Rejoignez-nous

Économie

La mobilisation en net recul

Publié

,

le

Selon un sondage publié samedi, 63% des Français approuvent la mobilisation contre la réforme. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

Les syndicats ont appelé samedi le président de la République à "consulter le peuple" sur la réforme des retraites, lors d'une 7e journée d'action qui a nettement moins mobilisé que les six précédentes. La semaine s'annonce décisive pour le projet devant le Parlement.

Le ministère de l'Intérieur a dénombré 368'000 manifestants en France, dont 48'000 à Paris, soit moins que le 16 février, journée qui a le moins mobilisé depuis le début de la contestation le 19 janvier. L'Intérieur avait alors annoncé 440'000 manifestants, dont 37'000 à Paris.

La CGT a elle compté plus d'un million de manifestants, dont 300'000 à Paris, contre 1,3 million dont 300'000 à Paris le 16 février. Le décompte réalisé à Paris par le cabinet Occurrence pour un ensemble de médias, dont l'AFP, s'élève à 33'000.

En province, les chiffres étaient quasiment partout en repli par rapport au 16: par exemple 10'000 à Toulouse selon les autorités (contre 14'000 mi-février), 2350 à Saint-Etienne (contre 4450).

Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a reconnu avant le départ de la manifestation parisienne une moindre affluence que le 7 mars, où la mobilisation avait été historique partout en France, mais la détermination est "forte", a-t-il assuré.

Rebelote mercredi

Une nouvelle journée de manifestations, la 8e, est prévue mercredi, en parallèle de la réunion de la commission mixte paritaire, au cours de laquelle députés et sénateurs pourraient s'accorder sur un texte, avant un vote définitif dans la foulée dans les deux chambres.

"J'implore ceux qui dirigent ce pays de sortir de cette forme de déni du mouvement social", a dit M. Berger, faisant part de la "sidération" des militants face à la décision du président de la République de ne pas recevoir les représentants syndicaux, comme ils en ont solennellement fait la demande dans un courrier jeudi.

Dans un communiqué samedi soir, l'intersyndicale a dénoncé le "mépris" d'Emmanuel Macron, et l'a mis au défi "d'organiser une consultation citoyenne (sur les retraites) dans les plus brefs délais".

"Puisqu'il est si sûr de lui, le président de la République, il n'a qu'à consulter le peuple. On verra la réponse du peuple", a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez.

Le chef de file de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a réagi à cette proposition en recommandant depuis Marseille "qu'on se dirige vers une consultation du peuple lui-même pour qu'on tranche". "Il faut trouver une porte de sortie, donc nous allons en trouver une par la force", a-t-il aussi affirmé.

"Reculades gouvernementales"

Le cortège parisien, entre la place de la République et celle de la Nation, a été rapidement émaillé de tensions: jets de projectiles envers les forces de l'ordre, poubelles incendiées, vitrines caillassées... A 18h30, 32 personnes avaient été interpellées.

A l'arrivée des manifestants place de la Nation, des tensions ont eu lieu entre le service d'ordre de la CGT et des militants radicaux, et les forces de l'ordre sont intervenues pour les séparer, a constaté la journaliste de l'AFP. Le cortège et le camion de la CGT ont été "pris pour cible par les éléments radicaux", a indiqué la préfecture de police.

Des tensions ont aussi éclaté à Lyon, Rennes et Nantes.

Dans les cortèges, les manifestants se montraient toujours déterminés: "Ils nous disent 'bosse et crève', nous on dit +vive la grève+", les entendait-on scander à Paris.

"On garde espoir", a assuré Philippe Anselme, 65 ans, retraité venu avec son épouse manifester à Bordeaux, (3400 manifestants selon la préfecture, 18'000 selon l'intersyndicale). "On sera peut-être dans le dernier carré de résistants, mais on sera là", a-t-il promis.

Les sénateurs ont repris samedi matin l'examen de la réforme, avant le couperet de la fin des débats dimanche minuit.

Si la réforme devrait être votée au Sénat, il semble incertain que le gouvernement parvienne à trouver une majorité de députés pour approuver le texte et il pourrait recourir une nouvelle fois à l'article 49.3 (adoption sans vote), ce qui le placerait dans une situation politique périlleuse.

