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International

Le nombre de morts à Gaza est sous-estimé de 40%, selon une étude

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Le nombre de morts estimé par l'étude représente 2,9% de la population de Gaza avant la guerre, soit environ un habitant sur 35 (archives). (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

Une étude estime que le nombre de morts à Gaza durant les neuf premiers mois de la guerre entre Israël et le Hamas est supérieur d'environ 40% à celui du ministère de la santé du territoire palestinien. Ce dernier a fait état de 37'877 morts jusqu'au 30 juin.

L'étude publiée vendredi dans la prestigieuse revue médicale britannique The Lancet estime toutefois qu'entre 55'298 et 78'525 décès ont été causés par des lésions traumatiques à Gaza au cours de cette période.

Le nombre probable de tués estimé par le Lancet est de 64'260 morts jusqu'à cette date, soit un chiffre supérieur de 41% à celui du ministère de la santé du Hamas. Ce nombre représente 2,9% de la population de Gaza avant la guerre, "soit environ un habitant sur 35", selon l'étude.

Le bilan ne concerne que les morts dues à des lésions traumatiques et n'inclut donc pas les décès indirects, tels que ceux dus au manque de soins ou de nourriture, ni les milliers de disparus que l'on pense enterrés sous les décombres.

Jeudi, le ministère de la santé de l'enclave a déclaré que 46'006 personnes étaient mortes au cours des quinze mois de guerre, principalement dans des bombardements israéliens.

"Capture-recapture"

En Israël, les attaques sanglantes commises par le Hamas le 7 octobre 2023 a fait 1208 morts, pour la plupart des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres officiels israéliens. Israël a mis en doute la crédibilité des chiffres du ministère de la santé de Gaza, mais ils ont été jugés fiables par l'ONU.

Les chercheurs de l'étude publiée par The Lancet ont employé une méthode statistique appelée "capture-recapture" qui a déjà été utilisée pour estimer le nombre de morts dans d'autres conflits dans le monde, qui s'appuie sur trois listes. La première est celle fournie par le ministère de la santé et comprend les corps identifiés dans les hôpitaux ou les morgues.

La deuxième est issue d'une enquête en ligne lancée par le ministère de la santé, dans laquelle les Palestiniens ont signalé le décès de leurs proches. La troisième a été établie à partir de notices nécrologiques publiées sur des réseaux sociaux comme X, Instagram, Facebook et WhatsApp, lorsque l'identité du défunt a pu être vérifiée.

"Bonne estimation"

"Nous n'avons retenu dans notre étude que les personnes dont le décès avait été confirmé par leurs proches ou par les morgues et les hôpitaux", a déclaré à l'AFP Zeina Jamaluddine, épidémiologiste à la London School of Hygiene and Tropical Medicine, principale auteure de l'étude.

Les chercheurs ont ensuite examiné les listes de morts à la recherche de doublons. "Nous avons cherché les chevauchements entre les trois listes [...] afin d'obtenir une estimation totale de la population tuée", a précisé Mme Jamaluddine.

Patrick Ball, un statisticien du Human Rights Data Analysis Group, basé aux Etats-Unis, qui n'a pas participé à l'étude, a utilisé la méthode statistique de capture-recapture pour estimer le nombre de morts lors de conflits au Guatemala, au Kosovo, au Pérou et en Colombie. Il a assuré que cette technique éprouvée avait fait ses preuves de longue date et qualifié l'étude de "bonne estimation".

Kevin McConway, professeur de statistiques appliquées à l'Open University britannique, a précisé qu'il y avait "inévitablement beaucoup d'incertitude" lorsqu'on fait une estimation à partir de données incomplètes.

10'000 portés disparus

Il a toutefois jugé "admirable" que les chercheurs aient utilisé trois méthodes d'analyse statistique pour vérifier leurs estimations. "Dans l'ensemble, je trouve ces estimations raisonnablement convaincantes", a-t-il dit.

Les auteurs de l'étude ont appelé à la prudence en expliquant que les listes publiées par les hôpitaux n'indiquent pas toujours la cause du décès, de sorte qu'il est possible que des personnes souffrant de problèmes de santé non traumatiques, tels qu'une crise cardiaque, aient été incluses, ce qui pourrait conduire à une surestimation.

