International
Humanitaires tués par Israël à Gaza: condamnations internationales
L'ONU et l'Union européenne ont condamné jeudi la mort de six collaborateurs onusiens dans une attaque israélienne contre une école abritant des déplacés dans la bande de Gaza. Celle-ci a tué au total 18 personnes selon l'ONU, dont des femmes et des enfants.
Israël a affirmé avoir visé des "terroristes" du Hamas palestinien lors de cette dernière attaque en date de son armée mercredi contre une école transformée en camp de déplacés dans le territoire palestinien dévasté par plus de 11 mois de guerre.
Dernier épisode du très long conflit israélo-palestinien, celle-ci a été déclenchée par une attaque du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre. Israël a juré de détruire le Hamas et lancé une campagne de bombardements aériens suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait des dizaines de milliers de morts et provoqué un désastre humanitaire et sanitaire.
"Totalement inacceptable"
Le patron de l'ONU Antonio Guterres a "condamné la mort d'au moins 18 personnes, dont des enfants, des femmes et six employés de l'Unrwa (l'agence pour les réfugiés palestiniens), dans des frappes aériennes israéliennes qui ont touché une école servant d'abri à Nousseirat", dans le centre de la bande de Gaza.
Lorsqu'une école "devient un centre de commandement et de contrôle du Hamas (...) elle devient alors une cible légitime", a affirmé plus tôt David Mencer, un porte-parole du gouvernement israélien.
"Cet incident doit faire l'objet d'une enquête indépendante et approfondie", a ajouté M. Guterres, exhortant "toutes les parties à s'abstenir d'utiliser les écoles, les abris ou les zones environnantes à des fins militaires". Selon l'ONU, 12'000 déplacés avaient trouvé refuge dans l'école qui a déjà été visée plusieurs fois depuis le début de la guerre.
UE: Borrell "scandalisé"
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, s'est dit "scandalisé". "Le mépris des principes fondamentaux du droit international humanitaire, en particulier de la protection des civils, ne peut et ne doit pas être accepté par la communauté internationale."
Même son de cloche à Berlin, qui a jugé "totalement inacceptable" la mort des humanitaires. "L'armée israélienne a la responsabilité de protéger les collaborateurs de l'ONU et les humanitaires."
Côté suisse, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) a qualifié sur X de "consternantes" les conséquences des opérations israéliennes par la voix de son chef de la communication Nicolas Bideau. "Toutes les parties doivent respecter le droit international humanitaire. Les civils et les travailleurs humanitaires doivent être protégés", ajoute-t-il.
"Une question abordée avec Israël"
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a appelé à protéger les travailleurs humanitaires, "une question que nous continuons à aborder avec Israël". "Nous continuons à voir le Hamas se cacher dans ces sites", a-t-il aussi affirmé.
Selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, 18 personnes dont des collaborateurs de l'Unrwa ont péri dans la frappe contre l'école d'al-Jawni dans le camp de Nousseirat (centre), qui a déjà été visée plusieurs fois depuis le début de la guerre.
"Une frappe de précision"
L'armée israélienne a écrit dans un communiqué que son aviation avait "mené une frappe de précision sur des terroristes qui opéraient dans un centre de commandement du Hamas" dans l'école.
Elle a ensuite dit avoir demandé à l'Unrwa de lui fournir "des informations détaillées et les noms des travailleurs", afin d'enquêter. "Jusqu'à maintenant, l'Unrwa n'a pas répondu malgré des demandes répétées."
L'Unrwa avait fourni toutes les indications
Mais Juliette Touma, directrice de la communication à l'Unrwa, a affirmé à l'AFP: "nous n'avons pas connaissance d'une telle demande à l'Unrwa".
L'agence "partage chaque année les listes de tous ses employés avec les gouvernements hôtes et, dans le contexte de la Cisjordanie et de Gaza, avec l'Etat d'Israël en tant que force occupante", a-t-elle dit.
"Qu'ont-ils fait de mal?"
"Il n'y a aucun lieu sûr à Gaza", s'est lamentée Oum Ayman, une Palestinienne, devant l'hôpital des martyrs d'al-Aqsa de Deir al-Balah, où ont été transportés des blessés dans la frappe de l'école, dont au moins un enfant et des femmes.
