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Économie

Soupçons d'intervention du Japon sur le marché des changes

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Le dollar a brièvement franchi mardi le cap des 150 yens, une première depuis près d'un an, avant de décrocher brutalement. (archives) (© KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON)

Le dollar a brièvement franchi mardi le cap des 150 yens, une première depuis près d'un an, avant de décrocher brutalement: une potentielle intervention du Japon sur le marché des changes ? Tokyo refusait pour l'instant de commenter.

Stimulé depuis des semaines par la perspective d'un resserrement monétaire prolongé aux Etats-Unis, le billet vert s'est apprécié mardi jusqu'à 150,16 yens, au plus haut depuis octobre 2022.

Mais presque aussitôt le dollar est tombé à pic à moins de 147,5 yens, avant de rebondir vigoureusement. Vers 23H45 GMT le dollar s'échangeait pour 149,14 yens.

Le dollar est en pleine remontée face à la monnaie japonaise depuis février, alors que la Réserve fédérale américaine (Fed) maintient une politique de taux élevés face à l'inflation tandis que la Banque du Japon (BoJ) garde à l'inverse son cap ultra-accommodant.

Le billet vert avait déjà brièvement dépassé les 150 yens en octobre l'an passé. Il s'agissait alors du plus bas niveau de la monnaie japonaise face au dollar depuis 1990.

Mardi, le dollar a franchi le seuil de 150 yens après l'annonce du nombre de postes vacants fin août aux Etats-Unis, qui a grimpé de façon inattendue, à 9,6 millions, selon les données publiées par le département du Travail dans son rapport JOLTS. Cela indique que les pénuries de main-d'oeuvre restent fortes.

Ces données "ont poussé les rendements des obligations américaines à la hausse", entraînant une progression du dollar, estime Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Tokyo répète son mantra habituel

L'activité manufacturière aux Etats-Unis, qui s'est améliorée au mois de septembre, dépassant les attentes des analystes, avait déjà dopé le dollar lundi.

Ces récents chiffres pourraient aussi contribuer à inciter la Fed à décider d'une hausse supplémentaire de ses taux directeurs, explique à l'AFP Jane Foley, de Rabobank.

"Nous avons vu un fort mouvement à la hausse hier, et c'était simplement la peur d'une intervention (NDLR, de la Banque du Japon) qui maintenait jusqu'ici" le dollar "en dessous de 150 yens", indique l'analyste.

Cette crainte a peut-être elle-même provoqué le vif repli du dollar après son dépassement des 150 yens. A moins que le Japon ne soit effectivement intervenu sur le marché des changes.

Mercredi matin au Japon, le vice-ministre des Finances Masato Kanda a refusé de dire si, oui ou non, Tokyo était intervenu sur le marché des changes pour soutenir le yen.

M. Kanda s'est contenté de répéter que le Japon voyait d'un mauvais oeil tout "mouvement excessif" sur le marché des changes et qu'aucune option n'était exclue pour y faire face. Des avertissements exprimés quasi quotidiennement par Tokyo ces dernières semaines.

Des précédents l'an dernier

La faiblesse du yen est en partie positive pour l'économie japonaise, car elle rend les exportations nippones plus compétitives, gonfle artificiellement les bénéfices des entreprises du pays réalisés à l'étranger une fois rapatriés et rend les actions japonaises plus attractives auprès des investisseurs internationaux.

Mais ce mouvement de change renchérit en même temps les importations du pays et affaiblit le pouvoir d'achat des ménages nippons, ce qui oblige le gouvernement à tenter d'atténuer ces effets pervers avec des plans successifs de soutien à la consommation -- le prochain devant être dévoilé en octobre.

Tokyo avait fini par sortir l'artillerie lourde en septembre-octobre 2022, avec plusieurs interventions sur le marché des changes pour défendre la monnaie nationale, alors que le dollar évoluait justement autour de 150 yens.

Pour la première fois depuis la crise asiatique en 1998, le Japon avait alors puisé plus de 60 milliards de dollars dans ses immenses réserves de devises pour les échanger contre du yen.

Si cette coûteuse manoeuvre avait été efficace à court terme, des analystes avaient fait valoir que la montée du dollar face au yen était inexorable tant que les politiques monétaires américaine et japonaise évolueraient dans des directions contraires.

Cependant la BoJ continue de penser que les conditions ne sont pas encore réunies au Japon pour relever les taux, comme elle prévoit toujours un essoufflement de l'inflation et qu'elle doute encore de l'avènement d'un cycle durable de hausses des salaires.

En outre, un relèvement précipité des taux au Japon pourrait être plus dangereux pour l'économie nationale voire mondiale -- et donc plus coûteux in fine -- que le maintien du statu quo monétaire, estime la BoJ.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le bitcoin crève le plafond, se rapproche des 120'000 dollars

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Vendredi matin, un bitcoin valait 118'163 dollars, du jamais vu (archives). (© KEYSTONE/AP/Kin Cheung)

Le bitcoin s'échangeait à des niveaux jamais atteints vendredi, se rapprochant des 120'000 dollars, au lendemain d'une session déjà marquée par des records. La plus connue des devises numériques jouit d'une plus grande propension au risque des investisseurs.

Vers 08h35, un bitcoin valait 118'163 dollars, du jamais vu. "Les risques continuent d'être ignorés: les bonnes nouvelles retiennent toute l'attention, tandis que les mauvaises sont balayées sous le tapis, commente Ipek Ozkadeskaya chez Swissquote, soulignant "l'extrême cupidité des marchés ces jours-ci, qui contribue à porter le bitcoin vers de nouveaux sommets historiques".

