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Jean-Marie Le Pen hospitalisé après un malaise cardiaque

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Jean-Marie Le Pen, 94 ans, a déjà été hospitalisé en février 2022 après une forme légère d'AVC (archives). (© KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA)

L'ancien président du parti d'extrême droite français Front national (devenu Rassemblement national) Jean-Marie Le Pen a été hospitalisé samedi, a-t-on appris auprès de son entourage. Cette hospitalisation intervient après un "léger malaise cardiaque".

"Jean-Marie Le Pen a été hospitalisé dans un établissement public en région parisienne. Sa famille et ses proches sont inquiets mais sereins", a indiqué son conseiller Lorrain de Saint Affrique, rapportant que M. Le Pen, figure historique de l'extrême droite française, est "conscient" et entouré.

L'ancien dirigeant politique, âgé de 94 ans, a été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années. En février 2022, le père de Marine Le Pen avait ainsi été hospitalisé à la suite d'une forme légère d'AVC.

A la tête du parti en 1972

Jean-Marie Le Pen a été cinq fois candidat à l'Elysée, parvenant en 2002 à accéder au second tour, pour être battu par Jacques Chirac avec un score écrasant. Né le 20 juin 1928 à La Trinité-sur-Mer (Morbihan) et licencié en droit, il est légionnaire en Indochine (1953) et en Algérie (1957).

Elu pour la première fois en 1956 à l'Assemblée nationale sur une liste poujadiste, il devient à 27 ans le benjamin du Palais Bourbon. Battu aux législatives de 1962, il connaît une longue traversée du désert.

Il est désigné en 1972 à la tête d'un nouveau parti qui réunit des néofascistes: le Front national. Et développe son thème favori: "un million de chômeurs, c'est un million d'immigrés en trop", accusant ces derniers de profiter des aides sociales au détriment des Français.

Dérapages multiples

En 1984, il devient député européen, puis aux législatives de 1986, décroche un siège à l'Assemblée nationale. Il est démis en avril 2000 du mandat de conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur, après sa condamnation à un an d'inéligibilité pour violences sur une candidate socialiste aux législatives de 1997, un de ses nombreux démêlés judiciaires.

Fin 1998, le départ de Bruno Mégret provoque la scission du FN, mais malgré la perte d'une partie de son électorat, M. Le Pen réussit à imposer le FN comme principal mouvement d'extrême droite.

Le "Menhir" n'a jamais avoué aucun regret pour ses dérapages, contrôlés ou non, répétés souvent, qui lui ont valu plusieurs condamnations en justice: des chambres à gaz "point de détail de l'histoire", à "l'inégalité des races" (1996), en passant par l'Occupation allemande "pas particulièrement inhumaine" (2005). Au Parlement de Strasbourg, où il a été élu à plusieurs reprises, il essaiera, dit-il, "de défendre la France contre l'Europe, contre les abus de l'Union européenne".

Père devenu gênant

La plus jeune de ses trois filles, Marine, hérite du parti en 2011. Elle a longtemps dit "assumer l'intégralité de l'héritage", mais elle est finalement excédée par ce père devenu gênant pour "dédiaboliser" le parti. Marine Le Pen finit par exclure son père en 2015 après des propos polémiques répétés sur la Shoah.

Après la percée historique du RN aux législatives en juin dernier, avec 89 sièges, il avait déploré "une certaine absence médiatique" des députés RN emmenés par sa fille, les appelant à "réagir" en étant "agressifs à l'égard du pouvoir".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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"L'ONU du vin" prévoit une production 2024 faible comme en 2023

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"L'ONU du vin" table sur des volumes de production en dessous de 250 millions d'hectolitres pour 2024 (image symbolique). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La production mondiale de vin en 2024, affectée par de mauvaises conditions climatiques, devrait s'approcher du bilan de 2023, le plus faible volume produit en plus de 60 ans, selon des estimations lundi de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).

"Les premières indications suggèrent que 2024 sera une nouvelle année de production relativement faible, le plus probablement sous les 250 millions d'hectolitres", a déclaré le directeur général de l'OIV, John Barker, devant le 45e congrès de son organisation, qui s'est ouvert à Dijon.

