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Attaque iranienne sur Israël: nombreux appels à la désescalade

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Israël a intercepté 99% des missiles tirés par l'Iran. (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

Des dirigeants du monde entier ont appelé dimanche à la retenue après l'attaque massive de drones et de missiles menée dans la nuit par l'Iran contre Israël. Cette opération, baptisée "Promesse honnête", fait craindre un embrasement régional.

Cette première attaque directe jamais menée par Téhéran contre le territoire israélien a été "déjouée", a annoncé le porte-parole de l'armée israélienne Daniel Hagari. Il s'est félicité de ce que l'Etat hébreu ait pu compter sur "une coalition défensive d'alliés internationaux" dirigée par les Etats-Unis avec la Grande-Bretagne, la France et d'autres pays pour contrer l'attaque.

Le ministre de la défense Yoav Gallant a toutefois averti que "la campagne n'est pas encore terminée, nous devons rester en état d'alerte".

En Iran, le chef des forces armées, Mohammad Bagheri, a salué une attaque qui "a atteint tous ses objectifs". Le président Ebrahim Raïssi a déclaré que la "punition de l'agresseur s'est réalisée". Il a prévenu Israël que toute riposte "imprudente" à cette attaque donnerait lieu à une réponse militaire beaucoup "plus forte".

Soutien "inébranlable"

A la demande d'Israël, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir en urgence dimanche. Son secrétaire général Antonio Guterres a condamné "une grave escalade", à l'instar de nombreux pays comme la France et l'Allemagne qui craignent un embrasement régional.

"Nous ne voulons pas d'escalade. Nous ne voulons pas d'une guerre étendue avec l'Iran", a affirmé le porte-parole du Conseil national de sécurité de la Maison Blanche, John Kirby. Plus tôt, le président Joe Biden, qui a renouvelé son soutien "inébranlable" à Israël, a annoncé la tenue d'une réunion du G7 pour coordonner une "réponse diplomatique unie" à l'attaque iranienne.

Les pays du G7 ont exprimé leur "plein soutien à Israël et à son peuple" après l'attaque de l'Iran, affirmant leur "engagement en faveur de sa sécurité". Ils se sont dits prêt à prendre des mesures" face à "d'autres initiatives de déstabilisation".

Un haut responsable américain a toutefois précisé, sous couvert d'anonymat, que les Etats-Unis ne participeront pas à une éventuelle riposte israélienne. Selon lui, Israël ne "cherche pas" une escalade avec l'Iran.

Parallèlement à l'attaque iranienne, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthis, alliés de Téhéran, ont tiré des roquettes et des drones en direction du territoire israélien. Et une frappe israélienne a visé un bâtiment relevant du Hezbollah dans l'est du Liban, le détruisant.

L'attaque iranienne est intervenue alors qu'Israël est engagé depuis plus de six mois dans une guerre contre le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

99% des tirs interceptés

Selon M. Hagari, l'Iran a lancé "plus de 350" projectiles, "des missiles balistiques, des missiles de croisière, des roquettes et des drones" en direction d'Israël et d'autres pays de la région auraient pu recevoir cette menace en chemin". L'armée a pu intercepter "99% des tirs vers Israël", a-t-il ajouté.

Seuls quelques missiles balistiques "sont entrés et ont touché légèrement" une base militaire, qui reste en activité, a affirmé le porte-parole.

L'agence officielle iranienne Irna a fait état elle, de "sérieux dégâts dans la plus importante base aérienne du Néguev" (sud). Outre plusieurs blessés légers, une jeune fille de 7 ans originaire d'une communauté bédouine dans le sud d'Israël a été placée en soins intensifs, a indiqué M. Hagari.

L'attaque iranienne est une réponse à la frappe le 1er avril qui a détruit le consulat iranien à Damas et coûté la vie à sept membres des Gardiens de la révolution, dont deux hauts gradés. L'Iran a accusé Israël de cette frappe, mais ce dernier n'a ni confirmé ni démenti.

