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Le peloton face aux limites de sa propre souffrance

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Les coureurs ont fait face à des conditions dantesques sur le Giro (© KEYSTONE/EPA/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les coureurs sont-ils trop douillets ou au contraire traités comme du bétail ?

Les conditions météo dantesques qui ont sévi lors des deux premières semaines du Tour d'Italie relancent le débat sur les limites de l'acceptabilité dans un sport intimement lié à la souffrance.

Mardi, le Giro entre dans sa troisième semaine avec une orgie de montagne. Le plus dur commence et le peloton est déjà à genoux. Essoré par la pluie et le froid, il a perdu près d'un tiers de son contingent sur maladie ou par accident, dans un pays touché par des inondations ayant fait au moins 14 morts et plus de 36'000 déplacés.

De nombreux coureurs sont à bout. "C'est mon 16e grand Tour et je n'ai jamais connu des conditions aussi difficiles", rapporte le Français Maxime Bouet.

Et vendredi ils ont dit stop. Menaçant d'une grève, ils ont réclamé que la 13e étape soit raccourcie, ce que les organisateurs de RCS ont fini par accepter. "Une bonne décision si on veut rallier Rome avec au moins 50 coureurs", a applaudi le Britannique Geraint Thomas, vainqueur du Tour de France 2018.

Mais plusieurs anciens ne sont pas d'accord. "On est en train de détruire notre sport", a fulminé sur RMC Marc Madiot, manager de Groupama-FDJ et ancien double vainqueur de Paris-Roubaix. Selon lui, les coureurs "sont en train de perdre le fil de ce qu'est l'histoire de notre sport, les légendes d'Eddy Merckx, les morceaux de bravoure de Luis Ocana. Le cyclisme c'est quelque chose que l'on fait et que les autres ne peuvent pas faire."

"A l'usine, vous serez à l'abri"

"Je peux rejoindre ce que dit Marc", souligne Bernard Hinault, qui garde une insensibilité aux doigts après avoir vaincu Liège-Bastogne-Liège sous une tempête de neige en 1980 lors d'une édition que seuls 21 coureurs sur 174 avaient terminée.

"Je me suis déjà pris la tête avec des coureurs à qui j'ai dit: si vous n'êtes pas d'accord pour faire du vélo, allez travailler à l'usine, vous serez à l'abri", ajoute-t-il.

Au Giro, l'abandon du favori belge Remco Evenepoel, à cause d'un test positif au Covid-19, avait déjà ému plusieurs glorieux anciens. "Il a quitté la bataille alors qu'elle n'a pas encore commencé", a grincé la légende du cyclisme italien Francesco Moser. "Les gens ne se rendent pas compte de ce que traversent les coureurs", répond l'Australien Adam Hansen, élu en mars président du CPA (Cyclistes professionnels Associés).

"Lorsqu'un coureur abandonne une course aussi importante que le Giro, c'est vraiment en ultime recours après des jours à se battre", insiste celui qui détient le record de participations consécutives aux trois grands Tours (vingt entre 2011 et 2018).

L'ancien champion du monde belge Philippe Gilbert a également défendu la "sage" décision de raccourcir l'étape vendredi. Maxime Bouet l'a remercié à l'antenne, en duplex depuis le bus de son équipe sous une pluie battante, réclamant "un peu de bienveillance aux spectateurs s'il vous plaît", "parce qu'on s'est fait beaucoup critiquer alors que là on fait vraiment un Giro de fou".

"Chevaux de course"

Selon le directeur de la course, Mauro Vegni, ce n'est pourtant "pas le Giro le plus difficile qu'on ait connu", rappelant l'édition 1995 où il avait "plu de la première à la dernière étape". Mais, ajoute-t-il, "la façon de faire du vélo a changé".

De fait, le Giro 2023 réveille un vieux débat. Avec d'un côté les organisateurs, dont le métier est de proposer un spectacle sportif et aussi de faire de l'argent. Et de l'autre, les coureurs, aux premières loges pour le meilleur et le pire.

Des grèves, le cyclisme en a toujours connu, avec la rébellion des frères Pélissier dans le Tour de France 1924, immortalisée dans les "Forçats de la route", ou celle contre les doubles étapes éreintantes sur la Grande Boucle 1978 à l'initiative notamment de Bernard Hinault.

Dans sa version moderne, les questions de bien-être et de santé au travail surgissent avec davantage d'acuité encore dans un sport touché aussi par plusieurs cas de burn-out. "Certaines équipes et des organisateurs ne voient les coureurs que comme des chevaux de course remplaçables", déplore Adam Hansen qui défend notamment des étapes plus courtes.