Les vignerons du monde avaient produit en 2023 237 millions d'hectolitres, leur plus faible vendange depuis 1961, sous l'effet d'événements climatiques extrêmes, sécheresses, vagues de chaleur, gel précoce, inondations...

L'OIV produira des statistiques plus précises pour 2024 et sur cent ans fin novembre, quand l'organisation fêtera son 100e anniversaire.

Loin de leurs moyennes

Pour l'heure, ses estimations "préliminaires" se basent sur le bilan de grands producteurs représentant les trois quarts de la production mondiale (Italie, Espagne, France, Etats-Unis, pays de l'Hémisphère sud), a expliqué à l'AFP Giorgio Delgrosso, chargé du vaste corpus statistique de l'organisme intergouvernemental.

"On s'attend à des niveaux en ligne avec les volumes extrêmement bas de l'an dernier, sûrement en dessous de 250 millions d'hectolitres", a-t-il indiqué.

Sur ces grands pays producteurs, ceux qui ont eu de grosses difficultés en 2023 "ont fait en 2024 un peu mieux, mais loin encore de leurs moyennes", en particulier l'Espagne, l'Italie, l'Australie, l'Argentine, a-t-il expliqué.

En revanche d'autres pays comme la France, très touchée par les pluies, ou le Chili, qui l'an dernier avaient été légèrement en dessous de leurs moyennes, sont cette année en plus nette difficulté encore, selon lui.

Réchauffement et consommation

"La fluctuation de la production est habituelle dans le secteur", "au gré des règles de la nature", a souligné John Barker, en montrant un graphique en dents de scie sur cent ans.

Pour autant, ces 30 dernières années, "la production mondiale de vin avait fluctué dans une amplitude relativement constante allant de 250 à 300 millions d'hectolitres" par an, a-t-il souligné, la diversité géographique des pays compensant globalement les aléas subis ici ou là.

"Il est donc assez significatif qu'en 2023 la production mondiale soit passée sous le niveau le plus bas de cette amplitude", sur fond de réchauffement climatique, a-t-il ajouté.

Le réchauffement est, avec les changements de modes de consommation, un des sujets principaux de ce congrès de l'OIV, organisation à caractère scientifique et technique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Inde et le Canada expulsent chacun des diplomates de haut rang

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En lien avec l'enquête sur le meurtre en 2023 au Canada d'un leader séparatiste sikh (sur la photo), la crise diplomatique entre New Dehli et Ottawa est montée d'un cran lundi (archives). (© KEYSTONE/EPA/ETHAN CAIRNS)

Le Canada a annoncé lundi avoir expulsé six diplomates indiens, incluant le haut-représentant de l'Inde à Ottawa, poussant New Dehli à les rappeler, selon une source gouvernementale. L'Inde a annoncé de son côté expulser six diplomates canadiens de haut rang.

Cette annonce intervient au moment où la police canadienne a annoncé détenir des "éléments de preuve" quant à l'implication du gouvernement indien dans des cas d'"intimidation, harcèlement, extorsion et coercition" sur le territoire canadien.

De son côté, l'Inde a annoncé lundi expulser six diplomates canadiens de haut rang, peu après avoir rappelé son haut-représentant en poste à Ottawa, accusant le Canada d'enquêter sur lui et d'autres diplomates après le meurtre en 2023 au Canada d'un leader séparatiste sikh.

Les autorités indiennes "ont décidé d'expulser" six diplomates parmi lesquels le chargé d'affaires du Canada, Stewart Wheeler, ainsi que son adjoint et quatre premiers secrétaires. "Il leur a été demandé de quitter l'Inde à ou avant 23:59 samedi 19 octobre", selon un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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New Delhi rappelle son haut-représentant à Ottawa

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La mort en 2023 du citoyen canadien Hardeep Singh Nijjar (en photo), qui militait pour la création d'un Etat sikh indépendant dans le nord de l'Inde, a envenimé les relations entre New Dehli et Ottawa (archives). (© KEYSTONE/AP The Canadian Press/ETHAN CAIRNS)

La crise diplomatique entre l'Inde et le Canada accusé d'enquêter sur des diplomates indiens à la suite du meurtre en 2023 sur le sol canadien d'un chef séparatiste sikh, s'est intensifiée avec le rappel lundi par New Delhi de son haut-représentant à Ottawa.