"Désamorcer la situation"

Dans la foulée, Téhéran a appelé les Etats-Unis à rester à l'écart de son conflit avec Israël. "Il s'agit d'un conflit entre l'Iran et le régime voyou israélien, dont les Etats-Unis doivent rester à l'écart !", a déclaré la mission iranienne à l'ONU sur X.

Dimanche le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian a indiqué que son pays avait informé Washington de son intention de mener une opération "limitée, minime et visant à punir le régime israélien". Il avait aussi mis au courant les pays voisins de son projet d'attaque "72 heures avant l'opération".

L'Iran a amené "en toute conscience" le Moyen-Orient "au bord du précipice", a accusé dimanche la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, en référence à une éventuelle contre-attaque israélienne.

La crainte d'un embrasement régional est dans toutes les têtes. L'Egypte a mis en garde contre un "risque d'expansion régionale du conflit", l'Arabie saoudite a appelé à "la plus grande retenue" et l'Irak "à ne pas étendre la situation". La Russie et la Chine ont aussi appelé à la "retenue".

"La spirale de l'escalade doit être stoppée immédiatement", a pour sa part affirmé la Suisse qui a "condamne fermement" l'attaque iranienne et appelle toutes les parties à faire preuve de retenue.

Signe du climat inflammable dans la région, la France a annoncé dimanche recommander à ses ressortissants de quitter temporairement l'Iran.

"Pas d'accord humanitaire" à Gaza

Samedi, les forces spéciales maritimes des Gardiens de la révolution ont saisi un navire accusé d'être "lié" à Israël dans les eaux du Golfe. Vingt-cinq 25 membres d'équipage sont à bord de ce bateau, selon l'armateur italo-suisse MSC.

Téhéran, qui ne reconnaît pas l'existence d'Israël, est un allié du Hamas, auteur de l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien qui a provoqué une offensive israélienne dévastatrice à Gaza.

A tour de rôle, Israël et le Hamas palestinien s'accusent de vouloir saboter les pourparlers en vue d'une trêve dans la bande de Gaza. Mais le fil n'est pas (encore) rompu. Le refus du Hamas montre que son chef à Gaza, Yahya Sinouar, "ne veut pas d'accord humanitaire, ni le retour des otages", a accusé dimanche le Mossad israélien.

L'armée israélienne a par ailleurs affirmé dimanche que des otages enlevés par le Hamas sont retenus à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où Israël s'est dit déterminé à mener une offensive militaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Bundesbank alerte sur les risques d'un choc pétrolier

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Le patron de la Bundesbank perçoit le risque d'une flambée du cours du pétrole, alimentée par les échanges d'hostilités entre Israël et l'Iran. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ABIR SULTAN)

Le président de la Banque fédérale d'Allemagne, Joachim Nagel, a mis en garde lundi contre les risques d'un choc pétrolier lié au conflit entre Israël et l'Iran, invitant à ne pas relâcher la politique monétaire en zone euro, malgré une inflation revenue à 2%.

Les conséquences des attaques entre les deux pays, qui se sont intensifiées ce week-end, "restent incertaines" alors qu'un conflit prolongé "pourrait provoquer une forte hausse du pétrole" et "bouleverser nos prévisions" d'inflation et de croissance, a déclaré M. Nagel dans un discours prononcé à Francfort.

Les prix du pétrole évoluaient en légère baisse lundi en début de matinée, après une flambée jusqu'à 13% vendredi, lors des premières frappes israéliennes sur l'Iran.

En mai, l'inflation dans la zone euro est tombée à 1,9%, selon la première estimation d'Eurostat, confortant la BCE dans sa décision de baisser en juin ses taux pour la huitième fois en un an.

L'institut a également abaissé ses prévisions d'inflation pour 2025 (2,0%) et 2026 (1,6%), précisément en raison du recul des prix de l'énergie et par ailleurs d'un euro plus fort.

