International
Karabakh: l'Azerbaïdjan appelle les Arméniens à capituler
L'Azerbaïdjan a lancé mardi une opération militaire au Nagorny Karabakh, trois ans après la précédente guerre. Il a exigé la reddition de l'Arménie dans cette région disputée depuis des décennies.
L'armée azerbaïdjanaise a déclaré mardi soir avoir pris "plus de 60" positions des forces séparatistes arméniennes. Un peu plus tôt, la présidence azerbaïdjanaise a appelé en début de soirée les forces séparatistes arméniennes du Karabakh à rendre les armes, condition sine qua non pour le début de négociations.
"Les forces armées arméniennes illégales doivent hisser le drapeau blanc, rendre toutes les armes et le régime illégal doit se dissoudre. Autrement, les opérations antiterroristes continueront jusqu'au bout", a-t-elle déclaré. La diplomatie azerbaïdjanaise a elle réclamé une reddition "totale et inconditionnelle".
En cas de capitulation, Bakou a proposé des pourparlers "avec les représentants de la population arménienne du Karabakh à Yevlakh", une ville azerbaïdjanaise. Avant cela, les autorités du Karabakh avaient réclamé un cessez-le-feu immédiat et des négociations.
Une trentaine de morts
Les combats ont fait au moins 27 morts, dont deux civils, et plus de 200 blessés dans cette région où environ 7000 habitants de 16 localités ont été évacués, selon les séparatistes. De son côté, l'Azerbaïdjan a signalé que deux civils avaient péri dans les zones sous son contrôle.
Les séparatistes affirment que plusieurs villes du Nagorny Karabakh, dont sa capitale Stepanakert, sont ciblées par des "tirs intensifs", qui visent aussi des infrastructures civiles. Les affrontements ont lieu "sur toute la ligne de contact" de ce territoire et les forces de Bakou ont recours à l'"artillerie", à des roquettes, à des drones d'attaque, à des avions de combat, a raconté l'armée séparatiste.
La diplomatie arménienne a dénoncé une "agression de grande ampleur" à des fins de "nettoyage ethnique". Elle a aussi jugé que la Russie, garante d'un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain, devait "stopper l'agression azerbaïdjanaise".
L'Arménie a dit ne pas avoir de troupes au Karabakh, laissant entendre que les forces séparatistes étaient seules face aux soldats azerbaïdjanais.
"Opérations antiterroristes"
A Bakou, le ministère de la Défense avait annoncé dans la matinée le déclenchement d'"opérations antiterroristes" après la mort de six Azerbaïdjanais - dont quatre policiers - dans l'explosion de mines sur le site d'un tunnel en construction entre Choucha et Fizouli, deux villes du Nagorny Karabakh sous contrôle de l'Azerbaïdjan.
Les services de sécurité azerbaïdjanais pensent qu'un groupe de "saboteurs" séparatistes arméniens a posé ces engins explosifs.
L'inaction de la communauté internationale pour parvenir à un accord de paix durable au Nagorny Karabakh est à l'origine de l'offensive azerbaïdjanaise, ont quant à eux déclaré les séparatistes arméniens.
Tensions
Les tensions s'aggravent depuis des mois autour de ce territoire sécessionniste d'Azerbaïdjan en majorité peuplé d'Arméniens, qui a déjà été au coeur de deux guerres entre Erevan et Bakou. La première avait duré de 1988 à 1994, celle de l'automne 2000 s'était arrêtée au bout de six semaines.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a quant à lui accusé les Azerbaïdjanais de vouloir "entraîner l'Arménie dans les hostilités". La situation à la frontière arméno-azerbaïdjanaise est pour l'heure "stable", a-t-il néanmoins précisé.
M. Pachinian a par ailleurs dénoncé des appels à un "coup d'Etat" en Arménie, où des heurts ont opposé des manifestants le qualifiant de "traître" et exigeant sa démission aux forces de l'ordre devant le siège du gouvernement.
L'opposition arménienne a tenté à plusieurs reprises ces trois dernières années d'obtenir le départ du Premier ministre arménien, l'accusant d'être responsable de la défaite militaire dans la guerre de 2020 au Nagorny Karabakh.
Inquiétudes internationales
Bakou a précisé avoir informé de ses opérations à la fois la Russie - qui a ensuite assuré n'avoir été prévenue que "quelques minutes" avant leur commencement - et la Turquie. "Préoccupé", le Kremlin a dit essayer de convaincre l'Arménie et l'Azerbaïdjan de retourner "à la table des négociations", tandis que la mission de maintien de la paix russe dans ce territoire contesté s'est prononcée pour un cessez-le-feu "immédiat".
Quant à la Turquie, qui a qualifié de "légitimes" les préoccupations ayant amené l'Azerbaïdjan à se lancer dans une action militaire, elle a également exhorté, en parallèle, à la "poursuite du processus de négociations entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie".