"Les enfants, les personnes âgées, les femmes, qu'ont-ils fait de mal pour finir en morceaux?"
Nouvelles attaques meurtrières d'Israël
Ces derniers mois, l'armée a visé plusieurs écoles dans la bande de Gaza, accusant le Hamas d'y opérer. Ce mouvement, qui est au pouvoir à Gaza depuis 2007, dément ces accusations.
La grande majorité des 2,4 millions d'habitants du territoire palestinien ont été déplacés et beaucoup ont trouvé refuge dans des écoles.
Au moins 15 morts à Gaza-ville
Ailleurs dans la bande de Gaza, au moins 15 Palestiniens ont été tués jeudi dans les bombardements incessants israéliens, dont sept y compris des enfants à Gaza-ville (nord), selon la défense civile.
Les représailles israéliennes depuis le 7 octobre ont fait au moins 41'118 morts, selon un bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. D'après l'ONU, la majorité des morts sont des femmes et des enfants.
L'Organisation mondiale de la Santé a de son côté annoncé que le premier cycle de vaccination anti-polio à Gaza, avait probablement atteint son objectif. Selon elle, plus de 552'000 enfants ont reçu une première dose et la deuxième doit leur être administrée dans environ quatre semaines.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Ericsson renoue avec un bénéfice net au 3e trimestre
L'équipementier suédois Ericsson a renoué avec un bénéfice net au troisième trimestre, à 3,9 milliards de couronnes (322 millions de francs), et enregistré un recul de 4% de son chiffre d'affaires, a-t-il annoncé mardi.
Le groupe suédois avait enregistré une forte perte de 30,5 milliards de couronnes il y a un an, ayant dû déprécier dans ses comptes la valeur du spécialiste américain Vonage.
"Nos résultats du troisième trimestre témoignent de nos progrès, avec une forte augmentation de la marge brute et du flux de trésorerie disponible, grâce à notre discipline commerciale et à nos mesures d'efficacité opérationnelle", a estimé le PDG d'Ericsson, Börje Ekholm, cité dans le communiqué.
Le chiffre d'affaires au troisième trimestre a atteint 61,8 milliards de couronnes, marqué par une "forte croissance" en Amérique du Nord, où le groupe a gagné un important contrat avec AT&T, tandis que les autres zones géographiques sont en recul, a-t-il précisé dans un communiqué.
A périmètre égal, les ventes ont reculé de 1% au troisième trimestre.
Les ventes des équipementiers sont regardées de près par les analystes, en quête de signe d'une reprise du marché des équipements de télécoms, marqué par un freinage des investissements des opérateurs dans les marchés matures et un ralentissement de la croissance en Inde.
"Nous percevons des signes que le marché global se stabilise et que l'Amérique du Nord, qui est un marché d'adoption précoce, renoue avec la croissance", a estimé le patron d'Ericsson.
Les ventes du groupe suédois sont légèrement supérieures aux attentes des analystes interrogés par Bloomberg, qui anticipaient un chiffre d'affaires de 61,5 milliards de couronnes, tout comme le bénéfice net qui était attendu à 3,8 milliards.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
La hausse continue de la dette publique mondiale inquiète le FMI
La dette publique mondiale devrait continuer à augmenter et atteindre 100'000 milliards de dollars d'ici à la fin de l'année, soit 93% du PIB mondial, s'est inquiété mardi le Fonds monétaire international (FMI).
En termes de pourcentage, il n'y a pas de hausse, l'endettement public ayant déjà atteint 93% en 2023, mais il augmente en valeur et surtout la tendance n'est pas en voie de s'inverser, regrette le Fonds dans son rapport de suivi des finances publiques (Fiscal monitor), qui prévoit un ratio de 100% d'ici la fin de la décennie.
A titre de comparaison, la dette privée des ménages et des entreprises privées non financières représentait fin 2023 146% du PIB mondial, selon les données de l'institution.
"Il y a de bonnes raisons de penser que la situation est même pire qu'attendu", a souligné Era Dabla-Norris, directrice adjointe du département affaires budgétaires au FMI, à l'occasion d'une conférence de presse en ligne.
"L'expérience nous rappelle que les projections de l'endettement ont tendance à être trop optimistes, soit parce que les gouvernements le sont concernant leurs prévisions de croissance, soit parce que les réformes budgétaires ne sont jamais totalement réalisées", a-t-elle détaillé.
