Économie
La guerre plombe les prévisions de croissance en Europe
La Commission européenne a annoncé lundi avoir abaissé de 1,3 point sa prévision de croissance économique pour la zone euro en 2022 à 2,7% et augmenté de 3,5 points ses estimations d'inflation à 6,1%, à cause de la guerre en Ukraine.
"Il ne fait aucun doute que l'économie de l'UE traverse une période difficile en raison de la guerre de la Russie contre l'Ukraine et nous avons revu nos prévisions à la baisse en conséquence. Le facteur négatif le plus important est la flambée des prix de l'énergie, qui porte l'inflation à des niveaux record et pèse sur les entreprises et les ménages européens", a déclaré le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, dans un communiqué.
Ces prévisions sont soumises à "une forte incertitude" liée à l'évolution du conflit et le tableau pourrait se noircir encore, a prévenu le commissaire à l'Economie Paolo Gentiloni. "D'autres scénarios sont possibles, dans lesquels la croissance pourrait être plus faible et l'inflation plus élevée que ce que nous prévoyons aujourd'hui", a-t-il expliqué.
Pour l'ensemble de l'Union européenne, la prévision de croissance de cette année est également abaissée à 2,7% et l'inflation est attendue encore plus haut que dans les 19 pays partageant la monnaie unique à 6,8%.
Bruxelles table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2,3% en 2023 dans la zone euro comme dans l'UE et estime que l'inflation retombera l'an prochain à respectivement 2,7% et 3,2%.
La guerre en Ukraine a renforcé les vents contraires qui existaient avant le début du conflit, mais qui auraient dû se dissiper au cours de l'année. Il s'agit en particulier des hausses de tarifs sur les matières premières qui, au-delà de l'énergie, se propagent aux prix de l'alimentation et de certains produits industriels et services.
Le conflit a également accru les problèmes des chaînes d'approvisionnement et augmenté l'incertitude tant pour les entreprises que pour les ménages, a expliqué Paolo Gentiloni.
L'économie connaît une évolution en dents de scie depuis deux ans. Après avoir été frappée en 2020 par les effets de la pandémie de Covid, l'activité a fortement rebondi à partir du printemps 2021. Résultat, une croissance record de 5,4% enregistrée l'an dernier dans la zone euro, après une récession historique (PIB en repli de 6,4%) l'année précédente.
L'acquis de croissance de 2021 sauve les chiffres de 2022. Sans cet impact, la croissance ne dépasserait pas 0,8% cette année, a souligné M. Gentiloni.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
"Trahison": la classe politique s'indigne de l'accord UE-Mercosur
"Coup de force", "trahison", "coup de poignard": la classe politique s'est indignée vendredi de la conclusion de l'accord commercial UE-Mercosur visant à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones.
"Pendant que Macron joue au Monopoly politique, le gouvernement allemand se réjouit de la forfaiture de von der Leyen: elle a signé le traité de libre échange Mercosur en Uruguay! (...) La France sort de l'Histoire", a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
"Pas une honte, une trahison!" a pour sa part écrit le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, à propos de ce projet de traité discuté depuis 1999 et qui devrait entre autres, permettre la création d'un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, mais qui est rejeté par les agriculteurs européens et français.
Le président du groupe macroniste à l'Assemblée Gabriel Attal a de son côté interpellé sur X la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen: "En faisant tomber le gouvernement, vous avez affaibli la voix de la France en Europe, et limité sa capacité de blocage du Mercosur. Il n'y a jamais de hasard: il n'y a que des responsabilités à assumer. Alors, qu'attendez-vous pour assumer les conséquences de vos actes?", s'est-il interrogé.
L'intéressée comme son allié, le président du groupe UDR (Union des droites pour la République), Eric Ciotti, ont qualifié l'accord UE-Mercosur de "coup de poignard": "dans le dos du peuple français" pour la première, "contre les peuples européens, contre la France, contre les décisions souveraines du parlement français et nos agriculteurs!" pour le second.
Mobilisation agricole
En France, soutenus par une classe politique réunie dans une rare unanimité, les agriculteurs se mobilisent contre le traité de libre-échange.
Ils redoutent une déferlante de viande latino-américaine et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n'étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.
Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l'opposition de la France, notamment, a bloqué l'adoption définitive, opposition qui s'est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe.
Le gouvernement français a estimé de son côté que cet accord "n'engage" que la Commission. Celle-ci négocie au nom des Etats membres qui doivent ensuite approuver et ratifier le traité.
Ursula von der Leyen, qui devait assister à la réouverture samedi de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a finalement fait savoir qu'elle ne ferait pas le déplacement.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Le Mercosur et l'UE annoncent un accord de libre-échange
Le Mercosur et l'Union européenne ont conclu "les négociations en vue d'un accord" de libre-échange, a annoncé vendredi à Montevideo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Selon elle, "c'est le début d'une nouvelle histoire".
"Je me réjouis maintenant d'en discuter avec les pays européens", a ajouté Mme von der Leyen sur X, pendant une conférence de presse conjointe avec les présidents de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay pour annoncer l'accord conclu après 25 ans de discussions.
"Aujourd'hui marque un véritable jalon historique", s'est réjouie Ursula von der Leyen, parlant d'un accord "ambitieux et équilibré". L'accord de libre-échange, très controversé, permettra de créer "un marché de plus de 700 millions de consommateurs", a souligné l'Allemande.
