Économie
Le patron de Telegram Pavel Durov inculpé, Moscou se dit inquiet
Liberté retrouvée pour Pavel Durov après quatre jours de détention en France. Mais le patron de Telegram, qui possède des passeports russe, français et émirati, est inculpé pour de nombreuses infractions liées à sa messagerie et interdit de quitter le pays.
Pull à capuche, casquette et lunettes de soleil, vêtu de noir comme à son habitude, Durov s'est engouffré mercredi soir dans le véhicule qui l'attendait à sa sortie du palais de justice de Paris, après avoir remercié son avocat d'une accolade.
Si le milliardaire de 39 ans a été libéré, il est astreint à un contrôle judiciaire lourd, prévoyant un cautionnement de cinq millions d'euros, un pointage au commissariat deux fois par semaine, et l'interdiction de quitter le territoire français.
Refus de modération
Personnalité énigmatique, M. Durov fait face à de nombreux chefs d'accusation pour son refus de toute modération sur la messagerie Telegram, qu'il a cofondée et qui compte plus de 900 millions d'abonnés.
Selon le parquet de Paris, M. Durov est notamment inculpé pour "refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi" et complicité de délits et de crimes organisés via la plateforme: trafic de stupéfiants, pédocriminalité, escroquerie et blanchiment en bande organisée.
"Il est totalement absurde de penser que le responsable d'un réseau social puisse être impliqué dans des faits criminels qui ne le regardent pas, ni directement ni indirectement", a réagi l'avocat du milliardaire Me David-Olivier Kaminski.
A Moscou, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov a averti jeudi que ces poursuites contre un "citoyen russe" ne devaient pas "se transformer en persécution politique".
Parmi les soutiens notoires à M. Durov, on trouve le lanceur d'alerte américain établi en Russie Edward Snowden et le magnat de la technologie Elon Musk.
Au moins quatre passeports
Pavel Durov a été arrêté samedi soir à l'aéroport du Bourget proche de Paris et sa garde à vue s'est achevée mercredi après-midi.
Selon une source proche du dossier, M. Durov et son frère Nikolaï, co-fondateurs de Telegram, faisaient l'objet depuis mars de mandats de recherche émis par la justice française dans le cadre d'une enquête préliminaire.
Une seconde enquête a par ailleurs été ouverte contre M. Durov pour des "violences graves" commises à Paris sur l'un de ses fils né en 2017, a indiqué une autre source proche du dossier à l'AFP mercredi.
Les liens complexes de Pavel Durov - dont la fortune est estimée en 2024 par Forbes à 15,5 milliards de dollars - avec les autorités russes comme avec celles de ses pays d'adoption suscitent de nombreuses interrogations sur les raisons et le timing de son arrestation.
Il a quitté la Russie en 2014, alors en délicatesse avec le Kremlin pour avoir refusé de remettre aux services de sécurité russes (FSB) les données personnelles d'utilisateurs, notamment celles de militants pro-européens ukrainiens, sur un autre réseau social lancé en 2006, VKontakte (VK), devenu le plus utilisé dans son pays d'origine - et repris depuis par des proches du pouvoir.
Fondée en 2013, la messagerie Telegram, qui a toujours affirmé respecter les lois européennes, s'est engagée à ne jamais dévoiler d'informations sur ses utilisateurs.
Pavel Durov, installé à Dubaï, a obtenu la nationalité des Emirats arabes unis puis celle de l'île caribéenne Saint-Kitts-et-Nevis, avant d'y ajouter, en août 2021, la citoyenneté française grâce à une procédure rare sur laquelle Paris reste très discret.
Interrogations nombreuses
Son départ de Russie n'aurait toutefois pas été un exil brutal : selon le site russophone Vazhnye Istorii, citant des informations ayant fuité des autorités frontalières, il s'y serait rendu plus de 50 fois entre 2015 et 2021.
