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International

Après le putsch, le président renversé détenu mais en bonne santé

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Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a été renversé par une junte militaire (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'ex-président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré est "aux mains de l'armée" mais "va bien", a annoncé mercredi un cadre de son parti, deux jours après le coup d'Etat militaire qui l'a renversé et a été fermement condamné par la communauté internationale.

Un sommet extraordinaire et virtuel de la Communuaté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédeao) se tiendra vendredi pour examiner la situation au Burkina après ce putsch, avec à la clé de possibles sanctions contre les militaires.

Pendant plusieurs heures lundi, le sort de M. Kaboré est resté dans le flou, des informations contradictoires circulant au sujet d'une arrestation, d'une exfiltration, voire même d'une "tentative d'assassinat".

Il est "toujours aux mains de l'armée", détenu "dans une villa présidentielle en résidence surveillée", a déclaré mercredi à l'AFP une source haut placée au sein de son parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Elle a donné des nouvelles rassurantes: selon elle, M. Kaboré "va bien physiquement" et a "un médecin à sa disposition".

Des propos qui confirment des déclarations du président français Emmanuel Macron, qui avait dit la veille avoir eu confirmation "qu'il était en bonne santé et qu'il n'était pas menacé".

Peu avant l'annonce du putsch, le MPP avait dénoncé "une tentative avortée d'assassinat" du président burkinabè.

Selon la source au MPP, M. Kaboré "n'a pas été arrêté aux premières heures" de la révolte des soldats. Dans un premier temps, alors que "sa résidence privée" était "quadrillée par les mutins", sa "garde rapprochée" l'avait exfiltré "à bord d'un véhicule banalisé pour le mettre en lieu sûr".

"C'est plus tard, et sous la pression des mutins, que ses gardes - notamment des gendarmes - ont dû le laisser" entre les mains des putschistes "et se rallier à eux dans la foulée", a-t-elle dit, en soulignant que "la gendarmerie ne pouvait que se rallier car toute l'armée était consentante pour démettre le président de ses fonctions".

Roch Marc Christian Kaboré a été renversé par des militaires avec à leur tête un lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba, président d'une junte appelée Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

La junte a pris la tête d'un pays miné par la violence jihadiste depuis 2015 qui s'est intensifiée ces derniers mois, après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes.

Le MPSR avait annoncé la dissolution ou suspension des institutions de la République, ainsi que la fermeture des frontières aériennes et terrestres.

Les frontières aériennes ont cependant été rouvertes dès mardi, de même que les frontières terrestres pour certains produits, ce qui semble indiquer que la junte ne craint pas un "contre-coup" et maîtrise les différents corps d'armée.

Condamnations tous azimuts

Selon une source militaire, le lieutenant-colonel Damiba, un spécialiste de la lutte antijihadiste, devait rencontrer mercredi la hiérarchie de l'armée, ainsi que les membres du gouvernement dissout par la junte.

Lassina Zerbo, le Premier ministre nommé en décembre par M. Kaboré, a lui aussi été arrêté, selon une source militaire.

Le coup d'Etat au Burkina, qui survient après ceux du Mali et de Guinée, a été fermement condamné par la communauté internationale qui exige "la libération immédiate" du président renversé.

Mercredi, Josep Borrell, chargé de la politique extérieure de l'Union européenne, a averti que "si l'ordre constitutionnel n'est pas rétabli", cela aurait "des conséquences immédiates sur notre partenariat avec le pays".

Les condamnations viennent de la quasi-totalité des pays occidentaux, des voisins ouest-africains du Burkina Faso, de l'Union africaine et de l'ONU.

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a jugé que "les coups d'Etat militaires étaient inacceptables".

La seule voix discordante est venue de Moscou où l'homme d'affaires Evguéni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine et soupçonné d'être lié à l'opaque groupe paramilitaire Wagner présent dans plusieurs pays africains, a salué le putsch comme le signe d'une "nouvelle ère de décolonisation" en Afrique.

