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Économie

Japon: repli du PIB au 3e trimestre

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Des véhicules en attente d'être embarqués dans le port Yokohama. L'économie japonaise a reculé plus fortement que prévu au troisième trimestre. (archives) (© KEYSTONE/EPA/FRANCK ROBICHON)

L'économie japonaise a reculé plus fortement que prévu au troisième trimestre.

Le net repli reflète le vif ralentissement des exportations et d'une consommation toujours minée par l'inflation et la chute du yen, selon une première estimation officielle publiée mercredi.

Après deux trimestres de croissance, le produit intérieur brut (PIB) nippon s'est contracté de 0,5% par rapport au trimestre précédent, en données réelles et ajustées des variations saisonnières, alors que les économistes du consensus de l'agence Bloomberg tablaient sur un mini-repli de 0,1%. Comme anticipé, la vigueur des exportations, qui avait été le moteur de la croissance relativement élevée du Japon au deuxième trimestre (+1,1%, un chiffre légèrement revu en baisse mercredi), n'a pas duré en raison du ralentissement économique mondial qui commence à se faire sentir.

Les exportations nippones ont ainsi augmenté de seulement 0,5% au troisième trimestre. Et dans le même temps, les importations du pays ont rebondi (+1%), générant un impact globalement négatif du commerce extérieur sur le PIB. Mais c'est surtout la demande intérieure qui s'est avérée "plus faible que prévu, comme la consommation des ménages, les investissements des entreprises et l'accumulation des stocks", ont commenté des économistes de la banque néerlandaise ING dans une note.

La consommation des ménages, fragilisée par l'inflation et la chute du yen, est en effet restée en déclin sur la période juillet-septembre (-0,1%), après avoir déjà reculé de 0,9% lors du trimestre précédent. Les investissements non résidentiels des entreprises dans l'archipel ont aussi poursuivi leur déclin (-0,6%).

Le Japon bientôt derrière l'Allemagne?

Le marasme du commerce extérieur risquant de s'intensifier en fin d'année, le Japon pourrait connaître au second semestre 2023 une petite récession technique, définie par au moins deux trimestres consécutifs de repli du PIB, selon des observateurs. Le Premier ministre Fumio Kishida a dévoilé début novembre un nouveau plan de relance massif, équivalent à plus de 100 milliards d'euros, visant notamment à alléger le poids de l'inflation et de la chute du yen sur le pouvoir d'achat.

En tentant de limiter la dégradation de la conjoncture, M. Kishida espère aussi enrayer la chute de sa cote de popularité dans l'électorat, actuellement tombée au plus bas depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans. Le nouveau plan de relance inclut notamment des réductions d'impôts et des aides de 70.000 yens (environ 430 euros au taux de change actuel) pour les foyers à revenus modestes, ainsi que le prolongement de mesures du gouvernement pour limiter les hausses des prix de l'essence et des factures énergétiques.

La Banque du Japon (BoJ) maintient pour le moment sa politique monétaire ultra-accommodante, tout en procédant occasionnellement depuis fin 2022 à des ajustements à la marge. Car l'institution estime que la croissance économique et les hausses de salaires au Japon ne sont pas suffisamment significatives pour l'instant pour générer un cercle vertueux avec une inflation durable autour de sa cible de 2%.

Les nouvelles données du PIB nippon "ne plaident pas en faveur de changements de la politique de la BoJ à court terme", selon les économistes d'ING. Du fait notamment de la grande faiblesse du yen, le Japon pourrait perdre cette année son rang de troisième puissance économique mondiale, en étant dépassé par l'Allemagne, selon les dernières prévisions du Fonds monétaire international (FMI) publiées fin octobre.

