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Économie

Coup de théâtre aux Etats-Unis, le "shutdown" évité in extremis

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Le responsable des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a tendu ses deux pouces en l'air à l'issue du vote. (© KEYSTONE/AP/Andrew Harnik)

Les Etats-Unis ont évité in extremis la paralysie de leur administration fédérale, avec l'adoption par le Sénat d'une mesure d'urgence permettant de continuer temporairement son financement. Ce à trois heures seulement du "shutdown".

Dans un revirement de dernière minute, la Chambre des représentants a d'abord passé ce texte proposé par le chef de file des républicains à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, une tentative ultime d'éviter la paralysie.

Adopté avec 335 oui (91 non) à la Chambre, il a été ensuite approuvé par 88 sénateurs contre 9, évitant in extremis un "shutdown" pour 45 jours, qui aurait mis des fonctionnaires au chômage technique et coupé l'aide alimentaire à certains bénéficiaires. Le président Joe Biden s'est immédiatement félicité de l'accord intervenu au Sénat et a appelé le Congrès à approuver rapidement l'aide à l'Ukraine qui a été exclue de la mesure de financement d'urgence.

"Je m'attends à ce que le président du Congrès respecte son engagement envers le peuple ukrainien et garantisse l'adoption du soutien nécessaire pour aider l'Ukraine en ce moment critique", a déclaré Joe Biden dans un communiqué, faisant référence à Kevin McCarthy. La mesure d'urgence adoptée par le Congrès américain prévoit que l'administration continue d'être financée pendant 45 jours.

"Défaite des extrémistes"

Des centaines de milliers de fonctionnaires américains ont retenu leur souffle à l'approche de l'échéance (minuit dans la nuit de samedi à dimanche, soit 06h00 dimanche en Suisse), car aucune des deux chambres du Congrès - ni le Sénat aux mains des démocrates, ni la Chambre des représentants contrôlée par les républicains - n'avaient trouvé d'accord sur une loi de finances pour prolonger le budget de l'Etat fédéral.

Si la mesure de M. McCarthy n'avait pas été adoptée, la première économie du monde aurait ralenti dès dimanche: 1,5 million de fonctionnaires auraient été privés de salaire et le trafic aérien aurait été perturbé, tandis que les visiteurs des parcs nationaux auraient trouvé porte close. Le vote de samedi est "une victoire pour le peuple américain, et une défaite totale des extrémistes de droite", s'est félicité le chef des démocrates à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries.

Ukraine

L'aide à l'Ukraine, pierre d'achoppement entre démocrates et de nombreux républicains, est la grande absente du texte. Les législateurs doivent à présent se pencher sur un projet de loi distinct portant sur une aide militaire et humanitaire de 24 milliards de dollars à l'Ukraine, que M. Biden souhaitait voir figurer dans le budget. Un vote pourrait avoir lieu en début de semaine prochaine, selon les médias américains.

La Maison Blanche avait initialement réclamé que la loi de finances comprenne 24 milliards de dollars d'aide militaire et humanitaire pour Kiev. La crise budgétaire aura donc des répercussions directes sur la guerre en Ukraine. "Ce que la Russie a fait est mal. Mais je pense que quoi que nous fassions, il faut que nous définissions ce qu'une victoire veut dire et ce que le plan doit être", a dit M. McCarthy à la presse.

"Je pense qu'il y a une vraie frustration à travers l'Amérique, qui voit ce président ignorer les frontières des Etats-Unis et se préoccuper davantage d'un autre endroit", a-t-il ajouté, en allusion à ce que les républicains qualifient de "crise migratoire aux Etats-Unis". Une poignée d'élus républicains trumpistes refuse de débloquer une quelconque nouvelle aide à Kiev, estimant que ces fonds devraient être alloués à la gestion de la crise migratoire.

Ces lieutenants de Donald Trump, qui disposent d'un pouvoir disproportionné en raison de la très faible majorité républicaine à la Chambre, ont reçu l'ordre de la part de l'ancien président, qui pourrait affronter Joe Biden en 2024, de "paralyser" l'Etat fédéral à moins d'obtenir gain de cause sur "tous" les dossiers budgétaires en débat.

Elu au prix de nombreuses tractations avec les trumpistes, M. McCarthy risque son siège dans ces négociations. "Vous savez quoi, si je dois risquer mon poste pour défendre le peuple américain, je le ferai", a-t-il assuré samedi. Sous la présidence de Donald Trump, les Etats-Unis avaient connu leur plus long "shutdown", au cours de l'hiver 2018/2019. Selon plusieurs estimations, le PIB du pays avait alors été amputé de plus de 3 milliards de dollars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

La BNS a racheté des devises pour 75 millions au troisième partiel

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Les interventions sur le marché des changes figurent parmi les instruments de la BNS pour atteindre ses objectifs de politique monétaire (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Les interventions de la Banque nationale suisse (BNS) sur le marché des changes ont été limitées au troisième partiel 2025. Entre juillet et septembre, la BNS a racheté des devises pour un montant de 75 millions de francs afin de freiner la hausse du cours du franc.