Selon une source proche du dossier, Pavel Durov a par ailleurs évoqué durant sa garde à vue ses liens avec le président français Emmanuel Macron, qui s'est défendu lundi de toute interférence politique, assurant que l'arrestation de M. Durov relevait "d'une enquête judiciaire".
Le quotidien Le Monde a fait état de plusieurs rencontres entre le PDG de Telegram et Emmanuel Macron avant l'obtention par le chef d'entreprise de la nationalité française via une procédure spéciale réservée aux personnalités ayant apporté une contribution particulière à la France.
Le Wall Street Journal a aussi affirmé que le président Macron lui avait, lors d'un déjeuner en 2018, suggéré d'installer le siège de l'application à Paris. En vain.
Dans une rare interview au journaliste ultra-conservateur américain Tucker Carlson, le libertarien revendiqué louait récemment les Emirats comme "un endroit formidable" pour abriter Telegram, en raison de leur "neutralité".
Un responsable émirati a assuré à l'AFP être "en contact avec les autorités françaises au sujet de cette affaire et avec les représentants de Pavel Durov".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Les caisses de pension toujours sous pression
La baisse des rendements des obligations d'entreprises suisses a fait reculer le taux d'escompte à son plus bas niveau en deux ans, augmentant la pression sur les caisses de pension.
L'indice de prévoyance calculé par Willis Tower Watson (WTW) a perdu 3,7% au troisième trimestre, comparé au trimestre précédent, selon un relevé publié mardi. Le taux d'escompte est quant à lui passé de 1,27% à 0,95% au cours de la même période, soit un recul de 30 points de base, aggravant la situation financière des caisses de pension, avertit WTW.
Cette diminution a contribué à une hausse de 5,6% des "Projected Benefit Obligation (PBO)", soit les ressources nécessaires pour couvrir les retraites futures.
Dans le même temps, les actifs ont affiché un rendement de 2,5% qui n'est cependant pas parvenu à compenser cette augmentation des engagements. La couverture des caisses de pension s'est par conséquent sensiblement détériorée de 3,7% par rapport au deuxième trimestre.
A fin septembre, l'indice illustratif du taux de financement, soit le rapport entre les actifs et les engagements de prévoyance, s'élevait à 121,1%, contre 124,8% à fin juin.
Dès lors, les instituts de prévoyance vont devoir ajuster l'allocation de leurs actifs afin de s'adapter aux nouvelles réalités économiques, estime le cabinet de conseil. A savoir, les baisses de taux d'intérêt, les incertitudes et les disparités de conditions économiques selon les régions.
"Dans l'ensemble, les développements actuels nécessitent une approche flexible et stratégique de la politique monétaire et des stratégies d'investissement", conclut WTW.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Une alliance de gauche contre la révision du droit du bail
Les deux révisions du droit du bail en votation le 24 novembre auraient des "conséquences dramatiques" pour les locataires, a dénoncé mardi une alliance menée par l'Asloca. Les propriétaires veulent pouvoir résilier le bail plus facilement pour louer plus cher.
Les locataires font déjà face à des loyers en hausse constante et à la pénurie de logements. Or, les deux révisions avalisées par le Parlement représentent une attaque supplémentaire, a critiqué mardi une alliance de gauche devant les médias à Berne.
Le premier objet soumis à votation a pour but d'empêcher les sous-locations abusives. Le second vise à simplifier les résiliations du bail pour besoin propre des propriétaires.
Les deux objets s'inscrivent dans une "stratégie perfide du lobby immobilier" visant à faciliter la résiliation de baux pour augmenter les loyers, selon Carlo Sommaruga, président de l'Association des locataires (Asloca). L'alliance regroupe des associations de défense des droits des consommateurs, des retraités, des étudiants ainsi que le PS et les Vert-e-s.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
UBS sommé de retravailler son plan d'urgence
L'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) exige d'UBS une révision des plans de stabilisation et d'urgence en raison du rachat de Credit Suisse (CS).