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé Bakou "à cesser immédiatement" son offensive. "Ces actions aggravent une situation humanitaire déjà difficile (...) et sapent les perspectives de paix", a-t-il affirmé, soulignant que le recours à la force était "inacceptable".
La France a demandé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies et jugé "illégale, injustifiable, inacceptable" l'attaque azerbaïdjanaise. Le président du Conseil européen Charles Michel a quant à lui estimé que l'Azerbaïdjan devait "immédiatement" cesser son opération.
Le conflit de 2020 avait débouché sur une déroute militaire arménienne, Erevan ayant dû céder des territoires dans et autour du Nagorny Karabakh. Un cessez-le-feu, négocié par la Russie, avait été signé, sans jamais qu'on aboutisse à un accord de paix.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La Pologne ne fournit plus d'armes à l'Ukraine
La Pologne a averti mercredi qu'elle ne fournissait plus d'armement à l'Ukraine. L'annonce a été faite quelques heures après que Varsovie a convoqué "d'urgence" l'ambassadeur ukrainien pour protester contre les propos du président Volodymyr Zelensky à l'ONU.
"Nous ne transférons plus aucun armement à l'Ukraine, car nous nous armons nous-mêmes avec les armes les plus modernes", a indiqué le premier ministre polonais Mateusz Morawiecki, interrogé par la télévision privée Polsat News sur le soutien militaire et humanitaire de la Pologne à l'Ukraine malgré le conflit sur les céréales.
Le premier ministre n'a pas précisé quand la Pologne, qui est des plus grands fournisseurs d'armes à l'Ukraine, avait cessé d'en fournir, ni cela avait un lien avec le conflit sur les céréales.
"Nous nous concentrons principalement sur la modernisation et l'armement rapide de l'armée polonaise, afin qu'elle devienne l'une des armées terrestres les plus puissantes d'Europe, et ce dans un délai très court", a-t-il expliqué.
Il a également précisé que le centre militaire situé dans la ville de Rzeszow, dans le sud-est du pays, par lequel passe le matériel occidental à destination de l'Ukraine, fonctionnait normalement.
"Certains pays feignent la solidarité"
Ces déclarations interviennent quelques heures après une convocation "d'urgence" par Varsovie de l'ambassadeur d'Ukraine pour protester contre les propos du président Volodymyr Zelensky à l'ONU. Mardi, le président ukrainien avait dénoncé que "certains pays feignent la solidarité [avec l'Ukraine, ndlr] en soutenant indirectement la Russie".
Le vice-ministre polonais des affaires étrangères, qui a reçu le diplomate ukrainien, a dénoncé cette "thèse fausse à l'égard de la Pologne et particulièrement injustifiée concernant la Pologne qui soutient l'Ukraine depuis les premiers jours de la guerre", selon le communiqué du ministère.
Les tensions entre Varsovie et Kiev, provoquées par le conflit sur les céréales ukrainiennes dont la Pologne a interdit les importations pour protéger les intérêts de ses agriculteurs, se sont renforcées ces derniers jours.
L'annonce par Bruxelles vendredi de la fin de l'interdiction d'importer des céréales ukrainiennes, prononcée en mai par cinq Etats de l'UE, a enflammé les esprits, provoquant des embargos unilatéraux auxquels Kiev a répliqué lundi en annonçant porter plainte devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le premier ministre polonais a averti mercredi qu'il élargirait la liste des produits ukrainiens interdits d'importation si Kiev devait intensifier le conflit sur un embargo sur les céréales.
La diplomatie ukrainienne a réagi rapidement en appelant la Pologne à "mettre l'émotion de côté" et à adopter une approche "constructive" dans cette dispute sur les exportations de céréales.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Culture
Sept oeuvres d'art rendues aux héritiers d'un collectionneur juif
Sept oeuvres de l'artiste expressionniste autrichien Egon Schiele ont été officiellement rendues mercredi aux héritiers d'un collectionneur juif tué par les nazis en 1941. Cédées sous la force aux nazis, elles étaient réapparues après-guerre en Suisse puis à New York.
Cette restitution représente une importante victoire pour les héritiers de Fritz Grünbaum, qui se battent en justice depuis des années pour recouvrer la possession de ses oeuvres.
Les oeuvres ont été "volontairement" rendues par les institutions qui les détenaient, "une fois que des preuves de leur vol par les nazis leur avaient été présentées", a annoncé le parquet de Manhattan. Une cérémonie officielle de restitution était prévue à 15h00 (21h00 suisses).
Neuf millions de dollars
L'un des héritiers, le juge Timothy Reif, a félicité les autorités pour avoir "réussi à élucider des crimes perpétrées il y a plus de 80 ans".