La devise numérique, négociée depuis l'an dernier également sous la forme d'ETF, suscite en outre une demande croissante de la part des investisseurs institutionnels.

Les cryptomonnaies bénéficient enfin d'un environnement réglementaire favorable aux Etats-Unis, note Timo Emden d'Emden Research. La semaine prochaine, la Chambre des représentants doit examiner pas moins de trois projets de loi majeurs sur le sujet qui, s'ils sont adoptés, leur donneront un cadre et une légitimité supplémentaire.

De quoi insuffler encore de l'élan au bitcoin, représentant près des deux tiers du marché des cryptomonnaies. Certains analystes lui prédisent un cours à 125'000 dollars à la fin de l'été.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Postfinance coupe moins de postes que prévu

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Début juin, la banque parlait d'une pression accrue compte tenu de l'incertitude pesant sur les investisseurs. (archive) (© )

Le bras financier de La Poste a annoncé jeudi qu'il supprimerait onze emplois de moins que prévu. Au total et d'ici à fin novembre, Postfinance coupera 130 postes majoritairement dans des fonctions administratives à Berne.

Après les critiques de Syndicom, une prolongation du délai de consultation et des propositions du syndicat et du personnel, il a été décidé une réduction des licenciements, 72 adaptations de contrats de travail ou encore des offres de retraite anticipée, rapporte un communiqué.

Début juin, la banque parlait d'une pression accrue au cours des derniers mois compte tenu de l'incertitude pesant sur les investisseurs. L'assouplissement monétaire conduit par la Banque nationale suisse (BNS) a également pesé, la confrontant, comme ses concurrentes, à une érosion de sa marge d'intérêt.

Plus récemment, Postfinance annonçait céder sa part dans Yuh à la banque glandoise Swissquote pour "se concentrer sur les points clés de sa propre stratégie". L'application bancaire, lancée conjointement il y a quatre ans, était estimée à 180 millions de francs dans le cadre de la transaction.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Italie: la production industrielle repart à la baisse en mai

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La production de moyens de transport a baissé de 5,6% en Italie en mai. (archive) (© )

La production industrielle en Italie, deuxième puissance manufacturière d'Europe, est repartie à la baisse en mai, -0,7% sur un mois, après une hausse surprise en avril de 1%, a indiqué jeudi l'Institut national des statistiques (Istat).

Sur un an la baisse est de 0,9% "et elle concerne tous les principaux secteurs industriels, à part l'énergie", ajoute l'Istat dans son commentaire.

Le secteur des produits pétroliers raffinés augmente de 6,1%, de même que la fourniture d'énergie électrique et de gaz, +4,7%, tandis que la production de moyens de transport baisse (-5,6%) ainsi que celle de produits pharmaceutiques (-5,2%) et de produits chimiques (-4,0%).

Sur l'ensemble de l'année 2024, la production industrielle en Italie avait chuté de 3,5%.

L'Italie a connu une croissance du PIB de 0,7% en 2024, nettement inférieure aux prévisions du gouvernement de Giorgia Meloni, qui avait tablé sur une hausse de 1%.

L'Istat, comme le gouvernement, s'attend à une croissance du PIB encore plus faible en 2025, de 0,6%, l'activité économique étant fortement touchée par la guerre commerciale entamée par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Nouveau sommet pour la Bourse de Londres, malgré le cuivre

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Les marchés ont décidé d'ignorer l'incertitude liée aux droits de douane. (archive) (© )

Le FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres, s'est hissé jeudi matin peu après l'ouverture à un nouveau record, porté par l'optimisme global des marchés sur les négociations commerciales UE-USA et les inquiétudes sur le cuivre dopant ses valeurs minières.

Vers 10h10, le FTSE 100 grimpait de 0,95% à 8950,88 points, dépassant son précédent record de 8908,82 points atteint le 3 mars. Il progressait plus vite que le CAC 40 de Paris ou le Dax de Francfort.

Les marchés ont globalement décidé "d'ignorer l'incertitude liée aux droits de douane", ce qui a porté mercredi le géant des puces électroniques Nvidia et le bitcoin a des sommets lors de la séance américaine, remarque Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

"Les marchés européens ont suivi le mouvement ce matin", dont la place britannique.

Pour autant, si la place de Londres profite de ce mouvement elle est paradoxalement aussi "portée par des sociétés minières comme Anglo American, Rio Tinto et Glencore", les inquiétudes sur de futurs droits de douane sur le cuivre faisant monter les prix du métal rouge, ajoute Victoria Scholar, analyste chez interactive investor.

Donald Trump a dévoilé mercredi une surtaxe de 50% sur le cuivre importé aux États-Unis à partir du 1er août.

Le marché attend aussi d'être fixé sur le sort de l'Union européenne en matière de droits de douane, et "le fait que les États-Unis continuent de négocier avec l'UE est perçu en Bourse comme un signe de force", selon Jochen Stanzl, analyste chez CMC Markets.

L'objectif de l'UE est dans l'immédiat d'obtenir le maintien des droits de douane appliqués aux produits européens à 10%, au lieu des 20% annoncés début avril, avec des exemptions pour des secteurs clés tels que l'aéronautique, les cosmétiques et les boissons alcoolisées.

Les investisseurs digèrent aussi des nouvelles annonces du président américain sur des droits de douane réciproques pour une nouvelle série de pays, dont le Brésil, surtaxé à 50%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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