Il existe toutefois d'autres raisons pour lesquelles le bilan de la guerre à Gaza pourrait être sous-estimé. L'étude n'a pas pris en compte les personnes disparues. L'agence humanitaire de l'ONU OCHA a déclaré qu'environ 10'000 habitants de Gaza portés disparus seraient enterrés sous les décombres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Gaza: un fonds norvégien exclut deux groupes américain et allemand

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Le fonds norvégien considère que la vente d'équipement militaire à l'Etat hébreu est susceptible de constituer une complicité de violation des droits humains, dans le cadre de l'offensive israélienne dans la bande de Gaza. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

Le principal fonds de pension de Norvège, distinct du fonds souverain, a annoncé lundi s'être désengagé des groupes américain Oshkosh Corporation et allemand thyssenkrupp, accusés de fournir à l'armée israélienne des armements qu'elle utilise dans la bande de Gaza.

Le fonds KLP reproche à Oshkosh Corporation de continuer à vendre à Israël des camions que l'armée israélienne transforme ensuite en véhicules blindés de transport de troupes, et à thyssenkrupp d'avoir convenu, avant le début de la guerre à Gaza, de livrer des corvettes et des sous-marins à la marine israélienne.

"Il incombe aux entreprises une obligation autonome de diligence afin d'éviter de contribuer à des violations des droits humains fondamentaux et du droit humanitaire", a souligné Kiran Aziz, responsable des investissements responsables au sein de KLP, citée dans un communiqué.

Les deux sociétés ont été exclues en vertu du critère de KLP relatif à la "vente d'armes à des Etats impliqués dans des conflits armés et utilisant ces armes d'une manière constituant des violations graves et systématiques des règles du droit international dans les conflits".

Le fonds dit avoir mis l'accent sur le fait que les deux groupes coopéraient de longue date avec l'armée israélienne et que leurs livraisons avaient continué après le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.

"Le transfert d'armes et de munitions à Israël peut constituer de graves violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire, et exposer les Etats au risque de complicité dans des crimes internationaux, y compris, possiblement, le génocide", avaient mis en garde des experts de l'ONU le 20 juin 2024.

KLP, qui gérait pour 97 milliards d'euros d'actifs au premier trimestre, a donc cédé ses parts dans Oshkosh Corporation et Thyssenkrupp qui pesaient respectivement 19 et 10 millions de couronnes (1,6 et 0,9 million d'euros).

Le fonds souverain de la Norvège, plus gros fonds souverain au monde avec environ 1637 milliards d'euros d'actifs, est quant à lui sous pression pour lui aussi se désinvestir davantage des entreprises accusées d'aider Israël à poursuivre la guerre à Gaza et la colonisation en Cisjordanie occupée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

La solitude provoque un décès toutes les 10 minutes dans le monde

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Pour l'OMS, il y a "une urgence à répondre" au problème de la solitude. Davantage de liens sociaux sont positifs pour la santé (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/MICHAEL MATTHEY)

Une personne sur six dans le monde souffre de solitude, selon une commission de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans un rapport publié lundi à Genève, elle ajoute que la solitude est liée à un décès toutes les dix minutes, soit plus de 871'000 par an.

Tous les âges sont exposés, affirme la Commission de l'OMS sur la connexion sociale. Un quart des personnes qui se trouvent dans des pays pauvres et à revenus intermédiaires en sont victimes, contre 11% dans les pays riches.

Davantage de liens sociaux sont positifs pour la santé, affirme le président de la commission, Vivek Murthy. "Nous avons une urgence devant nous à répondre" à ce problème, a-t-il encore ajouté devant la presse.

Il demande également d'évaluer les conséquences des utilisations des technologies dans l'éducation. Alors que les possibilités de connexion sont innombrables, "de plus en plus de personnes se trouvent isolées ou seules", a déploré de son côté le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Outre les conséquences pour les individus, cette situation coûte des milliards de dollars en termes de santé ou de pertes de productivité. Des recherches ces dernières années ont montré que le problème était "bien plus important" que "ce que nous pensions", estime un responsable de l'OMS, Etienne Krug.

