avait initialement revendiqué sa victoire sur la foi de sondages à la sortie des bureaux de vote.

Mme Zourabichvili a mis en cause l'utilisation pour la première fois en Géorgie du vote électronique : les mêmes numéros de carte d'identité ont selon elle été retrouvés pour "dix-sept votes, vingt votes, dans différentes régions". Elle a aussi évoqué des méthodes comme l'achat de votes et des pressions.

Mais selon l'analyste politique Ghia Nodia, le parti au pouvoir a aussi su manoeuvrer en "jouant efficacement sur les craintes d'une guerre" avec la Russie, le grand voisin du nord qui avait déjà partiellement envahi le pays en 2008.

Cet analyste s'attend à ce que le pouvoir lance désormais une "attaque de grande envergure contre les opposants, la société civile et les médias indépendants".

La Géorgie a été secouée en mai par de grandes manifestations contre une loi sur "l'influence étrangère", inspirée d'une législation russe mise en oeuvre pour écraser la société civile. Cette mobilisation n'a pas suffi à faire abandonner ce texte.

Bruxelles a gelé dans la foulée le processus d'adhésion à l'UE et les États-Unis ont pris des sanctions contre des responsables géorgiens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Super-G des Mondiaux: Marco Odermatt aux anges

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L'heure de savourer son bonheur pour Marco Odermatt (© KEYSTONE/EPA/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Champion du monde de Super-G, Marco Odermatt a une fois encore répondu présent lors d'un grand rendez-vous. Et face à la presse, le Nidwaldien ne boudait pas son plaisir.

"J'ai vraiment eu de bonnes sensations sous les skis, a expliqué le vainqueur du jour. Dès la troisième porte, je savais que je pouvais skier comme je le voulais. Et dans ces moments-là, tu te sens bien et tu peux attaquer. Quand j'ai coupé la ligne, je savais que j'avais fait une course parfaite et qu'il serait difficile pour les autres de faire mieux que moi."

En se parant d'or pour la troisième fois dans une troisième discipline (réd: après la descente et le géant à Courchevel en 2023), Odermatt a réussi une performance que seules les légendes Pirmin Zurbriggen, Bode Miller et Hermann Maier avaient faite avant lui. "Avoir trois médailles d'or dans les disciplines que je pratique, c'est incroyable, c'est un autre rêve d'accompli", a-t-il confié.

Un gros écart

Le patron de la Coupe du monde a reconnu qu'il se sentait bien ce matin, qu'il était détendu parce que "tout fonctionnait bien". Mais de là à repousser ses adversaires à la seconde? "C'est clair qu'une seconde, c'est vraiment beaucoup en Super-G, mais le matériel a bien marché et sur un Super-G aussi long, c'est possible d'avoir de gros écarts."

Hyper heureux de ce troisième titre mondial, le skieur d'Hergiswil s'est quand même dit un peu moins retourné émotionnellement qu'à Courchevel il y a deux ans: "Les émotions étaient particulières. C'était spécial parce que c'était mes premières médailles mondiales. Mais attention, aujourd'hui c'est bien évidemment incroyablement génial."

Débarrassé de la pression d'un titre, Marco Odermatt peut maintenant aborder la descente de dimanche avec une certaine décontraction. Est-il prêt pour le doublé? "C'est sûr que ce serait génial, mais là au moins j'ai déjà un titre et je vais bien entendu prendre tout ce qui va venir."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le bracelet électronique de Nicolas Sarkozy posé ce vendredi

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Nicolas Sarkozy avait été condamné dans l'affaire dite des écoutes (archives). (© KEYSTONE/EPA/Teresa Suarez)

Nicolas Sarkozy doit se faire poser ce vendredi le bracelet électronique auquel il a été condamné dans l'affaire dite des écoutes, a-t-on appris de source proche du dossier.

Le bracelet n'avait pas encore été posé dans la matinée, selon cette source. Nicolas Sarkozy, 70 ans, avait été convoqué la semaine dernière au tribunal de Paris pour que lui soient notifiées les modalités de cette condamnation, inédite pour un ancien chef de l'Etat.

"La procédure suit son cours, je n'ai aucun commentaire à faire", a réagi auprès de l'AFP Jacqueline Laffont, l'avocate de Nicolas Sarkozy. Son entourage n'a pas non plus souhaité réagir.

Nicolas Sarkozy, par ailleurs jugé en ce moment devant le même tribunal dans l'affaire des soupçons de financement libyen de sa campagne 2007, avait été convoqué le 28 janvier dans le cadre de sa condamnation pour corruption et trafic d'influence à un an de prison ferme aménagé sous bracelet électronique. Cette condamnation est devenue définitive après le rejet de son pourvoi en cassation le 18 décembre.

A l'issue de cet entretien, le juge d'application des peines (JAP) avait fixé au 7 février le début d'exécution de la peine sous bracelet électronique.

Nicolas Sarkozy va pouvoir demander sans délai à bénéficier d'une libération conditionnelle sous certaines conditions, comme le permet la loi pour les plus de 70 ans, âge qu'il a depuis le 28 janvier, jour de sa convocation devant le JAP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Russie revendique la prise de Toretsk, dans l'est de l'Ukraine

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La ville de Toretsk, désormais largement en ruines, comptait 30'000 habitants avant la guerre (Archives). (© KEYSTONE/AP/EVGENIY MALOLETKA)

La Russie a revendiqué vendredi la capture de la ville minière de Toretsk, dans l'est de l'Ukraine, après des mois de combats, une prise d'importance pour les troupes russes qui poursuivent leur avancée sur le front.