La BNS a publié mercredi les données relatives à ses interventions sur le marché des devises. La publication intervient en fin de trimestre pour le trimestre précédent. Les statistiques ne sont pas commentées.

Dans sa dernière évaluation de la situation économique et monétaire, la BNS a simplement répété qu'elle restait disposée à intervenir sur le marché des changes en cas de nécessité.

Les interventions au troisième trimestre font suite à l'abaissement du taux directeur à 0% en juin, en baisse de 25 points de base. Elles ont également été menées dans le contexte de l'imposition par les Etats-Unis de droits de douane de 39% sur les produits helvétiques importés depuis le 1er août. Ces taxes d'importation n'avaient pas eu d'impact significatif sur le cours dollar/franc.

Lors du trimestre précédent, la BNS s'était montrée plus active sur le marché des changes. Elle avait acheté pour 5 milliards de francs de devises. La retenue avait toutefois prévalu pour les cinq trimestres précédents. Au premier trimestre 2025, il s'agissait de 49 millions, au dernier partiel 2024, de 103 millions. Sur l'ensemble de l'année 2024, les interventions avaient atteint 1,2 milliard seulement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Chine: la croissance va atteindre "environ 5%" en 2025 comme prévu

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La deuxième économie mondiale fait face à une longue crise du secteur immobilier, lourdement endetté (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARK R. CRISTINO)

Le président chinois Xi Jinping a affirmé mercredi que la croissance économique de la Chine atteindrait "environ 5%" en 2025, comme prévu, malgré une année marquée par une "pression", a rapporté l'agence de presse officielle Xinhua.

"Nous avons pris les défis de front et oeuvré avec diligence, atteignant ainsi les principaux objectifs de développement économique et social", a déclaré Xi Jinping dans un discours devant la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC), selon l'agence Xinhua.

"Le taux de croissance devrait atteindre environ 5%", a-t-il poursuivi, ajoutant que "la stabilité sociale générale a été maintenue" et que la lutte contre la corruption était "menée sans relâche".

Ce chiffre est en ligne avec les objectifs gouvernementaux. En 2024, la croissance s'était également établie à 5%.

Les experts s'attendent à ce que Pékin annonce un objectif de croissance économique similaire pour 2026, lors de la grande réunion politique annuelle début mars.

La deuxième économie mondiale fait face à une longue crise du secteur immobilier, lourdement endetté, qui pèse sur les finances des collectivités locales et la consommation.

Les tensions commerciales avec Washington ont également compliqué la donne.

Des indicateurs publiés mercredi ont toutefois offert un signe positif aux décideurs politiques, puisque l'activité manufacturière en décembre a connu une légère remontée.

L'indice des directeurs d'achat (PMI) de l'activité manufacturière, qui reflète notamment le moral des milieux industriels, s'est établi à 50,1 en décembre, d'après le Bureau national des statistiques.

Pour la première fois depuis mars, ce chiffre est supérieur au seuil de 50 points qui traduit une expansion de l'activité.

Par ailleurs, l'indice PMI non manufacturier, qui mesure l'activité dans des secteurs comme les services et le bâtiment, s'est établi à 50,2 en décembre, comme un sursaut après sa contraction de novembre - la première en près de trois ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Les créations d'entreprises atteignent un nouveau pic en 2025

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Le Tessin n'a pas suivi la dynamique générale et essuyé une baisse des créations d'entreprises (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Suisse a franchi un nouveau pic pour les créations de sociétés cette année: en hausse de plus de 5% sur un an, elles atteignent le chiffre record de 55'654 en 2025. Parmi les cantons romands, Genève, Fribourg, et le Jura se sont montrés particulièrement actifs.

Les segments d'activités les plus fréquents des nouvelles sociétés sont le conseil, l'artisanat et l'immobilier, suivis par les services ainsi que l'architecture et l'ingénierie, a indiqué mercredi l'institut IFJ pour les jeunes entreprises dans un communiqué.

Parallèlement, les faillites se sont également inscrites en forte progression, bondissant de pas loin d'un tiers à 14'958. Cela s'explique toutefois en partie par un changement de réglementation au 1er janvier 2025. Depuis lors, les pouvoirs publics et les entreprises de droit public doivent également déclarer leur faillite. Selon Claude Federer, directeur de l'association de créanciers Creditreform, cette nouvelle réglementation a entraîné une augmentation significative du nombre d'entreprises faisant l'objet d'une procédure de faillite formelle.

En comparaison régionale, la Suisse centrale (+13,3%) s'est montrée très dynamique, loin devant les autres régions.

Vingt des 26 cantons ont pu inscrire une progression des créations d'entreprises. Quatre, à savoir Zoug, Appenzell Rhodes-Intérieures, Obwald et Schaffhouse ont même enregistré une progression de plus de 15%.

