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Le président Milei annonce une dérégulation massive de l'économie

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Le président argentin Javier Milei avait déjà annoncé le 12 décembre une première série de mesures d'austérité. (© KEYSTONE/EPA/Juan Ignacio Roncoroni)

Le président ultralibéral argentin Javier Milei a annoncé mercredi qu'il allait prendre un décret dérégulant massivement l'économie du pays. Plus de 300 normes, dont celles sur les loyers et le droit du travail, seront modifiées ou abrogées.

"L'objectif est d'entamer le chemin vers la reconstruction du pays, rendre la liberté et l'autonomie aux individus et commencer à désarmer l'énorme quantité de régulations qui ont retenu, entravé et empêché la croissance économique dans notre pays", a déclaré M. Milei dans une allocution diffusée à la radio et à la télévision.

Parmi les mesures annoncées figurent l'abrogation de la loi encadrant les loyers "pour que le marché immobilier recommence à fonctionner sans problème et que louer ne soit pas une odyssée", a expliqué le président, élu en novembre et qui a pris ses fonctions le 10 décembre. Seront également abrogées les lois empêchant les privatisations des entreprises publiques. Ces dernières seront toutes transformées en sociétés anonymes en vue de leur privatisation, a affirmé Javier Milei.

Le chef de l'Etat a aussi annoncé une "modernisation du droit du travail pour faciliter le processus de création d'emploi authentique", la modification de la loi sur les sociétés pour que les clubs de football puissent se transformer en sociétés anonymes, et une longue série d'autres mesures de dérégulation dans les secteurs du tourisme, de la santé, d'internet, du transport aérien, de la pharmacie, de la viticulture ou encore du commerce.

Examen par une commission mixte

Pour entrer en vigueur, le décret devra être publié au journal officiel, puis être examiné dans les dix jours par une commission mixte composée de députés et de sénateurs. Il ne sera invalidé que s'il est rejeté à la fois par le Sénat et par la Chambre des députés, a expliqué à l'AFP l'avocat constitutionnaliste Emiliano Vitaliani.

Le parti d'extrême droite de M. Milei, La Libertad Avanza, ne compte que 40 sièges sur 257 à la Chambre basse et seulement sept sièges au Sénat sur 72. Or, la coalition de centre-droit Juntos por el Cambio, partiellement alliée avec M. Milei, compte 81 députés et 24 sénateurs. Auxquels s'ajoutent 26 députés et huit sénateurs indépendants. L'opposition péroniste, elle, compte 105 députés et 33 sénateurs, et la gauche cinq députés.

Premières mesures d'austérité

"Ce message n'est pas surprenant car il n'y a rien que Milei n'ait pas dit qu'il allait faire pendant la campagne. Mais il est surprenant que la mesure ait été prise de cette manière, avec un décret d'urgence", a commenté à l'AFP la politologue Lara Goyburu.

Javier Milei avait annoncé le 12 décembre une première série de mesures d'austérité, notamment une dévaluation choc de plus de 50% du peso et la réduction des subventions aux transports et à l'énergie. Mesures qui, couplées à l'inflation et à des prix désormais sans encadrement, vont durement impacter le pouvoir d'achat des Argentins.

Javier Milei, un économiste de 53 ans, a été élu sur un programme de "tronçonnage" de l'Etat, de dégagisme de la "caste politique" et de thérapie de choc pour redresser le pays où l'inflation dépasse les 160% sur un an et qui compte plus de 40% de pauvres. Le nouveau président argentin souhaite ramener les dépenses publiques à 5% du Produit intérieur brut (PIB).

Première manifestation

"Au cours des cent dernières années, les politiciens se sont employés à étendre le pouvoir de l'Etat au détriment des Argentins ordinaires. Notre pays, qui dans les années 1920 était la première puissance mondiale, a été impliqué dans une série de crises au cours des cent dernières années, qui ont toutes la même origine: le déficit budgétaire", a justifié le président dans son discours. Quelques heures avant l'allocution présidentielle, des milliers de personnes ont manifesté à Buenos Aires contre le gouvernement.

Cette première manifestation contre M. Milei depuis son arrivée au pouvoir a eu lieu à l'appel des organisations sociales de gauche Polo Obrero et Movimiento Socialista. Les manifestants ont marché jusqu'à la Place de Mai, dans le centre de la capitale argentine, où se trouve le palais présidentiel. "Je suis venu à la marche pour défendre les libertés démocratiques, la liberté de manifester. Il y a un ajustement brutal, il faut s'organiser et sortir pour résister", a déclaré à l'AFP Ezequiel Pretti, un employé de 34 ans.