Si les États ont d'ores et déjà annoncé des ajustements budgétaires, ils ne permettraient pas nécessairement de stabiliser la dette publique et encore moins la réduire, quand bien même ils seraient intégralement réalisés.
En cause, le fait que certaines des grandes économies, au premier rang desquelles les États-Unis et la Chine, voient leur dette continuer à progresser et ne montrent aucun signe d'inversement de la courbe.
Afin de permettre un réel repli de la dette publique, un ajustement de 3,8% de PIB serait nécessaire chaque année d'ici la fin de la décennie, contre 1% envisagé jusqu'ici.
Mais une baisse importante des dépenses publiques, mal calibrée, pourrait avoir un impact majeur sur la croissance des pays, avec à la clé une augmentation des inégalités et une hausse du ratio d'endettement.
Le FMI a rappelé à de multiples reprises la nécessité pour les États de reconstituer des marges budgétaires, mises à mal par l'enchaînement des crises depuis la pandémie de Covid-19, précisément pour être en mesure de faire face à celles à venir.
Il reconnaît dans le même temps la nécessité pour les États d'investir massivement afin de lutter contre le réchauffement climatique et adapter les sociétés aux conséquences d'ores et déjà visibles qu'il provoque.
Mais la hausse des taux d'intérêt ces trois dernières années à mis a mal les finances publiques de nombreux pays en augmentant le coût de leurs emprunts.
Selon la Banque mondiale, une quarantaine de pays sont actuellement en situation de crise de la dette ou proche de l'être, notamment du fait d'une hausse significative du service de leur dette.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Israël envisage de bombarder des sites militaires iraniens
Israël envisage de frapper l'armée iranienne et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires de l'Iran, en représailles à un bombardement iranien, a affirmé le Washington Post lundi. Le 1er octobre, l'Iran a lancé quelque 200 missiles sur Israël.
Cette attaque a été présentée par Téhéran comme une riposte à l'assassinat du chef du Hamas palestinien Ismaïl Haniyeh à Téhéran, imputé à Israël, et du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah ainsi que d'un général des gardiens iraniens de la révolution dans une frappe israélienne près de Beyrouth.
Le ministre israélien de la défense a promis une attaque "mortelle, précise et surprenante" contre l'Iran après cette deuxième opération du genre en moins de six mois.
D'après le quotidien américain, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a échangé mercredi par téléphone avec le président américain Joe Biden, leur premier appel en plus de sept semaines, selon le Washington Post, s'appuyant sur deux sources familières du dossier, dont une américaine, qui ont requis l'anonymat.
A cette occasion, M. Netanyahou a dit prévoir de frapper des infrastructures militaires iraniennes en représailles aux tirs de missiles iraniens, selon les deux sources interrogées par le média.
Avant la présidentielle américaine
Le président américain avait précédemment mis en garde son allié contre toute tentative de cibler les installations nucléaires iraniennes et s'est opposé à toute frappe sur les installations pétrolières.
Téhéran a prévenu pour sa part qu'attaquer ses infrastructures provoquerait une "réponse encore plus forte". Un général des gardiens de la révolution, armée idéologique de l'Iran, a averti que toute frappe contre des sites nucléaires ou énergétiques reviendrait à franchir une "ligne rouge".
La frappe israélienne de représailles, qui s'inscrira "dans une série de réponses", doit avoir lieu en amont de l'élection présidentielle américaine du 5 novembre et sera calibrée afin qu'elle ne soit pas perçue comme une "interférence politique" vis-à-vis de celle-ci, d'après une des deux sources citées par le Washington Post.
Ni le bureau du premier ministre israélien ni la Maison-Blanche n'ont apporté de commentaire, a indiqué le quotidien.
D'après le responsable américain interrogé, M. Netanyahou a adopté lors de l'appel une "position plus modérée" qu'auparavant, ce qui a joué un rôle dans la décision de Joe Biden d'expédier en Israël un puissant système de défense antimissile, analysent les deux sources.
Le Pentagone avait annoncé dimanche le déploiement en Israël d'un système américain de défense antimissiles à haute altitude THAAD, en soutien contre Téhéran.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Taïwan dit avoir détecté 153 avions chinois en une journée
Taïwan a annoncé mardi avoir détecté un nombre record de 153 avions chinois en une journée près de l'île. Cette annonce est intervenue à l'issue de manoeuvres militaires chinoises d'encerclement du territoire, géré de manière autonome.