Or, les risques accrus qui planent en cas d'escalade durable au Moyen-Orient, s'ajoutant aux tensions commerciales pas encore résolues avec les Etats-Unis, rendent "impératif" pour la Banque centrale européenne de rester "flexible", sans s'engager "ni sur une nouvelle baisse des taux, ni sur une pause prolongée", selon M. Nagel, un "faucon" connu pour sa ligne monétaire orthodoxe.

En juin, la BCE a ramené son principal taux de dépôt à 2,0%, un niveau qui n'est plus jugé comme restrictif, après un pic de 4,0% en 2023 pour juguler la flambée des prix dans le sillage de la guerre russe en Ukraine.

Si la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a réaffirmé que chaque décision sur les taux serait prise "réunion par réunion", selon l'évolution des données, elle a aussi évoqué la "fin d'un cycle monétaire" et les experts s'attendent à une pause dans les baisse de taux lors de la prochaine réunion de l'institution fin juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Médecin syrien condamné à perpétuité pour crimes contre l'humanité

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Photo publiée par Human Rights Watch en 2013 d'un instrument de torture abandonné sur le sol d'un bâtiment de la sécurité d'Etat à Raqqa, en Syrie. (© KEYSTONE/AP Human Rights Watch/BRYAN DENTON)

Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande. Cela après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa avait exercé en Syrie dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits humains" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

Damas a tenté de peser sur la procédure

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Peine de sûreté

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Témoins et anciennes victimes

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

Compétence universelle

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Autres procès en France et en Suède

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ONU remet en cause les décisions de Trump sur la Californie

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Le président américain Donald Trump a été épinglé pour son approche du maintien de l'ordre par l'ONU à Genève. (© KEYSTONE/AP/Adrian Wyld)

L'ONU appelle à ne "pas recourir à la force militaire" contre les manifestants aux Etats-Unis alors que les autorités civiles peuvent se charger de maintenir l'ordre. Sans le nommer, le Haut commissaire aux droits de l'homme a ciblé Donald Trump lundi à Genève.

"Je demande urgemment aux autorités d'honorer le droit à se réunir pacifiquement et de garantir les droits humains dans le dispositif policier", a affirmé Volker Türk au début de la session du Conseil des droits de l'homme. "L'arrestation et l'expulsion d'un grand nombre d'étrangers, y compris dans des Etats tiers, provoquent de graves inquiétudes sur le respect de leurs droits", insiste-t-il.

Contre l'avis du gouverneur de Californie Gavin Newsom, une première depuis des dizaines d'années, le président américain a envoyé la Garde nationale pour réprimer les manifestations en Californie. Des marines ont aussi été déployés depuis samedi dans cet Etat.

Les protestataires se sont rassemblés contre les rafles menées par les autorités fédérales contre les migrants clandestins, dont certains sont présents depuis de nombreuses années sur le territoire. Ils dénoncent aussi la politique du Républicain, considérée comme de plus en plus autoritaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'ONU demande aux gouvernements de "se réveiller" sur Gaza

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Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk dénonce les souffrances "inadmissibles" infligées par Israël à la population dans la bande de Gaza (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

"Les faits parlent d'eux-mêmes". Les gouvernements doivent "se réveiller" sur la situation dans la bande de Gaza, a affirmé lundi à Genève le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk au début de la session du Conseil des droits de l'homme.

"Tous ceux qui ont une influence doivent exercer une pression maximale sur Israël et le Hamas pour mettre un terme à cette souffrance insupportable", a dit l'Autrichien au premier jour de trois semaines et demie de travaux. Il a répété sa demande d'investigations indépendantes après le décès de centaines de Palestiniens dans des tirs sur les trois sites de distribution d'aide de la controversée Fondation humanitaire de Gaza (GHF).

Les souffrances infligées par Israël sont "horribles, inadmissibles", relève encore le Haut commissaire. Selon lui, les discours "perturbants" et "déshumanisants" de certains ministres israéliens rappellent "les crimes les plus graves". Comme le secrétaire général Antonio Guterres avant lui, il a aussi appelé Israël et l'Iran à la retenue.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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