Face aux critiques des anciens, Geraint Thomas a sorti son fusil à lunette samedi. "Il y aussi beaucoup de choses qui se sont passées dans les années 1980/90 et qu'on ne fait plus maintenant. Et on est fier de ça. Alors ils peuvent dire ce qu'ils veulent", a tranché le Gallois dans une allusion au dopage notamment.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Washington suspend une livraison de bombes à Israël

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L'armée israélienne a déployé des chars mardi dans Rafah et pris le contrôle du passage frontalier avec l'Egypte, dans le sud de la bande de Gaza. (© KEYSTONE/AP/Ramez Habboub)

Les Etats-Unis ont suspendu la livraison d'une cargaison de bombes la semaine dernière après l'absence de réponse d'Israël face aux "inquiétudes" de Washington concernant une offensive annoncée sur Rafah. C'est ce qu'a déclaré mardi un haut responsable américain.

"Nous avons suspendu la livraison d'une cargaison d'armes la semaine dernière. Elle se compose de 1800 bombes de 2000 livres (907 kg) et de 1700 bombes de 500 livres (226 kg)", a déclaré ce haut responsable de l'administration de Joe Biden sous couvert de l'anonymat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Mort de Kim Ki Nam, ancien maître de la propagande de Corée du Nord

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Kim Ki Nam "est l'équivalent nord-coréen de Paul Joseph Goebbels, le chef de la propagande nazie", a affirmé le chef de l'Institut mondial pour les études nord-coréennes à Séoul (archives). (© KEYSTONE/AP/Ahn Young-joon)

L'ancien chef de la propagande de la Corée du Nord, Kim Ki Nam, considéré comme le maître d'oeuvre du culte de la personnalité autour de la dynastie Kim, est décédé mardi à l'âge de 94 ans. C'est ce qu'a annoncé mercredi l'agence officielle KCNA.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un s'est recueilli en silence tôt mercredi matin devant le cercueil "avec une amère douleur face à la perte d'un révolutionnaire vétéran qui est resté d'une loyauté sans faille" au régime, a rapporté KCNA. Kim Ki Nam, hospitalisé depuis 2022, est mort en raison de son grand âge et d'un "dysfonctionnement de plusieurs organes", a précisé l'agence.

Kim Ki Nam est surtout connu pour avoir dirigé le Département d'agitation et de propagande de la Corée du Nord de 1989 à 2017, après avoir été le rédacteur en chef du journal d'Etat Rodong Sinmun dans les années 1970. Il a également été vice-président du Parti des travailleurs de Corée (PTC, au pouvoir), et ambassadeur à Pékin dans les années 1950.

Après des études en Union soviétique, il avait commencé sa carrière sous Kim Il Sung, au pouvoir à Pyongyang depuis la fin de l'occupation japonaise en 1948 jusqu'à sa mort en 1994, et était considéré comme un proche ami de son fils et successeur Kim Jong Il (1994-2011), le père de Kim Jong Un.

"Goebbels nord-coréen"

Il était l'auteur des principaux slogans du régime et des discours de ses dirigeants. Il est aussi considéré comme l'architecte du culte de la personnalité instauré autour de la dynastie Kim, qui dirige la Corée du Nord d'une main de fer depuis trois générations. Il avait activement soutenu la transmission héréditaire du pouvoir de Kim Il Sung vers Kim Jong Il, puis vers Kim Jong Un.

La famille Kim est vénérée quasi-religieusement en Corée du Nord comme la "Lignée Paektu", du nom de la plus haute montagne du pays, officiellement le lieu de naissance de Kim Jong Il.

Kim Ki Nam "est l'équivalent nord-coréen de Paul Joseph Goebbels", le chef de la propagande nazie, a affirmé à l'AFP Ahn Chan-il, chef de l'Institut mondial pour les études nord-coréennes à Séoul. "On peut dire avec certitude que toutes les stratégies de propagande et d'agitation de la dynastie Kim ont germé dans son cerveau", a ajouté ce chercheur, ancien transfuge nord-coréen.

"Vétéran de la révolution"

KCNA l'a décrit mercredi comme "un vétéran de notre parti et de la révolution, un théoricien prestigieux et un activiste politique de premier plan". En 2015, des images diffusées par les médias d'Etat avaient montré le défunt haut-fonctionnaire, octogénaire à l'époque, prenant des notes avec diligence devant Kim Jong Un, d'une cinquantaine d'années son cadet.