Au Burkina, le principal parti d'opposition, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) de l'ancien président Blaise Compaoré chassé par la rue en 2014, n'avait pas encore réagi mercredi.

Seuls quelques petits partis ont condamné le coup d'Etat, hormis celui de Yéli Monique Kam. Unique femme candidate à la présidentielle de 2020 qui avait vu la réélection de Roch Marc Christian Kaboré pour un 2e mandat, a apporté son soutien "total" à la junte.

Les manifestations de colère de Burkinabè excédés par la violence jihadiste s'étaient multipliées ces derniers mois, accusant le président Kaboré d'être incapable d'y faire face.

Dans le sillage du Mali et du Niger voisins, le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes armés jihadistes, affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique qui ont fait en près de sept ans plus de 2000 morts et contraint au moins 1,5 million de personnes à fuir leurs foyers.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Plus de la moitié de l'électricité d'origine bas carbone avant 2030

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La prévision de l'AIE d'un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles d'ici à la fin de la décennie va à rebours des estimations de l'industrie pétro-gazière et de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (archives). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST)

Plus de la moitié de l'électricité de la planète sera d'origine bas carbone d'ici à la fin de la décennie, affirme mercredi l'Agence internationale de l'énergie. Le monde reste cependant "loin d'une trajectoire alignée" sur les objectifs de neutralité carbone.

"Nous avons connu l'ère du charbon et l'ère du pétrole et nous entrons maintenant à grande vitesse dans l'ère de l'électricité, qui définira le système énergétique mondial à l'avenir et sera de plus en plus basée sur des sources d'électricité propres", estime le directeur exécutif de l'AIE Fatih Birol cité dans le communiqué du rapport annuel de l'organisation, World Energy Outlook 2024.

Dans ce rapport, basé sur les politiques actuelles, l'AIE confirme sa prévision d'un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) "d'ici à la fin de la décennie". Celle-ci va à rebours des estimations de l'industrie pétro-gazière et de l'organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

"Avec l'énergie nucléaire, qui fait l'objet d'un regain d'intérêt dans de nombreux pays" et l'essor du solaire et des batteries, "les sources [d'énergie] à faibles émissions devraient produire plus de la moitié de l'électricité mondiale avant 2030", affirme l'AIE.

Accélération nécessaire

L'Agence de l'énergie de l'OCDE décrit une soif d'électricité poussée par l'industrie, la mobilité électrique, les besoins de l'IA et des 11'000 centres de données recensés dans le monde et la climatisation.

Si "l'élan croissant en faveur des transitions énergétiques propres" est bien là, "le monde est encore loin d'une trajectoire alignée sur ses objectifs de neutralité carbone" à 2050, souligne toutefois l'AIE qui appelle à accélérer.

Ce rapport intervient à un mois de la conférence climatique de l'ONU, la COP29, organisée à Bakou du 11 au 22 novembre. Si celle-ci se concentrera sur la finance climatique, celle de Dubaï en 2023 avait accouché d'un accord ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles dont les émissions réchauffent la planète.

Au cours de cette COP28, les Etats s'étaient engagés à agir pour tripler les capacités de renouvelables d'ici à 2030, un objectif jugé incontournable pour limiter le réchauffement planétaire à +1,5 degré Celsius par rapport à l'ère pré-industrielle.

Selon le rapport de l'AIE, la capacité de production d'électricité renouvelable passera de 4250 GW aujourd'hui à près de 10'000 GW en 2030, ce qui est certes "inférieur" à l'objectif de triplement, mais "plus que suffisant, au total, pour couvrir la croissance de la demande mondiale d'électricité et pousser la production d'énergie issue du charbon à décliner".

