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Économie

Japon: le gouvernement approuve un plan de relance massif

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Le plan de relance de 21'900 milliards de yens devra encore être approuvé au Parlement, où le gouvernement du Premier ministre Shigeru Ishiba ne dispose plus d'une majorité (archives). (© KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON)

Le Japon a approuvé un plan de relance de 136 milliards d'euros pour doper le pouvoir d'achat des consommateurs face à l'inflation. L'opération vise aussi à stimuler une croissance atone, moins d'un mois après un cuisant échec électoral de la coalition au pouvoir.

Ce plan de 21'900 milliards de yens devra encore être approuvé au Parlement, où le gouvernement du Premier ministre Shigeru Ishiba ne dispose plus d'une majorité. Dévoilé vendrendi, le programme comprend des enveloppes d'environ 30.000 yens (186 euros) pour les ménages à faibles revenus, des subventions pour le carburant et l'énergie, des ajustements fiscaux, ainsi qu'une assistance aux petites entreprises, selon le gouvernement.

"L'objectif est d'arriver à ce que la progression des salaires soit régulièrement supérieure à l'inflation, et d'assurer une transition vers une économie orientée vers la croissance, tirée par les revalorisations salariales et l'investissement", selon un communiqué. L'impact global pourrait atteindre 39'000 milliards de yens si l'on y ajoute les prêts et les investissements du secteur privé.

Le tout sera financé à grand renfort de dépenses publiques supplémentaires --quelque 13'900 milliards de yens selon le gouvernement--, ce qui nécessitera de faire voter un budget modificatif d'ici fin décembre.

Colère contre l'inflation

Pour le Premier ministre Shigeru Ishiba, relancer la consommation était une priorité: après avoir promis dans la foulée de sa nomination début octobre de soutenir les ménages modestes et de revitaliser les régions rurales, il avait essuyé un lourd échec aux élections législatives anticipées fin octobre. Sa formation, le Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur) et son petit allié Komeito ont échoué à conserver la majorité absolue à la chambre basse du Parlement.

Le mécontentement contre la hausse des prix à la consommation, persistante dans l'archipel depuis plus de deux ans après des décennies d'inflation quasi-inexistante, avait largement pesé dans le scrutin. L'inflation, qui plombe les dépenses des ménages, a encore atteint 2,3% en octobre, avec une envolée historique de 59% des prix du riz sur un an.

Et la croissance du produit intérieur brut (PIB) de la quatrième économie mondiale ne cesse de s'essouffler (seulement 0,2% sur un an au troisième trimestre). Pour autant, dans l'immédiat, ce plan de relance suscite des réactions mitigées dans les rues de Tokyo.

"Aujourd'hui, non seulement les ménages à faibles revenus mais aussi les familles à revenus moyens ont besoin de davantage de mesures de soutien", a regretté auprès de l'AFP Hisaki Sato, un homme de 46 ans.

Pour Katsuhiro Hirakawa, un Tokyoïte de 63 ans, le gouvernement devrait "réfléchir attentivement à pourquoi il aurait besoin de plus de recettes fiscales ou comment il peut réduire les dépenses inutiles, avant de prendre des décisions sur le budget".

Soutien à l'IA

Ayant besoin du soutien d'une partie de l'opposition pour adopter son plan de relance au Parlement, le gouvernement Ishiba y a inclus des mesures exigées par le Parti démocrate pour le peuple (PDP, centre) --notamment un relèvement du plafond de revenus imposables. D'après la formation d'opposition, cette mesure encouragera les salariés à mi-temps, notamment les jeunes et étudiants, à travailler davantage pour gagner plus, de quoi limiter les pénuries de main d'oeuvre et encourager la consommation.

Mais ses détracteurs craignent que ce dispositif ne réduise les recettes fiscales de plusieurs milliers de milliards de yens, alors que le ratio d'endettement du Japon (plus de 200% du PIB) est déjà l'un des plus élevés au monde, et que le vieillissement de sa population aggrave la pression sur les finances publiques.

La banque centrale japonaise a par ailleurs commencé cette année à relever ses taux directeurs, longtemps restés quasi-nuls: cela rendra la montagne de dettes de plus en plus coûteuse pour l'Etat, observe Yoshimasa Maruyama, économiste chez SMBC Nikko Securities. Les réductions d'impôts "doivent être accompagnées d'une source permanente de revenus", insiste M. Maruyama.

Les économistes redoutent que la pression des partis d'opposition ne contraigne le gouvernement minoritaire à accorder de généreuses aides aux ménages et entreprises sans prévoir de recettes fiscales équivalentes... sans s'attaquer aux problèmes structurels pour rendre le pays plus compétitif.

