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Guterres et Cassis dénoncent un recul et un ministre iranien fâche

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Le secrétaire général de l'ONU va lancer dans quelques mois un nouvel "Agenda pour la protection" des individus et de leurs droits. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le patron de l'ONU Antonio Guterres et le conseiller fédéral Ignazio Cassis ont dénoncé à Genève le recul des droits humains dans le monde. Lundi au Conseil des droits de l'homme, ils ont été suivis par le discours d' un ministre iranien, boycotté par les ONG.

Les droits humains font "marche arrière", a déploré le secrétaire général en ouvrant près de six semaines de travaux de l'instance onusienne. "L'extrême pauvreté et la faim augmentent, pour la première fois depuis des décennies" et "la pandémie s'est soldée par une pandémie d'atteintes aux droits civils et politiques".

Et de dénoncer le nombre record de déplacés dans le monde et notamment le naufrage "horrible" de migrants ce week-end au large de l'Italie. Sur l'Ukraine, il a mentionné les exécutions sommaires, la torture, les disparitions forcées et les violences sexuelles.

"Nommer les choses"

Une liste macabre qu'a aussi établie M. Cassis devant les autres pays. Adoptant un ton grave, le conseiller fédéral a demandé à tous "nommer les choses telles qu'elles sont" en cas de violations de droits humains.

Faisant également le diagnostic d'un recul, comme le montre selon lui l'agression russe", il demande de documenter les abus et de poursuivre les responsables. Et de mettre en avant à nouveau l'importance du dialogue.

Antonio Guterres a annoncé qu'il dévoilerait en juillet avec le haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk un nouvel "Agenda pour la protection". Cette initiative doit permettre d'étendre l'aide du système onusien aux Etats membres "pour protéger les personnes et leurs droits, en temps de paix autant qu'en période de crise et de conflit".

Soutien à la Déclaration universelle

Les droits humains "sont la solution à de nombreux problèmes", de la crise climatique à l'utilisation néfaste des nouvelles technologies, ajoute le secrétaire général. Il a regretté que la Déclaration universelle des droits de l'homme, qui fête cette année ses 75 ans, soit "attaquée de toutes parts". Il s'en prend à ceux qui ne l'honorent pas, alors qu'ils l'instrumentalisent politiquement.

"Nous devons défendre les droits humains de tous et de toutes, partout", a insisté le chef de l'ONU. Et dans la lignée de l'un de ses appels récents contre des sociétés pétrolières, il s'est félicité des actions en justice à l'encontre des entreprises qui détruisent le climat. "Une avancée importante", a-t-il dit.

De son côté, Volker Türk a appelé à un "nouveau consensus mondial sur les droits humains". Lundi, les délégations ont observé une minute de silence en hommage aux victimes du séisme en Syrie et en Turquie.

L'Ukraine au coeur des débats

Le premier anniversaire de la guerre en Ukraine sera au centre du Conseil des droits de l'homme de l'ONU. L'accueil du vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov s'annonce glacial.

Preuve des chantiers toujours grandissants pour l'instance onusienne, jamais celle-ci n'aura siégé aussi longtemps. De même, près de 150 dirigeants, ministres ou vice-ministres au total doivent s'exprimer lors de la partie de haut niveau de lundi à jeudi, un autre record.

Les Etats membres devront renouveler la Commission d'enquête internationale sur l'Ukraine. Le rapport final des trois enquêteurs est attendu dans quelques jours, mais ils avaient déjà conclu en septembre dernier à des actes équivalant à des crimes de guerre.

Ministre iranien très attendu

La nomination du nouveau rapporteur spécial sur les droits humains en Russie sera elle validée en fin de session. Lundi après-midi, le ministre iranien des Affaires étrangères Hossein Amir-Abdollahian, un dur du régime, s'est exprimé devant le Conseil.

Les ONG appelaient à un boycott, après la répression des manifestants depuis des mois dans ce pays. Mais les délégations occidentales n'ont pas quitté la salle, contrairement à ce qu'elles avaient fait il y a un an avec la Russie. Seuls des représentants d'ONG ont eux montré leur mécontentement en sortant et quelques dizaines de personnes ont manifesté sur la Place des Nations.

Dans son discours, Hossein Amir-Abdollahian a lui affirmé que les droits humains étaient "une valeur fondamentale" de son pays et que le décès de la jeune Mahsa Amini, qui avait été interpellé pour avoir mal porté le voile islamique, était "triste". Avant de revenir à une approche plus agressive, dénonçant des manifestants violents en raison de l'"intervention malveillante d'éléments terroristes" iraniens qui ont oeuvré, selon lui, depuis les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.