Avec des augmentations respectives de 8,6% et 4,8%, les cantons de Genève et du Valais figurent quant à eux parmi les cantons romands les plus dynamiques, suivis par Fribourg et le Jura. Le Tessin est un des seuls cantons à essuyer une baisse des créations d'entreprises (-2,5%) en 2025.

Selon l'IFJ, la dynamique actuelle des créations et des faillites d'entreprises illustre la capacité d'adaptation de l'économie suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

2025, année de grand huit sur les marchés mondiaux

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L'or a profité de sa réputation de valeur refuge et progressé d'environ 66%, elle signe sa meilleure année depuis 1979 (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Chute du dollar, hausse des taux, Bourses qui plongent puis battent des records... 2025 a été haute en couleurs sur les marchés, marquée par l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche et l'omniprésence de la thématique de l'intelligence artificielle (IA).

Retour en cinq points sur une année mouvementée, laissant ouvert le champ des possibles pour 2026.

Sur les Bourses, un plongeon... et des records

Le 7 avril, après l'annonce par Donald Trump d'une rafale de droits de douane "réciproques" sur ses partenaires, les Bourses européennes et américaines ont perdu entre 4 et 6%, du jamais vu depuis la pandémie de Covid-19.

Mais les marchés ont rapidement récupéré de leurs pertes.

Les "conséquences des droits de douane sont moins fortes que prévu", autant sur la "croissance et l'inflation américaine" que sur le "commerce mondial, qui n'a pas décéléré", justifie à l'AFP Alexandre Drabowicz, directeur des investissements à Indosuez.

A New York, les indices ont été portés par des baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed) et l'enthousiasme autour de l'IA. Ils terminent finalement l'année avec des hausses de 13% à 21% depuis le 1er janvier, après avoir battu des records.

Pluie de records également en Europe, où les investisseurs ont plébiscité le secteur de la défense, sur fond de désengagement attendu américain en Ukraine et d'investissements massifs attendus en Allemagne, notamment. Francfort gagne 23%, Paris 10%, Milan 30% et Londres 20%.

Les marchés asiatiques, dopés par la tech, ont flambé: Tokyo a pris 26%, Séoul 76% et Hong Kong près de 30%.

IA, bulle ou pas bulle

Le secteur technologique a tiré les marchés, porté par des bénéfices mirobolants et les investissements massifs dans l'IA.

Mais certains analystes craignent désormais que ces actions ne soient allées trop haut, trop vite, en déconnexion du reste de l'économie.

Ces doutes ont provoqué des chutes ponctuelles des cours, qui se sont pour l'instant systématiquement repris. "Mais il s'agit d'une bulle. A savoir quand elle éclatera réellement", analyse Benjamin Melman, directeur des investissements de Rotschild AM.

"En 2026, les marchés tenteront de déceler les gagnants et les perdants de la vague IA", tempère Alexandre Drabowicz.

Oracle, spécialiste des centres de données, en a fait les frais: le titre a perdu près de 70 milliards de dollars de capitalisation le 11 décembre, après des résultats jugés décevants.

Le roi dollar trébuche, l'or au sommet

Le dollar a plongé d'environ 13% face à l'euro, victime des incertitudes liées à la politique de Donald Trump aux États-Unis.

Il a aussi fait les frais de la volonté "de plus en plus de banques centrales de réduire leurs réserves en dollar, perçu comme un instrument de puissance américaine", relève Vincent Juvyns, stratégiste à ING.

La monnaie d'échange internationale est "devenue un actif risqué", estime Benjamin Melman.

L'or, valeur refuge ultime, a profité de ce désamour: en hausse d'environ 66%, elle signe sa meilleure année depuis 1979 et un record à 4.549,92 dollars.

Coup de chaud sur les taux

Des États-Unis à l'Europe, en passant par le Japon, la soutenabilité des finances publiques a été un point d'attention des marchés en 2025, sur fond de hausse des dépenses des États.

Les taux d'intérêt à long terme ont flambé. Le rendement à échéance 30 ans aux États-Unis a dépassé durant l'année le cap des 5%, contre 4,30% en décembre 2024, la politique de baisses d'impôts de Donald Trump étant jugée dispendieuse.

Son équivalent allemand a bondi à près de 3,50%, contre 2,60% en janvier. L'ex-chantre de la rigueur budgétaire devrait contracter un endettement record en 2026 pour financer le plan d'investissement massif promis par le chancelier Friedrich Merz.

Côté français, l'instabilité politique et budgétaire l'a fait grimper de 3,70% à 4,45%.

En 2026, ce thème restera central: "certaines entreprises ont des taux moins élevés que des Etats, ce qui était rarissime avant", relève Alexandre Drabowicz.

Bitcoin sur des montagnes russes

Le bitcoin, star des cryptomonnaies, a profité de l'arrivée de Donald Trump, perçu comme favorable au secteur: il a atteint début octobre un record à plus de 126'000 dollars.

Avant de plonger brutalement en fin d'année sous les 90.000 dollars, plombé par l'aversion au risque des investisseurs en raison des craintes d'une bulle sur la tech.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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