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L'Argentine a voté lors d'une présidentielle indécise, rêvant d'une sortie de crise

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Javier Milei a aimanté au premier tour un vote "bronca" (de colère), mais sa rhétorique, sa volonté d'assécher la dépense publique dans un pays où 51% des Argentins reçoivent une aide sociale, ou son projet de "déréglementer le marché des armes à feu", ont aussi effrayé. (© KEYSTONE/AP/Nicolas Aguilera, Eraldo Peres)

Un fébrile décompte des votes a débuté dimanche soir en Argentine, lors d'une élection présidentielle crispée et indécise comme rarement en 40 ans de démocratie. Le scrutin oppose le centriste Sergio Massa et l'ultralibéral et "antisystème" Javier Milei.

Une inflation chronique, désomais à trois chiffres (143% sur un an), quatre Argentins sur dix sous le seuil de pauvreté, un endettement pathologique et une monnaie qui dévisse, dressaient le paysage du second tour. Que des analystes ont prédit "au vote près", en dépit d'un très léger avantage à Milei.

Les bureaux de vote ont fermé à 18H00, avec un taux de participation de 76 %, et les premiers résultats officiels sont attendus vers 21h00 (01h00 en Suisse), mais une image claire pourrait tarder à émerger en cas d'écart infime.

Projets antagonistes

Soins longue durée ou thérapie de choc pour une crise économique sans fin ? Pour la troisième économie d'Amérique latine, 36 millions d'Argentins étaient appelés à se prononcer entre projets d'avenir on ne peut plus antagoniques.

D'un côté, Sergio Massa, 51 ans, politicien accompli, ministre de l'Economie depuis 16 mois d'un exécutif péroniste (centre gauche) dont il s'est peu à peu distancié. Et qui a promis un "gouvernement d'unité nationale", et un redressement économique graduel, préservant l'Etat-providence, crucial dans la culture argentine.

Face à lui, Javier Milei, 53 ans, économiste "anarcho-capitaliste" comme il se décrit, polémiste de plateaux TV surgi en politique il y a deux ans. Dégagiste contre la "caste parasite", résolu à "tronçonner" l'"Etat-ennemi" et à dollariser l'économie. Pour lui, le changement climatique est un "cycle", non la responsabilité de l'homme.

Au milieu ? Des Argentins passés "de crise en crise, et au bord de la crise de nerfs", résume Ana Iparraguirre, politologue au cabinet GBAO Strategies.

Ereintés par des prix qui grimpent de mois en mois, voire de semaine en semaine, quand les salaires décrochent, dont le salaire minimum à 146'000 pesos (environ 354 francs).

Des loyers hors d'atteinte pour beaucoup, et des mères de familles qui recourent au troc, comme après la "Gran crisis" si traumatique de 2001. 68% des jeunes de 18 à 29 ans émigreraient s'ils le pouvaient, selon une étude de l'Université de Buenos Aires en début d'année.

"Il faut parier !"

"Je crois qu'aucun des deux candidats ne plaît aux Argentins. Mais il faut voter pour le moins pire", se résignait Maria Paz Ventura, docteure de 26 ans. Beaucoup de gens ont peur de (Milei), mais vu comment on va, un changement ne nous ferait pas de mal. Il faut parier !".

Très émue, Maria Carballo, architecte de 40 ans, disait avoir, en glissant son bulletin "eu envie de pleurer, par peur que gagne Milei. Ses idées m'effraient. J'ai confiance en Massa".

Les indécis, environ 10% selon les estimations, détenaient la clef pour départager Massa (37% au premier tour) et Milei (30%).

Milei a aimanté un vote "bronca" (colère), mais sa rhétorique, sa volonté d'assécher la dépense publique dans un pays où 51% des Argentins reçoivent une aide sociale, ou son projet de "déréglementer le marché des armes à feu", ont aussi effrayé.

Aussi, le candidat "antisystème" a baissé le ton entre les deux tours. Moins d'apparitions, moins tranchées, et un message: "Votez sans peur, car la peur paralyse et bénéficie au statu quo".

"On va prendre des coups"

"Ce qui joue désormais est moins l'adhésion que le rejet" de l'autre, estime Gabriel Vommaro, politologue de l'Université San Martin.

"Ce n'est pas l'amour qui nous unit, mais la peur", image la politologue Belen Amadeo, citant le célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges.

Seule certitude: quel que soit le vainqueur, il y aura "des décisions économiques rapides qui vont faire mal", affirme Ana Iparraguirre.

Le pays est sous la pression des objectifs de rééquilibrage budgétaire du Fonds monétaire international (FMI), auquel l'Argentine rembourse péniblement un prêt colossal de 44 milliards de dollars octroyé en 2018.

"Quoi qu'il arrive, on ne voit pas un bel avenir. On s'attend à prendre des coups", grimaçait Mariano Delfino, 36 ans, après avoir voté "sans conviction".

Insinuations de fraude

Ajoutant à la nervosité ambiante, le camp Milei a distillé ces dernières semaines des insinuations de fraude, sans pour autant qu'une plainte soit déposée.