Hausse de 2,4 degrés

A la faveur de l'essor des "techniques propres", l'AIE s'attend à un pic des émissions mondiales de CO2 "avant 2030". Mais "en l'absence d'une forte baisse par la suite, le monde est en passe d'atteindre une hausse de 2,4 degrés des températures moyennes mondiales d'ici à la fin du siècle".

"2024 a montré que la demande d'électricité est insatiable et l'AIE suppose qu'elle le restera [...] Cela signifie que le monde n'est pas encore en train d'abandonner les combustibles fossiles et de réduire les émissions de CO2 dans le secteur de l'énergie", a commenté Dave Jones, directeur du programme "perspectives" du groupe de réflexion Ember.

Selon l'AIE, "un niveau record d'énergie propre a été installé au niveau mondial en 2023, mais les deux tiers de l'augmentation de la demande d'énergie ont encore été satisfaits par les combustibles fossiles". Ils ont ainsi couvert un peu moins de 80% de la demande mondiale d'énergie en 2023, une part qui a diminué très progressivement depuis 2011, où elle s'élevait à 83%.

Dans les pays du sud en particulier, l'augmentation des besoins en énergie a continué à pousser à la hausse les énergies fossiles, dont le charbon, qui a atteint une consommation record en 2023, année la plus chaude jamais enregistrée.

L'AIE s'attend également à une augmentation de près 50% des capacités d'export de gaz naturel liquéfié (GNL) dans un horizon proche. Cette "vague" laisse cependant entrevoir "une surcapacité" pour ce gaz acheminé par bateau.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Une oeuvre d'un robot artiste humanoïde aux enchères à Londres

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Le robot Ai-Da possède des bras bioniques, mais son visage, encadré d'une perruque brune, lui confère une ressemblance troublante avec une femme (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Une oeuvre du robot artiste Ai-Da, un humanoïde doté d'une intelligence artificielle, va être mise aux enchères en novembre, une première, a annoncé la maison Sotheby's. Son prix est estimé entre 100'000 et 150'000 livres sterling (112'000 et 170'000 francs).

La peinture, baptisée "A.I God" (dieu de l'IA), est un portrait du mathématicien anglais Alan Turing, considéré comme l'un des pères de l'informatique moderne. Elle fait partie des lots de ces enchères en ligne situées à "l'intersection de l'art et la technologie", qui auront lieu du 31 octobre au 7 novembre.

Le robot Ai-Da, ultraréaliste, est l'un des plus avancés au monde. Il possède des bras bioniques, mais son visage, encadré d'une perruque brune, lui confère une ressemblance troublante avec une femme.

Il a été créé en 2019 par une équipe dirigée par Aidan Meller, galeriste et fondateur d'Ai-Da Robot Studio, avec des spécialistes de l'IA au sein des universités d'Oxford et Birmingham en Angleterre. Son nom s'inspire d'Ada Lovelace, la première codeuse de l'histoire.

Exposé à la biennale de Venise

Ce robot-artiste, qui utilise l'IA pour créer des tableaux ou des sculptures, dispose de caméras dans ses yeux et ses mains bioniques. Il se déplace et s'exprime de manière autonome, sans intervention humaine.

"À travers mes oeuvres d'Alan Turing, je commémore ses réalisations et ses contributions au développement de l'informatique et de l'IA", a déclaré le robot, cité dans un communiqué.

Ce portrait, un visage déstructuré dans des tons sombres, évoque visiblement les craintes d'Alan Turing concernant l'utilisation de cette technologie et "continue d'interroger jusqu'où le pouvoir de l'IA nous mènera", a souligné le créateur d'Ai-Da, Aidan Meller.

Des oeuvres d'Ai-Da ont déjà été exposées à la biennale de Venise, au musée du Design de Londres, aux pyramides de Gizeh ou à l'ONU. Le robot avait donné un discours devant la chambre des Lords en 2022.