Chantier important

Selon les estimations, l'isolement social, ou le manque objectif de liens sociaux, atteint lui un tiers des adultes et un quart des jeunes. Les personnes en situation de handicap, les migrants ou les réfugiés, de même que les personnes LGBTQI+ ou membres de minorités ethniques peuvent faire face à des discriminations qui rendent plus difficiles.

Parmi les raisons qui expliquent à la fois la solitude ou l'isolement social figurent des difficultés de santé, des revenus ou une éducations insuffisants, le fait d'habiter seul, des infrastructures communautaires et des politiques publiques inadaptées ou encore les technologies numériques. Le rapport alerte sur l'effet du temps trop important devant des écrans ou des relations négatives en ligne pour la santé mentale.

Les connexions sociales peuvent diminuer la menace de graves problèmes de santé, améliorer la santé mentale ou éviter des décès prématurés. Elles peuvent aussi rendre plus solides les communautés et aboutir à des avancées économiques.

La Commission souhaite un mouvement mondial pour favoriser les liens sociaux. L'OMS demande elle aux Etats, aux communautés et aux individus d'en faire un chantier de premier plan pour la santé publique dans les différents pays.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Chine: l'activité manufacturière se contracte encore

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La confiance des entrepreneurs de l'Empire du Milieu demeure toute relative, sur fonds de tensions commerciales avec l'important partenaire étasunien. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ALEX PLAVEVSKI)

L'activité manufacturière en Chine s'est contractée en juin pour le troisième mois d'affilée, tout en affichant une légère amélioration par rapport à mai, selon des données officielles publiées mercredi.

L'indice des directeurs d'achat (PMI), baromètre du monde industriel, s'est établi à 49,7 en juin, selon le Bureau national des statistiques (NBS).

Ce chiffre est supérieur à celui de mai (49,5) et légèrement supérieur à celui de 49,6 estimé par les analystes sondés par Bloomberg.

Il reste néanmoins, pour le troisième mois consécutif, sous la barre des 50 points qui marque la séparation entre la croissance de l'activité manufacturière et sa contraction.

"L'activité de production manufacturière s'est accélérée" et "la demande du marché s'est améliorée", a noté dans un communiqué le statisticien du NBS Zhao Qinghe.

Pour Zichun Huang, de Capital Economics, les données de juin montrent "que l'économie chinoise a retrouvé un certain élan, soutenu par un rebond des industries manufacturière et de la construction".

"Nous restons toutefois prudents concernant les perspectives, car le ralentissement des exportations et l'essoufflement du soutien fiscal risquent de ralentir l'activité au second semestre", a nuancé l'économiste spécialiste de la Chine.

La Chine est confrontée à une demande intérieure atone, à un taux de chômage élevé chez sa population jeune, ainsi qu'à une crise prolongée dans le secteur de l'immobilier.

La Chine a annoncé vendredi avoir "confirmé les détails" d'un accord commercial avec les Etats-Unis, assurant que Washington lèverait des restrictions à son encontre et qu'elle pourrait valider l'exportation de davantage d'articles soumis à contrôle.

Après des pourparlers à Genève (Suisse) en mai, Washington et Pékin avaient convenu de mettre sur pause leur guerre commerciale et accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu'ils imposaient sur leurs produits respectifs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Meta paye cher pour attirer des talents de l'IA et rebondir

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Après avoir massivement investi dans des lunettes de réalité virtuelle et augmentée, ou encore le métavers, le béhémoth des réseaux sociaux débourse désormais à tout va dans l'intelligence artificielle. (archive) (© KEYSTONE/AP/GODOFREDO A. VÁSQUEZ)

En état d'alerte, Mark Zuckerberg et Meta déboursent actuellement des milliards pour étoffer leur équipe d'intelligence artificielle (IA) et se replacer dans la course, une stratégie qui fait des sceptiques.

Mi-juin, l'empire américain des réseaux sociaux n'a pas hésité à lâcher plus de 14 milliards de dollars (11,2 milliards de francs) pour acquérir 49% du capital de Scale AI, spécialisé dans la mise en état de données utilisées pour développer les modèles d'IA.