Le gouvernement prépare par ailleurs un plan distinct de 10'000 milliards de yens (61 milliards d'euros) de fonds publics d'ici 2030 pour soutenir l'essor de l'intelligence artificielle et la production de semi-conducteurs dans l'archipel.

Selon les médias, le gouvernement envisage de prendre une participation de 200 milliards de yens dans la firme nippone Rapidus, spécialisée dans les puces de nouvelle génération.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Fribourg: percée dans le conflit avec les techniciens en radiologie

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Un bon quart des techniciens en radiologie médicale (TRM) de l'Hôpital fribourgeois obtiendra la classe 18 dès l'automne, suite à la grève de février (photo d'illustration). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Une percée est survenue dans le conflit touchant aux techniciens en radiologie médicale (TRM) à Fribourg. Le Conseil d’Etat autorise l’accès de 28 d'entre eux à la fonction de techniciens thérapeutes spécialisés (TTS). L'accord fait suite à leur grève de février.

Le gouvernement a accepté les propositions discutées entre l’Hôpital fribourgeois (HFR) et les représentants des TRM, relatives aux modalités d’accès à la fonction de TSS pour une partie des TRM de l’HFR, a-t-il indiqué vendredi dans un communiqué. Entamées en mars, les rencontres ont permis d'en définir les contours.

Les TRM doivent être au bénéfice d’une formation complémentaire et assumer des responsabilités supplémentaires, notamment dans le domaine de la coordination technique, de l’encadrement et du soutien à la conduite opérationnelle des équipes. La fonction de TTS concernera en conséquence 28 TRM, soit 26% des TRM de l'HFR.

Concours interne

Le nouveau dispositif renforcera "durablement" l’encadrement, tout en assurant une reconnaissance professionnelle tangible aux personnes concernées, leur permettant le passage d’une classe 17 à une classe 18 de l’échelle des traitements de l’Etat. Les 28 postes seront mis exclusivement au concours interne.

L'idée consiste ici à promouvoir les TRM déjà en fonction à l'HFR. Aucun nouveau poste n’est donc créé. Le Conseil d’Etat a salué, au terme de séance hebdomadaire, l’esprit "constructif" dans lequel les discussions se sont déroulées entre les parties concernées. Un constat partagé par le Syndicat des services publics (SSP).

Mobilisation pas finie

Selon le SSP, il s'agit d'un "premier résultat concret, fruit de la grève de six jours menée par les TRM entre le 3 et le 10 février dernier. Au-delà, la mobilisation des TRM et du SSP va se poursuivre pour obtenir l'élargissement de la classe de salaire 18 à l'ensemble des professionnels concernés, promet le syndicat.

Avec pour objectif de faire annuler l'évaluation par points réalisée par une Commission d’évaluation des fonctions (CEF), dont la composition n’était pas conforme à la loi, estime le SSP dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Le Coq Sportif repris par le consortium piloté par Dan Mamane

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L'équipementier français, propriété depuis vingt ans de la société de participations romande Airesis, est en redressement judiciaire depuis novembre dernier (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

L'entrepreneur Dan Mamane fait savoir vendredi qu'il reprend l'équipementier français Le Coq Sportif, suite à la décision en sa faveur du Tribunal des activités économiques de Paris.

Ce, au détriment de l'offre portée par un fonds d'investissement français, le milliardaire Xavier Niel et le propriétaire actuel Airesis. L'offre de reprise de la marque hexagonale Le Coq Sportif est "portée par un consortium d'entrepreneurs expérimentés mené par Dan Mamane, avec le soutien du fonds Mirabaud Patrimoine Vivant et de partenaires industriels de premier plan", selon le communiqué reçu par l'agence AWP.

Le nouveau propriétaire vise "un objectif de chiffre d'affaires de 300 millions d'euros à horizon 2030 et un retour à une rentabilité soutenue".

Dan Mamane a déclaré auprès d'AWP "injecter 70 millions d'euros, dont 50 millions dans un premier temps" dans le fabricant textile. "Une partie, soit 20 millions, va servir à rembourser une partie des dettes vers tous les créanciers et notamment tous les sous-traitants sans qui Le Coq Sportif ne peut pas survivre."

Les 30 autres millions seront affectés "au redémarrage de l'entreprise, pour l'outil industriel, la réorganisation des équipes, la refonte de l'outil logistique et commercial. C'est un chantier titanesque, il faut reconstruire toute l'entreprise."

L'offre du Franco-Suisse qui est connu pour avoir repris Conforama Suisse mais aussi pour avoir investi dans la marque de vêtements de ski de luxe Ogier a ajouté que que son offre "reprend un peu moins de 70 millions d'euros de dettes à rembourser sur dix ans."