Plusieurs ministres ont à nouveau dénoncé la répression par Téhéran. Après le discours iranien, applaudi par certains, la cheffe de la diplomatie norvégienne Anniken Huitfeldt a ciblé une instrumentalisation du Conseil par ce pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

International

Arménie: demande d'adhésion à l'UE adoptée en première lecture

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L'Arménie est en froid avec son allié traditionnel russe (archives). (© KEYSTONE/AP/MISHA JAPARIDZE)

Le Parlement arménien a adopté mercredi en première lecture un projet de loi visant à ouvrir des négociations pour rejoindre l'Union européenne. Une illustration de la volonté d'Erevan, en froid avec son allié traditionnel russe, de se rapprocher des Occidentaux.

"Exprimant la volonté du peuple de la République d'Arménie, ayant fixé comme objectif de faire de l'Arménie un pays sûr et développé, l'Arménie annonce le début d'un processus d'adhésion à l'UE", indique le texte voté avec 63 voix "pour" et sept voix "contre".

Le texte doit désormais être étudié en deuxième lecture. Il avait été soumis aux élus le 9 janvier par le gouvernement de cette ex-république soviétique du Caucase.

L'année dernière, une pétition demandant le début d'un processus d'adhésion, soutenu par des partis et organisations pro-européennes, avait recueilli environ 60'000 signatures dans ce pays de 2,7 millions d'habitants.

Défiance envers la Russie

Depuis près d'un an et demi, Erevan multiplie les gestes de défiance à l'égard de la Russie, alliée historique qui lui a longtemps vendu des armes et dispose toujours d'une base militaire sur le territoire arménien.

L'Arménie reproche à Moscou son manque de soutien face à l'Azerbaïdjan, qui a entièrement reconquis par la force, à l'automne 2023, la région azerbaïdjanaise à majorité arménienne du Karabakh, contrôlée pendant trois décennies par des séparatistes.

Des soldats de maintien de la paix russes déployés dans le Karabakh n'étaient pas intervenus lors de cette offensive azerbaïdjanaise pour faire respecter un cessez-le-feu conclu fin 2020 entre Bakou et Erevan après une guerre de six semaines.

La reprise de tout le Karabakh par l'Azerbaïdjan a contraint plus de 100'000 Arméniens à fuir ce territoire, par crainte d'exactions. Depuis, Erevan prend ses distances avec Moscou.

Fin janvier 2024, l'Arménie a officiellement adhéré à la Cour pénale internationale (CPI), malgré les avertissements de Moscou, et elle est désormais tenue d'arrêter Vladimir Poutine s'il met le pied en territoire arménien, en vertu d'un mandat d'arrêt de la CPI délivré à l'encontre du président russe en mars 2023.

En juillet 2024, l'Arménie a aussi accueilli des exercices militaires conjoints avec les Etats-Unis.

Une base militaire russe permanente se trouve toujours sur le territoire arménien, à Gyoumri, et Erevan reste membre de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire pilotée par Moscou.

En février 2024, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait néanmoins affirmé que l'Arménie avait gelé "en pratique" sa participation à cette alliance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

A Vienne, extrême droite et conservateurs à couteaux tirés

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Herbert Kickl opte depuis le début des négociations pour une ligne dure (archives). (© KEYSTONE/APA/APA/TOBIAS STEINMAURER)

L'extrême droite, pour la première fois aux portes de la chancellerie, et la droite sont au bord de la rupture mercredi en Autriche. Aucune des deux formations politiques ne veut céder aux exigences de l'autre.

Après des rumeurs et des fuites dans la presse, les divergences ont éclaté au grand jour, à coups de communiqués de presse vindicatifs, visant à faire porter à l'autre le chapeau du possible échec des pourparlers.

Fin de la taxe carbone, "asile zéro", attaque des ONG, des médias ou des LGBT+... le Parti autrichien de la Liberté (FPÖ) n'a pas reculé d'un pouce sur sa volonté de renverser la table, faisant fi d'un système parlementaire basé sur le compromis.

Un projet trumpien qui inquiète la société civile quant au maintien de l'Etat de droit, si le très radical Herbert Kickl installait son parti à la chancellerie.

La perspective inédite d'une chancellerie aux mains du FPÖ, arrivé pour la première fois en tête avec près de 29% des voix aux législatives fin septembre, grâce au soutien des conservateurs de l'ÖVP (26,3%), s'était esquissée début janvier, après l'échec de précédentes discussions.