Le Japon occupe la troisième place mondiale au niveau du PIB depuis que la Chine l'a dépassé en 2010.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Chine: l'excédent commercial dépasse 1000 milliards de dollars

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Les partenaires européens de la Chine en particulier s'alarment de voir qu'avec la confrontation commerciale avec les Etats-Unis ses produits se déversent sur leur marché. (© KEYSTONE/AP)

L'excédent commercial de la Chine a dépassé pour la première fois les 1000 milliards de dollars en 2025, les exportations à travers le reste du monde compensant la forte baisse des livraisons vers les États-Unis, indiquent des chiffres officiels publiés lundi.

Le solde positif des échanges de la Chine avec le reste du monde de janvier à novembre était de 1080 milliards de dollars, a indiqué l'administration des Douanes.

"L'excédent commercial de la Chine cette année a déjà dépassé celui de l'année dernière, et nous prévoyons qu'il augmentera encore l'année prochaine", écrit dans une note Zichun Huang, de Capital Economics.

"La faiblesse des exportations vers les Etats-Unis a été largement compensée par les expéditions vers d'autres marchés" en novembre, a-t-elle dit.

Les exportations de la Chine ont augmenté de 5,9% en novembre sur un an, plus rapidement que prévu, mais ont baissé de 28,6% vers les seuls Etats-Unis au cours de la même période, a indiqué l'administration des Douanes.

Le chiffre global des exportations est meilleur que les prévisions de l'agence Bloomberg, qui tablait sur une hausse de 4%.

Cette embellie fait suite à un recul des exportations de 1,1% sur un an en octobre, le premier depuis février coïncidant avec un regain des tensions commerciales avec les Etats-Unis.

Les importations ont progressé de 1,9% sur un an en novembre, à un rythme plus lent que la hausse de 3% prévue par Bloomberg, nouveau signe d'atonie de la consommation intérieure.

"Le rebond de la croissance des exportations en novembre contribue à atténuer la faiblesse de la demande intérieure", commente dans une note Zhiwei Zhang, président et économiste en chef chez Pinpoint Asset Management. "La dynamique économique a ralenti au quatrième trimestre, en partie à cause de la faiblesse persistante du secteur immobilier", ajoute-t-il.

La Chine et les Etats-Unis se sont livré une âpre guerre commerciale en 2025 après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Un sommet entre le président américain et son homologue chinois Xi Jinping le 30 octobre en Corée du Sud a débouché sur des mesures de détente réciproques, au moins temporaires.

Les exportations font depuis des années office de moteur de l'économie chinoise, avec une consommation domestique obstinément languissante et une crise de la dette prolongée dans le vaste secteur immobilier. La Chine est aussi confrontée à un chômage élevé chez les jeunes et un vieillissement rapide de sa population.

Les dirigeants chinois, qui visent une croissance globale de cinq pour cent cette année, doivent tenir cette semaine une importante réunion consacrée à la planification économique.

Les exportations vers les Etats-Unis ont représenté 33,8 milliards de dollars en novembre, contre 47,3 milliards à la même époque l'an dernier.

Menace de Macron

Les exportations vers les Etats-Unis ont baissé quasiment tout au long de l'année. Mais elles sont restées de manière globale résilientes.

Les partenaires européens de la Chine en particulier s'alarment de voir qu'avec la confrontation commerciale avec les Etats-Unis ses produits se déversent sur leur marché.

Ils pressent la Chine de stimuler sa consommation intérieure.

Le président français Emmanuel Macron, tout juste de retour de Chine où il a plaidé la cause européenne en fin de semaine passée, a menacé Pékin dimanche de droits de douane "dans les tout prochains mois" si la Chine ne prend pas des mesures pour réduire le déficit commercial qui ne cesse de se creuser avec l'UE.

Le protectionnisme de l'administration Trump "accroît nos problèmes en redirigeant les flux chinois massivement sur nos marchés", a-t-il dit au quotidien français Les Echos.

Le chef de la diplomatie allemande Johann Wadephul jusqu'à mardi en Chine. Déjà affectées par des désaccords géopolitiques, les relations entre Berlin et Pékin se sont encore refroidies ces derniers mois avec les tensions commerciales entre l'UE et la Chine.