Les sept oeuvres avaient été "saisies" en 2023 par la cellule de lutte contre le trafic d'oeuvres d'art du parquet de Manhattan. Deux d'entre elles étaient au Musée d'art moderne de New York (MoMA), les autres à la Morgan Library de New York, au Musée d'art de Santa Barbara (Californie), dans la collection Ronald Lauder et au sein du trust Vally Sabarsky, du nom du marchand d'art Serge Sabarsky, décédé en 1996, précise le parquet.
Les dessins d'Egon Schiele, figure de l'expressionnisme autrichien, sont évaluées entre 780'000 et 2,75 millions de dollars et leur valeur totale dépasse les 9 millions de dollars, selon le parquet.
Fritz Grünbaum, un artiste de cabaret juif autrichien, était un grand collectionneur d'art qui possédait plus de 80 dessins de Schiele, et un critique du régime nazi. Il fut tué dans le camp de concentration de Dachau en 1941.
Réapparues via la Suisse
La justice américaine a repris un des arguments clés des héritiers. Capturé par les nazis en 1938, Grünbaum avait été contraint de signer à Dachau une procuration en faveur de son épouse, Elisabeth. Elle-même avait été ensuite obligée de remettre toute la collection aux autorités nazies, avant d'être déportée et tuée au camp de concentration de Maly Trostinec, près de Minsk, dans l'actuel Bélarus.
Les oeuvres étaient réapparues sur le marché de l'art dans les années 1950, d'abord en Suisse, puis revendues sur la place new-yorkaise.
Un magistrat new-yorkais avait déjà donné gain de cause en 2018 aux héritiers Grünbaum et ordonné la restitution de deux oeuvres de Schiele. Il avait estimé qu'"une signature sous la menace d'une arme à feu" ne pouvait avoir aucune valeur.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
La Fed maintient ses taux, mais prévoit encore une hausse
La Fed a maintenu mercredi ses taux dans la fourchette de 5,25 à 5,50%, leur plus haut niveau depuis 22 ans. Elle anticipe une hausse supplémentaire d'ici fin 2023 et les voit rester à 5,1% en 2024, contre 4,6% anticipés en juin.
La banque centrale américaine a par ailleurs doublé sa prévision de croissance du produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis pour cette année. Elle table sur 2,1% contre seulement 1,0% en juin.
L'économie américaine "progresse à un rythme solide", a relevé l'institution dans un communiqué publié à l'issue de la réunion de son comité de politique monétaire (FOMC), précisant avoir pris la décision à l'unanimité.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Royaume-Uni: marche arrière sur certains engagements climatiques
Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a annoncé mercredi le report de plusieurs mesures phare de la politique climatique du Royaume-Uni. Cette décision, dénoncée comme électoraliste, est réprouvée dans les milieux économiques et jusqu'au sein des conservateurs.
"J'ai confiance dans le fait que nous puissions adopter une approche plus pragmatique, proportionnée et réaliste pour atteindre la neutralité carbone, qui allège le fardeau sur les travailleurs", a déclaré Rishi Sunak devant la presse.
L'annonce la plus emblématique concerne les voitures neuves roulant à l'essence et au gazole, qui seront désormais interdites à la vente en 2035 et non en 2030. Avec cette mesure, le Royaume-Uni "aligne son approche" sur le calendrier prévu dans l'Union européenne ou dans d'autres pays, a-t-il défendu, face au tollé suscité dans le secteur automobile.
M. Sunak a aussi annoncé l'assouplissement des conditions d'élimination progressive des chaudières à gaz à partir de 2035 et l'abandon d'une mesure sur l'efficacité énergétique des logements qui prévoyaient de fortes contraintes sur les propriétaires.
Tories à la peine
Les ambitions climatiques du Royaume-Uni, qui vise la neutralité carbone en 2050, semblent ainsi faire les frais de la crise du pouvoir d'achat qui touche les Britanniques et de ses possibles répercussions électorales pour le parti conservateur.
Au pouvoir depuis treize ans, les tories sont désormais à la peine dans les sondages face aux travaillistes, en vue des législatives attendues l'an prochain. Certains au sein du parti appelaient de longue date le gouvernement à réduire la voilure en matière environnementale.
Fin juillet, Rishi Sunak avait déjà provoqué un tollé en promettant des centaines de nouvelles licences d'exploration et d'exploitation d'hydrocarbures en mer du Nord.
Ce nouveau revirement survient alors que l'organisme indépendant chargé de conseiller Downing Street sur ses politiques climatiques avait déploré en juin la "lenteur inquiétante" de la transition dans le pays, en particulier pour atteindre les objectifs légalement contraignants pour 2030.
Autre mauvais signal: l'échec d'un récent appel d'offres d'éolien offshore, source d'énergie sur laquelle le pays mise beaucoup pour décarboner son énergie.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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