Blocage sur la Russie

Après le coup de tonnerre du scrutin, la droite avait tenté de former une coalition "tout sauf Kickl" avec la gauche et les libéraux. Sans réussir à trouver un compromis.

L'ÖVP affaiblie avait alors tendu la main à son ennemi, s'asseyant sur une promesse de campagne. Mais les tensions ont rapidement affleuré, Herbert Kickl brusquant cette formation, habituée au pouvoir depuis 1987.

Le FPÖ tient à avoir la main haute sur l'Intérieur, or les conservateurs, qui leur avaient cédé ce portefeuille fin 2017, sont échaudés par l'expérience: les services de renseignement occidentaux avaient pris leurs distances en raison des liens du parti d'extrême droite avec la Russie.

Ce qui pose de graves "risques pour la sécurité" de l'Autriche, incapable seule de déjouer les projets d'attentats, avertit l'ÖVP, soucieuse de "préserver la collaboration" avec leurs partenaires.

Elle a donc proposé de confier à Herbert Kickl uniquement les domaines de l'asile et de la migration. Une répartition des tâches "vouée à l'échec", a réagi le FPÖ.

Autre problème de taille: la droite réclame un positionnement clair de la coalition contre la Russie, selon un document confidentiel révélé par les médias.

"Le FPÖ n'a fait aucun compromis", résume le politologue Thomas Hofer. "Je crois que cela ressemble un peu à la façon dont le président américain Donald Trump s'y prend, dans le sens où il veut vraiment tenir ses promesses électorales une par une".

"Or bien sûr, le paquet que Kickl a mis sur la table est inacceptable pour l'ÖVP", selon lui.

Ligne dure

La droite a déjà gouverné deux fois avec le FPÖ en Autriche. Mais c'était elle qui occupait alors la chancellerie et représentait le pays à Bruxelles, imposant un ordre du jour pro-européen.

Herbert Kickl opte, lui, depuis le début des négociations pour une ligne dure. Afin de construire son "Autriche forteresse", il réclame un retour à la stricte neutralité et la fin de la primauté du droit européen.

Depuis le début des pourparlers, des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés à plusieurs reprises à Vienne pour défendre les droits fondamentaux.

Si les négociations échouent, le politologue Johannes Huber s'attend à de "nouvelles élections au printemps ou à l'automne", pour lesquelles le FPÖ est désormais crédité de 35% des intentions de vote.

L'ÖVP a chuté à environ 18% et se trouve maintenant en troisième position, derrière les sociaux-démocrates, dans les sondages d'opinion.

La gauche et les libéraux lui ont toutefois proposé mardi de renouer le dialogue afin d'éviter que les plus longues négociations jamais observées en Autriche depuis l'après-guerre ne débouchent que sur de l'instabilité.

Les inquiétudes grandissent sur les conséquences du blocage actuel pour l'économie, ce pays prospère de 9,2 millions d'habitants en mauvaise passe économique n'ayant toujours pas voté de budget pour 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: l'inflation a accéléré en janvier à +3%, déjouant les attentes

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De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3%, contre une progression de 2,9% le mois précédent (archives). (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

L'inflation a accéléré en janvier aux Etats-Unis, pour le quatrième mois d'affilée, s'inscrivant à +3% sur un an, selon l'indice CPI publié mercredi. Les analystes s'attendaient à un ralentissement.

De janvier 2024 à janvier 2025, les prix à la consommation ont augmenté de 3%, contre une progression de 2,9% le mois précédent, selon cet indice publié par le département du Travail et sur lequel sont indexées les retraites américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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International

Combiné par équipe messieurs: un podium 100% suisse

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Loïc Meillard a assuré l'or à l'équipe qu'il formait avec Franjo von Allmen (© KEYSTONE/AP/Marco Trovati)

La Suisse a tout raflé lors du combiné par équipe des Mondiaux de Saalbach. Le duo Franjo von Allmen - Loïc Meillard a décroché l'or devant Alexis Monney/Tanguy Nef et Stefan Rogentin/Marc Rochat.

Au terme de la manche de slalom de l'après-midi, von Allmen/Meillard (Suisse 1) ont devancé Monney/Nef (Suisse 2) de 0''27. Après la descente matinale, Monney menait avec 0''02 d'avance sur von Allmen. Le bronze a été obtenu grâce à une superbe manche de slalom par Marc Rochat (Suisse 4), qui a concédé au final 0''43 au duo victorieux.

Ce slalom a tourné à l'hécatombe pour de nombreux prétendants au podium. Ainsi, le Valaisan Daniel Yule, le Français Clément Noël et les Autrichiens Manuel Feller et Marco Schwarz ont tous été éliminés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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