"Le recours au 49.3 pour un projet de loi qui n'aura pas été discuté serait une forme de blocage démocratique inacceptable", avait prévenu mardi Laurent Berger.

Sursis

L'utilisation de cette arme constitutionnelle pourrait redonner de la vigueur à la mobilisation de la rue, et aux grèves reconductibles toujours en cours dans plusieurs secteurs clé: raffineries, énergie, ramassage des déchets, transport ferroviaire et aérien.

Selon la mairie de Paris, il y avait 4400 tonnes de déchets non ramassés dans la capitale samedi à la mi-journée, au 6e jour de la grève des éboueurs (contre 3700 tonnes jeudi). La mobilisation des aiguilleurs du ciel provoquait des retards de vols samedi. A Lyon, ils dépassaient deux heures en moyenne, selon le site spécialisé FlightAware. Plusieurs dizaines de vols ont également été annulés dans plusieurs aéroports français.

Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié samedi, 63% des Français approuvent la mobilisation contre la réforme, mais 78% (+14 points depuis le 3 mars) pensent pourtant qu'elle sera votée et appliquée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

Pour un contrôle des investissements étrangers en Suisse

Publié

le

Le Conseil des Etats veut un contrôle des investissements étrangers dans les entreprises suisses actives dans un domaine sensible (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Suisse doit se doter d'un système de contrôle des investissements étrangers dans les entreprises helvétiques. Le Conseil des Etats a accepté lundi d'entrer en matière sur cette loi par 29 voix contre 16, contre l'avis de la commission compétente et de la droite.

Le projet vise à instaurer un examen des achats par des investisseurs étrangers étatiques d'entreprises suisses actives dans un domaine critique. Il s'agit par exemple du matériel militaire, de la production d'électricité ou encore des hôpitaux.

Le Conseil fédéral y est opposé, mais a dû mettre en oeuvre une motion des Etats. Le Conseil national est lui favorable au projet et l'a même étendu aux entreprises privées.

L'expérience montre que ces contrôles, chers et bureaucratiques, conduisent rarement à des interdictions d'investissements, a critiqué pour la commission Thierry Burkart (PLR/AG). Dans le contexte géopolitique actuel, une discussion s'impose et il faut agir, ont pointé avec succès des sénateurs centristes et de gauche.

Le dossier repart en commission pour être examiné.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Économie

Les ventes au détail en petite hausse aux USA, moins qu'attendu

Publié

le

Les investisseurs ont revu à la hausse la probabilité d'une récession dans le pays, pourtant encore en croissance soutenue, de 2,3% en rythme annuel, au dernier trimestre 2024. (© KEYSTONE/AP/Seth Wenig)

Après un trou d'air en janvier, la consommation des ménages aux Etats-Unis est repartie à la hausse en février mais moins qu'attendu par les marchés, selon des données officielles publiées lundi montrant que le moteur de l'économie américaine s'essouffle.

Les ventes au détail se sont élevées à 722,7 milliards de dollars (à peine moins en francs) en février, en progression de 0,2% par rapport à janvier, qui avait accusé une baisse prononcée de 1,2%, a rapporté le ministère du Commerce.

Les analystes s'attendaient à un reprise des ventes plus forte, autour de +0,6%, selon le consensus compilé par MarketWatch.com.

Le mois de janvier avait notamment été marqué par une météo plus froide que d'ordinaire par endroits et des mégafeux en Californie.

L'ampleur du recul des dépenses avait toutefois été perçue par certains comme le premier signe d'une appréhension des ménages, tentés d'épargner davantage, face aux conséquences des politiques mises en place par le nouveau gouvernement.

D'autres publications ont témoigné d'un repli de la confiance des consommateurs depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Les investisseurs ont revu à la hausse la probabilité d'une récession dans le pays, pourtant encore en croissance soutenue, de 2,3% en rythme annuel, au dernier trimestre 2024.

L'hypothèse étant que, dans une époque imprévisible, avec des droits de douane exponentiels, les entreprises réduisent leurs investissements et leurs embauches, que les ménages freinent en parallèle leurs dépenses, tandis que l'Etat fédéral connaît une cure d'amaigrissement à marche forcée sous la houlette du milliardaire Elon Musk.