La mort du citoyen canadien Hardeep Singh Nijjar, qui militait pour la création d'un Etat sikh indépendant dans le nord de l'Inde appelé le Khalistan, a envenimé les relations entre les deux pays, le Premier ministre canadien Justin Trudeau ayant déclaré qu'il y avait "des allégations crédibles" reliant les services secrets indiens à ce crime.

Lundi, l'Inde a annoncé rappeler plusieurs de ses diplomates au Canada, à commencer par son haut-représentant.

"Nous n'avons pas confiance dans l'engagement du gouvernement canadien actuel à assurer leur sécurité", a expliqué le ministère indien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Le gouvernement a donc "décidé de rappeler le Haut-Commissaire ainsi que d'autres diplomates et responsables visés", a-t-il ajouté.

Cascade de représailles

Peu auparavant, ce même ministère avait dit avoir "reçu une communication diplomatique du Canada laissant entendre que le Haut-Commissaire indien et d'autres diplomates sont des personnes présentant un intérêt" dans le cadre de l'enquête en cours.

Il avait qualifié d'"absurdes" les allégations selon lesquelles l'Inde est impliquée dans le meurtre, y voyant une "stratégie de diffamation de l'Inde à des fins politiques".

La diplomatie indienne a assuré que le haut-commissaire au Canada, Sanjay Kumar Verma, un ancien ambassadeur au Japon et au Soudan, était un diplomate de carrière respecté et que les accusations portées contre lui étaient "ridicules et méritaient d'être traitées avec mépris".

Depuis les accusations de Justin Trudeau, New Delhi et Ottawa se sont livrés à une surenchère dans les représailles diplomatiques.

L'année dernière, l'Inde a ainsi provisoirement restreint les visas pour les Canadiens et obligé le Canada à rapatrier certains de ses diplomates.

Convocation

"L'Inde se réserve maintenant le droit de prendre d'autres mesures en réponse à ces derniers efforts du gouvernement canadien en vue de concocter des allégations contre les diplomates indiens", a mis en garde lundi son ministère des Affaires étrangères.

Il a fait savoir qu'il avait convoqué le chargé d'affaires du Canada, Stewart Wheeler.

"Le Canada a fourni des preuves crédibles et irréfutables de liens entre des agents du gouvernement indien et le meurtre d'un citoyen canadien sur le sol canadien", a quant à lui commenté M. Wheeler devant les journalistes après avoir quitté le ministère indien.

"Il est désormais temps pour l'Inde de tenir ses promesses et d'examiner toutes ces allégations. Il est dans l'intérêt de nos deux pays et de leurs peuples d'aller au fond des choses. Le Canada est prêt à coopérer avec l'Inde", a-t-il encore dit.

En novembre 2023, le ministère américain de la Justice a de son côté accusé un citoyen indien, vivant en République tchèque, d'avoir planifié une tentative d'assassinat similaire aux Etats-Unis.

Les procureurs ont affirmé qu'un responsable du gouvernement indien était aussi impliqué dans cette affaire.

Tué sur le parking d'un temple sikh à Vancouver (ouest) en juin 2023, Hardeep Singh Nijjar, qui avait immigré au Canada en 1997 avant d'être naturalisé en 2015, était recherché par les autorités indiennes pour terrorisme présumé et conspiration en vue de commettre un meurtre.

Quelque 770'000 Sikhs vivent au Canada, constituant 2% de la population, avec une minorité active réclamant la création d'un Etat indépendant du "Khalistan".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La Nasa va investiguer de la vie possible sur une lune de Jupiter

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Une image de la NASA avec le vaisseau spatial Europa Clipper au-dessus de la lune, Europa, avec Jupiter à l'arrière-plan à gauche. (© KEYSTONE/AP)

Notre système solaire pourrait-il abriter un deuxième corps céleste avec de la vie, en plus de la Terre? Les implications d'une telle découverte seraient vertigineuses. La mission Europa Clipper, qui doit décoller lundi, est une première étape pour le déterminer.