Elle estime que l'intégration de CS rend nécessaires des adaptations afin de garantir la capacité d'assainissement et de liquidation de la banque aux trois clés.
L'approbation annuelle des plans de stabilisation et d'urgence a conséquemment été suspendue, indique mardi le gendarme des marchés financiers dans un communiqué. La Finma attend d'UBS qu'elle développe davantage sa planification de liquidation en cas de nécessité. Conformément au rapport du Conseil fédéral sur la stabilité des banques, la loi doit en outre être adaptée pour offrir davantage d'options et de flexibilité en cas de crise.
Des exigences particulières
En tant que banque d'importance systémique à l'échelle mondiale, UBS doit en effet satisfaire à des exigences particulières en matière de prévention des crises. Elle doit ainsi élaborer des plans de stabilisation et d'urgence qui sont l'un comme l'autre évalués chaque année par la Finma.
Le plan de stabilisation décrit comment l'établissement peut éviter par ses propres moyens une situation de déstabilisation ou un risque d'insolvabilité. Le plan d'urgence démontre comment les fonctions d'importance systémique peuvent être maintenues si la stabilisation ne réussit pas.
Tirer les leçons de la crise
Dans son évaluation de la capacité d'assainissement et de liquidation d'UBS du 31 décembre 2023, la Finma a constaté des problèmes du fait de l'intégration de Credit Suisse. UBS continue de répondre aux exigences, notamment en matière de capacité d'absorption des pertes. Mais son plan de liquidation doit être développé afin d'élargir les possibilités d'action en cas de risque d'insolvabilité.
Ainsi, pour la Finma, UBS devrait tenir compte dans ses hypothèses des enseignements tirés de la dernière crise, notamment en ce qui concerne la rapidité et l'ampleur des retraits de dépôts. La grande banque devrait pouvoir mettre en oeuvre plus rapidement les mesures décrites dans ses plans et de manière plus indépendante les unes des autres. Par ailleurs, UBS devrait accorder davantage d'attention aux mesures génératrices de liquidités afin de suivre la dynamique créée par la numérisation.
Dans son plan d'urgence, UBS doit notamment revoir la planification des liquidités et le refinancement de l'entité suisse. La planification d'urgence doit en particulier tenir compte des adaptations du modèle comptable en lien avec les activités allant au-delà des fonctions d'importance systémique.
"Les travaux ont déjà commencé" ___
En réaction au communiqué de la Finma, UBS a tenu à préciser qu'elle remplissait les conditions requises pour être dissoute en cas de crise, conformément à sa stratégie de restructuration privilégiée.
"UBS s'appuie sur un modèle économique durable et dispose d'une capacité d'absorption de pertes d'environ 200 milliards de dollars. L'expérience de la crise de Credit Suisse nécessite désormais de développer davantage la planification de liquidation afin d'élargir spécifiquement les plans existants. UBS a déjà commencé les travaux", indique mardi un porte-parole de la banque aux trois clés.
A l'approche de 10h30, la nominative UBS cédait 1,3% à 27,545 francs, dans un SMI en petite hausse de 0,02%.
cw/jh
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Les livraisons de ciment repartent à la baisse au 3e trimestre
L'amorce d'embellie observée sur les six premiers mois de l'année par l'industrie suisse du ciment a fait long feu entre juillet et fin septembre. Les livraisons se sont contractées de 8% sur un an à 914'625 tonnes.
Cemsuisse soupçonne dans son compte-rendu périodique publié lundi la réticence persistante à investir dans la construction d'être à l'origine de cette dégradation de la marche des affaires. La faîtière perçoit toutefois des signes avant-coureurs d'une reprise, dans le domaine des infrastructures en particulier.
La ventilation de la demande n'a guère évolué, plus de 96% se concentrant sur les ciments considérés comme économes en émissions de dioxyde de carbone (CO2).
Un gros tiers des livraisons ont été acheminées par le rail et le reste par la route.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
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