Elle s'est félicitée d'un accord "qui bénéficiera aux deux" parties et "apportera des bénéfices significatifs aux consommateurs et aux entreprises" s'il est approuvé. "Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et nous agissons en conséquence. Cet accord inclut des garanties solides pour protéger nos moyens de subsistance", a-t-elle dit.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Russie: Sberbank alerte sur "le ralentissement" de l'économie
German Gref, PDG de la première banque russe Sberbank, a tiré vendredi la sonnette d'alarme sur l'état de l'économie russe, minée par l'inflation, des taux d'intérêts très élevés et les sanctions occidentales.
"La situation est difficile. Toute une série d'emprunteurs vont se retrouver dans une situation difficile, les banques seront dans une situation difficile", a-t-il dit, selon l'agences russe Interfax, lors d'un forum sur l'investissement.
"Tout dépend de la durée de la différence entre l'inflation réelle et les taux d'intérêt du marché. Il n'y a jamais eu un écart aussi important, nous ne pouvons pas survivre comme ça longtemps", a-t-il lâché.
Cette prise de parole d'un acteur très écouté en Russie tranche fortement avec le ton voulu rassurant par Vladimir Poutine voici une semaine, assurant qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer", que la situation étant "sous contrôle", malgré le nouvel affaiblissement du rouble notamment à cause de nouvelles sanctions américaines.
L'inflation reste autour de 8,5%, érodant le pouvoir d'achat et poussant la Banque centrale (BCR) à relever fin octobre son taux directeur à 21%, un niveau jamais vu depuis 2003, qui inquiète nombre d'investisseurs.
D'après eux, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites.
Danger de stagflation
Vendredi, German Gref, ancien ministre du Développement économique entre 2000 et 2007, a donc déploré "une situation compliquée" et "des signes importants de ralentissement de l'économie, en particulier dans le logement et les investissements immobiliers".
"Les marchés sont en surchauffe", a-t-il encore ajouté, "comme à Moscou, Krasnodar, Saint-Pétersbourg", trois régions russes parmi les plus dynamiques.
Le patron de Sberbank a ajouté qu'à ses yeux, il y a aussi "le danger de la stagflation", quand l'économie souffre simultanément d'une forte inflation et d'une croissance très faible.
La patronne de la BCR, Elvira Nabioullina, critiquée par une partie du patronat pour sa politique monétaire stricte pour juguler l'inflation élevée, a répété ces derniers jours qu'elle ne voyait pas encore de "risque" de stagflation.
Enfin, la BCR "envisage" de relever encore son taux directeur lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 20 décembre.
La BCR prévoit une hausse du PIB comprise entre 3,5 et 4% en fin d'année, avant une décélération prononcée en 2025 (+0,5-1,5%).
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
Assurance: Direct Line vers un rachat par Aviva
L'assureur britannique Direct Line Insurance a accepté une possible offre de rachat à 3,6 milliards de livres (4,04 milliards de francs) de son concurrent et compatriote Aviva, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué conjoint publié vendredi.
Les assureurs ont "conclu un accord préliminaire sur les conditions financières d'une éventuelle acquisition de la totalité du capital social de Direct Line par Aviva" à 275 pence par action, selon ce communiqué. "Le conseil d'administration de Direct Line a soigneusement examiné la proposition (...) et conclu qu'elle correspond à une valeur qu'il serait disposé à recommander aux actionnaires de Direct Line", est-il précisé.
En vertu des règles boursières britanniques, Aviva a jusqu'au 25 décembre pour faire une offre ferme. La proposition de rachat, en partie en liquidités et en partie en actions, signifie que les actionnaires de Direct Line détiendraient environ 12,5 % du capital d'Aviva à l'issue de l'opération.
Cette annonce faisait grimper le titre de Direct Line de plus de 7% vendredi matin à la Bourse de Londres, tandis que l'action d'Aviva reculait de plus de 0,60%. Direct Line avait rejeté fin novembre une offre plus faible d'Aviva, à 3,3 milliards de livres, mais son titre avait alors bondi de plus de 41% en une séance, le marché anticipant une surenchère.
Opération "cohérente"
Aviva avait expliqué que l'acquisition de Direct Line "serait cohérente avec sa stratégie visant à accélérer la croissance de ses activités au Royaume-Uni", notamment sur le marché de l'assurance aux particuliers. Direct Line avait déjà rejeté en début d'année des offres de rachat du belge Ageas, dont la dernière à près de 3,2 milliards de livres (3,9 milliards d'euros), elle aussi jugée insuffisante.
"Direct Line a rencontré de sérieux problèmes ces derniers temps", avec notamment une part de marché en recul, "mais avec une nouvelle équipe de direction aux commandes, l'entreprise a travaillé sur un plan de redressement audacieux", a commenté Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown. Pour Aviva, "l'acquisition de Direct Line pourrait s'avérer un jackpot stratégique", qui "consoliderait sa place de poids lourd sur les marchés britanniques de l'assurance habitation et automobile", a-t-il ajouté.
"Le conseil d'administration de Direct Line avait résisté", mais "il a dû admettre que la proposition d'Aviva était un ticket en or", selon l'analyste. "Cette offre était tout simplement trop belle pour la laisser passer".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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