Les manoeuvres chinoises se sont produites au cours d'une période de 25 heures terminée à 06H00 locales mardi (22H00 GMT lundi), selon des données publiées par le ministère taïwanais de la Défense, qui a précisé que 14 navires chinois avaient également été détectés pendant la même période.
Sur ces 153 avions, 111 ont franchi la ligne médiane du détroit de Taïwan, qui coupe en deux ce détroit de 180 kilomètres de large entre l'île et la Chine continentale. Les manoeuvres militaires chinoises se sont déroulées quelques jours après un discours du président taïwanais Lai Ching-te, lors de la fête nationale de l'île jeudi.
M. Lai s'était engagé à "résister à l'annexion" chinoise de Taïwan ou "à l'empiètement de (sa) souveraineté". La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces, qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.
"Préoccupations"
Mardi, Tokyo a dit avoir exprimé ses "préoccupations" auprès de Pékin au sujet de ses manoeuvres militaires et a envoyé des avions de chasse près de l'île méridionale japonaise de Yonaguni. "Le gouvernement surveille de près, avec une extrême attention, les activités concernées, et a fait part à la partie chinoise des préoccupations du Japon", a déclaré à la presse le secrétaire général adjoint du gouvernement, Kazuhiko Aoki.
M. Aoki a par ailleurs indiqué que deux navires de la marine chinoise, dont le porte-avions Liaoning, avaient navigué dimanche dans des eaux proches de Yonaguni. Des avions militaires chinois ont ensuite décollé du Liaoning et y ont atterri lors de manoeuvres militaires lundi, a-t-il ajouté. De son côté, le ministère taïwanais des Affaires étrangères a exhorté mardi Pékin "à ne pas causer de troubles sans raison et à ne pas devenir un fauteur de troubles qui sape la paix et la stabilité".
"Avertissement"
Ces exercices ont été présentés par l'armée chinoise comme un "avertissement" aux "séparatistes" de Taïwan, Pékin accusant régulièrement les autorités taïwanaises de militer pour l'indépendance du territoire.
Les relations entre Pékin et Taipei sont exécrables depuis 2016 et l'arrivée à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, puis de Lai Ching-te en 2024. La Chine les a régulièrement accusés de vouloir creuser la séparation culturelle entre l'île et le continent. En réponse, Pékin a notamment renforcé son activité militaire autour du territoire.
Nommés Joint Sword-2024B ("Epées tranchantes unies-2024B"), les exercices de lundi se sont notamment déroulés dans des zones situées au nord, au sud et à l'est de Taïwan, selon l'armée chinoise. Des habitants de Taipei ne semblaient pas effrayés. "Menacer avec la force militaire n'est pas grave et nous ne pensons pas qu'il soit possible qu'elle (la Chine) nous envahisse par la force", a déclaré à l'AFP Lai Chih-wai, un retraité de 78 ans. "Nous n'en sommes pas encore là. Leur action ressemble à celle d'un chien en train d'aboyer".
L'Union européenne a appelé lundi toutes les parties à "faire preuve de retenue". Les Etats-Unis ont dénoncé des opérations "injustifiées". Depuis 1979, Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme seul pouvoir chinois légitime, mais reste l'allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d'armes.
Des milliers de Marines américains et philippins ont lancé mardi dix jours d'exercices - prévus de longue date - dans le nord et l'ouest des Philippines, des opérations axées sur la défense de la côte nord, qui fait face à Taïwan. Le colonel Stuart Glenn, représentant des Marines américains, a expliqué que l'exercice permettrait aux "partenaires et alliés (des Etats-Unis) dans la région de se réunir pour s'améliorer" et être en mesure de "répondre à n'importe quelle (...) crise ou situation d'urgence".
Alors que les exercices commençaient, le gouvernement philippin a annoncé qu'un de ses navires civils de patrouille avait été légèrement endommagé le 11 octobre après avoir été "délibérément heurté" par un navire de la "Milice maritime chinoise". Les accrochages de ce type se sont multipliés ces derniers mois, alors que Pékin revendique sa souveraineté sur la quasi-totalité des récifs et îlots inhabités de la mer de Chine méridionale.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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