200 employés repris

Sur les 300 employés actuels, 200 sont repris, dont le site historique de Romilly-sur-Seine. "Les suppressions de postes demandées concernent un site à Strasbourg avec 25 personnes et 80 employés qui travaillent à Paris dans des locaux de 2500 mètres carrés", a déclaré M. Mamane, qui se chargera de la stratégie, tandis que Alexandre Fauvet, cofondateur et associé de Fusalp sera le directeur général et qu'Udi Avshalom, ancien directeur des opérations (COO) d'Adidas, pilotera la marque au niveau mondial.

La marque compte notamment 135 emplois au siège historique de Romilly-sur-Seine dans l'est de la France, et fait vivre 400 emplois dans le département de l'Aube, en faisant travailler des sous-traitants et fournisseurs spécialisés dans la teinture, le tricotage ou encore la logistique.

Le Coq sportif, propriété depuis vingt ans de la société de participations romande Airesis, est en redressement judiciaire depuis novembre dernier.

Le Tribunal des activités économiques de Paris a souligné dans sa décision diffusée vendredi que des créanciers "ont voté en faveur du plan des administrateurs judiciaires et de M. Mamane et contre le plan des sociétés Iconix, Neopar et Airesis" et également que le Comité social et économique de l'entreprise (CSE) "a approuvé largement le plan des administrateurs judiciaires et de M. Mamane" et "désapprouvé le plan" concurrent, "nonobstant 16 licenciements en plus".

En début de semaine, le cabinet d'avocats représentant l'offre regroupant le fonds français de capital-investissement Neopar, le gestionnaire américain de marques Iconix et le milliardaire Xavier Niel, a demandé une "réouverture des débats", estimant que leur proposition à la reprise a été "délibérément entravée" et "affaiblie" et que le processus a été "vicié par des manquements".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Droits de douane: Trump pense informer ses partenaires dès vendredi

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L'annonce des nouveaux tarifs de douane par Donald Trump le 2 avril dernier avait provoqué un vent de panique chez les partenaires commerciaux des Etats-Unis (archives). (© KEYSTONE/AP/Mark Schiefelbein)

Donald Trump a dit qu'il envisageait d'envoyer, dès vendredi, aux partenaires commerciaux des Etats-Unis des lettres les informant de l'imposition de droits de douane qui entreraient en vigueur au 1er août. Des négociations sont dans leur dernière ligne droite.

"Je penche pour envoyer une lettre pour indiquer les droits de douane qu'ils devront payer", a-t-il déclaré à la presse jeudi, estimant que c'était "beaucoup plus facile" de procéder ainsi.

"Nous allons envoyer des lettres, probablement dès demain", a-t-il expliqué, précisant: "10 ou 12" lettres partiraient ainsi dès vendredi, puis d'autres lettres "dans les prochains jours", "tous les pays" devant être "couverts pour le 9 juillet".

La Suisse est directement concernée. Début avril, le président américain avait annoncé des droits de douane de 31% sur les exportations de biens suisses aux Etats-Unis. Ce taux avait toutefois été suspendu pour 90 jours, jusqu’au 9 juillet, le temps de trouver un accord avec Washington.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le taux de chômage demeure stable au mois de juin

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En comparaison annuelle, la situation sur le front de l'emploi en Suisse s'est plutôt dégradée en juin, le taux de chômage augmentant de 0,5 point (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La stabilité a prévalu sur le marché du travail en juin, le nombre d'inscrits aux offices régionaux de placement (ORP) ayant légèrement reculé de 0,8% à 126'877 personnes. Le taux de chômage calculé par le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) s'est maintenu à 2,7%.

Apurée des variations saisonnières (CVS), la proportion de sans-emplois a augmenté de 0,1 point de pourcentage sur un mois à 2,9%, selon les indications fournies vendredi.

En comparaison annuelle, la situation s'est plutôt dégradée. Le taux de chômage a augmenté de 0,5 point ou 0,4 point pour l'indicateur CVS. Cette évolution se vérifie dans toutes les catégories d'âge.

Entre mai et juin, le nombre de jeunes chômeurs n'a varié que faiblement, se fixant à 10'700 personnes pour une proportion stable à 2,5%. Chez les plus de 50 ans, le taux s'est replié de 0,1 point à 2,4%, pour 35'467 inscrits aux Offices régionaux de placement (ORP).

Le nombre de demandeurs d'emploi s'est à peine renforcé (+0,5% ou +1013 personnes) à 206'868, pour un taux stable de 4,4%. Le Seco a recensé 39'757 postes vacants, en progression de 4,2% ou 1615 de plus qu'en mai. Plus de la moitié (57%) du chiffre total relève de l'obligation d'annonce pour certaines professions où le chômage atteint 5%.

Selon les données de fin juin, le nombre de personnes ayant épuisé leurs droits aux indemnités de chômage au cours du mois d'avril s'élevait à 3'136, précise le communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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