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Économie

Lagarde inquiète d'un possible retour sur des décennies d'avancées

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Christine Lagarde et Ngozi Okonjo-Iweala ont toutes les deux alerté sur le besoin d'étendre le nombre de femmes dans les directions d'organisations internationales. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde redoute la menace d'un "retour en arrière de décennies d'avancées pour les droits économiques des femmes". Mercredi à Genève, elle a estimé que le protectionnisme "pourrait encore empirer".

"La fragmentation du commerce mondial menace d'un retour en arrière de décennies d'avancées", a déploré Mme Lagarde lors d'une discussion à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la Journée internationale des femmes. Et de s'inquiéter de la montée du protectionnisme.

Certains pays revoient leurs filières d'approvisionnement et les restrictions au commerce ont été largement multipliées ces dernières années. La présidente de la BCE ne parle cependant pas d'une "démondialisation" mais d'un changement. "Nous allons probablement voir davantage de commerce à l'intérieur de blocs" qui partagent des valeurs, a affirmé Mme Lagarde. De quoi tenter d'affronter les chocs extérieurs.

Or, "la progression du commerce mondial a été inextricablement liée à celle de l'émancipation des droits des femmes", a ajouté la présidente. Les pays où celui-ci avance le plus sont ceux qui garantissent le mieux l'égalité hommes-femmes.

Selon elle, il faut garantir que le commerce reste "aussi ouvert que possible" malgré les tensions, notamment pour l'accès des pays en développement aux marchés. Le genre doit faire partie davantage des accords commerciaux, dit-elle.

Décennie pour revenir sur les revers selon Ngozi

Les femmes doivent être mieux représentées aux postes de direction. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, elles n'ont occupé que 12% de ceux-ci dans les organisations multilatérales, a ajouté Mme Lagarde. "Il faut que cela change", selon elle.

A l'OMC, la moitié des directeurs généraux adjoints sont désormais des femmes pour la première fois, s'est félicitée lors de la discussion la cheffe de l'organisation Ngozi Okonjo-Iweala. Elle a salué les efforts lacés déjà par son prédécesseur et veut oeuvrer sur cette question.

Le nombre de femmes parmi les directeurs dans l'institution a lui aussi progressé, doublant pour atteindre désormais 43%. Il faut des changements "systémiques et structurels", dit la directrice générale, laissant entendre que des réticences sont encore observées.

Plus largement, Dr Ngozi affirme que le retour sur les avancées mentionné par son amie Christine Lagarde a déjà lieu. Elle l'attribue à la pandémie, à la guerre en Ukraine, au changement climatique, à l'inflation ou la crise énergétique. "Il faudra une décennie ou plus pour revenir là où nous étions", a-t-elle affirmé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Économie

Les caisses de pension toujours sous pression

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La couverture des caisses de pension suisses s'est déteriorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre. (archives) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La baisse des rendements des obligations d'entreprises suisses a fait reculer le taux d'escompte à son plus bas niveau en deux ans, augmentant la pression sur les caisses de pension.

L'indice de prévoyance calculé par Willis Tower Watson (WTW) a perdu 3,7% au troisième trimestre, comparé au trimestre précédent, selon un relevé publié mardi. Le taux d'escompte est quant à lui passé de 1,27% à 0,95% au cours de la même période, soit un recul de 30 points de base, aggravant la situation financière des caisses de pension, avertit WTW.

Cette diminution a contribué à une hausse de 5,6% des "Projected Benefit Obligation (PBO)", soit les ressources nécessaires pour couvrir les retraites futures.

Dans le même temps, les actifs ont affiché un rendement de 2,5% qui n'est cependant pas parvenu à compenser cette augmentation des engagements. La couverture des caisses de pension s'est par conséquent sensiblement détériorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre.

A fin septembre, l'indice illustratif du taux de financement, soit le rapport entre les actifs et les engagements de prévoyance, s'élevait à 121,1%, contre 124,8% à fin juin.

Dès lors, les instituts de prévoyance vont devoir ajuster l'allocation de leurs actifs afin de s'adapter aux nouvelles réalités économiques, estime le cabinet de conseil. A savoir, les baisses de taux d'intérêt, les incertitudes et les disparités de conditions économiques selon les régions.

"Dans l'ensemble, les développements actuels nécessitent une approche flexible et stratégique de la politique monétaire et des stratégies d'investissement", conclut WTW.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Une alliance de gauche contre la révision du droit du bail

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D'après les opposants, les deux révisions du droit du bail soumises au peuple le 24 novembre permettraient aux propriétaires immobiliers de mettre les locataires à la porte plus facilement (photo d'illustration). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Les deux révisions du droit du bail en votation le 24 novembre auraient des "conséquences dramatiques" pour les locataires, a dénoncé mardi une alliance menée par l'Asloca. Les propriétaires veulent pouvoir résilier le bail plus facilement pour louer plus cher.