"Ce n'est pas un super rapport, mais au moins les chiffres restent dans le vert malgré le pessimisme des consommateurs sur l'avenir", commente dans une note Robert Frick, économiste chez Navy Federal Credit Union.

Il souligne que "le principal facteur dictant les dépenses de consommation reste le revenu des ménages, qui continue à progresser à un bon rythme".

Or, ajoute-t-il, "les consommateurs américains ont montré que, même profondément inquiets face à l'inflation et au Covid, ils continuent à dépenser tant qu'ils ont l'argent pour".

Plusieurs analystes pointent toutefois le recul des dépenses dans les restaurants et bars (-1,5% sur un mois).

"Cela suggère que les consommateurs sont en train de réduire leurs dépenses non-essentielles", selon Lydia Boussour, économiste chez EY.

Elle estime que "des fissures se forment dans le ciment de l'économie".

Pour les analystes de HFE, étant donné que les chiffres de ventes sont exprimés en dollars, et que les prix ont globalement continué à progresser, la publication implique que "les ventes ont reculé en volume pour l'instant sur le premier trimestre".

Un déclin des volumes écoulés, remarquent-ils, revient à "couper l'économie dans son élan".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Économie

Le marché suisse de l'électronique continue de reculer

Publié

le

L'érosion de la demande s'accompagne d'une consolidation du côté de l'offre également. (archive) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le marché de l'électronique a affiché des recettes en baisse pour la deuxième année consécutive en Suisse et l'exercice en cours ne devrait pas être meilleur. C'est en 2026 que les affaires pourraient reprendre, selon les instituts d'étude de marché NIQ et GfK.

Le chiffre d'affaires du secteur a faibli de 4,4% sur un an à 5,2 milliards de francs en 2024, à cause de "la situation de marché saturée et un climat de consommation assombri par les incertitudes économiques et politiques", rapporte un communiqué paru lundi.

Par ailleurs, les commerçants suisses d'électronique ont fait face à des changements structurels et à davantage d'achats sur internet. "Alors que des formats établis comme Melectronics, Microspot et Weltbild ont disparu, de nouveaux acteurs comme Action et Temu font leur entrée sur le marché avec des stratégies de prix bas", explique les instituts.

Pour 2025, les acteurs du marché devraient enregistrer une nouvelle baisse des revenus d'environ 2%, avant de retrouver le chemin de la croissance en 2026, prévoit l'étude.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Les prestataires hypothécaires espèrent une fin des baisses de taux

Publié

le

Les taux d'intérêts sont considérés attrayants en comparaison sur le long terme. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les fournisseurs de crédits hypothécaires observent au premier trimestre une amorce de redressement des taux d'intérêt, après deux partiels consécutifs de recul.

Les taux indicatifs ont rebondi d'une vingtaine de points de base pour les échéances courtes et d'une bonne trentaine de points pour les maturités plus lointaines depuis leur plus bas de mi-décembre.

Les preneurs d'hypothèques indexées sur le taux Saron ont dans le même temps bénéficié d'une réduction de 50 points de base des taux directeurs, souligne lundi la plateforme Moneypark dans son pointage trimestriel.

Le renchérissement plus marqué pour les échéances longues laisse augurer un raccourcissement de la durée moyenne des hypothèques fixes. Nonobstant les récentes baisses de taux directeurs et une éventuelle récidive de la Banque nationale suisse (BNS) cette semaine, les experts de Moneypark n'anticipent guère de recrudescence de la demande pour les hypothèques Saron, l'incertitude concernant l'évolution des taux d'intérêt étant considérée trop importante.

Si la grande majorité des établissement sollicités table sur un nouvel abaissement des taux directeurs dès ce 20 mars, le cinquième d'affilé le cas échéant, certains escomptent un report de cette décision jusqu'au milieu de l'année. La perspective de taux négatifs, qui inquiétaient les professionnels du secteur il y a encore trois mois, semble s'éloigner au profit d'un scénario de stagnation au bas niveau actuel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X