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International

Nouveaux bombardements turcs en Syrie

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Les drones turcs ont détruit une installation électrique en Syrie, dans une zone kurde. (© KEYSTONE/AP/Baderkhan Ahmad)

La Turquie, appelée à la retenue par Washington et Moscou, a frappé mardi plusieurs objectifs en Syrie après de nouvelles menaces du président Recep Tayyip Erdogan de lancer "bientôt" une opération terrestre contre les combattants kurdes dans le nord du pays.

M. Erdogan menace depuis mai d'une offensive dans le Nord syrien mais l'attentat survenu le 13 novembre à Istanbul (six morts et 81 blessés), attribué par Ankara aux combattants kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) et des YPG (Unités de protection du peuple), risque d'accélérer les opérations.

"Nous survolons les terroristes depuis quelques jours avec notre aviation et nos drones. Si Dieu veut, nous allons les éliminer bientôt avec nos soldats, nos canons et nos chars", a dit mardi le chef de l'Etat lors d'un discours dans le nord-est du pays.

L'aviation turque a lancé dimanche l'opération "Griffe Epée", une série de raids aériens contre 89 positions du PKK et des YPG dans le nord de l'Irak et de la Syrie, qui ont fait près d'une quarantaine de morts en Syrie selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Mardi soir, des bombardements de l'artillerie turque se poursuivaient sur la ville emblématique de Kobané, dans le nord de la Syrie, bastion des YPG repris en 2015 aux jihadistes du groupe Etat islamique avec le soutien occidental, a rapporté l'OSDH.

Dans la journée, de nouvelles frappes de drones turcs ont visé notamment une base conjointe des forces kurdes et de la coalition internationale antijihadiste menée par les Etats-Unis, à 25 km au nord de la ville de Hassaké, faisant deux morts selon les forces kurdes et l'OSDH.

Cinq civils dont un enfant ont par ailleurs péri à Aazaz (nord) dans la province d'Alep et trois soldats syriens sont morts et plusieurs autres ont été blessés dans le bombardement de la base aérienne de Menagh, non loin d'Aazaz.

D'autres bombardements ont visé un champ pétrolifère proche de la ville d'al-Qahtaniyah, à proximité de la frontière turque, selon un correspondant de l'AFP.

"Désescalade"

"Ils voulaient établir un Etat terroriste autour de nous, nous ne pouvions pas le permettre. Protéger nos frontières et notre nation est notre responsabilité et notre devoir", a fait valoir le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu.

"Nous ferons payer ceux qui nous dérangent sur notre territoire", avait prévenu lundi le président Erdogan.

Ces déclarations - publiées peu après des tirs de roquettes depuis la Syrie qui ont fait deux morts dont un enfant dans la ville frontalière turque de Karkamis (sud-est) - ont amené Washington et Moscou à réagir.

Les deux pays sont impliqués dans la guerre en Syrie, qui a fait près d'un demi-million de morts depuis 2011.

"Nous appelons à la désescalade en Syrie pour protéger les civils et soutenir l'objectif commun de vaincre l'Etat islamique", a plaidé le porte-parole du département d'Etat américain Ned Price.

Les Etats-Unis ont soutenu les YPG, la principale force kurde de Syrie, dans la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI), leur permettant de reprendre le contrôle de Kobané en 2015.

John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, a reconnu que la Turquie reste exposée à une "menace terroriste" et qu'elle a "le droit de se défendre et de défendre ses citoyens".

Cependant, a-t-il ajouté, ces opérations "transfrontalières (...) pourraient entraîner une réaction de certains de nos partenaires des FDS (Forces démocratiques syriennes dont font partie les YPG, NDLR) qui limiterait leur capacité à poursuivre le combat contre l'Etat islamique", s'est-il inquiété.

"Nous voulons être capables de maintenir la pression sur l'EI. Ce réseau est très diminué, mais il est encore viable en tant que menace. Par conséquent nous souhaitons que nos partenaires des FDS continuent à maintenir la pression" a expliqué M. Kirby.

"Risque de déstabilisation"

La Russie a de son côté "espéré" que la Turquie ferait preuve de "retenue" et se garderait de "tout usage excessif de la force" en Syrie.

"Nous comprenons les préoccupations de la Turquie (...) Mais dans le même temps, nous appelons toutes les parties à se garder de toute initiative qui pourrait mener à une grave déstabilisation", a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Lundi, Berlin et Paris avaient eux aussi appelé Ankara, respectivement, à agir de façon "proportionnée" et à "manifester davantage de retenue".

En réponse, la Turquie a exigé mardi que ses alliés, Etats-Unis en tête, "cessent tout soutien" aux combattants des YPG.

Mais les Forces démocratiques syriennes (FDS), coalition dominée par les YPG, affirment concentrer leurs efforts sur une "désescalade".

Entre 2016 et 2019, la Turquie a mené trois opérations d'envergure dans le Nord de la Syrie contre les milices et organisations kurdes.

Ankara répète vouloir créer une "zone de sécurité" de 30 km de large le long de sa frontière sud.