Une image publiée mercredi par le Rodong Sinmun montre Kim Jong Un, vêtu d'un costume sombre, se recueillant aux côtés de hauts responsables du parti et de l'armée devant un cercueil décoré de fleurs, tandis qu'un orchestre militaire joue au fond de la pièce. Après le départ à la retraite de Kim Ki Nam, le rôle de grand chef de la propagande du régime avait finalement été dévolu à la puissante soeur de Kim Jong Un, Kim Yo Jong, en 2018.

En 2009, Kim Ki Nam avait conduit une délégation nord-coréenne en Corée du Sud pour assister aux funérailles de l'ancien président Kim Dae-jung, partisan du dialogue avec le Nord et qui avait effectué une visite historique à Pyongyang en 2000. Il avait, à cette occasion, rencontré le président en fonctions à Séoul Lee Myung-bak.

Il était depuis 2016 sous le coup de sanctions du département du Trésor des Etats-Unis, en même temps que Kim Jong Un et d'autres dirigeants, "pour leurs liens avec les violations notoires des droits humains en Corée du Nord".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La course contre le temps de Nadal et Djokovic

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Djokovic et Nadal sont en quête de repères à Rome (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

A moins de trois semaines de son probable ultime Roland-Garros, Rafael Nadal n'a plus que Rome pour retrouver ses repères. Novak Djokovic espère lui tourner la page de son décevant début d'année.

C'est peut-être la dernière fois que "Rafa" et "Djoko" sont les deux attractions d'un Masters 1000. C'est peut-être la première fois qu'une telle affiche avec deux joueurs qui ont remporté à eux deux 46 tournois du Grand Chelem, laisse quelques regrets aux organisateurs et spectateurs.

Signe supplémentaire que le tennis entre dans une nouvelle ère, les 87e Internationaux d'Italie sont d'abord l'édition d'un rendez-vous manqué. Attendu avec impatience depuis son sacre à l'Open d'Australie, son premier titre majeur, Jannik Sinner, nouvelle star du sport italien à 22 ans, a dû faire une croix sur le rendez-vous romain à cause de douleurs à la hanche droite.

Au forfait de l'Italien s'est ajouté celui du nouveau phénomène de la terre battue, Carlos Alcaraz, perturbé lui par son avant-bras droit.

Des progrès à consolider

Il faudra donc se contenter des vétérans Nadal et Djokovic. Et rien ne dit qu'ils resteront dans la capitale italienne jusqu'à la finale programmée le 19 mai. Nadal, bientôt 38 ans, est venu à Rome pour "consolider les progrès" montrés entre Barcelone, son tournoi de reprise après une pause forcée de trois mois, et Madrid où il a chuté en 8e de finale.

Le tournoi romain qu'il a remporté à dix reprises, la dernière en 2021, doit lui permettre de décider s'il se présentera ou non dans son jardin de Roland-Garros (26 mai-9 juin) où il ne jouera que s'il se sent "suffisamment prêt".

"Je ne suis certain de rien, je ne sais pas ce qui peut arriver", avait-il résumé après son élimination à Madrid, échaudé par les galères physiques qu'il enchaîne depuis deux ans. S'il débutera contre un joueur issu des qualifications, "Rafa" aura fort à faire dès le 2e tour avec le Polonais Hubert Hurkacz, 9e au classement ATP.

Djokovic dans une position inhabituelle

Djokovic se retrouve lui dans une position inhabituelle. Le Serbe est toujours no 1 mondial, mais il n'a pas encore remporté de titre à ce stade de la saison, ce qui ne lui est arrivé depuis son explosion au plus haut-niveau qu'une fois, en 2022.

Après avoir capitulé en demi-finale à Monte-Carlo face au Norvégien Casper Ruud, "Djoko", 36 ans, a fait l'impasse sur Madrid pour s'entraîner à Belgrade. A Rome, il disputera seulement son cinquième tournoi de la saison, mais son objectif est d'être performant à Roland-Garros, avant d'enchaîner sur Wimbledon, les JO 2024 et le retour sur dur aux Etats-Unis.

"Cette année a été un peu différente pour moi, je n'ai pas encore retrouvé mon meilleur niveau de tennis et j'espère que je le ferai à Roland-Garros" a analysé la semaine dernière le sextuple vainqueur du Masters 1000 romain.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Nouveau record en avril, la planète toujours en surchauffe

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Tous les mois ont battu leur propre record mensuel de chaleur depuis juin l'an dernier (image prétexte). (© KEYSTONE/AP/HENG SINITH)

Le monde a encore connu des températures "remarquables" en avril, marqué par un nouveau record mensuel de chaleur sur terre comme à la surface des océans. C'est ce que montre le dernier bilan de l'observatoire européen Copenicus publié mercredi.