"Attention aux très mauvais exemples de (Donald) Trump et de (Jair) Bolsonaro" qui ont promu de tels messages, ou "n'ont pas accepté les résultats", a mis en garde Massa.

Milei, accueilli dimanche à son bureau de vote aux cris de "Liberté, liberté !" a assuré que son camp était "bien, très calme, malgré la campagne de peur" contre lui. Massa pour sa part a appelé les Argentins à voter "dans la réflexion, la sérénité, le calme", et avec "espoir".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Cour de cassation française annule le mandat d'arrêt contre Bachar al-Assad

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Si la Cour a annulé le mandat d'arrêt émis alors que Bachar al-Assad était président de la Syrie, elle a aussi relevé que de "nouveaux mandats d'arrêt ont pu ou pourront être délivrés à son encontre" depuis qu'il n'est plus président (archives). (© KEYSTONE/AP/Remy de la Mauviniere)

La Cour de cassation a estimé qu'aucune exception ne pouvait lever l'immunité personnelle d'un chef d'Etat. Elle a annulé le mandat d'arrêt émis par des juges d'instruction parisiens contre l'ex-président syrien Bachar al-Assad pour des attaques chimiques en 2013.

"Cependant", depuis que Bachar al-Assad a été renversé en décembre 2024 et n'est plus président, "de nouveaux mandats d'arrêt ont pu ou pourront être délivrés à son encontre" pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité, a déclaré le président de la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français, Christophe Soulard, lors d'une audience publique diffusée de manière inédite en direct sur internet. L'information judiciaire ouverte à son encontre peut donc se poursuivre, a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Ryanair: 6,5 millions de passagers retardés par le contrôle aérien

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Ryanair dénonce la "mauvaise gestion" du contrôle aérien français. (archive) (© KEYSTONE/DPA/GEORG WENDT)

Quelque 6,5 millions de passagers de Ryanair ont subi des retards depuis le début de l'année en raison des grèves et de la "mauvaise gestion" du contrôle aérien français, a dénoncé vendredi la première compagnie aérienne d'Europe.

"Plus de 36'000 vols Ryanair et plus de 6 millions de passagers ont subi des retards entre le 1er janvier et le 22 juillet 2025 à cause de la mauvaise gestion du service de contrôle aérien français, du manque de personnel et de grèves +récréatives+", écrit la compagnie irlandaise Ryanair dans un communiqué.

La compagnie aérienne appelle le ministre français des Transport Philippe Tabarot à prendre des mesures "urgentes" pour réformer ce service en estimant que "90% de ces retards auraient pu être évités".

Elle préconise de protéger les survols lors des grèves nationales et d'obliger les contrôleurs aériens à assurer un effectif complet pour les départs de la première vague chaque jour.

D'après Ryanair, la France est le pays en Europe où le contrôle aérien cause le plus de retards pour ses passagers. A titre de comparaison, 3,8 millions de passagers ont subi des retards imputés aux contrôleurs aériens en Espagne, 1,8 en Allemagne, 700.000 au Royaume-Uni et 600'000 au Portugal, selon les statistiques citées par la compagnie.

Dernière en date, la grève déclenchée par deux syndicats minoritaires d'aiguilleurs du ciel français les 3 et 4 juillet, réclamant une amélioration des conditions de travail et des effectifs plus importants, a touché plus d'un million de passagers et coûté environ 120 millions d'euros aux compagnies européennes, selon l'organisme de surveillance du trafic Eurocontrol.

La compagnie aérienne britannique EasyJet avait elle aussi dénoncé "les coûts importants" liés à ce mouvement social lors de la publication de ses résultats du troisième trimestre, le 17 juillet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Thaïlande/Cambodge: risque de "guerre", plus de 138'000 déplacés

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Un bunker où les villageois se réfugient dans le district de Phanom Dong Rak, province de Surin, en Thaïlande. (© KEYSTONE/EPA/KAIKUNGWON DUANJUMROON)

La Thaïlande a prévenu vendredi que le conflit meurtrier l'opposant au Cambodge pourrait dégénérer en "guerre", juste avant une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Des affrontements ont provoqué l'évacuation de près de 140'000 Thaïlandais.

Le différend frontalier qui oppose ces deux pays d'Asie du Sud-Est donne lieu depuis deux jours à un niveau de violence jamais vu depuis 2011, impliquant des avions de combat, des tanks, des troupes au sol et des tirs d'artillerie.

Bangkok et Phnom Penh sont engagés dans un bras-de-fer depuis la mort d'un soldat cambodgien fin mai lors d'un échange nocturne de tirs dans une zone contestée de leur frontière commune surnommée le "Triangle d'émeraude".

Loi martiale

"La loi martiale est désormais en vigueur" dans huit districts frontaliers, a annoncé Apichart Sapprasert, responsable de l'armée thaïlandaise dans les provinces de Chanthaburi et Trat.