"Les conditions sont réunies pour une offensive particulièrement vigoureuse contre le PKK/YPG, à l'approche des élections présidentielle et législatives" de juin 2023, a estimé l'analyste indépendant Anthony Skinner, qui rappelle que le président Erdogan a déjà joué la "carte sécuritaire" à l'approche de précédents scrutins.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Transports perturbés en Belgique en raison d'une grève nationale

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A l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, 40% des vols prévus lundi au départ et à l'arrivée sont annulés en raison d'une grève nationale (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS)

Des dizaines de vols annulés à Bruxelles, deux trains sur trois supprimés sur le réseau national: les transports fonctionnaient au ralenti lundi en Belgique en raison d'une journée de grève nationale sur la question des retraites à l'appel des grands syndicats.

A l'aéroport de Bruxelles-Zaventem, le premier du pays, 40% des vols prévus sur la journée au départ et à l'arrivée sont annulés, a indiqué à l'AFP une porte-parole de la société exploitante, Brussels Airport.

Les compagnies aériennes ont dû adapter leur trafic à la baisse du personnel disponible parmi les bagagistes et les agents de sécurité, a-t-elle précisé.

La compagnie Brussels Airlines - du groupe Lufthansa à l'instar de Swiss - avait indiqué dès samedi être contrainte d'annuler préventivement "50% de (ses) vols européens", afin de pouvoir maintenir les vols long-courrier.

A Charleroi, deuxième aéroport du pays et premier hub de Ryanair sur le continent européen, "des retards importants sont à prévoir et des annulations ne sont pas exclues", selon l'exploitant.

Journée d'action

Les trois grands syndicats de Belgique - FGTB (socialiste), CSC (chrétien) et CGSLB (libéral) - ont appelé à une journée d'action pour dénoncer les projets de la coalition gouvernementale encore en négociation au niveau fédéral, qui est selon eux déterminée à "s'attaquer" aux retraites. Une manifestation est prévue dans la matinée à Bruxelles.

"Personne ne le conteste dans les cinq partis (qui négocient depuis sept mois, ndlr). Il y a trois milliards minimum d'économies qui sont prévues sur les pensions", a affirmé à la radio RTBF la secrétaire générale de la CSC, Marie-Hélène Ska.

"Cela concerne en particulier les cheminots et un certain nombre de catégories de la fonction publique qui ont aujourd'hui la possibilité de partir un peu plus tôt à la retraite", a-t-elle ajouté.

Sur le réseau des chemins de fer belges (SNCB), seul un train sur trois reliant les grandes villes était en circulation, tandis que les transports urbains ou interurbains des régions de Bruxelles et de Wallonie (sud francophone) étaient aussi très perturbés.

Le monde enseignant est également mobilisé, notamment en Flandre (nord néerlandophone) car les entités fédérées qui ont compétence sur l'enseignement prévoient également de réduire le montant des retraites, selon les syndicats.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La BCE à la recherche du juste taux

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Après avoir ramené l'inflation à proximité de ses objectifs, le garant européen de la stabilité des prix peaufine la manoeuvre pour procéder à un atterrissage en douceur. (archive) (© KEYSTONE/DPA/FRANK RUMPENHORST)

L'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a déclaré lundi qu'il importe d'adopter un "juste milieu" dans l'évolution des taux d'intérêt, afin de maîtriser l'inflation tout en préservant la croissance économique.

Depuis juin dernier, la BCE a réduit ses taux de 100 points de base, ramenant son principal taux directeur à 3,0% après une série de hausses sans précédent destinées à maîtriser l'envolée des prix, accentuée par la guerre en Ukraine.

Les marchés anticipent plus dans les mois à venir, mais il faut "s'assurer de trouver le juste milieu dans l'évolution des taux d'intérêt", affirme l'économiste en chef Philip Lane dans une interview au quotidien autrichien Der Standard publiée sur le site de la BCE.

L'inflation en zone euro a nettement diminué, passant d'un pic à 10% fin 2022 à 2,4% en décembre 2024, grâce notamment à une baisse des prix de l'énergie.

Cependant, pour atteindre durablement l'objectif de 2%, une nouvelle baisse de l'inflation des services, actuellement à 4%, sera nécessaire.

"Si les taux d'intérêt baissent trop rapidement, il sera difficile de maîtriser l'inflation dans les services", prévient M.Lane.

Mais les gardiens de l'euro ne souhaitent pas non plus maintenir les taux "trop élevés trop longtemps", au risque de faire chuter l'inflation globale bien en dessous de l'objectif, ce qui serait "également indésirable", prévient-il.

Il importe donc de trouver "une voie médiane" sur l'évolution du loyer de l'argent qui ne soit "ni trop agressive ni trop prudente", a-t-il ajouté.

Une autre priorité est de veiller à ce que l'économie, encore pénalisée par les taux élevés, ne croisse pas "trop lentement", car cela risquerait de stabiliser l'inflation "en dessous de l'objectif", selon M.Lane.

La BCE prévoit une croissance de 1,1% en zone euro cette année et de 1,4% en 2026.

Or, de tels taux de croissance faibles "représentent un défi majeur" et il serait "préférable que l'Europe croisse plus rapidement", selon l'économiste en chef.