D'autres oeuvres interrogeant le rôle de l'intelligence artificielle et la définition de la création artistique seront vendues pendant cette semaine d'enchères en ligne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Virus de Marburg: premier essai clinique d'un traitement au Rwanda

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Le taux de mortalité du virus de Marburg peut aller jusqu'à 88% (archives). (© KEYSTONE/EPA BIONTECH SE/BIONTECH SE HANDOUT)

Le premier essai clinique d'un traitement contre le virus de Marburg a démarré au Rwanda, où cette forme de fièvre hémorragique ressemblant à Ebola a tué au moins 13 personnes cet automne. Cet essai emploie un médicament utilisé pour traiter le Covid-19.

Le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a salué mardi sur le réseau social X (ex-Twitter) une "nouvelle encourageante".

Le Rwanda a déclaré une épidémie de Marburg le 28 septembre. Au 11 octobre, le ministère de la santé du pays a recensé 58 cas de personnes contaminées, 13 décès et 12 guérisons.

Outre le traitement, une campagne d'immunisation à l'aide d'un vaccin expérimental a été lancée et l'agence sanitaire de l'Union africaine estime que l'épidémie est désormais "maîtrisée".

Taux de létalité jusqu'à 88%

Avec un taux de mortalité pouvant aller jusqu'à 88%, le très dangereux virus de Marburg cause une forte fièvre souvent accompagnée d'hémorragies touchant plusieurs organes. Il n'existe actuellement aucun vaccin confirmé ni aucun traitement antiviral officiellement approuvé.

Marburg fait partie de la famille des filovirus, à laquelle appartient également le virus Ebola, qui a déjà causé des épidémies meurtrières en Afrique.

Les animaux peuvent le transmettre à des mammifères primates vivant près d'eux, dont des humains. La transmission interhumaine se fait ensuite par contact sanguin ou avec d'autres fluides corporels.

Selon l'OMS, l'essai clinique en cours au Rwanda "comprend des essais de sûreté et d'efficacité du Remdesivir - un antiviral déjà utilisé pour traiter le Covid-19 - et du MBP091 - un anticorps spécial conçu pour combattre le virus de Marburg".

"Cet essai est le résultat de deux ans de travail de près de 200 chercheurs, développeurs, fonctionnaires du ministère de la santé et partenaires mondiaux et de 17 pays africains exposés aux risques d'épidémies de filovirus tels qu'Ebola et Marburg", a ajouté l'organisation onusienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'arme israélienne fait état de 50 projectiles tirés du Liban

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Selon le Hezbollah, "une grande salve de missiles" a été tirée en direction de la ville israélienne de Safed (archives). (© KEYSTONE/AP/Baz Ratner)

L'arme israélienne a indiqué que 50 projectiles ont été tirés dans la nuit de mardi à mercredi sur le nord d'Israël depuis le Liban, où elle est opposée au Hezbollah pro-iranien. "Certains projectiles ont été interceptés", a-t-elle précise sans faire état de victimes.

Le Hezbollah a de son côté affirmé avoir tiré "une grande salve de missiles" en direction de la ville israélienne de Safed. C'est la troisième fois en moins de deux jours que le mouvement islamiste s'en prend à cette ville du nord d'Israël. Il a également dit avoir lancé des "salves de missiles" contre des positions de l'artillerie israélienne à Dalton et Dishon (nord-est).

Après près d'un an d'échanges de tirs frontaliers avec le Hezbollah et après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza, Israël a déplacé à la mi-septembre le front de la guerre au Liban, affirmant vouloir éloigner le Hezbollah de la frontière israélo-libanaise et mettre un terme à ses tirs de roquettes, afin de permettre le retour dans le nord d'Israël de quelque 60'000 habitants déplacés.

Les autorités libanaises ont annoncé mardi que 41 personnes étaient mortes la veille à travers le pays. Au moins 1356 personnes ont été tuées au Liban depuis le début des bombardements massifs le 23 septembre, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles. L'ONU a recensé près de 700'000 déplacés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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