L'énorme dispositif policier, supervisé personnellement par le président et sa ministre de la Sécurité Patricia Bullrich depuis le siège de la police fédérale, a été critiqué par les organisateurs. "Ca me rappelle la dictature", a commenté Eduardo Belliboni, dirigeant de Polo Obrero.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Un expert cible "une traîtrise" américaine contre les Birmans

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Le rapporteur spécial de l'ONU Thomas Andrews estime que la décision américaine de couper son aide pour les Birmans n'est "pas indispensable" et demande au Conseil des droits de l'homme un soutien. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le rapporteur spécial de l'ONU sur la Birmanie Tom Andrews dénonce les effets des coupes de l'aide internationale américaine et de celles d'autres pays. "C'est une traîtrise" et "c'est une honte", a-t-il affirmé lundi à la presse à Genève.

"Il y a un coût grave" aux coupes, estime l'Américain, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et qui doit présenter son rapport mercredi au Conseil des droits de l'homme. "La fin abrupte de ce soutien va les tuer, un nombre considérable de personnes dont des enfants, a-t-il ajouté.

"Ce n'est pas indispensable et c'est cruel", a-t-il encore dit. Plus de la moitié de la population a basculé dans la pauvreté. Plus de 15 millions de personnes font face à une insécurité alimentaire grave. "Une famine est imminente dans l'Etat de Rakhine" où deux millions de personnes sont exposées, a également insisté le rapporteur spécial, mandaté par le Conseil des droits de l'homme.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a récemment affirmé qu'il était contraint de mettre un terme début avril à son assistance pour un million de personnes. Et des financements de soins ont aussi été arrêtés, de même que la vaccination, selon des indications crédibles reçues par le rapporteur spécial. Les effets pourraient être observés dans toute la région.

Augmentation des attaques

"Il faut prendre une position" sur cette question, a aussi ajouté M. Andrews qui admet qu'une discussion sur un partage plus large des financements de l'aide doit être menée. Et de demander au Conseil des droits de l'homme d'oeuvrer pour faire face à cette situation. Le rapporteur spécial redoute davantage de violences dans certaines régions en raison de la situation de la population et davantage de trafics de migrants.

Plus largement, il dénonce une augmentation des attaques aériennes des militaires au pouvoir et de l'"horreur" des assauts dans certains villages. Une approche est menée pour "terroriser" la population et éviter qu'elle ne lutte, selon lui.

Ces dernières années, l'ONU a dénoncé de son côté des actes équivalant à des crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés par les militaires au pouvoir. Fin janvier, le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk avait estimé que la situation se détériorait "de jour en jour".

Dans un rapport, son bureau mentionnait les chiffres d'une ONG birmane selon lesquels plus de 1800 civils ont été tués l'année dernière. L'ONU met en cause l'armée et, dans une dimension moins importante, les groupes armés qui luttent contre elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Rory McIlroy remporte son 2e Players Championship

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Rory McIlroy a remporté son 2e Players Championship (© KEYSTONE/AP/Julia Demaree Nikhinson)

Rory McIlroy a remporté lundi pour la deuxième fois le Players Championship, après 2019. Le Nord-irlandais a battu en play-off l'Américain J.J. Spaun sur le parcours du TPC Sawgrass en Floride.

La météo avait empêché les deux joueurs de se départager dimanche soir à l'issue du quatrième tour. Lundi, McIlroy s'est montré solide sur les trois trous de play-off quand son adversaire a perdu pied, notamment sur le par 3 du 17, le deuxième trou de ce barrage, où Spaun a concédé un triple bogey.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Bach dit partir "très détendu" après 12 ans de présidence

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Thomas Bach va quitter son poste "très détendu" (© KEYSTONE/AP/Thanassis Stavrakis)

Le président du CIO Thomas Bach a dit lundi quitter son poste "très détendu", estimant être "en paix" avec lui-même après avoir "donné" à l'olympisme. Son successeur doit être choisi jeudi.

Interrogé sur son état d'esprit avant d'aborder ses derniers jours à son poste, Thomas Bach s'est dit "très détendu", notamment car il n'a "jamais eu sur (son) bureau de problème existentiel pour le mouvement olympique ou pour les Jeux", a-t-il assuré lors d'une conférence de presse à Costa Navarino, en Grèce, où se réunissent les membres du CIO pendant trois jours.

"J'ai le sentiment d'avoir donné au mouvement olympique. En Allemand, on dirait +je suis en paix avec moi-même+", a-t-il ajouté.

Si le Bavarois de 71 ans passera officiellement la main le 23 juin, son successeur sera connu dès jeudi à l'issue d'une élection qui s'annonce aussi historique qu'indécise. Avec le Français David Lappartient et ses six adversaires, dont l'Espagnol Juan Antonio Samaranch Junior et le Britannique Sebastian Coe, jamais le CIO n'avait vu autant de candidats s'affronter en 130 ans d'existence.