Les locataires font déjà face à des loyers en hausse constante et à la pénurie de logements. Or, les deux révisions avalisées par le Parlement représentent une attaque supplémentaire, a critiqué mardi une alliance de gauche devant les médias à Berne.

Le premier objet soumis à votation a pour but d'empêcher les sous-locations abusives. Le second vise à simplifier les résiliations du bail pour besoin propre des propriétaires.

Les deux objets s'inscrivent dans une "stratégie perfide du lobby immobilier" visant à faciliter la résiliation de baux pour augmenter les loyers, selon Carlo Sommaruga, président de l'Association des locataires (Asloca). L'alliance regroupe des associations de défense des droits des consommateurs, des retraités, des étudiants ainsi que le PS et les Vert-e-s.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

UBS sommé de retravailler son plan d'urgence

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UBS doit satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises, a souligné la Finma. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) exige d'UBS une révision des plans de stabilisation et d'urgence en raison du rachat de Credit Suisse (CS).

Elle estime que l'intégration de CS rend nécessaires des adaptations afin de garantir la capacité d'assainissement et de liquidation de la banque aux trois clés.

L'approbation annuelle des plans de stabilisation et d'urgence a conséquemment été suspendue, indique mardi le gendarme des marchés financiers dans un communiqué. La Finma attend d'UBS qu'elle développe davantage sa planification de liquidation en cas de nécessité. Conformément au rapport du Conseil fédéral sur la stabilité des banques, la loi doit en outre être adaptée pour offrir davantage d'options et de flexibilité en cas de crise.

Des exigences particulières

En tant que banque d'importance systémique à l'échelle mondiale, UBS doit en effet satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises. Elle doit ainsi élaborer des plans de stabilisation et d'urgence qui sont l'un comme l'autre évalués chaque année par la Finma.

Le plan de stabilisation décrit comment l'établissement peut éviter par ses propres moyens une situation de déstabilisation ou un risque d'insolvabilité. Le plan d'urgence démontre comment les fonctions d'importance systémique peuvent être maintenues si la stabilisation ne réussit pas.

Tirer les leçons de la crise

Dans son évaluation de la capacité d'assainissement et de liquidation d'UBS du 31 décembre 2023, la Finma a constaté des problèmes du fait de l'intégration de Credit Suisse. UBS continue de répondre aux exigences, notamment en matière de capacité d'absorption des pertes. Mais son plan de liquidation doit être développé afin d'élargir les possibilités d'action en cas de risque d'insolvabilité.

Ainsi, pour la Finma, UBS devrait tenir compte dans ses hypothèses des enseignements tirés de la dernière crise, notamment en ce qui concerne la rapidité et l'ampleur des retraits de dépôts. La grande banque devrait pouvoir mettre en oeuvre plus rapidement les mesures décrites dans ses plans et de manière plus indépendante les unes des autres. Par ailleurs, UBS devrait accorder davantage d'attention aux mesures génératrices de liquidités afin de suivre la dynamique créée par la numérisation.

Dans son plan d'urgence, UBS doit notamment revoir la planification des liquidités et le refinancement de l'entité suisse. La planification d'urgence doit en particulier tenir compte des adaptations du modèle comptable en lien avec les activités allant au-delà des fonctions d'importance systémique.

"Les travaux ont déjà commencé" ___

En réaction au communiqué de la Finma, UBS a tenu à préciser qu'elle remplissait les conditions requises pour être dissoute en cas de crise, conformément à sa stratégie de restructuration privilégiée.

"UBS s'appuie sur un modèle économique durable et dispose d'une capacité d'absorption de pertes d'environ 200 milliards de dollars. L'expérience de la crise de Credit Suisse nécessite désormais de développer davantage la planification de liquidation afin d'élargir spécifiquement les plans existants. UBS a déjà commencé les travaux", indique mardi un porte-parole de la banque aux trois clés.

A l'approche de 10h30, la nominative UBS cédait 1,3% à 27,545 francs, dans un SMI en petite hausse de 0,02%.

cw/jh

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Les livraisons de ciment repartent à la baisse au 3e trimestre

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A la peine, l'industrie helvétique du ciment voit son salut dans une reprise de la construction d'infrastructures. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'amorce d'embellie observée sur les six premiers mois de l'année par l'industrie suisse du ciment a fait long feu entre juillet et fin septembre. Les livraisons se sont contractées de 8% sur un an à 914'625 tonnes.

Cemsuisse soupçonne dans son compte-rendu périodique publié lundi la réticence persistante à investir dans la construction d'être à l'origine de cette dégradation de la marche des affaires. La faîtière perçoit toutefois des signes avant-coureurs d'une reprise, dans le domaine des infrastructures en particulier.

La ventilation de la demande n'a guère évolué, plus de 96% se concentrant sur les ciments considérés comme économes en émissions de dioxyde de carbone (CO2).

Un gros tiers des livraisons ont été acheminées par le rail et le reste par la route.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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