"Les opérations offensives (...) ont permis de libérer la ville de Dzerjinsk", a indiqué le ministère russe de la Défense, utilisant le nom datant de la période soviétique pour désigner Toretsk, ville désormais largement en ruines et qui comptait quelque 30'000 habitants avant l'invasion russe de l'Ukraine il y a bientôt trois ans.

Toretsk était la cible d'assauts russes depuis l'été dernier. Des journalistes de l'AFP ont observé sur place fin juillet 2024 une cité ravagée par les combats, où se terraient dans leurs caves quelques retraités ne pouvant ou ne voulant partir, malgré des bombardements quotidiens.

L'équipe de l'AFP y avait vu des gravats d'immeubles endommagés ou détruits jonchant les routes, les portes et fenêtres des maisons défoncées, les arbres calcinés et les poteaux électriques pliés par le souffle des explosions.

Les autorités ukrainiennes n'ont pas confirmé à ce stade la chute de Toretsk. Le ministère des Affaires étrangères a simplement publié sur X une photographie montrant une route enneigée menant vers des immeubles détruits.

"Toretsk, région de Donetsk. C'était autrefois la maison de quelqu'un. Un endroit où les gens vivaient, riaient et construisaient leur avenir. Aujourd'hui, ce ne sont que des ruines", a commenté le ministère.

"Toujours là"

Une unité militaire ukrainienne combattant sur place, la 28e brigade, a toutefois assuré à l'AFP que la totalité de la ville n'était pas sous contrôle des forces russes.

"Nous sommes toujours là dans la zone (...) Ils ne l'ont pas occupée dans son intégralité", a indiqué par téléphone l'officier de presse de cette brigade, dont le secteur de responsabilité est situé en périphérie de Toretsk.

Toretsk représentait autrefois un important centre minier et industriel du Donbass. Sa prise facilite les opérations vers la ville voisine de Konstantinivka, qui sépare elle-même les troupes russes de leur objectif ultime dans la région, la grande ville de Kramatorsk.

Selon l'agence de presse russe Ria Novosti, la prise de Toretsk "compliquera le ravitaillement de l'ennemi vers Tchassiv Iar et rendra difficile la progression des forces armées ukrainiennes sur les routes qui relient Pokrovsk à Sloviansk et Kramatorsk".

Tchassiv Iar et Pokrovsk sont deux autres places-fortes ukrainiennes menacées par la progression des troupes russes, qui affrontent une armée ukrainienne manquant de recrues et d'armements et sur le recul depuis de longs mois.

La prise de Toretsk constituerait la plus importante victoire des forces russes de ces derniers mois, après la capture des villes de Kourakhové en décembre 2024 et de Vougledar en octobre 2024.

Offensive vers Koursk

Les forces ukrainiennes, qui reculent sur le front Est, sont en revanche à l'offensive dans la région russe frontalière de Koursk, dont elles occupent des centaines de kilomètres carrés depuis une attaque surprise en août 2024.

La Russie a affirmé jeudi soir y avoir repoussé un nouvel assaut mené "avec des forces allant jusqu'à deux bataillons mécanisés", soit plusieurs centaines de soldats avec des blindés.

Les combats se déroulent dans cette région, en territoire russe, depuis depuis six mois. Si les forces de Moscou ont depuis repris une grande partie des territoires contrôlés par les troupes de Kiev, elles ne sont toujours pas parvenues à les repousser au-delà de la frontière.

Et ce malgré le déploiement, selon Kiev, de milliers de soldats nord-coréens pour épauler l'armée russe.

L'Ukraine espère que ces conquêtes en sol russe pourront servir de monnaie d'échange dans de possibles négociations de paix avec la Russie.

Les appels à de tels pourparlers se font plus pressants depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le milliardaire républicain ayant dit vouloir mettre fin le plus rapidement possible au conflit.

Dans ce contexte, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit cette semaine prêt à négocier directement avec son homologue russe Vladimir Poutine. Une déclaration balayée par le Kremlin, qui y a vu des "paroles vides de sens".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Mondiaux de Saalbach: Odermatt sans rival sur le super-G

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Marco Odermatt a réussi une course parfaite (© KEYSTONE/AP/Gabriele Facciotti)

Marco Odermatt a écrasé le super-G des Mondiaux à Saalbach. Le Nidwaldien a réussi la course parfaite pour devancer l'Autrichien Raphael Haaser de 1''00 et le Norvégien Adrian Sejersted de 1''15.

Odermatt (27 ans) a ainsi fêté de superbe manière le troisième titre mondial de sa carrière. Celui-ci n'a jamais été remis en doute. Personne n'a en effet pu approcher le chrono du grand dominateur du ski mondial, lequel a pu attendre sans trembler que ses rivaux tentent en vain de venir le déloger.

"C'était vraiment une manche de rêve. Peut-être le meilleur ski de ma carrière en super-G", a déclaré en français le vainqueur, tout sourire, au micro de la RTS. Il a aussi indiqué n'avoir pas ressenti de nervosité avant le départ.

Monney éliminé

Si Odermatt a été fidèle à son rang, les autres Suisses au départ ont été moins en vue. Le Fribourgeois Alexis Monney a ainsi été éliminé après avoir manqué une porte. Selon ses premiers temps intermédiaires, il semblait avoir les moyens de venir viser le podium.

Par contre, tant le Grison Stefan Rogentin (9e à 1''68) que le Bernois Franjo von Allmen (12e à 2''05) ont nettement raté le coche dans la station autrichienne. Les trois Helvètes auront donc une revanche à prendre lors de la descente dominicale, pour laquelle le grand favori devrait évidemment encore être Marco Odermatt...

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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