"Ce que je me sens obligé de dire à propos du profil de mon successeur, je l'ai déjà dit", a expliqué Thomas Bach, sans vouloir donner de nom.

Plusieurs médias assurent qu'officieusement l'Allemand soutient la seule femme candidate, la Sud-Africaine Kirsty Coventry. "Il fait tout pour que ce soit elle", a récemment confié à l'AFP un membre du CIO sous couvert d'anonymat.

"Je pense que c'est le bon moment, parce que c'est une ère nouvelle qui réclame de nouveaux leaders", a-t-il dit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Nouvelle condamnation pour l'ex-président géorgien Saakachvili

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Malgré sa détention, Mikheil Saakachvili reste une figure de l'opposition au gouvernement du Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire (archives). (© KEYSTONE/AP/Irakli Gedenidze)

Un tribunal géorgien a condamné lundi à quatre ans et demi de prison l'opposant et ex-président géorgien Mikheïl Saakachvili. Incarcéré depuis 2021, il avait déjà été condamné la semaine dernière à 9 ans de détention, ce qui porte sa peine cumulée à 12 ans et demi

M. Saakachvili, 57 ans, est incarcéré depuis son arrestation à son retour d'un exil qu'il avait notamment passé en Ukraine, pays dont il a obtenu la nationalité et où il a occupé des fonctions officielles.

A la tête de la Géorgie entre 2004 et 2013, Mikheïl Saakachvili avait déjà été condamné en 2018 par contumace à six ans de prison pour abus de pouvoir et la semaine dernière, il a écopé de neuf ans de réclusion pour détournement de fonds.

"Franchissement illégal de frontière"

Dans une troisième condamnation lundi, l'ancien dirigeant "a été condamné à quatre ans et six mois de prison pour avoir illégalement franchi la frontière de la Géorgie" en 2021, a déclaré à l'AFP son défenseur Dito Sadzaglichvili.

Compte tenu de ses condamnations précédentes prononcées en Géorgie, "Mikheïl Saakachvili devra purger au total 12 ans et demi de prison", a précisé le juge Mikheïl Djindjolia.

"Poursuites politiquement motivées"

L'ex-président géorgien et des ONG de défense des droits humains dénoncent toutes les poursuites le visant comme politiquement motivées.

Mikheïl Saakachvili est hospitalisé à Tbilissi depuis 2022, après avoir observé une grève de la faim pendant 50 jours.

"Vengeance politique"

Le Parlement européen a appelé à sa libération immédiate et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réclamé que Mikheïl Saakachvili soit transféré à Kiev.

L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe le qualifie de "prisonnier politique", alors que l'ONG Amnesty International dit voir dans les poursuites à son encontre "une vengeance politique apparente".

Croisade contre la corruption

Mikheïl Saakachvili, qui a étudié aux Etats-Unis et en France et parle couramment cinq langues, avait été porté au pouvoir par la Révolution des Roses en 2003, qui avait évincé pacifiquement les vieilles élites héritées de la période soviétique.

Lors de sa présidence, M. Saakachvili a mené une croisade contre la corruption, réformé une police touchée notoirement par ce fléau, emprisonné des chefs criminels et reconstruit des infrastructures en ruines.

Mais de nombreuses voix critiques ont dénoncé sous sa présidence des atteintes aux libertés et un penchant autoritaire, citant notamment la violente répression de manifestations antigouvernementales.

Malgré sa détention, il reste une figure de l'opposition au gouvernement actuel du parti du Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire et de vouloir se rapprocher de Moscou.

"Signal de Moscou"

Réagissant au jugement prononcé lundi, M. Saakachvili a accusé les autorités géorgiennes "prorusses" de le "punir de manière cynique" pour avoir "refusé de céder la Géorgie" lors d'une guerre-éclair qui avait vu l'armée russe entrer en territoire géorgien en 2008.

Alors que la Russie mène depuis trois ans une offensive contre l'Ukraine, Mikheïl Saakachvili est apparu dans une vidéo publiée sur Facebook en maillot portant l'inscription "Je suis Ukrainien".

Selon lui, sa condamnation est "un signal de Moscou à Zelensky qu'il partagera le même sort, s'il ne cède pas l'Ukraine". Son parti Mouvement national uni (MNU) a accusé les tribunaux géorgiens d'"exécuter les ordres du régime qui se sert de la justice pour faire taire ses opposants".

Plusieurs responsables du gouvernement de M. Saakachvili ont été emprisonnés en Géorgie depuis son départ du pouvoir, une campagne dénoncée par des ONG de la défense des droits humains comme une "chasse aux sorcières" politique.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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