La Thaïlande fait état pour l'heure de 15 morts, le Cambodge d'un mort. Des journalistes de l'AFP ont vu quatre soldats cambodgiens recevoir des soins dans un hôpital, ainsi que trois civils traités pour des éclats d'obus.

A la demande du Premier ministre cambodgien Hun Manet, le Conseil de sécurité des Nations unies doit tenir vendredi une réunion d'urgence à New York.

Son homologue thaïlandais, Phumtham Wechayachai, a prévenu que l'aggravation de la situation conduirait à "une guerre". "Nous avons essayé de trouver un compromis parce que nous sommes voisins, mais nous avons donné l'instruction à l'armée thaïlandaise d'agir immédiatement en cas d'urgence", a-t-il poursuivi.

Bangkok "prêt" à négocier

Au même moment, Bangkok s'est dit "prêt" à négocier une sortie de crise, par la voie diplomatique ou par l'entremise de la Malaisie, qui occupe la présidence tournante de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean), dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.

Les Etats-Unis, la France, la Suisse, l'Union européenne et la Chine ont déjà tous appelé au dialogue et à la fin du conflit.

Le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a qualifié vendredi de "déchirants et inquiétants" ces affrontements. "Ce problème trouve ses racines dans les séquelles des colonisateurs occidentaux et doit maintenant être abordé avec calme et géré de manière appropriée", a déclaré Wang Yi au secrétaire général de l'ASEAN, Kao Kim Hourn, à Pékin, selon un communiqué de la diplomatie chinoise.

Les deux pays contestent le tracé de leur frontière commune, définie durant l'Indochine française. L'épisode le plus violent lié à ce différend remonte à des affrontements autour du temple de Preah Vihear entre 2008 et 2011, qui avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés.

"Signaux positifs "

Les relations diplomatiques entre les deux voisins, liés par de riches liens culturels et économiques, sont au plus bas depuis des décennies. Bangkok a rappelé mercredi son ambassadeur à Phnom Penh et expulsé de son territoire l'ambassadeur du Cambodge, qui a répliqué jeudi en retirant tout son personnel diplomatique stationné à Bangkok.

Les combats ont repris dans trois zones vendredi vers 04h00 du matin (jeudi 23h00 heure suisse), a indiqué l'armée thaïlandaise. Les forces cambodgiennes ont procédé à des bombardements à l'aide d'armes lourdes, d'artillerie de campagne et de systèmes de roquettes BM-21, a déclaré l'armée, et les troupes thaïlandaises ont riposté "avec des tirs de soutien appropriés".

Dans la ville cambodgienne de Samraong, à 20 km de la frontière, plusieurs familles avec des enfants et leurs affaires à l'arrière de leurs véhicules étaient en train de s'enfuir à toute vitesse, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"Je n'ai pas pu tout prendre avec moi", explique Salou Chan, 36 ans, qui s'est réfugié dans un temple bouddhique avec ses deux enfants. "Je suis inquiet pour mes enfants. Ils ont pris peur quand ils ont entendu le bruit des fusillades." "Je ne sais pas quand on pourra rentrer chez nous", a-t-il poursuivi.

Les deux pays s'accusent mutuellement d'avoir ouvert le feu en premier et défendent leur droit à se défendre. Bangkok a aussi accusé ses adversaires de cibler des infrastructures civiles comme un hôpital et une station-service, ce dont Phnom Penh s'est défendu.

La Thaïlande a également déployé plusieurs avions de combat F-16 pour frapper ce qu'elle a présenté comme étant des cibles militaires cambodgiennes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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SpaceX: Starlink en panne pendant plusieurs heures

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Les services de télécommunications par satellites de Starlink, la filiale de l'entreprise SpaceX d'Elon Musk, ont été interrompus jeudi pendant plusieurs heures à la suite d'une panne. (archive) (© KEYSTONE/FR48783 AP/REED HOFFMANN)

Les services de télécommunications par satellites de Starlink, la filiale de l'entreprise SpaceX d'Elon Musk, ont été interrompus jeudi pendant plusieurs heures à la suite d'une panne, a indiqué l'entreprise.

"Starlink est maintenant en grande partie rétabli après la panne du réseau, qui a duré environ deux heures et demie. La panne était due à une défaillance des principaux services logiciels internes qui gèrent le réseau central", a indiqué sur X Michael Nicolls, vice-président de Starlink Engineering.

L'entreprise, premier opérateur mondial de télécommunications par satellites, avait indiqué quelques heures plus tôt sur le même réseau social subir une panne affectant les communications de ses clients.

Selon le site Downdetector, qui répertorie les pannes de communications de nombreux opérateurs et de plateformes en ligne, jusqu'à 60'000 signalements ont été effectués jeudi au sujet du réseau Starlink.

Les services de Starlink, qui repose sur une constellation de plus de 6000 satellites déployés en orbite basse, permettent à ses clients de s'équiper d'un terminal terrestre afin de bénéficier d'une connexion internet, notamment dans des zones non rurales ou reculées.

D'après les chiffres publiés par l'entreprise mi-juillet, Starlink compte plus de 6 millions d'abonnés dans le monde.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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