Le phénomène climatique naturel El Niño "a continué de s'affaiblir", laissant entrevoir un possible répit plus tard dans l'année, mais sans rien changer à la tendance de fond d'un réchauffement alimenté par la combustion massive du pétrole, du charbon et du gaz fossile.

Encore au-dessus de 1,5 degré

Depuis juin l'an dernier, tous les mois ont battu leur propre record mensuel de chaleur. Avril 2024 ne fait pas exception à la règle avec une température moyenne de 15,03°C, soit 1,58°C plus élevée qu'un mois d'avril normal dans le climat de l'ère pré-industrielle (1850-1900).

"Bien qu'inhabituelle, une telle série de records mensuels avait déjà été observée en 2015/2016", précise Copernicus. Sur les 12 derniers mois, la température du globe a été en moyenne 1,61°C plus élevée qu'à l'ère pré-industrielle, dépassant la limite de 1,5°C fixée par l'accord de Paris de 2015. Cette anomalie devrait toutefois être relevée en moyenne sur plusieurs décennies pour considérer que le climat a atteint ce seuil critique.

Néanmoins, ces chiffres montrent "à quel point les conditions de température globale que nous connaissons à l'heure actuelle sont remarquables", souligne Julien Nicolas, climatologue au service du changement climatique de Copernicus (C3S), lors d'un entretien avec l'AFP. Le mois dernier a d'ailleurs été le deuxième mois d'avril le plus chaud jamais enregistré en Europe, tout comme l'avait été mars et l'ensemble de la période hivernale.

Contrastes sur les intempéries

"Chaque degré supplémentaire de réchauffement du climat s'accompagne d'événements climatiques extrêmes, à la fois plus intenses et plus probables", rappelle Julien Nicolas, alors que les dernières semaines ont été marquées par des vagues de chaleur extrêmes en Asie, de l'Inde au Vietnam, tandis que le sud du Brésil subissait des inondations meurtrières.

Néanmoins, concernant les précipitations, Copernicus ne dégage pas de tendances claires pour avril: le mois a été plus humide que la normale dans une large partie de l'Europe, mais plus sec sur le sud du continent.

Même contraste hors Europe: dans une large partie de l'Amérique du Nord, en Asie centrale et de l'Est, dans le Golfe ou le sud du Brésil, des pluies extrêmes ont provoqué des inondations. Mais dans le nord du Mexique, autour de la mer Caspienne et dans une large partie de l'Australie, la sécheresse a dominé.

Océans: petite inflexion

La température de surface des océans a de nouveau battu un record mensuel en avril, à 21,04°C en moyenne hors zones proches des pôles, marquant un 13e record mensuel d'affilée. Cette surchauffe menace la vie marine, entraîne plus d'humidité dans l'atmosphère et menace la capacité des océans à assurer leur rôle crucial d'absorption des émissions des gaz à effet de serre d'origine humaine.

Toutefois, la température a marqué une petite inflexion par rapport à mars et son record absolu, tous mois confondus (21,07°C).

El Niño se calme

Le phénomène climatique naturel El Niño "a continué de s'affaiblir" en avril pour aller vers des "conditions neutres", estime Copernicus. Cette variation naturelle concerne la zone équatoriale de l'océan Pacifique et induit un réchauffement planétaire.

El Niño "a atteint son pic en début d'année", remarque Julien Nicolas, ce qui peut expliquer une légère inflexion des températures moyennes en avril par rapport à mars. "Les projections de modèles indiquent une possible transition vers des conditions La Niña dans la deuxième moitié de l'année mais les conditions sont assez incertaines encore", poursuit le climatologue.

La Niña est le pendant d'El Niño, qui produit des effets opposés. Mais la sortie d'El Niño ne changera rien à la tendance de fond du réchauffement. "Ce phénomène se superpose à des tendances de long terme qui perdurent et sont liées directement au réchauffement lié à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre dans l'atmosphère et aux quantités de chaleur qui sont absorbées et stockées en particulier dans les océans", souligne M. Nicolas.

2024, vers de nouveaux records?

Ces tendances continueront "à pousser la température mondiale vers de nouveaux records", prédit Carlo Buontempo, directeur du C3S. Fin mars, l'ONU avait déjà averti qu'il y avait une "probabilité élevée" que 2024 affiche à son tour des températures inégalées, alors que 2023 vient conclure une décennie de chaleur record, poussant la planète "au bord du gouffre".

Pour Julien Nicolas, il est toutefois "encore un peu tôt" pour prédire si de nouveaux records seront battus, dans la mesure où 2023 a été exceptionnelle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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