Cependant, la BCE exclut pour l'instant le risque de récession dans la région, un scénario qui justifierait "une accélération spectaculaire de l'assouplissement monétaire", conclut-il.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Décès d'Oliviero Toscani, photographe provocateur de Benetton

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Oliviero Toscani, décédé lundi et pionnier du photojournalisme italien, s'est surtout fait connaître par ses campagnes publicitaires pour Benetton (archives). (© KEYSTONE/AP/Leonardo Bianchi)

Oliviero Toscani, le photographe rendu célèbre par ses campagnes de publicité provocatrices pour la marque italienne de vêtements Benetton, dont certaines ont été interdites en Italie et en France, est décédé lundi à l'âge de 82 ans des suites d'une maladie rare.

Le photographe avait révélé en août 2024 être atteint d'amylose, une maladie incurable qui crée des dépôts de protéines insolubles dans les tissus, expliquant avoir perdu 40 kilos en un an.

"Je n'ai pas peur de mourir. Pourvu que ce ne soit pas douloureux", avait-il alors assuré dans un entretien au grand quotidien milanais Il Corriere della Sera.

"C'est avec une immense tristesse que nous annonçons qu'aujourd'hui, 13 janvier 2025, notre Oliviero bien-aimé a entamé son prochain voyage", a écrit sa famille sur Instagram.

"Pour expliquer certaines choses, les mots ne suffisent pas. C'est ce que tu nous as appris. Adieu Oliviero. Continue à rêver", a réagi Benetton sur Instagram en publiant une photo réalisée par l'artiste.

Né le 28 février 1942 dans la capitale lombarde, Oliviero Toscani avait bâti sa carrière sur le scandale et la provocation avec des campagnes pour les vêtements du groupe italien d'habillement Benetton à partir de 1983.

Ces campagnes, qui ont fait le tour du monde, mettaient notamment en scène une femme noire donnant le sein à un enfant blanc (1989), un homme mourant du sida et une religieuse à cornette embrassant un jeune prêtre (1992), des condamnés à mort aux Etats-Unis (2000), une jeune femme anorexique (2007).

"Je déteste la photographie artistique", disait-il en 2010. "La photo devient de l'art lorsqu'elle provoque une réaction en nous, que ce soit de l'intérêt, de la curiosité ou de l'attention".

Campagnes de pub controversées

Plusieurs de ses campagnes "United Colors of Benetton" ont été interdites en Italie, mais aussi en France.

Renouant avec la provocation des origines, le groupe avait encore choqué fin 2011 avec des photomontages montrant les grands de ce monde s'embrassant sur la bouche, dont le pape et un imam.

Un calendrier 2012 présenté par Toscani à Florence représentait 12 pénis, après celui de 2011 qui était composé du même nombre de pubis féminins.

Interrogé par Il Corriere pour savoir quelle photo il choisirait s'il ne devait n'en retenir qu'une, il répondait: "Pour l'ensemble, pour l'engagement. Ce n'est pas une photo qui fait l'histoire, c'est un choix éthique, esthétique et politique".

Toscani et Benetton ont définitivement rompu début 2020 après des propos controversés du photographe sur la tragédie du pont routier qui s'était écroulé à Gênes en 2018, faisant 43 morts.

La famille Benetton était alors le principal actionnaire de la société ASPI (Autostrade per l'Italie) qui gérait le pont au moment de la catastrophe.

"Mais ça intéresse qui, qu'un pont s'écroule", avait-il lancé lors d'une émission radio. Il avait ensuite affirmé que ses déclarations avaient été sorties de leur contexte.

Toujours au Corriere, ce père de six enfants nés de trois unions assurait ne "regretter que les choses que je n'ai pas faites, pas celles que j'ai faites".

Oliviero Toscani s'était formé à l'Ecole d’arts appliqués de Zurich. Il était apparu dans cette ville fin septembre pour visiter l'exposition "Photographie et provocation" au Musée du design (Museum für Gestaltung) pour l'une de ses dernières apparitions en public

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / ans

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International

Une 31e défaite pour les Wizards

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Kyshawn George (à droite) défie Isaiah Joe. (© KEYSTONE/AP/Jess Rapfogel)

Trente-et-unième défaite, la sixième de rang, pour le Washington de Kyshawn George. Sur leur parquet, les Wizards se sont inclinés 136-95 devant Oklahoma City.

Le leader de la Conférence Ouest s’est promené tout au long de cette rencontre face au cancre de la Ligue. Avec 27 points, dont 16 inscrits au lancer franc, Shal Gilgeous-Alexander a été le meilleur marqueur de la rencontre malgré sa maladresse au tir (5 sur 17).

Kyshawn George n’a pas, lui aussi, réglé la mire. Le Valaisan a été crédité d’un 0 sur 8 au tir que son 8 sur 8 au lancer franc ne peut pas vraiment compenser. Aligné durant 20 minutes, il a accusé un différentiel de -19. Ce lundi, Kyshawn George et le siens auront une occasion de briser cette série noire avec la réception de Minnesota.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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