Le groupe de Menlo Park (Californie) avait auparavant approché, d'après plusieurs médias américains, le co-fondateur d'OpenAI Ilya Sutskever, mais aussi Perplexity AI, rival autoproclamé de Google, ou encore le joyau de la vidéo IA, Runway.

Selon le patron d'Open AI, Sam Altman, Meta a offert une prime individuelle à la signature de plus de 100 millions de dollars à "beaucoup" d'employés d'OpenAI et environ le même montant annuel en salaire.

Quatre d'entre eux ont fini par craquer, tout comme le directeur général de Scale AI, Alexandr Wang.

Selon plusieurs médias, c'est le PDG Mark Zuckerberg lui-même qui a sonné la charge, inquiet de voir Meta distancé dans l'IA générative, malgré des investissements de plusieurs dizaines de milliards.

Son dernier grand modèle d'IA, Llama 4, lancé début avril, a déçu.

Il arrive derrière tous les poids lourds, américains, chinois et français, dans le classement établi par la plateforme d'évaluation indépendante LMArena sur l'écriture de code, et même derrière son prédécesseur Llama 3 pour l'interface texte.

Meta veut intégrer ses nouvelles recrues à une nouvelle équipe dédiée au développement de la "superintelligence", qui correspond à une IA supérieure aux capacités humaines de compréhension et de réflexion.

"Dépenses incontrôlées"

"Je pense qu'il va réussir à attirer des vrais talents, et il n'avait pas trop le choix", commente à l'AFP le blogueur Zvi Mowshowitz, "mais ce côté mercenaires est très problématique, sans compter que personne ne veut travailler", hormis moyennant une rémunération très élevée, "pour cette société et ces produits".

"Du coup, je ne m'attends pas à ce que ça +marche+", dit-il, c'est-à-dire que Meta reprenne la main dans l'IA.

A Wall Street, si le cours du titre approche de son sommet historique et la capitalisation des 2.000 milliards de dollars, des dents commencent à grincer.

"Les investisseurs institutionnels se soucient avant tout des liquidités" que dégage l'entreprise (cash-flow) "et de la bonne gestion des capitaux", décrit Ted Mortonson, analyste chez Baird. "Et en ce moment, il n'y a aucun contre-pouvoir" à Mark Zuckerberg.

"Ceux qui ont des actions les gardent pour la publicité IA, sur laquelle Meta est extrêmement bien positionné", selon lui. "Mais ils sont aussi inquiets de voir ces dépenses incontrôlées."

Lors d'une interview pour le podcast Stratechery, Mark Zuckerberg a expliqué que son groupe comptait se substituer totalement aux agences marketing et de publicité grâce à l'IA, pour offrir bientôt une solution clef en main directement aux annonceurs et créer ainsi une nouvelle source de revenus.

"Cela ne change rien au potentiel de rentabilité à court terme", considère, pour sa part, Angelo Zino, analyste de CFRA, qui se dit également confiant à un horizon plus lointain, "car cela va créer davantage d'opportunités, de façons de monétiser l'IA, que ce soit via la publicité, les appareils connectés (lunettes et casques) ou même Llama."

Selon le New York Times, Mark Zuckerberg envisage néanmoins de ne plus faire de Llama le navire amiral de l'IA chez Meta, quitte à utiliser des modèles concurrents.

Mehmet Canayaz, professeur à l'université Penn State, souligne que l'IA générative entre actuellement dans une nouvelle phase, celle des agents numériques, de plus petits modèles à même de réaliser une multitude de tâches de façon autonome.

"Cela signifie que Meta peut prospérer même sans avoir les modèles les plus avancés", dit-il, "si les leurs répondent aux besoins d'un marché spécifique" comme la publicité.

Quant à la "superintelligence", ou l'IA générale, la seconde égalant l'homme et la première le dépassant, "il va encore falloir attendre au moins trois à cinq ans", prévoit Angelo Zino. "Mais il vous faut recruter ces gens et investir massivement pour être prêt quand on passera à cette phase."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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