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Le Quad met en garde contre l'emploi de la force en Asie-Pacifique

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Les dirigeants du Quad réunis à Tokyo: l'Australien Anthony Albanese, l'Américain Joe Biden, le Japonais Fumio Kishida et l'Indien Narendra Modi (de gauche à droite). (© KEYSTONE/EPA/Yuichi Yamazaki / POOL)

Les dirigeants des Etats-Unis, du Japon, de l'Australie et de l'Inde réunis mardi à Tokyo ont mis en garde contre tout changement "du statu quo par la force" en Asie-Pacifique. L'influence militaire croissante de la Chine dans la région inquiète.

A l'issue de leur sommet dans la capitale nippone, les quatre pays du "Quad" ont semblé dresser un parallèle entre les ambitions territoriales de Pékin et l'invasion russe de l'Ukraine qui "ébranle les principes fondamentaux de l'ordre international".

Aucun "changement du statu quo par la force" ne sera "jamais toléré nulle part, particulièrement" en Asie-Pacifique, a prévenu le Premier ministre japonais Fumio Kishida lors d'une conférence de presse.

"Militarisation" dénoncée

Alors que la Chine renforce ses capacités militaires et multiplie exercices et manoeuvres à proximité de territoires disputés, dont Taïwan, le président américain Joe Biden avait lancé lundi que les Etats-Unis seraient prêts à utiliser leurs moyens militaires en cas d'invasion de ce territoire autonome.

Il a cependant précisé mardi que "l'ambiguïté stratégique", doctrine américaine consistant à ne reconnaître diplomatiquement que la Chine continentale tout en s'engageant à donner à Taïwan les moyens militaires pour se défendre en cas d'invasion, restait inchangée.

Les membres du Quad s'inquiètent régulièrement des manoeuvres militaires et des tentatives chinoises de "grignotage" autour d'îles du Pacifique. Leur déclaration de mardi fait spécifiquement référence à "la militarisation" de secteurs contestés, à "l'utilisation dangereuse de navires de garde-côtes et de milices maritimes et aux efforts visant à perturber les activités d'exploitation des ressources offshore d'autres pays", autant d'activités que la Chine est accusée de mener dans la région.

Joe Biden, Fumio Kishida, le nouveau Premier ministre australien Anthony Albanese et l'Indien Narendra Modi ont également dévoilé un programme de surveillance maritime visant à "promouvoir la stabilité et la prospérité dans nos mers et nos océans".

Jamais citée mais omniprésente

Leurs déclarations ont cependant évité toute mention explicite de la Chine ou de la Russie, alors que l'unité du Quad est compliquée par des désaccords avec l'Inde, seul membre à ne pas avoir condamné l'invasion russe de l'Ukraine, augmentant même ses importations de pétrole russe malgré les critiques.

Mais M. Biden avait laissé peu de doutes sur les objectifs du Quad, estimant quelques heures plus tôt que ce sommet était celui "des démocraties contre les autocraties".

La stratégie américaine vise une région Asie-Pacifique "libre, ouverte, connectée, sûre et résiliente. L'attaque de la Russie contre l'Ukraine ne fait que souligner l'importance de ces objectifs, les principes fondamentaux de l'ordre international", avait-il ajouté.

Les pays de la région s'inquiètent également des efforts de Pékin pour nouer des alliances avec des nations du Pacifique. Après un accord de sécurité conclu le mois dernier avec les îles Salomon, la Chine pourrait selon certains médias vouloir l'étendre à d'autres: Vanuatu, Samoa, Tonga et Kiribati.

Investissements en Asie-Pacifique

Les membres du Quad ont aussi annoncé mardi vouloir investir au moins 50 milliards de dollars dans des projets d'infrastructures en Asie-Pacifique au cours des cinq prochaines années. "Nous nous engageons à travailler en étroite collaboration avec nos partenaires et la région pour stimuler les investissements publics et privés", souligne la déclaration.

M. Biden achève mardi sa tournée asiatique qui avait démarré par un séjour de trois jours en Corée du Sud, et sur laquelle planait la possibilité que l'imprévisible Corée du Nord tire un nouveau missile ou procède à un essai nucléaire. Cette crainte ne s'est pas matérialisée jusqu'ici, mais Washington s'est dit "préparé" à cette éventualité.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Appel de 14 pays contre l'expansion des colonies en Cisjordanie

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Quatorze pays lancent un appel commun à Israël pour qu'il revienne sur sa décision d'autoriser de nouvelles colonies en Cisjordanie (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

Quatorze pays, dont la France, l'Italie et l'Allemagne, ont condamné mercredi soir l'approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ils exhortent le gouvernement israélien à revenir sur cette décision et "à cesser l'expansion des colonies".

"Nous, représentants de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de l'Irlande, de l'Islande, du Japon, de Malte, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, condamnons l'approbation par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien de la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée", selon un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères.

"Nous réitérons notre claire opposition à toute forme d'annexion ainsi qu'au développement de la politique de colonisation", ajoute le texte.

Les autorités israéliennes avaient annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Violation du droit international

Dans leur communiqué, les pays rappellent que cette action unilatérale constitue "une violation du droit international". "Cette action risque de compromettre la mise en ½uvre du plan de paix pour Gaza, alors même que sont déployés des efforts pour passer à la deuxième phase (de ce plan, ndlr), et elle nuit aux perspectives de paix et de sécurité durables dans l'ensemble de la région", ajoutent-ils.

"Nous appelons Israël à revenir sur cette décision, ainsi qu'à cesser l'expansion des colonies, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies", écrivent-ils, ajoutant qu'ils sont "déterminés à soutenir le droit à l'autodétermination des Palestiniens".

Ces pays rappellent enfin leur "attachement indéfectible à une paix globale, juste et durable reposant (...) sur la solution des deux Etats où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix et en sécurité, à l'intérieur de frontières sûres et reconnues".

Accélérée depuis le 7 octobre

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500'000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Turquie: la boîte noire de l'avion libyen accidenté retrouvée

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Une délégation de militaires libyens est arrivée mercredi sur le site du crash de l'avion près d'Ankara. L'appareil transportait le chef d'état-major libyen et ses conseillers. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

La boîte noire de l'avion qui s'est écrasé mardi soir près d'Ankara, tuant tous ses passagers dont le chef d'état-major libyen et ses conseillers, a été retrouvée. C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

"L'enregistreur vocal et la boîte noire de l'appareil ont été retrouvés (...) Les autorités compétentes ont entamé leur examen", a déclaré le ministre qui s'est rendu sur le site de l'accident. La boîte noire sera analysée dans un pays neutre, a annoncé sur X le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu.

Les données de ces appareils permettent souvent de déterminer la cause de l'accident de l'avion. Les résultats de l'analyse seront partagés "avec notre nation et le monde entier avec une totale transparence", a-t-il ajouté.

En revanche, les dépouilles des huit personnes qui se trouvaient à bord sont toujours sur le site du crash où les débris sont éparpillés sur 3 km2, a précisé le ministre de l'Intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

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Le Permier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut atteindre l'indépendance en matière d'armement (archives). (© KEYSTONE/AP/Abir Sultan)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante". L'armée israélienne a été impliquée récemment sur plusieurs fronts régionaux.

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté. Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza. Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

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Israël entend construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante. (archive) (© KEYSTONE/AP/Sam Mednick)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante".

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté.

Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 perpétrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah, qui se sont transformés à l'automne 2024 en une guerre ouverte de deux mois.

Une guerre de 12 jours a aussi opposé Israël à l'Iran en juin dernier, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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