Cela n'a pas empêché la Chine de redevenir cette année le premier partenaire commercial de l'Allemagne à la place des Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le climat de consommation se reprend en novembre

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Les répondants du mois de novembre se sont montrés moins réticents que ceux d'il y a un an à faire chauffer les terminaux de paiement. (archive) (© KEYSTONE/DPA/JÖRG CARSTENSEN)

Les Suisses se sont montrés plus enclins à dépenser en novembre. L'indice du climat à la consommation s'est établi à -33,8 points le mois dernier, affichant une hausse 3,4 points sur un an.

En octobre, l'indice avait atteint -36,9 points, en légère baisse sur un an et en retrait par rapport aux -36,5 points de septembre, montrent lundi les données du Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco).

Les sous-indices de la situation financière passée (-42,3 points contre -49,1 points un an plus tôt), de la situation financière à venir (-28,7 points contre -33,1 points) et du moment favorable pour de grandes acquisitions (-25,3 points contre 30,5 points) se sont améliorés sur un an.

En revanche, le sous-indice de la situation économique générale à venir (-39 points contre -36,2 points) a baissé en glissement annuel.

Pour calculer ces indices, le Seco a sondé en ligne le mois dernier 2351 personnes âgées d'au moins 16 ans et s'exprimant en français, allemand ou italien.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Helvetia Baloise: plus d'inconvénients que d'avantages de la fusion

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L'union des deux assureurs comporte encore des zones d'ombres. (archive) (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

A peine composé vendredi dernier, le nouveau géant helvétique de l'assurance Helvetia Baloise prévient déjà ce lundi que l'harmonisation de sa comptabilité selon la norme IFRS comportera "plus d'impacts négatifs que d'impacts positifs".

Le handicap le plus saillant résidera dans l'amortissement d'actifs intangibles, devisés à 3,4 milliards de francs.

Les responsables ont d'ores et déjà prévu d'établir une comptabilité parallèle ou "sous-jacente", faisant abstraction des effets purement comptables et non opérationnels liés à la fusion.

Au 30 juin dernier, l'écart d'acquisition ("goodwill") s'élevait à 4,7 milliards, l'entreprise présentait sur une base pro forma une valorisation boursière de 13,9 milliards de francs et dispose d'actifs combinés de 146,6 milliards.

La finalisation vendredi soir du processus de rapprochement a ouvert la voie au négoce dès ce lundi des nouveaux titres Helvetia Baloise, sous le ticker HBAN, à la Bourse suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

L'ex-vice-président de Novartis Hans-Jörg Rudloff est décédé

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Hans-Jorg Rudloff (à dr.) avait notamment rencontré Vladimir Poutine en octobre 2006. (Photo d'archives). (© KEYSTONE/AP ITAR TASS/VLADIMIR RODIONOV)

L'ancien vice-président de Novartis Hans-Jörg Rudloff est décédé le 1er décembre à l'âge de 85 ans, comme l'indique notamment un avis de décès publié dans la Neue Zürcher Zeitung (NZZ).

M. Rudloff était considéré comme l'un des architectes du marché international des euro-obligations. Il a marqué de son empreinte la banque d'investissement de Credit Suisse First Boston pendant de nombreuses années et a ensuite été président du conseil d'administration de la banque d'investissement du groupe britannique Barclays. En 2003, il a été l'un des cofondateurs du groupe de gestion de fortune indépendant Marcuard Heritage à Zurich, dont il a parfois assuré la présidence.

Dans l'avis de décès publié par la NZZ, l'entreprise d'investissement TBG AG a rendu hommage à M. Rudloff en tant que membre de longue date du conseil d'administration, qui a marqué le développement de l'entreprise pendant plus de trois décennies avec "clairvoyance, intégrité et engagement". "On perd un conseiller apprécié et un ami sincère dont on honore la mémoire", peut-on lire dans l'avis.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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