Une imposante sonde de la Nasa s'apprête à entamer son long voyage vers Europe, l'une des nombreuses lunes de Jupiter, qu'elle atteindra en avril 2030.

Il s'agit d'un monde que l'agence spatiale américaine n'a encore jamais observé de façon aussi détaillée: sous sa surface glacée se trouve un océan d'eau liquide, pensent les scientifiques.

Le décollage doit avoir lieu à 12H06 locales (18H06 suisses) depuis le centre spatial Kennedy en Floride, à bord d'une puissante fusée Falcon Heavy de SpaceX. La météo s'annonce à 95% favorable.

"Europe est l'un des endroits les plus prometteurs pour chercher de la vie au-delà de la Terre", a souligné lors d'une conférence de presse Gina DiBraccio, responsable à la Nasa.

"Habitabilité"

La mission ne cherchera pas directement des signes de vie mais répondra à la question de l'habitabilité: Europe contient-elle les ingrédients qui permettraient à la vie d'y être présente?

Si c'est le cas, alors une autre mission devra s'y rendre pour tenter de la détecter.

"C'est l'occasion pour nous d'explorer non pas un monde qui a pu être habitable il y a des milliards d'années", comme Mars, "mais un monde qui pourrait être habitable aujourd'hui, en ce moment même", s'est enthousiasmé Curt Niebur, responsable scientifique pour la mission.

La sonde est la plus grosse jamais conçue par la Nasa pour l'exploration interplanétaire: 30 mètres de large une fois ses immenses panneaux solaires étendus. Ceux-ci ont été conçus pour capter la faible lumière parvenant jusqu'à Jupiter.

Vie primitive?

Les premières images rapprochées d'Europe, dont on connaît l'existence depuis 1610, ont été réalisées par les mythiques sondes Voyager en 1979, qui ont révélé les lignes rougeâtres mystérieuses striant sa surface.

Elle a ensuite été survolée par la sonde Galileo dans les années 1990, qui a confirmé la présence très probable d'un océan.

Cette fois, Europa Clipper emporte de nombreux instruments ultrasophistiqués - caméras, spectrographe, radar, magnétomètre...

La mission doit permettre de déterminer la structure et la composition de sa surface glacée, la profondeur et même la salinité de son océan, ainsi que la façon dont les deux interagissent - pour savoir par exemple si l'eau remonte à la surface par endroits.

Le tout afin de comprendre si les trois ingrédients nécessaires à la vie sont bien présents: l'eau, l'énergie et certains composés chimiques.

A priori, si elle existe, la vie se trouverait dans l'océan sous la forme de bactéries primitives, a expliqué Bonnie Buratti, responsable scientifique adjointe de la mission. Mais trop profondément pour qu'Europa Clipper puisse la voir.

Et si Europe n'était finalement pas habitable? "Cela ouvrirait également la voie à toute une série de questions: pourquoi avons-nous pensé cela et pourquoi ce n'est pas là?", a indiqué Nikki Fox, administratrice associée à la Nasa.

49 survols

En cinq ans et demi de voyage pour atteindre Jupiter, la sonde parcourra 2,9 milliards de kilomètres. A partir de son arrivée, la mission principale durera quatre ans.

La sonde effectuera 49 survols proches au-dessus d'Europe, jusqu'à 25 kilomètres de la surface.

Elle sera alors soumise à d'intenses radiations - l'équivalent de plusieurs millions de radio du thorax à chaque passage.

Quelque 4000 personnes ont travaillé depuis environ une décennie sur la mission, dont le coût est de 5,2 milliards de dollars.

Un investissement justifié par l'importance des données à récolter, selon la Nasa.

Si notre système solaire se révèle abriter deux mondes habitables (Europe et la Terre), "pensez à ce que cela signifie lorsque vous étendez ce résultat aux milliards d'autres systèmes solaires de cette galaxie", a lancé Curt Niebur.

"Même en mettant de côté la question de savoir s'il y a de la vie sur Europe, la seule question de l'habitabilité ouvre un nouveau paradigme pour la recherche de vie dans la galaxie", a-t-il ajouté.

Europa Clipper opérera en même temps que la sonde Juice de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui doit elle étudier deux autres lunes de Jupiter, Ganymède et Callisto, en plus d'Europe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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